Accueil > MOUVEMENT COMMUNISTE ALGERIEN > NOTRE CAMARADE MISSOUM BOUMEDIÉNE NOUS A QUITTÉS

NOTRE CAMARADE MISSOUM BOUMEDIÉNE NOUS A QUITTÉS

samedi 13 avril 2013


C’est vivre poème de Kateb Yacine - Jeune Afrique, Paris, n°107 - 5-11 novembre 1962 ;
Hommage à Missoum Boumediene - Les Amis de Boumediene Missoum d’Allemagne et de Suisse ;


TIARET : LE DERNIER HOMMAGE À MISSOUM BOUMEDIENE - par El-Houari Dilmi - Le Quotidien d’Oran - le 7 avril 2013 ;


MISSOUM BOUMEDIENE, L’EXIL... - par Arezki Metref - Le Soir d’ Algérie - le 7 avril 2013 ;


Hommage à MISSOUM BOUMEDIENE - 9 avril 2013 - par raina :
ÉLÉMENTS SUR LE PARCOURS DE FEU MISSOUM BOUMEDIENE - par Abbas Mghili ;
Hommage à Missoum Boumediene - par Djillali Mohamedi ;


NOTRE COLLÈGUE MISSOUM BOUMEDIÉNE NOUS A QUITTÉS
le 03 avril 2013 - El Watan :


TIARET Notre confrère Missoum Boumediene tire sa révérence - par M. Zouaoui - le 5 - 6 avril 2013 - “Le Courrier-d’Algérie” ;


TIARET :
LE DERNIER HOMMAGE À MISSOUM BOUMEDIENE

par El-Houari Dilmi
Le Quotidien d’Oran
le 7 avril 2013

Une foule très nombreuse et des personnalités venues de plusieurs régions du pays ont accompagné, ce jeudi, Missoum Boumediene à sa dernière demeure, laissant la ville des Rostémides orpheline d’un homme de sa stature.

Décédé mardi dernier à l’EHU d’Oran à l’âge de 67 ans, le défunt était un journaliste talentueux, un sacerdoce qu’il a patiemment mené aux côtés de son amour de toujours : le cinéma.
Sous sa houlette en tant que directeur de la cinémathèque de Tiaret dans les années quatre-vingt, la vie culturelle et artistique dans l’antique Tihert connaîtra un rayonnement sans pareil jusqu’à son départ en exil « forcé ».
Rentré au pays fin janvier dernier où il retrouva ses amis de toujours, Missoum Boumediene s’est très vite retrempé dans l’ambiance -qui lui manquait tant- de sa ville natale, jusqu’à ce fatidique jeudi où il fut terrassé par un AVC.
Egalement membre fondateur de la Ligue algérienne des droits de l’homme, Missoum Boumediene était un infatigable militant des sans voix et des laissés-pour-compte, en Algérie comme à l’étranger.

Missoum, en véritable cheville ouvrière de l’activité culturelle et artistique locale, et après son retour au bercail, avait des projets plein la tête pour redorer le blason d’une ville devenue orpheline d’hommes de la trempe de celui qui milita toute sa vie pour la dignité de sa ville et de son pays l’Algérie.
Comme un terrible signe du destin, Missoum a voulu se souvenir de ses frères et amis emportés par la grande faucheuse, en contribuant à l’organisation d’une journée contre l’oubli, tenue dernièrement à Tiaret.
Missoum Boumediene a été inhumé, ce jeudi, au cimetière de la ville.
Tiaret a perdu deux grandes figures en l’espace de quelques jours seulement, avec le départ sur la pointe des pieds d’une autre icône locale feu Bormati Tayeb, décédé la semaine dernière à l’âge de 82 ans.

http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5181308

haut


MISSOUM BOUMEDIENE, L’EXIL...

par Arezki Metref
arezkimetref@free.fr
Le Soir d’ Algérie
le 7 avril 2013

Inclus dans tout un réseau de copains, j’avais coutume de recevoir de Missoum Boumediene des emails annonçant des soirées musicales au café El Sur, Albertstr.4, dans le quartier Schönenberg, ou bien des pique-niques concernant la communauté algérienne berlinoise et ses amis.

Dans ce microcosme, Missoum Boumediene était la cheville ouvrière, un axe autour duquel gravitait un faisceau d’activités culturelles et citoyennes.

Il y a quelques ondées à peine, je restai stupéfait à l’annonce qu’une soirée d’adieux, les siens, allait avoir lieu dans ce même café ! « Départ définitif », précisait le communiqué !
Berlin sans Missoum, sans cette silhouette transparente et anxieuse, c’est un peu comme si la capitale allemande perdait la Porte de Brandebourg ou Alexanderplatz. Ça s’imagine difficilement ! Il avait fini par y incarner l’un des visages de l’exil. Le plus dramatique. Le plus digne.

Missoum était originaire de Tiaret. Notre premier contact eut lieu à Souk Ahras, en 1990, à la faveur d’un séjour auquel j’avais été convié en tant que journaliste d’ Algérie Actualité, lors de l’inauguration de la Cinémathèque de la ville.
Directeur de la Cinémathèque de Tiaret, Missoum avait été dépêché pour contribuer à organiser la manifestation. Grâce à son énergie, il deviendra très vite, avec Doudou, le moteur de l’événement. Je n’oublierai jamais sa prodigalité dont nous avions tous à notre corps défendant bénéficié, notamment feu Rachid Farès, Mohamed Oldache et moi-même. Nous avions appris par la suite qu’il avait payé nos taxis et nos consommations de sa poche. Jamais il n’y a fait allusion.

Son sérieux, son amour et sa connaissance du cinéma, sa gentillesse naturelle, sa réserve lui octroyaient une aura. Et plus il était discret, plus il s’imposait, davantage il rayonnait. Son humilité faisait sa grandeur.

J’avais entendu parler de son action à la tête de la Cinémathèque de Tiaret. Une action menée dans le sens du progrès social et contre l’obscurantisme meurtrier qui déjà sévissait, et qui devait quelques mois plus tard le contraindre à quitter sa ville natale où sa vie était menacée.
C’est ainsi qu’il se retrouva à Berlin.

En mars 1995, invité à Berlin par un comité d’amis algériens pour une conférence, en compagnie de Zazie Sadou, je débarquai à l’aéroport de Berlin Schönefeld. Quelle ne fut pas ma surprise d’être accueilli par Missoum. Que faisait-il là ? Eh bien, il n’avait pas d’autre moyen de faire face à l’inéluctabilité du crime ! Accueilli ? En réalité, je dus attendre une bonne demi-heure car il s’était un peu emmêlé les lignes dans le métro. Missoum apparut en costume-cravate, tiré à quatre épingles.
Il me conduisit chez notre ami Ali, dans cet appartement de Berlin-Est transformé par les circonstances en une sorte de « camp de réfugiés » algérien, à tel point que nous l’avions surnommé Tel Ez Zaatar.

Curieusement, en dépit de la précarité de sa condition et de la fragilité de sa situation de séjour, cet exilé, déclassé, sans travail, sans domicile, se sentait déjà comme un poisson dans l’eau à Berlin. Missoum était du genre à compenser les aléas de son exil forcé par la puissance de la mission dont il se sentait investi. Une mission prosaïque, qui n’avait évidemment rien de mystique, mais néanmoins grandiose, consistant à agir concrètement, avec précision et justesse, en faveur d’une Algérie moderne, démocratique, tolérante, plurielle.
Il était l’une des rares personnes chez qui les mots « patrie » et « patriotisme » avaient encore la pureté des idéalismes. Il redonnait à ces mots pervertis par l’emphase et l’insincérité une manière d’innocence.
Doté d’une pédagogie instinctive, Missoum savait insuffler force et conviction à tous ces mots rabâchés, archi-usés, qui semblent condamnés à l’inanité du slogan. Nous eûmes de longues discussions en nous baladant dans Berlin. Il vivait encore mentalement à Tiaret tout en s’affirmant à Berlin comme un pivot, un organisateur.

Je devais retourner souvent à Berlin et l’y revoir immanquablement. Au fil des années, sa situation se dégradait. On le voyait s’étioler. Le mal du pays le rongeait. Le statut d’exilé suscitant au mieux une indifférence un peu agacée ajoutait le reste. Par une mystérieuse fatalité administrative, il a fini dans la peau d’un sans-papiers. Ce qui ne l’empêchait nullement de couvrir de la façon la plus officielle le festival du film de Berlin. L’ironie du paradoxe le faisait sourire.
Durant ce long hiver berlinois auquel il ne pouvait se soustraire faute de papiers, il a été cette force d’attraction autour de laquelle s’organisaient les activités des démocrates algériens. Conférences, pétitions, journées culturelles, concerts, rien ne se faisait sans Missoum. Il était parvenu à fédérer des amitiés éparses à travers la métropole allemande.
Et il n’abandonna jamais non plus une activité de journaliste. Il écrivit pour Le Matin et Alger Républicain. Il envoya en vain des articles à d’autres titres de la presse nationale. Il participa à des émissions de RFI et publia des articles sur de nombreux sites d’information. Le Comité pour la liberté de la presse en Algérie n’aurait pas existé à Berlin sans lui. Les informations concernant les activités culturelles des Algériens n’y auraient pas circulé sans le trait d’union qu’il constituait.
Quiconque voulait s’enquérir de la vie culturelle, appelait Missoum. Il était de et dans toutes les discussions.

Deux autres souvenirs. Le premier en 2006. Berlin accueillait la Coupe du monde de foot, et je me souviens avoir assisté avec lui au match Tunisie-Ukraine retransmis sur grand écran à la Maison des cultures du monde à Tiergarten, au bord de la Spree. A la mi-temps, nous sommes sortis prendre un Vita Malz sur une terrasse. Sur la droite, l’arête grise de la Chancellerie s’avance d’un pas dans le fleuve. Peut-être qu’Angela Merkel, surnommée Angie à cause de la chanson des Rolling Stones, regardait elle aussi le même match dans son bureau tout à côté. Missoum m’avait indiqué une fenêtre du bureau de la chancelière.
Le second souvenir sera notre ultime rencontre. De passage dans la capitale allemande, nous nous sommes retrouvés chez un ami commun qui recevait également Pinar Selek, cette sociologue turque persécutée par le régime, qui s’était réfugiée en Allemagne. C’est elle qui m’apprendra que Missoum Boumediene avait été son guide dans son exil qui commençait alors, et qui dure encore. Il lui apprit à se déplacer dans Berlin, à prendre le métro et autre initiation à la vie en exil. Toujours avec humanité !

Quand Missoum est rentré à Tiaret le 26 janvier, nous avons échangé sur Facebook, et j’avais formé le projet d’écrire sur son parcours qui me paraissait nous dire quelque chose sur les exactions des intégristes, l’incapacité de l’Etat à protéger ses citoyens, le combat pour la modernité et la surdité des Etats et des sociétés occidentaux devant tout cela.
Au début des années 1990, les islamistes qui assassinaient en Algérie avaient plus de chances d’obtenir des papiers de séjour en Allemagne et ailleurs en Europe que ceux qui fuyaient le pays pour échapper à la mort. Missoum était d’accord pour collaborer à ce portrait, pourvu qu’il serve, selon lui, la cause. Celle des opprimés, des pauvres, des travailleurs. Cette cause lui importait bien plus que sa personne.
J’ai rarement rencontré quelqu’un qui, comme Missoum, faisait totalement abstraction de l’ego. Jamais il n’entreprenait ou ne disait quelque chose qui ne soit au service de sa cause. Cet effacement de l’ego provoque l’admiration à son égard.
Camus disait : « Et cependant, j’ai besoin des honneurs car je ne suis pas assez grand pour m’en passer. » Missoum était assez grand, lui, pour se passer des honneurs. Il l’était d’autant plus qu’il ne devait même pas se poser ce type de question.
J’ignorais alors que ce portrait deviendrait une nécrologie. Voilà ce qu’on s’est écrit le 1er février.

Si je publie ce dialogue privé, c’est qu’il était destiné à contribuer à dresser son portrait. Missoum n’y voyait pas d’inconvénient :

- Missoum : ça va, je suis maintenant avec mes deux mères, la patrie et Khedidja.

- Moi : Tu es à Tiaret ?

- Missoum : Depuis déjà une semaine et je suis sous un choc indéfinissable.

- Moi : J’avais lu que tu allais quitter définitivement Berlin...

- Missoum : J’en avais vraiment marre de cet exil forcé et je suis aussi tombé un peu malade (dépression, hypertension et tachycardie) et surtout ma mère, devenue âgée, ne cessait de me demander ! Comme c’est agréable de retrouver sa chère maman !

Puis, on s’est promis de rester en contact. J’ai su que dès son arrivée, il avait repris l’action. Il a co-animé une soirée de souvenir pour les victimes de l’intégrisme.

Un mois après l’échange, je reçois un email d’un ami commun de Berlin m’informant que Missoum Boumediene avait été hospitalisé en urgence à l’hôpital d’Oran. Quelques heures plus tard, autre email : Missoum Boumediene est décédé à l’âge de 67 ans. Paix à son âme d’exilé revenu reposer dans sa terre natale qu’il n’a cessé de porter comme une seconde peau.
A. M.

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/04/07/article.php?sid=147409&cid=8

haut


C’est vivre

Fanon, Amrouche et Feraoun
Trois voix brisées qui nous surprennent
Plus proches que jamais
Fanon, Amrouche, Feraoun
Trois source vives qui n’ont pas vu
La lumière du jour
Et qui faisaient entendre
Le murmure angoissé
Des luttes souterraines

Fanon, Amrouche, Feraoun
Eux qui avaient appris
À lire dans les ténèbres
Et qui les yeux fermés
N’ont pas cessé d’écrire
Portant à bout de bras
Leurs œuvres et leurs racines

Mourir ainsi c’est vivre
Guerre et cancer du sang
Lente ou violente chacun sa mort
Et c’est toujours la même
Pour ceux qui ont appris
À lire dans les ténèbres,
Et qui les yeux fermés
N’ont pas cessé d’écrire
Mourir ainsi c’est vivre.

Kateb Yacine
Paru dans Jeune Afrique, Paris, n°107,
5-11 novembre 1962


Boumediene Missoum, le 26 janvier 2013, dernière image que j’ai prise de lui à l’aéroport avant son retour en Algérie après 20 ans d’exil à Berlin.

Boumediene Missoum, infatigable militant des Droits humains, de la liberté d’expression et de la presse, membre fondateur de la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme, pourfendeur des dictateurs, des autocrates, des intégristes de tous poils, de toutes nationalités, de tous continents, citoyen du monde, humaniste, féministe, journaliste, poète, cinéphile, rendant au mot patriotisme ses lettres de noblesse en lui ôtant toutes ses scories nationalistes, comment choisir dans la littérature de la liberté un seul poème te décrivant ? Impossible, tes mots et tes actes la recouvrait toute entière, ta voix sans peur la racontait toute entière, ta constance dans la lutte la soutenait toute entière.

Nous sommes de tout cœur, de toutes nos pensées avec ta famille et tes proches dans cette douloureuse épreuve. Nous te remercions pour l’amitié que tu as offert à chacune et chacun d’entre nous individuellement, pour ta solidarité sans faille et ton militantisme actif à chaque fois que le sentiment d’injustice tourmentait ton esprit, pour tes coups de gueule comme pour la douceur de tes sourires, pour les fleurs que tu offrais aux femmes chaque 8 mars, pour tes poèmes que tu déclamais chaque 5 juillet et 1er novembre, pour les œillets rouges du 1er mai. La liste est encore longue. À chacune et chacun de rajouter ses souvenirs à ta mémoire.
Que cette terre que tu as tant arpentée te soit légère.

P/
Le Comité de Soutien en Allemagne pour la Liberté de la Presse en Algérie
Les Amis de Boumediene Missoum d’Allemagne et de Suisse

Malik Berkati
Berlin, le 2 avril 2013 / 22 Jumada Al-Awwal 1434

http://geneve-alger.tumblr.com/post/46981579874/boumediene-missoum-le-26-janvier-2013-derniere

haut


Hommage à MISSOUM BOUMEDIENE

9 avril 2013
par raina

  • QUELQUES ÉLÉMENTS SUR LE PARCOURS DE FEU MISSOUM BOUMEDIENE

par Abbas Mghili

Il est né il y 67 ans dans la ville de TLEMCEN, mais il a grandi et vécu dans sa bonne ville de TIARET.
Dès son jeune âge il fit montre d’une intelligence rare, et d’un éveil précoce, il s’est très jeune ouvert à la langue anglaise qu’il maîtrisait à la perfection, à un point tel qu’avec son teint clair, ses cheveux presque blonds et sa silhouette élancée, il donnait l’impression d’être un anglais y compris dans un certain flegme, il était toujours tiré à quatre épingles, le parapluie à la main, et l’écharpe rouge autour du cou.

Il fallait le voir donner la réplique à son autre vieil ami ABDELKADER HACHEMI ould el gard surnommé MARIO, dans un américain à faire pâlir de jalousie HUMPHREY BOGART, galant avec les femmes, poli avec les autres, il avait une forte personnalité, réfractaire à toute autorité, à un point tel que beaucoup le prenaient pour un anarchiste. Humain, populaire, honnête, et comme a su le décrire cet autre monument (AREZKI METREF), il n’avait pas d’EGO.

Très rares sont ceux qui savent qu’il aimait la soul musique, le rock, le blues, et surtout il fallait le voir danser. Humain, il l’ était, plus que nous tous, mais d’une discrétion absolue, il avait toujours un billet ou une pièce de monnaie qu’il glissait dans la poche de tel ou tel copain qu’il savait dans le besoin, il avait aussi beaucoup d’humour, mais un humour à la britich. Une vieille amie qui enseignait bénévolement à l’université populaire, me disait : K....j’ai vu dans ma vie des gens bons, mais Mr Missoum lui c’est un ange.

Dans les années 70 il exerçait la profession d’inspecteur des domaines, refusant de se compromettre dans la vente de 5 beaux fusils de chasse saisis, aux représentants locaux du pouvoir, et malgré toutes leurs manœuvres et autres intimidations, têtu, il se battit becs et ongles et fit la vente aux enchères comme le prévoyait la réglementation, il lui en fut tenu rigueur, mais il n’en fit pas cas.

Éternel révolté contre l’injustice, je me rappelle un soir à ALGER ou nous avions pris des tickets pour voir un film français au cinéma le triomphe en soirée et que les préposés au dit cinéma sont venus nous demander de descendre des loges au parterre sous le prétexte qu’un VIP avait réservé pour ses invités. Il rentra dans une colère noire lorsqu’il vit l’actuel président de la république, qui était alors ministre des affaires étrangères, accompagné d’un africain monter les escaliers et nous descendre, il criait à l’injustice, les traitant de tous les noms d’oiseaux ...... Il fallait être MISSOUM pour le faire......

Voici quelques bribes mais je ne peux dire plus


  • Hommage à Missoum Boumediene

    par Djillali Mohamedi

Hommage à Missoum Boumediene terrible perte que celle de notre ami décédé ce jour 2 avril à l’hôpital Universitaire d’Oran. Nous sommes profondément peinés et tristes, les cœurs brisés de son départ inattendu.

Après 20 d’exil forcé, il regagne sa terre natale tout heureux de reprendre à vivre parmi les siens et tout aussi auréolé de se retremper comme un poisson dans l’eau dans les coutumes et les traditions de la vie sociale, politique, intellectuelle et culturelle de la ville de Tiaret.
Hélas, voila à peine deux mois qu’il est rentré de Berlin, il nous quitte prématurément. Nous venons de perdre en Missoum un être si cher, un homme adorable, un exemple de bonté et de gentillesse, un modèle de bravoure et de courage, un humaniste, un militant clairvoyant, un symbole de combat pour la démocratie, la liberté et les droits de l’homme, un internationaliste.
Missoum a organisé, contribué, participé, animé et aidé à l’élévation du niveau de conscience des différentes couches sociales de notre peuple pour l’amélioration de leurs conditions de vie. il était parti prenante de toutes les initiatives novatrices qui ont permis aux idées démocratiques et de progrès de se frayer un chemin occupé et pollué les années 70 par la féodalité et certaines forces politiques hostiles à la diversité, la liberté et la démocratie et à partir des années 80 par l’idéologie intégriste rampante qui trouvant des alliances dans les plus hauts niveaux a endeuillé notre pays et crée des drames insupportables et remettant en cause l’idéal républicain.

Parmi ces initiatives les plus en vue à mettre en relief, notre ami Missoum a été :

  • membre fondateur et animateur du club de Tiaret crée en 1969
  • membre fondateur de l’université populaire de Tiaret en 1973.
  • membre de l’assemblée populaire communale de Tiaret en 1975
  • membre fondateur du comite d’organisation de la 1ere équipe de foot féminin en Algérie en 1978 à Tiaret.
  • directeur de la Cinémathèque de Tiaret de 1984 à 1994.

par Djillali Mohamedi

http://www.raina-dz.net/spip.php?article158

haut



NOTRE COLLÈGUE MISSOUM BOUMEDIÉNE NOUS A QUITTÉS

le 03 avril 2013
El Watan

Entré le 26 janvier dernier de son long exil d’Allemagne où il vivait en homme libre, notre ami et collègue Missoum Boumediène vient de nous quitter à l’âge de 67 ans des suites d’un AVC.

.../...

Ancien journaliste à Alger Rep puis au le Matin depuis Berlin, Missoum nous a longtemps bercés avec ses histoires de cinéma alors qu’il animait la cinémathèque de Tiaret dans l’ex-cinéma Vox et le « tcha-cha ».

Dynamique, porté vers le progrès et ayant longtemps lutté contre les inégalités et les injustices, Boumediène est rentré d’Allemagne sans le sou, traînant une vieille valise mais l’accueil chaleureux de ses camarades l’avait beaucoup aidé à supporter cet aléa de la vie.

Missoum venait d’être destinataire d’un livre écrit par son ami Boudjema Karèche sur Bouamari et s’affairait à préparer avec certains de ses collègues, dont l’inusable Khadidja Belkhodja, un hommage aux artistes disparus dont Sahraoui Guemaïr de la troupe Les Emirs.

Quelques jours après avoir regagné sa deuxième mère, l’Algérie, après celle biologique et toujours vivante ma Khadidja, Missoum a grandement collaboré à la réussite de la journée contre l’oubli organisée tout récemment au niveau du conservatoire communal en hommage aux braves gens de Tiaret fauchés par les balles assassines et autres frères de combat.

Un hommage qui lui a valu de se retremper dans l’air du bled et de se recueillir sur la tombe de ses nombreux amis.

Missoum sera inhumé aujourd’hui au cimetière de la ville.

Paix à son âme !

http://www.elwatan.com/actualite/notre-collegue-missoum-boumediene-nous-a-quittes-03-04-2013-208946_109.php

FORUM

haut


TIARET

Notre confrère
Missoum
Boumediene
tire sa révérence

M Zouaoui
le 5 - 6 avril 2013
Le Courrier d’Algérie

Il portait avec oligarchie et opiniâtreté la tragédie et le drame du pays dans son chagrin, son hypersensibilité et son radicalisme qui abondaient droit dans le fleuve de sa rage de vivre, d’aimer et de soutenir.

Le Journaliste Missoum Boumediène, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a quitté ce monde, ce mardi, soit à quelques jours de la célébration de la Journée mondiale de la liberté d’expression, pour rejoindre l’Éternel à l’âge de 67
ans. Il a rendu l’âme dans un
hôpital à Oran, suite un AVC
dont il a été victime en fin de la
semaine écoulée.

La politique et
la philanthropie se voulaient les
sœurs jumelles pour ce
personnage qui avait consacré
toute sa vie au service de l’autre.
La preuve est inéluctable quand
on sait que le défunt, alors qu’il
exerçait, durant l’ère du parti
unique, en qualité de directeur
de la cinémathèque de Tiaret,
s’est longuement consacré au
volet politique en étant militant
actif du Parti d’avant-garde
socialiste (PAGS).
Au début de
l’ouverture médiatique, il côtoya
les pages du journal Alger
Républicain.
Grand vecteur de
la communication et de
l’engagement à Tiaret, il a dû
s’exiler en Allemagne, au début
des années 1990, pour échapper
à la menace terroriste sachant
qu’il faisait partie des
personnalités ciblées par les
barbus islamistes.

Étant militant,
et membre fondateur, de la
“Ligue algérienne des droits de
l’homme”, Missoum Boumediene
était aussi de ceux qui
animaient, avec courage et
abnégation, le “Comité de
soutien en Allemagne pour la
liberté de la presse en Algérie”.

De l’Allemagne, il n’a jamais
renoncé au journalisme puisqu’il
continuait à écrire pour Alger
Républicain et Le Matin tout en
touchant certains autres titres
avec des contributions liées à
tout ce qui se passait en Algérie,
notamment concernant la
liberté d’expression.

Rentré au
pays le 26 janvier dernier, il
nous quittera sur la pointe des
pieds.

.../...

M. Zouaoui

pour lire cliquer sur le lien :

http://lecourrier-dalgerie.com/wp-content/uploads/2013/04/Le-Courrier-dAlg%C3%A9rie-du-samedi-6-avril-2013.pdf

haut


Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • Lien hypertexte

    (Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)