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TRANSITIONS DEMOCRATIQUES ET UNITE D’ACTION, BESOINS MAJEURS DES PEUPLES MAGHREBINS

à propos de deux interventions de Hocine Ait Ahmed (mai-juin 2010)

jeudi 22 juillet 2010

Retour et commentaire sur les deux interventions de Hocine AIT AHMED :

"LE MAGHREB NE DOIT PAS RESTER EN MARGE DE L’HISTOIRE"
Allocution de Hocine Aït Ahmed au 8ème Congrès du Parti du Progrès et du Socialisme, Bouznika (Maroc), 28 mai 2010

"ADRESSE DE HOCINE AIT AHMED au CONSEIL NATIONAL DU FFS"
(Session extraordinaire du 5 juin 2010)

qui avaient été mises en ligne par socialgerie le 29 juin 2010,
pour accéder aux deux textes, article 243, cliquer ici (...)

SOCIALGERIE avait publié au moment de leur parution deux textes de Hocine Ait Ahmed, président du FFS.
Je n’avais pu, encore pour raisons de santé, émettre une opinion sur ces textes alors qu’ils touchent opportunément à deux des points les plus sensibles et les plus entourés de tabous du devenir maghrébin.

un large ensemble maghrébin solidaire

L’union maghrébine, dans ses multiples dimensions, aux niveaux populaires comme aux niveaux étatique, est un problème dont les données et les horizons souhaitables sont largement partagés en pensée et en paroles.
Mais dans les faits la politique de l’autruche prévaut dans des milieux qui détiennent plus ou moins de clefs pour des solutions consensuelles ou pour des mobilisations unitaires en leur faveur.
Ce thème est en général éludé au même titre que d’autres questions aussi décisives telles que l’unité d’action politique sur des points précis entre courants idéologiques éloignés.
On sacrifie ainsi les approches fondées sur les intérêts communs. Ce sacrifice profite aux manipulations identitaires et chauvines suspectes, méprisant à travers de grands discours ou théories ronflantes les questions sociales et quotidiennes durement vécues par les peuples.

Sur ces thèmes pourtant majeurs, le conformisme et le chauvinisme sont entretenus dans les esprits sous influence médiatique, rendant les clarifications et les démystifications plus difficiles.
Mais la jonction peut se réaliser entre des prises de position courageuses et réfléchies même limitées au départ et les aspirations saines vivaces au plus profond de la population.
Ce qui suppose aussi un grand effort de déminage pacifique de la question sahraouie, bloquée par les refus d’application des résolutions internationales.
Les milieux dirigeants des parties concernées au Maghreb, tout en compliquant cette question, tendent à en faire un préalable à toute autre forme de coopération bénéfique aux peuples, qui serait possible en mettant provisoirement entre parenthèse dans certain domaines cette question épieuse.
Les peuples de la région gagneraient à mieux discerner quels sont les immenses intérêts contradictoires qui bloquent ces solutions et quels sont les avantages tout aussi grands en faveur d’une solution enfin conforme aux intérets respectifs d’un large ensemble maghrébin solidaire.

l’exécutif ne doit pas interférer en tant que tel dans les débats ouverts

Dans la deuxième intervention de Ait Ahmed, un point me parait de grande importance, même si dans ce texte rendu public, il n’occupe formellement que quelques lignes .
Il formule nettement que l’exécutif ne doit pas interférer en tant que tel dans les débats ouverts sur les orientations.
Certes, ensuite tout est dans les mesures d’application, toujours loin d’être faciles, étant donné le lourd héritage des pratiques partisanes.
Mais l’affirmation du principe est un sérieux point d’appui pour les courants et les militants sincères.

Ce problème-clef est au cœur des échecs des volontés de démocratisation des systèmes politiques, qui à travers le monde comme chez nous, ont été placés objectivement et/ou subjectivement devant le besoin de rénovation démocratique.

De toutes ces expériences inachevées ou perverties (l’évolution du PAGS et d’autres partis en sont des exemples) on peut tirer beaucoup d’enseignements.
Entre autres, ce n’est pas une tâche facile, se réduisant à des démarches mécaniques et standardisées portant sur les règles de fonctionnement organique, en vue de déjouer les complots policiers de bas étage ou sophistiqués.
Quant au fond, sans nier l’utilité de telles mesures lorsqu’elles ne dérivent pas en « chasse aux sorcières », le succès des efforts de démocratisation et l’efficacité d’une formation politique sont liés au degré d’écoute et de liaison avec les aspirations de la base populaire, et avec des efforts et bilans critiques et autocritiques , en jonction heureuse avec des propositions cohérentes et rassembleuses émanant d’éléments dirigeants ou assez influents de cette formation.
Ainsi des orientations cohérentes et convaincantes peuvent mieux résister aux tentatives inévitables de déstabilisation et se cristalliser dans des alternatives unitaires et mobilisatrices fondées sur les réalités sociales vécues.
Les sabotages portent beaucoup sur l’émergence de ces potentialités de jonction entre appareils dirigeants et base sociale.

Il apparait bien que les expériences respectives vécues par les formations en butte aux opérations de déstabilisation se rejoignent dans leurs enseignements pour tous ceux qui aspirent à des perspectives de recomposition progressiste du champ politique, aujourd’hui encore frappé de faiblesse et de division face aux impostures de pouvoirs autoritaires.

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