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LES OUVRIERS REMETTENT EN CAUSE LA PRIVATISATION DE LEURS USINES

jeudi 3 novembre 2011


algerieinfos
2 novembre 2011

Depuis le printemps, à la faveur d’un contexte politique qu’ils jugent favorables, les travailleurs se mobilisent contre la liquidation du secteur public qu’ils n’avaient pas pu empêcher à l’époque où dans le gouvernement et les médias la privatisation était le crédo et les syndicats englués dans la politique de « paix sociale ».
Il est temps de faire le bilan des privatisations de 2008 disent les ouvriers de nombreuses entreprises, souvent des fleurons de l’industrie algérienne.
Les salariés jugent le bilan désastreux pour leurs droits sociaux et pointent le phénomène de désinvestissement à Algal de M’sila, Linz de Réghaïa, à la sucrerie de Guelma, à la laiterie de Draa-Ben-Khedda et aujourd’hui à la câblerie de Biskra. Les usines ont été bradées et, depuis, les nouveaux patrons n’ont pas mis les bénéfices au service de la modernisation des outils qui leur ont été vendus à l’encan, se contentant de surexploiter les ouvriers et d’user les machines.


Biskra : Les travailleurs de Câblerie réclament la nationalisation de l’entreprise - Hafedh Moussaoui. 2 novembre 2011. El Watan


Annaba : GRÈVE À BATIMETAL

Annaba : succès des grévistes de Batimetal - Jeudi 3 novembre 2011 ;

Précisions sur la grève chez Batimetal Samedi 29 octobre 2011

Annaba : les gendarmes matraquent les ouvriers de Batimetal - Vendredi 28 octobre 2011


“LAITERIE DRAA-BEN-KHEDDA” - La grève se poursuit - Rassemblement des travailleurs devant l’usine - Jeudi 3 novembre 2011



Biskra :
Les travailleurs de Câblerie
réclament la nationalisation de l’entreprise

Des dizaines de travailleurs de Câblerie de Biskra (ex-Enicab) se sont rassemblés, hier, - jour férié du 1er Novembre 1954-, devant l’entrée de leur entreprise.

« Nous sommes ici pour, d’une part, commémorer ensemble cette date de l’Histoire algérienne, et d’autre part, réclamer la révision en profondeur des accords de partenariat avec l’investisseur étranger et la titularisation de tous les contractuels », ont-ils dit. Le représentant syndical de cette entreprise, fleuron de l’industrie nationale, comptant plus de 900 employés, filiale de Générale Câbles qui en détient 70% des parts, a lu une lettre dans laquelle il est demandé au président de la République de « venir au secours de cette unité de production de câbles qui fait vivre des centaines de familles et qui se trouve entre les griffes d’exploiteurs et d’adeptes de la rapine et du dévoiement des ressources nationales ».

La re-nationalisation de l’entreprise leur semble la meilleure voie pour garantir la préservation intégrale des droits des travailleurs dont la situation serait « des plus déplorables », selon leurs propos. Ils refusent de payer les frais du plan de restructuration tracé par les dirigeants de l’entreprise qui sont taxés d’« investisseurs étrangers dilapidant les biens nationaux sans rien apporter en contrepartie, et en exploitant outrageusement les travailleurs », est-il affirmé dans ce même document.
« On se demande pourquoi cette usine a été vendue alors qu’elle a toujours été rentable !? Celui qui l’a achetée engrange des millions de dinars sans avoir apporté un seul clou dans ces bagages. À l’époque, on nous avait bernés en parlant de transfert technologique mais il s’agit plus de l’exploitation des travailleurs et des richesses du pays que d’autre chose », s’est insurgé un travailleur, lequel, après plus de 20 ans de travail dans cette unité, affirme que les conditions de travail se sont dégradées, que la grille des rémunérations est inique et que les promotions internes sont aléatoires et arbitraires.

Un autre a mis en avant l’atmosphère « malsaine » régnant au sein de l’entreprise du fait de la rupture du dialogue avec les dirigeants.

À noter que des militants et élus du parti des travailleurs siégeant l’APC et à l’APW de Biskra ont assisté à ce rassemblement.

Invité à prendre la parole, Mourad Cherroun, responsable local du PT et membre du conseil national de cette formation politique, a exprimé son soutien total aux travailleurs « lésés dans leurs droits ».

Hafedh Moussaoui. 2 novembre 2011. El Watan

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Annaba
GRÈVE À BATIMETAL


Jeudi 3 novembre 2011

Annaba : succès des grévistes de Batimetal

Négociations entre le patron et les grévistes, après douze jours de grève, un bloquage de route, une dizaine de blessés, une quinzaine d’interpelés finalement relâchés.

Les travailleurs de Batimetal, assisté du syndicat des sidérurgistes d’El-Hadjar, ont obtenu gain de cause avec la mise en place d’une commission paritaire chargée de transformer les CDD en CDI avant la fin de l’année.

La direction générale abandonne les poursuites engagées contre les grévistes auprès du tribunal d’El-Hadjar.

L’accord de reprise du travail comprend des augmentations des primes et indemnités avec effet rétroactif à compter de mai 2011.

Sources : http://www.algerieinfos-saoudi.com

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Rappel : Samedi 29 octobre 2011

Précisions sur la grève chez Batimetal

L’article de Allia A. dans Liberté.Com en date du 29 octobre apporte des précisions sur la grève et la manifestation des travailleurs de Batimetal et sur la repression policière et judiciaire qu’ils ont subie

Un sit-in des travailleurs de Bâtimetal réprimé à Annaba

8 manifestants blessés et 15 autres arrêtés par les gendarmes

Les éléments du Groupe d’intervention rapide (GIR) de la Gendarmerie nationale ont mis fin de manière brutale au sit-in qu’avaient observé les travailleurs de l’entreprise publique Bâtimetal sur la route menant de Sidi-Amar à Hjar-Eddis, jeudi matin.

Des affrontements ont eu lieu entre les forces de l’ordre et les manifestants, qui bloquaient la circulation automobile sur cet axe routier pour attirer l’attention des autorités locales sur leur situation professionnelle.

Ces heurts ont eu lieu à la mi-journée et se sont soldés par l’arrestation de 15 manifestants, dont trois syndicalistes et ont occasionné des blessures plus ou moins graves à 8 autres, qui ont été admis aux urgences du CHU Ibn-Rochd d’Annaba, apprend-on de sources sécuritaires.

Ces dernières indiquent, par ailleurs, que les personnes interpellées ont été immédiatement relâchées après avoir été auditionnées par les gendarmes de la brigade d’Aïn Berda. Des témoins rapportent que l’intervention des forces de l’ordre a été plutôt musclée et que les éléments du GIR mobilisés lors de l’opération étaient très nombreux (une vingtaine de camions anti-émeutes, selon certains) et qu’ils n’avaient pas fait de quartiers, bastonnant les manifestants et leur lançant des grenades lacrymogènes, ce qui expliquerait le nombre élevé de blessés.

Les travailleurs de l’entreprise Bâtimetal, une filiale du groupe Transolb, qui sont en grève depuis le 19 octobre dernier, entendaient exiger de leur direction la régularisation d’un certains nombre de problèmes d’ordre socioprofessionnel, et notamment le bénéfice de contrats à durée indéterminée. Selon leurs représentants, ils demanderaient à la tutelle de dépêcher une commission d’enquête pour s’enquérir de la situation qui prévaut au sein des unités de Bâtimetal (Annaba, Skikda, Tébessa), depuis la privatisation de l’entreprise, en 2008.

Les protestataires évoquent tout particulièrement le recours dans des conditions plus que douteuses selon eux à la sous-traitance. Un syndicaliste rappelle que suite à l’échec d’une première séance des négociations, tenues à la base de Bargouga/Hjar-Eddis, que les travailleurs ont décidé d’observer leur mouvement de grève illimitée.

Qualifiant d’illégal l’arrêt de travail des salariés, le groupe Transolb a déposé une plainte en référé devant le tribunal d’El-Hadjar, à l’encontre de trois syndicalistes accusés de provocation de troubles. Ceux-ci n’ont pu se présenter devant le parquet parce qu’ils devaient répondre entre-temps à une convocation de la fédération Fntmmee, à Alger, où ils devaient assister à une deuxième séance de négociations, qui était prévue au siège de la direction générale à Oued-Smar, qui s’est soldée également par un échec, explique-t-on encore. Devant l’échec des négociations d’Alger, les 600 salariés regroupés en assemblée générale, le 24 octobre courant, ont voté à l’unanimité et à main levée, la poursuite du mouvement de grève, et ce, jusqu’à satisfaction de toutes leurs revendications.

Signalons enfin que les syndicalistes du site d’ArcelorMittal, qui ont encadré le mouvement social de Bâtimetal depuis sa naissance, ont adressé un communiqué à la Fntmmee et ont rendu publique une déclaration signée par Smaïl Kouadria en sa qualité de membre de la CEF de ladite fédération, pour dénoncer les dépassements observés et les méthodes “d’un autre âge” utilisées par la direction de leur entreprise en réponse aux attentes légitimes de centaines de pères de famille.

Ils accusent, en outre, les responsables de l’entreprise d’avoir rompu le cours du dialogue social en promettant qu’ils feront tout ce qui est possible de leur côté pour que les revendications des travailleurs de Bâtimetal aboutissent.

A. Allia. 29 octobre 2011. Liberté.com.

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Rappel : Vendredi 28 octobre 2011

Annaba : les gendarmes matraquent les ouvriers de Batimetal

Batimetal, l’ entreprise annabi spécialisée dans la construction et les travaux routiers est en grève depuis le 19 octobre. Un millier d’ouvriers de cette ex-entreprise publique ont décidé hier de bloquer un important axe routier pour que soient enfin prises en compte leurs revendications, qui concernent aussi les pouvoirs publics, qui ont privatisé l’entreprise en 2008 : une commission d’enquête sur la situation de l’entreprise, trois ans après sa privatisation, ainsi que des contrats à durée indéterminée.

Les gendarmes sont violemment intervenus. « Les forces de l’ordre ont mobilisé une vingtaine de camions antiémeute et n’ont pas hésité à user de lance-grenades pour disperser les manifestants, en les frappant avec des bâtons et des matraques », a déclaré à l’AFP Messaoud Berrak, membre de la section syndicale de Batimetal.

Huit blessés ont été admis à l’hôpital de Annaba et les personnes interpellées ont été conduites à la gendarmerie d’El Hadjar.

Source : AFP/El watan, 28 octobre 2011

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LAITERIE DRAA-BEN-KHEDDA
La grève se poursuit _ Rassemblement des travailleurs devant l’usine

Jeudi 3 novembre 2011
L’écrasante majorité des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda a tenu hier un rassemblement devant le portail principal de l’usine pour réitérer sa détermination à aller jusqu’au bout du mouvement de débrayage entamé depuis le 9 octobre dernier.

Cette action pacifique intervient avec la fin du délai fixé par la direction de l’ex-Onalait aux employés. « On est venu aujourd’hui (hier, ndlr) exprimer notre détermination à faire face aux menaces du directeur et réitérer une fois de plus nos revendications », nous a déclaré un membre du collectif des travailleurs. Auparavant, le directeur de la laiterie a envoyé des mises en demeure aux employés, les sommant de reprendre le travail avant le 2 novembre, faute de quoi ils seront licenciés. Mais il s’avère selon notre interlocuteur, qu’il ne s’agit que de 120 à 150 personnes qui les ont reçus.
« Il y a 370 travailleurs, alors pourquoi envoyer des mises en demeure rien que pour une minorité ? » demande-t-il avant d’ajouter : « Il y a une sorte de jeu malsain ». Par ailleurs, 17 employés avaient reçu des notifications de licenciement, alors que 19 autres se voient toujours interdits d’accéder à l’intérieur de l’usine par décision de justice.

Pour ces derniers, une plainte a été déposée, rappelons-le, contre eux, par le propriétaire de l’ex-Onalait, pour occupation des lieux. Ils seraient désignés comme étant les principaux animateurs du mouvement. Leur procès aura lieu le 8 novembre prochain. Hier, plusieurs citoyens et représentants de comités de villages et quartiers des régions limitrophes se sont joints à l’action de protestation des grévistes. Une manière d’exprimer leur soutien, mais aussi leur ras-le-bol de la crise de lait, que ce mouvement qui n’a que trop duré a engendrée. Une pénurie sans précédent continue à sévir dans plusieurs régions de Tizi Ouzou. Ce n’est pas tout.

Car la spéculation a aussi gagné du terrain, puisque le sachet d’un litre de lait est désormais cédé entre 30 et 40 dinars en plusieurs endroits. Ainsi, les travailleurs semblent complètement ignorer la menace du directeur. « Hormis trois travailleurs qui se sont présentés ce matin (hier, ndlr) pour voir si reprise il y a, l’ensemble est venu réaffirmer la poursuite du combat ».

« Nous réclamons la reprise par l’Etat de l’usine [1] pour une meilleure prise en charge des travailleurs » , dira enfin le représentant du collectif.

Aissa Moussi. 3 novembre, Le Temps d’Algérie

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Voir en ligne : http://www.algerieinfos-saoudi.com/...

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