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5 JUILLET 1962 - 5 JUILLET 2012 : anniversaire commun, glorieux, joyeux et douloureux !

jeudi 5 juillet 2012

Parmi d’autres, nous sont parvenus les voeux de Abderrahmane ZAKAD, ancien officier de l’ALN.

L’un des dizaines de milliers d’hommes et femmes, qui avec comme arme principale le courage, l’amour de la liberté et de leurs concitoyens, ont porté haut l’honneur et la dignité de notre peuple !

En ce cinquantenaire et en ces temps redevenus sombres et inquiétants pour l’Algérie, l’Afrique et le monde entier, SOCIALGERIE s’associe au message d’espoir que la taupe obstinée de l’Histoire n’a cessé d’adresser aux humains exploités et opprimés.

Ce message de la persévérance et de la fermeté, que vous trouverez ci-dessous, était au coeur de tous les acteurs connus ou inconnus qui avant et après 1954 ont brisé le mur du renoncement et ont fait l’évènement de la Libération du joug colonial :

"La taupe est myope, c’est bien connu.

D’être passée trop souvent de l’obscurité à la lumière aveuglante du jour ?

Ou pour se défendre de cet éblouissement ?

Peut-elle oublier l’instant du jaillissement, et ce qu’il fallut d’effort pour en arriver là ?

Le monticule de rejets où elle émerge en témoigne : pas de percée libératrice sans préparation têtue."

(Cité par D. Bensaïd, dans son article sur "Alain Badiou et le miracle de l’évènement")

À l’occasion du cinquantenaire de notre indépendance

Joyeux anniversaire à toutes et à tous


LES VOEUX DE ABDERRAHMANE ZAKAD

“SOUVENIR COLONIAL”

On croyait que la vérité était dans l’oubli
Nous qui étions si jeunes et si candides

La larme figée sur les joues
La terre s’ouvrait sous nos pas
Nous étions les meutes du couchant
La poitrine ouverte sous la pluie frénétique
À l’heure de la généalogie indigène.

C’était toujours la nuit maghrébine
La nuit alimentée vêtue de peur
Dans un silence plus froid que flocon
Irréversible sous un porche de cris
A force d’insomnies

Sur les rides de nos visages
Personne n’a obturé les trous
De notre juvénile amour
Comme des lames de fond
Jaillit le silence de nos pas.

L’injustice a délié nos langues
À mesure que la colère s’anime
D’enfants désaltérés nous voici hommes
Et la fragile espérance infuse
A mijoté longtemps avant de nous libérer

On croyait que la vérité était dans l’oubli
Nous étions si jeunes et si candides.

Abderrahmane Zakad
Ancien officier de l’ALN


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