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"GRAND MOYEN ORIENT FRANCO-AMERICAIN : OPTION AFRIQUE !"

lundi 15 octobre 2012

extraits de l’article
de Ghania Oukazi :

CRISE AU MALI ET AU SAHEL : LE GRAND TOURNANT
Le Quotidien d’Oran, le 14 octobre 2012

http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5174216

(Après le forcing de la diplomatie française à l’ONU en faveur d’une
désastreuse aventure armée au Mali....)

".... Conséquemment à cette brutale évolution, l’Algérie ne veut pas
perdre la face et tente surtout de convaincre Français et Américains
de ne pas provoquer l’embrasement de la région. « L’usage de la force
doit être conduit avec le discernement voulu pour éviter l’amalgame et
la confusion entre les populations du Nord-Mali qui ont des
revendications légitimes et les groupes terroristes et les
narcotrafiquants qui doivent constituer la cible parce qu’ils sont la
source des menaces qui pèsent sur la région »
, a déclaré, jeudi
dernier, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
Elle slalome même sur la solution à adopter pour régler la crise.
« L’Algérie n’est pas exclusivement pour le tout politique et nous
avons toujours affirmé qu’il était légitime de recourir à tous les
moyens y compris la force pour éradiquer les groupes terroristes et
leurs affiliés du crime transnational organisé dans le Sahel »,
a
encore dit Amar Belani. Lors de ses nombreux déplacements dans les
pays de la région, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines
et africaines a certainement insisté auprès de ses interlocuteurs, sur
leur impérative participation aux côtés des troupes de la CEDEAO et de
l’UA, à « un probable assaut » militaire contre le Mali.
Par la voix
d’Abdelkader Messahel, Alger veut absolument que le CEMOC s’en mêle de
bout en bout pour empêcher la France et les Etats-Unis de faire appel
aux forces atlantistes comme ce fut le cas pour les attaques
militaires contre la Libye. Regroupant depuis 2009 l’Algérie, le Mali,
le Niger et la Mauritanie, le CEMOC (Comité d’état-major opérationnel
conjoint)
n’a jusqu’à aujourd’hui pas réussi à contenir le terrorisme
dans la région en raison du manque de moyens logistiques qu’il accuse.

L’Algérie a toujours postulé auprès des Américains, des Français et
des Britanniques notamment, pour acquérir ces aides matérielles. Mais
elle a toujours tenu à ce que ce soit les quatre membres du comité
- les pays du champ- qui mènent les opérations militaires. Elle
réitère, aujourd’hui plus que jamais, ces mêmes doléances.
Ceux qui
ont fomenté, entre autres, le coup d’Etat au Mali en mars dernier,
l’annonce de la scission de ses territoires et l’enlèvement des 7
diplomates algériens, l’ont bien devancé. Ils l’ont même pris de
cours.
L’on retient avec consternation, du côté algérien, que le CEMOC
tout autant que l’UFL (Unité de fusion et de liaison) n’ont jamais
bien fonctionné en raison des interférences étrangères dans les pays
du Sahel à travers les services de renseignements qui y pullulent.
L’intervention de la France pour libérer ses otages en atteste
grandement.

« LE GRAND MOYEN-ORIENT », OPTION AFRIQUE

C’est d’ailleurs ce qui a fait que la situation dans le Sahel évolue
désastreusement et au profit des intentions et intérêts français et
américains. Les premiers, pour avoir bien en main le contrôle des
ressources naturelles des sols africains, tout en se rapprochant
davantage du Sahara algérien et de ses zones d’influence, et les
seconds pour n’avoir pas réussi à avoir l’aval d’un des pays de la
région pour installer l’Africom (le commandement américain pour
l’Afrique), et qu’ils peuvent désormais arracher sans hésiter au nom
de la lutte contre le terrorisme.
L’Afrique semble bien figurer sur la
carte de redéfinition du monde que Bush et Rice ont léguée à l’équipe
Obama. Le projet « Le Grand Moyen-Orient » est plus que jamais de mise
après le déclenchement des révoltes dans le monde arabe et les
ignobles humiliations du monde musulman par l’Occident. Projet qui est
loin d’être de simples fantasmes diplomatiques ou de vulgaires
élucubrations journalistiques.

Décidément, l’histoire n’arrêtera jamais de bégayer. Les 45 jours
accordés à la CEDEAO par le Conseil de sécurité, pour expliquer sa
stratégie militaire d’intervention au Mali, vont devoir suffire à la
France et à d’autres pays atlantistes pour faire remarquer aux
Africains qu’ils n’ont pas assez d’hommes pour venir à bout des
terroristes du Sahel. Leurs troupes ont donc besoin d’être renforcées.

Si la France a depuis longtemps défendu l’option militaire, les
Etats-Unis ont préféré jouer aux modérateurs entre acteurs de la
région, dans un premier temps, ceci même si leur intention de faire la
guerre au Mali était déjà en gestation. « Leur intention de pousser
l’Algérie à jouer la médiation entre les groupes en faction a une
durée déterminée », avions-nous écrit dans ces mêmes colonnes le 18
septembre dernier, au lendemain de la visite du commandant en chef
américain de l’Africom. Carter Ham avait prévenu, dans sa conférence
de presse à Alger, que « nous sommes dans un processus d’identification
des acteurs dans la région ».
La conclusion de l’article en question
est que « les intérêts français et américains pourraient alors faire
jonction à un moment où l’Algérie s’attendrait le moins ».
Le moment
est peut-être arrivé après l’adoption de la résolution onusienne à
l’attention de la CEDEAO."

Sources

http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5174216



Voir en ligne : http://www.lequotidien-oran.com/ind...

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