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DIMANCHE 20 FÉVRIER 2011 - SOUTIEN AUX CAMARADES MAROCAINS

jeudi 17 février 2011


DIMANCHE 20 FÉVRIER 2011 - TROCADERO :
SOUTIEN AUX CAMARADES MAROCAINS

DYNAMIQUE MAROCAINE DANS LA QUÊTE DE LIBERTÉ, DE DIGNITÉ ET DE DÉMOCRATIE

Comme il est bienveillant cet air de liberté qui souffle sur le Maghreb et dans le monde arabe, depuis l’éclatante victoire du peuple tunisien pour imposer l’ouverture d’une nouvelle étape de son histoire.

Les organisations et militants associatifs marocains, constitués en Coordination de Solidarité avec les Démocrates des peuples de la région, ont jusqu’ici soutenu et popularisé les mouvements de lutte des peuples tunisien et égyptien, à travers notamment des rassemblements devant les représentations diplomatiques.

Ils souhaitent donner un nouvel élan aux différentes luttes qui se mènent à travers le Maroc. Des luttes multiformes se mènent au quotidien pour s’opposer à des licenciements massifs et abusifs, pour exiger le droit au travail, pour dénoncer les arrestations, enlèvements et condamnations des citoyens persécutés pour leurs opinions et engagements politiques ou associatifs…

Malgré les avancées, fruit de grands sacrifices et luttes du peuple marocain durant les années dites de plomb, le Maroc piétine et souffre d’un déni de démocratie.

Aujourd’hui, le peuple marocain a, lui aussi, rendez-vous avec l’Histoire et il a besoin d’un large soutien dans son combat pour imposer des évolutions démocratiques.

En France, l’ “ASDHOM” qui fait partie des “collectifs Maghreb Solidarité” et “Pour un Maghreb des Droits de l’Homme” a été de toutes les actions de soutien aux peuples tunisien, égyptien et algérien.

Elle vous appelle aujourd’hui à vous joindre à elle pour accompagner le peuple marocain dans sa quête du changement démocratique pour un État de droit.

Nous souscrivons entièrement à l’appel lancé depuis Dakar lors du Forum Social Mondial (du 6 au 12 février 2011) par les organisations et les démocrates marocains qui

« Saluent haut et fort la révolution en Tunisie et en Egypte, ainsi que le mouvement démocratique dans les différents pays maghrébins, arabes et africains. Ils combattent pour faire aboutir le changement et la démocratie dans toutes leurs dimensions.

Tout en affirmant qu’un autre Maroc est possible, les organisations au Maroc, comme à l’étranger, considèrent que les autorités politiques marocaines doivent accéder au processus de changement qui se généralise dans la région et ce par l’instauration d’institutions démocratiques, la séparation des pouvoirs, la prise des décisions politiques et la gestion de la chose publique en lien avec les urnes, des réformes politiques, économiques, sociales et culturelles profondes pour construire un État de la citoyenneté, de la dignité, de l’égalité et la promotion des droits de l’Homme et des libertés. »

Pour soutenir les manifestations pacifiques au Maroc, nous vous appelons à :

signer l’appel de Dakar

nous retrouver le dimanche 20 février 2011
à 15h sur le parvis des droits de l’Homme
au Trocadéro

Cordialement,
Ayad AHRAM
ASDHOM

http://maghreb-solidarite.org/mailman/listinfo/liste_maghreb-solidarite.org


Association des Travailleurs Maghrébins de France
10 rue Affre. 75018. Paris
Tel :01 42 55 91 82 / Fax : 01 42 52 60 61
national@atmf.org / www.atmf.org


LE MAROC SE FAIT LIVRER
DU MATÉRIEL ANTI-ÉMEUTES PAR ISRAËL

Mardi 15 février 2011

Le Maroc a acheté récemment du matériel anti-émeutes à l’Etat d’Israël pour éviter des fuites dans la presse occidentale.
Ce matériel, à bord de deux cargos de transport de troupes C130, a été débarqué il y a une dizaine de jours à l’aéroport militaire de Ben Slimane, selon le journaliste marocain, indépendant, Ali Lmrabet.

Le recours à Israël, signifie t-il que les pays occidentaux, échaudés par l’exemple français en Tunisie, refusent dorénavant de vendre ouvertement des équipements de répression à des régimes qui font face à des contestations populaires ?

Le Roi du Maroc envisage t-il sérieusement de réprimer son peuple avec le même matériel qui sert à réprimer le peuple palestinien ?

Rappelons que Ali Lmrabet est toujours interdit d’écriture dans son pays pour une durée de dix ans. Afin de contourner cette condamnation, inique et unique, Ali Lmrabet continue d’écrire pour la presse internationale et sur facebook ou il compte plusieurs milliers de lecteurs.


VIVE TENSION SOCIALE AU MAROC

Palestine – Solidarité
février 10th, 2011 Posted in Evènements

Outre l’appel, sur Facebook, à une grande marche pour le 20 février prochain, suivi par celui de l’association Justice et Bienfaisance, pour un “changement urgent”, le Maroc a été secoué, hier, par une grève des personnels des différents départements ministériels, des collectivités locales et autres établissements publics. Des avertissements à accélérer les réformes promises.

Pour protester contre la dégradation du pouvoir d’achat, l’échec du dialogue social depuis 2008 et les tergiversations du gouvernement dans l’application de ses engagements relatifs à la suppression des échelles de un à quatre, les personnels de différents départements ministériels, les collectivités locales et les établissements publics marocains soumis au statut de la Fonction publique, ont observé, hier, une grève qui a été suivie d’un sit-in devant le siège du ministère de la Modernisation des secteurs publics. C’est à l’appel de l’Union syndicale des fonctionnaires, affiliée à l’Union marocaine du travail (UMT) que cette action a été décidée. Elle revendique notamment une augmentation générale des salaires, la suppression des échelles de 1 à 4 dans les collectivités locales et les établissements publics et une promotion exceptionnelle des fonctionnaires depuis 2003. Elle réclame aussi le respect des libertés syndicales.

Pour rappel, les fonctionnaires des collectivités locales marocaines avaient observé, fin janvier, une grève de 24 heures en signe de rejet d’une décision unilatérale prise par le ministère de tutelle de promulguer des décrets relatifs aux statuts spéciaux pour certaines catégories de fonctionnaires. Dans cette ambiance de protestation sociale, le mouvement islamiste Justice et bienfaisance, considéré comme l’un des plus importants du Maroc, avait appelé lundi à un “changement démocratique urgent” et à “l’établissement de mécanismes mettant fin à l’autocratie”. Cet appel intervient après celui du “mouvement du 20 février, le peuple veut le changement” et du “Mouvement de liberté et démocratie maintenant”, ainsi que d’autres groupes qui opèrent de façon similaire à ceux des internautes tunisiens et égyptiens avec les conséquences que tout un chacun connaît. “Nous appelons tous les Marocains à manifester le 20 février pour la dignité du peuple et pour des réformes démocratiques”, indique la “plate-forme” de ce groupe créé sur Facebook.

Quant au texte publié par l’association Justice et Bienfaisance, sur son site internet, il “salue les manifestations en Tunisie et en Égypte” et appelle “à un changement fondamental démocratique urgent (…) afin d’instaurer une véritable séparation des pouvoirs”. “Des millions de Marocains souffrent de la pauvreté et du manque. Il est injuste que la richesse du pays soit accaparée par une minorité”, souligne le mouvement. “Nous demandons aux autorités de mettre un terme à la “benalisation” que connaît le Maroc et à crédibiliser les institutions constitutionnelles”, précise encore Justice et Bienfaisance.
Dans le même ordre d’idées, le commissaire européen chargé de l’Élargissement, Stefan Füle, a estimé que le Maroc doit veiller à ce que les bénéfices du développement économique “soient partagés par tout le peuple marocain”, en évoquant les “leçons” des événements de Tunisie et d’Égypte. Soulignant que sa visite au Maroc intervenait quelques semaines après la révolte tunisienne qui a chassé l’ex-président Ben Ali et tourné l’attention sur la région du Maghreb, Füle a souhaité que les autorités marocaines “avancent davantage” sur la voie des réformes qu’elles ont engagées. Il a notamment cité les domaines de “l’éradication de la pauvreté, du développement social (…) des réformes démocratiques, de la liberté d’expression et de la réforme de la justice”, lors d’un point de presse commun avec le chef de la diplomatie marocaine Taieb Fassi Fihri.

Évoquant les “leçons à tirer” de ce qui vient de se passer en Tunisie, M. Füle a souligné que le “développement ne devrait jamais sous-estimer les aspirations légitimes des jeunes à accéder au travail et à la liberté d’expression”. Il a aussi insisté sur l’importance d’éviter un écart trop important entre développement économique et développement humain et social. Le commissaire européen a indiqué avoir souligné, lors de ses entretiens à Rabat, “l’importance de veiller à ce que les bénéfices du processus de réforme soient partagés par tout le peuple marocain”.

Merzak Tigrine