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L’ÉNIGME DES DEUX CHAVEZ

mercredi 13 mars 2013

CONTROVERSES AU VENEZUELA

par Gabriel García Márquez
LE MONDE DIPLOMATIQUE
août 2000

Triomphalement élu président du Venezuela en 1998, le commandant Hugo Chávez a engagé son pays dans une série de réformes politiques de grande envergure. Le Congrès a été dissous et une nouvelle Constitution approuvée par référendum. Sa popularité reste très grande — au point que, lors de nouvelles élections, le 30 juillet 2000, il n’a pas hésité à remettre en jeu son mandat. Mais, malgré l’augmentation spectaculaire des recettes pétrolières, le président Chávez ne parvient pas à redresser une situation économique et sociale fort préoccupante. Il apparaît de plus en plus isolé politiquement, et de nombreux observateurs se demandent si le populisme actuel ne va pas virer au despotisme.

À la tombée du jour, Carlos Andrés Pérez descendit de l’avion qui l’amenait de Davos, en Suisse, et fut surpris de trouver, pour l’accueillir, le général Fernando Ochoa Antich, son ministre de la défense. « Qu’y a-t-il ? » demanda le président, intrigué. Le ministre usa d’arguments si efficaces pour le rassurer que le président ne se rendit pas au palais de Miraflores, au coeur de Caracas, mais à sa résidence de La Casona. Il commençait à s’endormir lorsque le même ministre le réveilla au téléphone pour l’informer qu’un soulèvement militaire avait lieu dans la région de Maracay. Il regagnait à peine Miraflores quand éclatèrent les premières décharges d’artillerie.

C’était le 4 février 1992. Le colonel Hugo Chávez Frías, avec son culte liturgique pour les dates historiques, dirigeait le soulèvement depuis son quartier général improvisé dans les locaux du Musée historique de La Planicie. Le président comprit alors que son unique recours était le soutien populaire et gagna les studios de télévision pour parler au pays. Deux heures plus tard, le coup d’Etat avait échoué. Chávez se rendit, à condition qu’on lui permette de s’adresser, lui aussi, au peuple.

Le jeune colonel créole, avec son béret rouge de parachutiste et son admirable aisance d’élocution, assuma l’entière responsabilité du mouvement. Son allocution à la télévision fut un triomphe politique. Il passa deux années en prison avant d’être amnistié par le président Rafael Caldera. Cependant, nombre de ses partisans - et de ses adversaires - avaient compris que son discours, au moment de la défaite, était le premier d’une campagne électorale qui allait le conduire à la présidence de la République qu’il assumera en 1999.

Le président Hugo Chávez me racontait cette histoire, il y a quelques semaines, dans l’avion des forces aériennes vénézuéliennes qui nous conduisait de La Havane à Caracas. Nous nous étions rencontrés pour la première fois trois jours auparavant à La Havane, lors d’une réunion avec les présidents Fidel Castro et Andrés Pastrana, de Colombie. Ce qui m’impressionna d’emblée chez ce personnage fut la puissance que dégageait son corps de granit. Il avait la cordialité spontanée et la grâce créole d’un Vénézuélien de souche. Nous avions tous deux tenté de nous revoir sans y parvenir à cause de nos emplois du temps respectifs ; c’est donc dans l’avion pour Caracas que nous avons pu nous entretenir de ses actions et de ses projets.

Ce fut une expérience enrichissante de journaliste au repos. En l’écoutant me raconter sa vie, je découvrais une personnalité qui ne correspondait en rien à l’image de despote que les médias en avaient donnée. C’était un autre Chávez. Lequel des deux était le vrai ?

Sous le signe de Bolivar

L’argument majeur qui avait joué en sa défaveur, lors de la campagne électorale de 1998, avait été son passé de conspirateur et de putschiste. Mais l’histoire du Venezuela en avait déjà digéré plus de quatre. En commençant par Rómulo Bétancourt, reconnu, à tort ou à raison, comme le père de la démocratie vénézuélienne, qui avait renversé Isaías Medina Angarita, un ancien militaire démocrate qui tentait de purger son pays des trente-six ans de dictature de Juan Vicente Gómez. Son successeur, l’écrivain Rómulo Gallegos, fut renversé par le général Marcos Pérez Jiménez, qui resta pratiquement onze ans à la tête du pouvoir. Celui-ci, à son tour, fut détrôné par toute une génération de jeunes démocrates, et cela inaugura la plus longue période de présidents élus.

Le coup d’Etat de février 1992 semble être la seule chose que le colonel Hugo Chávez ait ratée. Il y a pourtant vu un revers providentiel. C’est sa façon d’appréhender la chance, ou tout ce qui émane du souffle magique qui inspire ses gestes depuis sa venue au monde à Sabaneta, dans la région de Barinas, le 28 juillet 1954, sous le signe du pouvoir : le lion. Catholique convaincu, Chávez attribue son heureuse destinée au scapulaire vieux de plus de cent ans qu’il porte au cou depuis l’enfance, héritage d’un arrière-grand-père maternel, le colonel Pedro Pérez Delgado, un de ses héros tutélaires.

Ses parents parvenaient difficilement à survivre avec leur salaire d’instituteurs, et il dut les aider dès l’âge de neuf ans en vendant, dans les rues, des friandises et des fruits. Parfois, à dos d’âne, il rendait visite à sa tante maternelle à Los Rastrojos, un village voisin. A ses yeux, une vraie ville, parce qu’il possédait une petite centrale électrique qui dispensait deux heures de lumière au début de la nuit, et une sage-femme qui les avait mis au monde, lui et ses quatre frères. Sa mère voulait qu’il soit curé, mais il n’était parvenu qu’à être enfant de choeur, et sonnait les cloches avec tant de grâce que tout le monde le reconnaissait à sa façon de les faire carillonner. « Tiens, c’est Hugo qui sonne les cloches », disait-on. Un jour, parmi les livres de sa mère, il dénicha une encyclopédie providentielle dont le premier chapitre le séduisit immédiatement : « Comment réussir dans la vie ».

C’était, en fait, un répertoire de carrières, et il les essaya pratiquement toutes. Peintre admiratif de Michel-Ange et de David, il remporta un premier prix à l’âge de douze ans, lors d’un concours régional. Musicien, il se rendit indispensable dans les fêtes d’anniversaire et les sérénades, tant sa maîtrise de la guitare et sa voix étaient remarquables. Au base-ball, il devint un catcher (1) formidable. L’option militaire ne faisait pas partie de la liste, et lui-même n’y aurait jamais songé si on ne lui avait dit que le meilleur moyen de rejoindre les grandes équipes de base-ball était d’intégrer l’académie militaire de Barinas.

Il y étudia les sciences politiques, l’histoire du marxisme au léninisme. Se passionna pour la vie et l’oeuvre de Bolivar, son plus grand « Lion », dont il apprit tous les discours par coeur. Son premier conflit avec la politique réelle eut lieu lors de la mort d’Allende, en septembre 1973. Chávez ne comprenait pas pourquoi, si les Chiliens avaient élu Allende, les militaires chiliens devaient le renverser. Peu de temps après, son capitaine lui confia la mission de surveiller le fils de José Vicente Rangel, que l’on soupçonnait d’être communiste. « La vie réserve des surprises, me dit Chávez en éclatant de rire. Aujourd’hui, son père est mon ministre des affaires étrangères ! »

Autre ironie du sort : à la fin de sa carrière, il reçut son sabre d’officier des mains du président qu’il devait tenter de renverser vingt ans plus tard : Carlos Andrés Pérez. « En plus, lui dis-je, vous avez failli le tuer. » « Absolument pas, protesta Chávez. Notre projet était d’installer une Assemblée constituante et de retourner dans nos casernes. »

Dès le premier instant, je m’étais rendu compte que c’était un narrateur-né. Un pur produit de la culture populaire vénézuélienne, qui est fort créatrice et poétique. Il a un grand sens du temps et une mémoire presque surnaturelle qui lui permet de réciter par coeur des poèmes entiers de Neruda ou Whitman, et de pleines pages de Rómulo Gallegos.

Très jeune, il découvrit par hasard que son arrière-grand-père n’était pas un brigand de grand chemin, comme disait sa mère, mais un guerrier légendaire du temps de Juan Vicente Gómez. Son enthousiasme fut tel qu’il décida d’écrire sa biographie pour purifier son souvenir. Il fouilla dans les archives historiques et les bibliothèques militaires, arpenta la région avec une besace d’historien pour reconstruire, d’après les témoignages des survivants, les iti néraires de l’aïeul. Il décida finalement de l’ajouter à l’autel de ses héros et résolut de porter, autour du cou, le scapulaire protecteur de l’ancêtre.

Un jour, plongé dans ses recherches, il traversa par mégarde la frontière au pont d’Arauca, et le capitaine colombien qui fouilla sa sacoche trouva maintes raisons de l’accuser d’espionnage : il portait un appareil photographique, un magnétophone, des documents secrets, des vues de la région, une carte militaire avec des graphiques, et deux pistolets réglementaires. Les papiers d’identité, comme chez tout bon espion, pouvaient être faux.

La discussion se prolongea durant plusieurs heures dans un bureau où trônait un tableau de Bolivar à cheval. « Je n’en pouvais plus, me raconta Chávez, car, plus je lui expliquais, moins il me comprenait. » Il eut alors l’idée salvatrice : « Voyez comment sont les choses, mon capitaine : il y a à peine un siècle, nous étions une seule armée, et celui du tableau qui nous regarde était notre chef à tous les deux. Comment pourrais-je être un espion ? » Le capitaine, ému, commença à dire alors des merveilles de la Grande Colombie, et tous deux finirent la nuit dans une taverne d’Arauca à boire des bières des deux pays. Le lendemain matin, avec une migraine partagée, le capitaine rendit à Chávez ses instruments d’historien et prit congé de lui en lui donnant une longue accolade au milieu du pont international.

« C’est à cette époque que j’ai commencé à comprendre que quelque chose allait mal au Venezuela », me dit Chávez. Il avait été nommé commandant d’un peloton de treize soldats et d’une équipe de transmissions dans la province d’Oriente pour liquider les derniers réduits de guérilleros. Un soir de grande pluie, un colonel des services de renseignement avec une patrouille de soldats et quelques guérilleros supposés, verdâtres et squelettiques, demandèrent à s’abriter dans leur caserne. Vers 10 heures du soir, comme Chávez commençait à s’endormir, il entendit dans la pièce voisine des cris déchirants. « C’étaient les prisonniers que les soldats tabassaient avec des battes de base-ball enveloppées dans des chiffons pour ne pas laisser de traces », me raconta Chávez. Indigné, il ordonna au colonel de lui remettre les prisonniers ou de quitter sur-le-champ la caserne. « Le lendemain, on me menaça d’un procès militaire pour désobéissance, me dit Chávez, mais on se borna à me placer, pendant quelque temps, en observation. »

Quelques jours plus tard, il eut une nouvelle expérience plus éprouvante. Un hélicoptère militaire atterrit dans la cour de sa caserne avec un chargement de soldats gravement blessés dans une embuscade tendue par des guérilleros. Chávez prit dans ses bras un jeune soldat blessé de plusieurs balles, terrorisé : « Ne me laissez pas mourir, mon lieutenant... » Il eut juste le temps de l’installer dans un véhicule. Sept autres devaient mourir. Cette nuit-là, dans son hamac, Chávez se demandait : « Qu’est-ce que je fais ici ? D’un côté, des paysans en tenue militaire torturent des paysans guérilleros, et de l’autre, des paysans guérilleros tuent des paysans en tenue militaire. Alors que la guerre est terminée, cela n’a plus aucun sens de tirer les uns sur les autres. » Et il conclut, dans l’avion qui nous conduisait à Caracas : « Ce fut ma première crise existentielle. »

Le lendemain, il se réveilla convaincu que sa destinée était de fonder un mouvement. Et il le fit à l’âge de vingt-trois ans, avec un nom évident : Armée bolivarienne du peuple du Venezuela. Ses membres fondateurs : cinq soldats et lui, avec le grade de sous-lieutenant. « Dans quel but ? » lui demandai-je. Très simple, me dit-il : « Dans le but de nous préparer au cas où. » Un an après, devenu officier parachutiste au sein d’un bataillon blindé de Maracay, il commença à conspirer sérieusement. Mais il me précisa qu’il utilisait le mot conspiration seulement au sens figuré : convoquer des volontés pour un objectif commun.

Sauveur ou despote ?

Telle était la situation le 17 décembre 1982, lorsqu’un épisode inattendu, que Chávez considère décisif dans sa vie, se produisit. Il était devenu capitaine du second régiment de parachutistes et officier de renseignement. Alors qu’il ne s’y attendait pas, le commandant du régiment, Angel Manrique, lui demanda de prononcer un discours devant 1 200 officiers et soldats. Une fois le bataillon rassemblé sur un terrain de football, à une heure de l’après-midi, le maître de cérémonie lui donna la parole. « Et votre discours ? » lui demanda le commandant en le voyant monter, sans aucun papier, à la tribune. « Je ne l’ai pas écrit », lui dit Chávez. Et il commença à improviser. Ce fut un discours bref, inspiré de Bolivar et Martí, mais avec une réflexion personnelle sur la situation d’injustice en Amérique latine deux cents ans après l’indépendance.

Les officiers l’écoutèrent impassibles. Parmi eux, le capitaine Felipe Acosta Carle et Jesús Urdaneta Hernández, sympathisants de son mouvement. Le commandant, très mécontent, lui lança à la cantonade ce reproche : « Chávez, vous m’avez l’air d’un politicien. » Felipe Acosta, qui mesurait deux mètres, s’avança alors vers le commandant : « Vous vous trompez, mon commandant. Chávez n’est pas un politicien, c’est un capitaine de la nouvelle génération, et, quand certains puissants corrompus l’écoutent, ils fientent dans leur froc. »

Après cela, Chávez s’en alla à cheval avec les capitaines Felipe Acosta et Jesús Urdaneta vers le Samán del Guere, à 10 kilomètres de là, où ils reprirent le serment solennel de Simon Bolivar sur le mont Aventin. « À la fin, bien sûr, je l’ai modifié un peu », me dit Chávez. Au lieu de : « Lorsque nous aurons brisé les chaînes qui nous oppriment par la volonté du pouvoir espagnol », ils dirent : « Jusqu’à ce que nous ayons brisé les chaînes qui nous oppriment et qui oppriment le peuple par la volonté des puissants. »

Tous les officiers qui s’incorporaient au mouvement secret devaient désormais prêter ce serment. Pendant des années, ils ont tenu des congrès clandestins, avec des représentants militaires de tout le pays. « Pendant deux jours, nous faisions des réunions dans des endroits secrets, nous étudiions la situation du pays, produisions des analyses, établissions des contacts avec des groupes civils amis. En dix ans, me dit Chávez, nous réussîmes à tenir cinq congrès sans être découverts. »

L’événement le plus important dans la vie du commandant Chávez fut le « Caracazo », l’insurrection populaire qui ravagea Caracas en février 1989. Il répète souvent : « Napoléon dit qu’une seconde d’inspiration du stratège décide du sort d’une bataille. » À partir de cette pensée, Chávez développa trois concepts. Un, l’heure historique. Deux, la minute stratégique. Trois, la seconde tactique.

Un drame terrible eut lieu, et ils n’y étaient pas préparés. « Oui, admet Chávez, nous fûmes surpris par la minute stratégique. » Il faisait allu-sion à l’insurrection du 27 février 1989 : le « Caracazo ». Élu avec une large majorité, Carlos Andrés Pérez venait d’accéder à la présidence, et il était inconcevable que, à peine vingt jours plus tard, une révolte aussi violente puisse se produire. « Je me dirigeais vers l’université suivre un cours de doctorat, le soir du 27, et me suis arrêté à la caserne Tiura prendre un peu d’essence », me raconta Chávez quelques minutes avant d’atterrir à Caracas. « Je vois des troupes sortir. Je demande à un colonel : « Où vont ces soldats ? » On faisait même sortir les hommes de la logistique qui n’ont pas été entraînés, encore moins pour le combat de rue. C’étaient des recrues effrayées par leur propre fusil. Je demande donc au colonel : « Mais où vont ces gens ? » Et le colonel me dit : « Tenir la rue. J’ai reçu l’ordre d’arrêter les troubles par tous les moyens. Et je vais le faire. » Et moi, je lui dis : « Mais, mon colonel, vous imaginez ce qui peut se passer ! » Il me répond : « Ecoutez, Chávez, c’est un ordre. Il n’y a rien à faire. A la grâce de Dieu. » »

Chávez se souvient qu’il avait beaucoup de fièvre ce soir-là, une crise de rubéole. Quand il démarra sa voiture, il vit venir en courant un petit soldat avec le casque de travers, le fusil brinquebalant et dispersant ses munitions. « Alors je m’arrête et l’appelle, dit Chávez. Il monte, tout agité, en sueur, un jeune homme de dix-huit ans. Et je lui demande : « Où cours-tu ? - C’est que j’ai perdu ma brigade ; elle est dans ce camion qui s’éloigne là-bas. Aidez-moi, major, rattrapez-le. » Alors je rattrape le camion et interroge l’officier : « Où allez-vous ? - Je l’ignore, me dit-il, personne ne le sait ! » »

Chávez reprend son souffle, il crie presque, et manque de s’étouffer en replongeant dans l’angoisse du souvenir de cette nuit terrible. « Tu sais, on envoie les soldats dans la rue, paniqués, avec des fusils et cinq cents cartouches. Et ils tirent sur tout ce qui bouge. Ils arrosaient de balles les rues, les bidonvilles, les quartiers populaires. Ce fut un désastre. Des milliers de morts. Et parmi eux, Felipe Acosta. Mon instinct me dit qu’ils l’ont fait tuer, affirme Chávez. C’était le moment que nous attendions pour agir. » À partir de là, ils ont commencé à préparer le coup d’Etat qui devait échouer trois ans plus tard.

L’avion atterrit à Caracas vers 3 heures du matin. Je regardais par le hublot le lac de lumières de cette ville inoubliable. Avec une accolade caribéenne, le pré sident prit congé de moi. Tandis que je le voyais s’éloigner, entouré de ses gardes militaires décorés, je fus saisi par l’étrange sensation d’avoir voyagé et conversé avec plaisir avec deux hommes fort distincts. L’un, auquel la chance obstinée offrait la possibilité de sauver son pays. Et l’autre, un illusionniste, qui pourrait bien rester dans l’histoire comme un nouveau despote.

Gabriel García Márquez

Gabriel García Márquez est né à Aracataca, en Colombie, en 1927. Son roman “Cent ans de solitude” (Seuil, Paris, 1968) connut un succès international et est considéré comme le récit le plus représentatif du roman latino-américain moderne et de l’école dite du « réel merveilleux ».
Il est l’écrivain de langue espagnole le plus célèbre au monde et la plupart de ses livres sont devenus des classiques de la littérature contemporaine, en particulier : “L’Automne du patriarche” (Grasset, Paris, 1975), “L’Amour au temps du choléra” (Grasset, 1987) et “Chronique d’une mort annoncée” (Grasset, 1981).
Il a reçu le prix Nobel de littérature en 1982.



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