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GAZA - NOVEMBRE 2012 ; NOUS LES RAMÈNERONS AU MOYEN-AGE...

mercredi 21 novembre 2012


GAZA : « NOUS LES RAMÈNERONS AU MOYEN ÂGE » - dimanche 18 novembre 2012 - par Alain Gresh - Nouvelles d’Orient - Les blogs du Diplo.


FACE À ISRAËL, ARMEZ-VOUS ! Michel Collon et l’équipe Investig’Action - news letter du 20 novembre 2012.


"AHMED JABARI : ELIMINATED" : LES DESSOUS DU COMPLOT ISRAÉLIEN - blog algerieinfos-saoudi - Mardi 20 novembre 2012.


GAZA : « NOUS LES RAMÈNERONS AU MOYEN ÂGE »

dimanche 18 novembre 2012
par Alain Gresh
Nouvelles d’Orient

Le 17 novembre, selon le quotidien Haaretz, le ministre de l’intérieur israélien Eli Yishai déclarait à propos de Gaza : « The goal of the operation is to send Gaza back to the Middle Ages. Only then will Israel be calm for forty years. » (« Le but de cette opération est de renvoyer Gaza au Moyen Age. Alors seulement, nous serons tranquilles pour quarante ans. »)

Il s’agit là d’une déclaration « humaniste » d’un Etat démocratique. En général, les civilisés menacent de ramener les barbares à l’âge de pierre (on aurait pu penser qu’ils y étaient déjà) ; ici, le ministre israélien se révèle plus modéré : après tout, le Moyen Age, c’est mieux que la préhistoire...

Le général Curtis LeMay, responsable du Strategic Air Command de l’armée américaine, déclarait à propos du Vietnam qu’il écrasait sous les bombes dans les années 1960 : « My solution to the problem would be to tell [the North Vietnamese Communists] frankly that they’ve got to draw in their horns and stop their aggression or we’re going to bomb them into the Stone Age. And we would shove them back into the Stone Age with Air power or Naval power—not with ground forces. » (« Ma solution au problème est de dire franchement aux communistes nord-vietnamiens d’être prudents et d’arrêter leurs agressions, ou nous allons les bombarder assez pour les ramener à l’âge de pierre. Et nous le ferons avec nos forces aériennes et navales, pas avec nos troupes au sol) “Mission With LeMay : My Story” (1965), p. 565.) LeMay a affirmé plus tard qu’il avait simplement voulu dire que les Etats-Unis avaient la capacité de ramener le Vietnam à l’âge de pierre, pas qu’ils le feraient.

Dans un article sur le cinéma américain et la guerre, paru dans Le Monde diplomatique d’avril 2002 (« Filmer le conflit du Vietnam », disponible sur le DVD-rom du Monde diplomatique), Ignacio Ramonet écrit :

« Un officier américain raconte aux enfants d’une école ses impressions sur l’Indochine : “Les Vietnamiens, dit-il, sont très retardataires, très primitifs ; ils salissent tout. Sans eux, le Vietnam serait un beau pays. ”On y perçoit fort clairement le regret d’une solution radicale (“no people, no problem”) du genre “solution indienne” que le général William Westmoreland, chef du corps expéditionnaire, a dû être tenté d’appliquer sans scrupules car, affirme-t-il, “les Orientaux attachent moins de prix à la vie que les Occidentaux”. »

Dans une interview, il devait déclarer : « The Oriental doesn’t put the same high price on life as does a Westerner. Life is plentiful. Life is cheap in the Orient. » (« L’Oriental n’accorde pas même prix qu’un Occidental à la vie. La vie est abondante. La vie ne vaut pas cher en Orient. ») On croirait entendre certains responsables israéliens parlant du prix de la vie chez les Palestiniens.

À la veille de l’offensive contre l’Irak, après l’invasion du Koweït, le 2 août 1990, le président Bush père déclarait également « Nous les ramènerons à l’âge de pierre » (on retrouve cette citation dans beaucoup de textes, mais je n’ai pas trouvé de références précises – date, origine, etc . : si un lecteur les trouve, merci de les transmettre).

Ajout et merci à Zulficar Al-Ansari pour ces précisions : C’est en fait le secrétaire d’Etat américaine James Baker qui a prononcé ces paroles lors de la réunion du 8 janvier 1991 qu’il avait tenue avec son homologue irakien à Genève à la veille de la guerre.

Dans un autre article du Monde diplomatique, (« Gagner la paix », février 1991), Ignacio Ramonet écrit : « Dès le 19 janvier [1991], Washington estimait que l’Irak « doit être détruit militairement, indépendamment du fait qu’il se retire du Koweït ». Et François Mitterrand admettait : “Il faut naturellement [sic !] détruire le potentiel militaro-industriel de l’Irak.” »

En avril 2010 encore, un ministre israélien déclarait, dans une interview au Sunday Times britannique, que si un missile du Hezbollah touchait son pays, Israël « détruira[it] l’infrastructure de la Syrie et la ramènera[it] à l’âge de pierre » (cité par Y-Net, « Report : Israel threatens to send Syria back to Stone Age », 18 avril 2010).

En septembre 2012, la presse révélait que l’armée israélienne avait des plans pour « ramener l’Iran à l’âge de pierre » (« Israel could send Iran ‘back to the stone age’ with electromagnetic bomb », The Times of Israel, 9 septembre 2012).

Et si vous vous interrogez sur le droit international, méditez cette phrase d’un expert allemand de la fin du XIXe siècle :

« Le droit international ne devient que des phrases si l’on veut également en appliquer les principes aux peuples barbares. Pour punir une tribu nègre, il faut brûler ses villages, on n’accomplira rien sans faire d’exemple de la sorte. Si, dans des cas semblables, l’empire allemand appliquait le droit international, ce ne serait pas de l’humanité ou de la justice, mais une faiblesse honteuse. » (cité dans Alain Gresh, De quoi la Palestine est-elle le nom ? )

Alain Gresh
18 novembre 2012

Sources : les blogs du Diplo - Nouvelles d’Orient.

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FACE À ISRAËL, ARMEZ-VOUS !

Chacun s’interroge : que puis-je faire pour arrêter Israël ? S’armer. Des bons arguments. Tel est le but de notre newsletter...

1. Il s’agit d’une occupation coloniale de la Palestine.

C’est illégal en droit international. On a le droit de résister, proclame la Charte des Nations-Unies. Armez-vous de la connaissance des faits, c’est dans ce but que nous avons rédigé le livre “Israël, parlons-en !” Il rassemble tout ce qu’il faut savoir pour convaincre. Et comment s’y prendre.

2. Rester neutres ou prendre parti ?

La neutralité n’existe pas. Se taire, c’est laisser l’agression se poursuivre, c’est se rendre complice de l’assassinat de centaines et bientôt de milliers de Palestiniens.

3. Mais pouvons-nous y changer quelque chose ?

Oui. Des années de conscientisation avec des manifestations de plus en plus larges ont mis fin à la guerre du Vietnam. Des années de conscientisation et de boycott ont mis fin au colonialisme raciste blanc en Afrique du Sud. La leçon ? Les populations se sont mises en mouvement, elles ont pris parti, elles se sont informées.

4. En pratique ?

Notre dossier spécial vous fournit les infos pour prendre parti et convaincre. Pour imposer la paix, il va falloir prendre les armes. De l’info et de la discussion active. Tenez-nous au courant de vos expériences !

Michel Collon et l’équipe Investig’Action


POURQUOI CETTE AGRESSION :


« Israël va utiliser la tension militaire »
- Michel Warschawski, Samir Amin, Mohamed Hassan
C’était annoncé. Et cela reflète la faiblesse croissante des responsables sionistes.


Gaza, assassinats et désinformation -
Alain Gresh
C’est Israël qui depuis trois ans ne cesse d’agresser. Faits méconnus...

CONTRER LES MEDIAMENSONGES :

Les 10 grands médiamensonges d’Israël
- Michel Collon (vidéo)
L’argumentaire complet pour réfuter la propagande de Netanyahou, Barak et Cie...

Monsieur Obama, à propos de vos deux filles, vous oubliez quelque chose
__- Michel Collon
La réponse au bon vieux cliché accusant les Palestiniens

L’EUROPE COMPLICE :


Comment l’Europe concourt à l’occupation de la Palestine
- David Cronin
L’hypocrite n’est nullement neutre, mais très engagée et intéressée. À nous de le faire savoir...

LES TRUCS DE LA PROPAGANDE (PRO-) ISRAELIENNE :


À quoi sert la hasbara (propagande israélienne) ?
- Nidal
À nous persuader que nous sommes "tout seuls" ?


Comment écrire un article sur la « réalité » israélo-palestinienne
- Rudi Barnet
Pense-bête à l’usage du journaliste chargé d’écrire sur le Moyen-Orient

RAPPEL : Israël attaque Gaza - Michel Collon teste un média (vidéo)
On veut nous mettre dans la peau de gens avec qui nous n’avons rien à voir

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Prochaines conférences
de Michel Collon (Philippeville 23/11, Bruxelles 25/11) et de Bahar Kimyongur (Paris (26/11)

Sources : http://www.michelcollon.info/

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"AHMED JABARI : ELIMINATED" :
LES DESSOUS DU COMPLOT ISRAÉLIEN

blog algerieinfos-saoudi
Mardi 20 novembre 2012
http://www.algerieinfos-saoudi.com/article-ahmed-jabari-eliminated-les-dessous-du-complot-israelien-112640786.html

DR-Une foule de Palestiniens portent la dépouille d’Ahmed Jabari,

Les images de la mort d’Ahmed Jabari - sa voiture bombardée de plein fouet-ont été immédiatement diffusées sur Twitter par l’Armée israélienne, peu après l’attaque, accompagnées d’un message laconique : "Ahmed Jabari : Eliminated." Dès lors, difficile pour le Hamas d’envisager une quelconque trêve.

Gershon Baskin, coprésident du Israel Palestine Center for Research and Information, qui a servi de médiateur pour la libération du soldat franco-israélien Gilad Shalit fait des révélations au New-York Times sur les dessous de l’opération israélienne. Armin Arefi en rend compte dans le journal Le Point. Extraits :

COMMENT ISRAËL A PIÉGÉ LE HAMAS

(...)"Des négociations indirectes avec Ahmed Jabari ont été conduites par l’intermédiaire de mon homologue du Hamas, Ghazi Hama, chef adjoint de la diplomatie du Hamas, qui avait reçu l’autorisation de M. Jabari pour négocier directement avec moi", explique au New York Times Gershon Baskin.

Le lundi 12 novembre, après plusieurs jours de discussions, Ghazi Hama et Gershon Baskin acceptent l’idée d’un pré-acccord sur un cessez-le-feu étendu et durable entre les deux camps. Il inclut les "mécanismes de vérification des intentions et d’assurance de la conformité" du futur accord. "D’autres leaders-clés du Hamas et des membres du Conseil de la choura, l’organe de décision à Gaza, supportent l’initiative, car, comme Jabari, ils ont compris la futilité des attaques successives de roquettes contre Israël qui ne causent pas de véritables dommages tout en entraînant des dizaines de victimes à Gaza", assure Gershon Baskin.

Mise en scène

D’après le médiateur, de hauts responsables israéliens étaient au courant de l’initiative. "Dans l’ébauche d’accord que Jabari aurait reçue plusieurs heures avant sa mort, il était proposé que les informations des renseignements israéliens, transmises par l’intermédiaire de l’Égypte, soient délivrées à Ahmed Jabari afin qu’il agisse pour éviter toute attaque contre Israël", précise Gershon Baskin. "Monsieur Jabari et ses forces auraient donc eu l’opportunité de prouver qu’ils étaient sérieux lorsqu’ils ont affirmé aux renseignements égyptiens qu’ils n’étaient pas intéressés par l’escalade."

Ne manque plus que la signature du principal intéressé. Lorsque Ahmed Jabari reçoit le document, mercredi 14 novembre au matin, rien ne laisse présager l’attaque à venir. Bien au contraire, à peine quelques heures avant son assassinat, Benyamin Netanyahou et son ministre de la Défense, Ehud Barak, effectuent une visite largement médiatisée dans le nord du pays. D’après Reuters, les télévisions et les radios israéliennes rendent amplement compte de la tournée des deux hommes sur le plateau du Golan, justifiée par un obus de mortier tiré en provenance de la Syrie. Étonnamment, Ahmed Jabari, pourtant connu pour sa prudence, s’aventure alors en plein jour dans Gaza à bord de sa voiture.

"Grande erreur" d’Israël (médiateur)

"En instaurant ainsi un climat de relâchement, Netanyahou et Barak ont fait sortir Jabari et ses amis de leur trou et rendu possible une attaque-surprise", affirme au quotidien israélien Yedioth Ahronoth Alex Fishman, spécialiste des questions militaires. Une mise en scène qui n’est pas sans rappeler celle qui avait précédé l’opération "Plomb durci". En décembre 2008, les officiers israéliens en poste autour de Gaza avaient eu droit à une permission pour rejoindre leurs familles, détournant ainsi l’attention des Palestiniens, avant d’être envoyés au combat à l’aube le lendemain pour mieux les surprendre, rappelle Reuters.

Les images de la mort d’Ahmed Jabari - sa voiture bombardée de plein fouet - seront diffusées sur Twitter par Tsahal peu après l’attaque, accompagnées d’un message laconique : "Ahmed Jabari : Eliminated." Dès lors, difficile pour le Hamas d’envisager une quelconque trêve. "Non, Ahmed Jabari n’était pas un homme de paix ; il ne croyait pas en la paix avec Israël et refusait d’avoir des contacts avec des dirigeants israéliens, et même des non-officiels comme moi", affirme Gershon Baskin. "Ahmed Jabari n’était pas prêt à abandonner la stratégie de résistance, c’est-à-dire combattre Israël, mais il a senti le besoin d’une nouvelle stratégie et était prêt à accepter un cessez-le-feu de longue durée."

Et le négociateur de lancer : "Je crois qu’Israël a commis une grande et irresponsable erreur stratégique en décidant de tuer Jabari. [...] Il est mort et, avec lui, la possibilité d’un cessez-le-feu durable."

Armin Arefi, 19 novembre 2012. Le Point.fr

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