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"DES CHEMINS ET DES HOMMES" par Mohamed REBAH

COMMENT ONT COMBATTU LES COMMUNISTES

SAADOUN, REBAH et autres figures de la lutte libératrice

mercredi 6 janvier 2010, par Sadek HADJERES

On peut saluer comme un heureux évènement littéraire et politique la parution récente aux éditions "Mille Feuilles" - Alger, de l’ouvrage de Mohamed REBAH :
"DES CHEMINS ET DES HOMMES".

Fait significatif d’un climat et d’une opinion qui ont bien évolué depuis des décennies, de nombreux organes de presse l’ont rapidement et positivement signalé (Le soir d’Algérie, Liberté, El Watan etc.).
C’est un signe révélateur du climat et d’une opinion en cours de clarification depuis les décennies où le slogan à la mode jusque dans certains milieux se réclamant pourtant d’un esprit progressiste, était d’enfermer les communistes dans un "cocon de chrysalide".

Parmi les commentaires qui ont apprécié le contenu et le talent de cette évocation historique vivante, citons celui de Mohammed Bouhamidi dans la Tribune du 10 décembre dernier (article reproduit ci-dessous).
De tous, il me parait le plus proche du sens que Noureddine, Mustapha et tant d’autres communistes algériens cités dans l’ouvrage ont donné à leur engagement dans la lutte à mort contre le colonialisme.

J’en donnerai moi même, lorsque j’aurai reçu et lu l’ouvrage, une appréciation plus précise et substantielle, à la lumière des faits que j’ai appris ou vécus et de la documentation historique écrite et mémorielle existante.

Je le ferai avec le souci normal de rendre hommage au patriotisme et à l’abnégation de ces combattants, à l’amour de leur peuple, des qualités devenues aujourd’hui impossibles de nier ou de ternir. Je le ferai surtout aussi avec la préoccupation d’évaluer et analyser les orientations de principe et de long terme qu’ils ont défendues sur le terrain alors qu’ils étaient placés dans les conditions les plus terribles entre l’ennemi colonial et les incompréhensions et pressions insoutenables dans leur propre camp patriotique.

D’ores et déjà, deux faits m’apparaissent dignes d’intérêt, après tant d’occultations et de déformations marquées par la préoccupation obsesssionelle des pouvoirs et de leurs appareils plumitifs de rabaisser l’action du PCA comme celle d’autres courants ou personnalités démocrates et honnêtes de la guerre d’indépendance.

  • D’une part, l’ouvrage de Mohamed Rebah et les échos qu’il rencontre confirment l’existence d’une forte attente, dans les générations anciennes comme chez les plus jeunes, trop longtemps privés d’information et de repères véridiques par l’obscurantisme et les partis-pris officiels en matière d’Histoire nationale.
  • D’autre part, le long travail d’investigation et la persévérance de Mohamed Rebah à faire émerger les faits historiques, enfouis par la malveillance antidémocratique, est un encouragement aux efforts désintéressés et objectifs des historiens potentiels du mouvement communiste, dans la trajectoire des Mohammed Teguia ou Abderrahim Taleb Bendiab trop tôt disparus pour l’œuvre qu’ils avaient entreprise.
    Des travaux comme ceux de Nasser Djabi (pour la vie et l’action de Lakhdar Kaidi) sont de la même veine.
    Mais on mesure l’ampleur du déficit quand on sait à quel point demeurent encore méconnus des itinéraires extraordinairement riches et instructifs tels que ceux de Abdelhamid Boudiaf, Laïd lamrani et tant d’autres, ainsi que les contributions des associations et organisations politiques qui ont nourri jusqu’à l’étape de la lutte armée la flamme des résistances paysannes, syndicales et politiques.

Je termine en exprimant ce qui me tient le plus à coeur : l’infinie reconnaissance envers l’auteur qui à travers l’hommage rendu à ceux qui sont l’honneur de notre peuple, met en exergue une valeur essentielle dans le combat démocratique et social de longue haleine. En accomplissant leur devoir libérateur sur une ligne d’action à la fois unitaire et autonome, ces combattants n’ont pas seulement gagné la fierté et l’estime d’autres authentiques patriotes durant la guerre, ce qui du reste les a souvent aidés à surmonter les épreuves et même à survivre. Ils ont surtout forgé le capital politique nécessaire aux combats de l’édification et de la libération sociale dans l’Algérie indépendante. Un combat dans lequel eux-mêmes et leurs jeunes frères, soeurs et camarades se sont immédiatement investiss dès le cessez le feu et le 5 juillet, à la différence de nombre de ceux qui ayant auparavant cédé aux pressions idéologiques ou à la course aux postes se sont éclipsés, ont ondoyé et avalé leur radicalisme sous des slogans équivoques.

Autant de raisons de souhaiter à l’ouvrage de Mohammed Rebbah une large audience, de nombreuses ventes dédicaces, débats et soutiens.

Une suite que méritent, dans les conditions de l’Algérie contemporaine, les combats héroïques des Mustapha Saadoun, Noureddine Rebbah et leurs camarades, formés et organisés dans l’esprit d’un idéal communiste porteur de valeurs nationales et internationalistes, unitaires et de classe toujours vivaces, apportant leur contribution féconde à un large Front de sauvegarde nationale, levier irremplaçable dans le monde impitoyable que nous vivons.

S. H.



Le livre de Mohamed Rebah vient renforcer le travail de mémoire autour de nos luttes de libération nationale


La Tribune, le 10 décembre 2009,
article de Mohamed Bouhamidi :

"DES CHEMINS ET DES HOMMES" mérite la qualification de livre exceptionnel.

La vie, l’itinéraire, l’engagement politique précoce puis la mort héroïque de Noureddine Rebah dans les maquis de Bouhandès sont à la source de ce livre. Mais en menant ses recherches têtues, patientes, tenaces, Mohamed Rebah a croisé d’autres engagements et d’autres vies exemplaires liées à celle de Noureddine. Quelques-unes portent des noms devenus symboliques par les charges très fortes qu’elles véhiculent, en dépit, parfois, d’un certain oubli.

Mohamed devait, et il nous le dit simplement, parler de son frère, entretenir son souvenir, nous dire quelles difficultés il avait affrontées et comment il est mort. Mais en lisant ce livre -il est inutile et impossible de résumer la vie de Noureddine ou de Mustapha Sadoun- le lecteur découvre un sens de la minutie, du détail, de la précision et de la vérité historique qui emmènent Mohamed Rebah à nous restituer non seulement la vie de Noureddine et Mustapha Sadoun mais à nous replonger dans la vie tout court de cette époque.

Pour donner un seul exemple de cette exceptionnelle qualité, Mohamed donne la liste des footballeurs du Mouloudia d’Alger qui ont rejoint le maquis de la région de Cherchell. Ce n’est pas une simple liste qu’il nous livre. C’est toute la longue préparation souterraine ou publique du 1er Novembre qu’il livre en une seule image.


Nous retrouvons cette longue préparation avec Mustapha Sadoun dont la biographie ouvre le livre. Né à Cherchell au début du siècle, en 1918, Mustapha est happé par la condition coloniale et par la politique dès l’école. Il est inscrit à l’école indigène mais son intelligence lui vaut l’intérêt de son maître et passe à la section réservée aux Européens. Rien de plus. Mais juste avec ce souci du détail, Mohamed nous retrace en quelques lignes l’atmosphère de racisme qui refoule les Algériens en dehors de toute espérance.

Tout au long de son texte, Mohamed nous peint le tableau social, économique, politique, culturel de cette Algérie de la première moitié du siècle sans nous dévier de la ligne directrice du livre qui reste principalement la biographie de Mustapha Sadoun et Noureddine Rebah. La dure condition des Algériens exclus et réprimés, le racisme qui les frappe de l’école à l’armée, la survie impossible sur des lopins de terre, dans les fermes des colons, dans les docks ou les usines, les stratagèmes des sergents recruteurs qui enrôlaient au kilogramme la chair à canon pour l’Indochine, la victoire sur le fascisme qui se traduit par la répression des
aspirations nationales du peuple algérien.

C’est bien ce que découvre Mustapha à son retour de la guerre : son frère emprisonné pour une manifestation des Amis du Manifeste et de la Liberté puis une condamnation à mort en compagnie du futur colonel Ouamrane.

Mais c’est aussi pour Mustapha Sadoun l’entrée dans la lutte pour la libération des détenus et leur amnistie qui le mènera à l’adhésion au Parti communiste algérien. Cette période d’après-guerre, Mohamed nous en rend toutes les nuances et toutes les espérances. Les nuances, c’est ces luttes multiformes dans lesquelles des démocrates ou des communistes européens joueront un rôle important pour les premières implantations syndicales et les premières luttes démocratiques, notamment pour la libération des détenus et l’amnistie pour les condamnés à mort. Mustapha organisera le comité de soutien aux dirigeants et aux militants de l’OS emprisonnés à Blida. Il connaîtra d’ailleurs Ben Bella en cellule et partagera avec lui son modeste couffin. Cet engagement au PCA lui permettra de connaître en profondeur la Mitidja mais aussi toute la région qui va de Cherchell à Ténès.

Ces luttes et cette connaissance du terrain social et politique faciliteront grandement la tâche quand il s’agira d’implanter les maquis et parfois d’éviter certaines erreurs. Quand Mohamed Rebah parle de la phase initiale d’implantation des maquis, le rythme monte dans le texte. Les noms et les acteurs se multiplient comme si la moisson arrivait enfin après tant de luttes et de travail. On sent littéralement une entrée de forces dormantes ou inattendues -comme celles d’anciens engagés d’Indochine- sur l’avant-scène. Sur la seule préparation des maquis, Mohamed nous donne une leçon d’implantation dans laquelle Sadoun a joué un rôle décisif par sa conscience et sa pratique politique. A côté de ce travail de Sadoun et de ses compagnons, le maquis rouge paraît avoir fait au minimum d’amateurisme malgré le courage et la sincérité de ses combattants.

Existe-t-il un livre qui a montré l’importance du travail d’approche, d’extensions progressives à partir d’une base sûre, la combinaison patiente entre travail politique et militaire, dans un cas concret ? En tout cas, le lecteur le trouvera dans le livre de Mohamed Rebah.

Le lecteur sent bien, d’ailleurs sans que Mohamed insiste là-dessus, que le travail politique a été décisif dans cette région. Et le cas de la tribu de Beni Tlakhikh devenue hostile à cause d’une erreur culturelle. Nous découvrons une histoire de ce maquis de l’intérieur grâce à l’œil préparé et exercé de Mustapha Sadoun. Ce dernier s’en tirera dans ce maquis. Quelques responsables l’auraient volontiers exécuté pour appartenance au Parti communiste et « pour travail fractionnel » malgré sa bravoure au combat, sa connaissance du terrain et sa contribution décisive dans la réussite de l’implantation. Il doit, certainement, d’avoir survécu au respect et au soutien de la population dont il a partagé les luttes auparavant. Cette haine des communistes amènera des responsables locaux à procéder à son enlèvement pour le liquider.
Il s’en sortira encore une fois vivant.

Mohamed aborde en deuxième partie la vie de son frère Noureddine, bien plus jeune que Mustapha Sadoun. La vie de Noureddine reste l’exemple de ce que la jeunesse algérienne pouvait donner, une fois dépassé et amorti le choc de la défaite et de la conquête.

C’est un concentré de culture, d’intelligence, d’engagement. Il est le prototype de ces hommes qui allaient soulever l’Algérie sur leurs épaules et leur engagement. On sent bien qu’au-delà de son appartenance politique communiste, Noureddine portait les valeurs de résistance de notre peuple.

Sa biographie nous laisse un sentiment d’avoir affaire à la droiture, à l’intégrité, au courage, à la générosité. Un parti vous donne la formation politique, pas vos qualités. Les qualités, on les tient d’une éducation familiale, d’une atmosphère familiale, d’une transmission qui les décuple. Comme s’il devait encore aujourd’hui faire le deuil de son frère, Mohamed Rebah commence à parler de lui par sa fin à Bouhandès. Il prend le chemin inverse d’une biographie classique. C’est finalement un bon choix d’avoir retenu cette démarche. Si l’on devait mesurer la guerre de libération à l’héroïsme et aux faits guerriers Noureddine serait plus qu’un exemple. Il appartenait au célèbre commando Khodja. Il avait montré une bravoure au combat. Toujours avec sa minutie Mohamed livre quelques noms de maquisards. Des lycéens, des étudiants, des militants éprouvés dans les luttes. Dans ce cas aussi Mohamed Rebah va au plus infime détail qui permet au lecteur de visualiser littéralement le lieu du combat, de le voir se dérouler.

Il réalise une reconstitution. Mohamed reprend la vie de Noureddine en octobre 1955. Noureddine vient d’intégrer un groupe des Combattants de la Libération alors qu’il travaillait comme maître d’internat à Tizi Ouzou. Mais il avait grandi à Saint-Eugène (Bologhine) au quartier de la Poudrière. Il a pu y entretenir des relations très diversifiées, fortement marquées de cette culture citadine renaissante sur tous les plans, une culture d’éveil aux nouvelles données du pays.

Mais d’abord Noureddine est un militant. Il connaît une pléiade d’artistes, de comédiens, d’interprètes. Il quittera ce monde « confortable » pour l’inconnu et les dures conditions du maquis. Il y montrera bien d’autres qualités que celle du courage et de la bravoure.

Sa formation politique servira au maquis tout autant que sa jeunesse et sa force. Dans la région de Theniet El Had il arrive à convaincre un caïd, après plusieurs jours de discussions, de rejoindre la lutte de libération. Cela aura des répercussions extraordinairement positives pour le maquis naissant de la région de l’Ouarsenis. Cette méthode ne devait pas convenir à tous les responsables politico-militaires. Elle était le signe d’un dirigeant hors normes. Son expérience dans l’UJDA et dans les luttes politiques lui avait donné ce sens aigu de la nécessité de gagner de nouvelles forces à la révolution, d’élargir ses bases. Cela lui vaudra des moments d’isolement, des tentatives de l’écarter ou même de le séduire par des propositions de formation. Jamais Noureddine ne voudra quitter les maquis malgré les problèmes et les risques. Le lecteur découvrira un homme fait de l’étoffe des héros.

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Alger 1951, rue Ben M’Hidi, allant vers le local de l’UJDA rue Bab-Azzoum
de D à G Noureddine Rebbah, Sadek Hadjeres

Mais il découvrira aussi ce destin singulier des communistes algériens qui gardèrent intactes leurs convictions politiques, leur idéal de justice tout en se partageant avec loyauté et sans restriction la vie et le combat de leurs compagnons de maquis. Mohamed Rebah s’intéresse peu à cet aspect des choses. Il ne part d’une position idéologique ni ne défend une cause idéologique. Il s’intéresse à des hommes et à leurs chemins. Ils ont pris aussi ces chemins de la liberté parce qu’ils étaient communistes. D’autres les ont pris parce qu’ils étaient nationalistes ou ne les ont pas pris parce qu’ils ont choisi dans le camp nationaliste le mauvaise voie. Alors quoi qu’on en dise, voilà leur vie et aucune mauvaise querelle idéologique ne peut gommer la vie de ces communistes là.

Pour le reste, la préface d’Ahmed Akache, superbe d’intelligence et de clarté amène quelques réponses nécessaires.

Il nous suffit à nous lecteurs que Mohamed a fait d’un acte de mémoire un véritable acte d’écriture de l’histoire. Ce n’est pas une mince affaire et c’est un tour de force de s’élever d’un devoir personnel, si profondément subjectif que parler de son frère pour aborder la sérénité de la vérité historique.

Mais Mohamed Rebah a aussi écrit un livre et il faut bien parler de son écriture. Car elle est remarquable de simplicité, de fluidité, de limpidité. Le lecteur en ressent une agréable impression de confort. La construction ne laisse place à aucun trouble dans la compréhension du texte, aucune difficulté à suivre le texte. On peut parler de texte ludique.

Pour les connaisseurs, c’est évidemment la manière la plus difficile d’écrire le français le plus élaboré. Ces connaisseurs reconnaîtront la « marque de fabrique » d’Alger Républicain dont le credo était que tous puissent à le lire et à défaut le comprendre.
Mohamed Rebah a fait longtemps partie de cette équipe de journalistes qui écrivaient avec en tête, le fellah, le docker, le manœuvre, l’ouvrier agricole qui se serait fait lire le « journal pas comme les autres » par un fils scolarisé, un voisin, un ami…
Pour réaliser cette performance, celui qui écrit doit maîtriser au plus haut son sujet, savoir séquencer l’information pour ramener les questions les plus compliquées à leurs éléments simples, savoir trier dans les informations rassemblées pour détecter le fait dans l’anecdote -ce qui n’est pas une mince affaire- et savoir choisir le fait, même le tout petit fait qui parle au-delà de l’auteur. Qui parle de lui-même. Cela ajoute du plaisir à la connaissance.

Et cette façon d’écrire rapproche le travail d’historien du travail de romancier. On le lit comme un roman et on le voit comme un film. Un cinéaste n’aurait aucune difficulté à l’adapter.

Ce livre est donc une pleine réussite...


El Watan du 23 novembre 2009 :

"DES CHEMINS ET DES HOMMES" de Mohamed Rebah

... Mohamed Rebah, économiste de formation, chercheur en histoire et ancien détenu politique des camps de concentration de Ben Aknoun, Paul Cazelles, Bossuet et Arcole.
Mohamed Rebah a fait partie de l’équipe rédactionnelle de Alger Républicain dirigée par Henri Alleg et Boualem Khalfa.
Et il est déjà coauteur de la brochure Les Torturés d’El Harrach (éditions de Minuit, Paris 1966).

C’est un acte filial, de bravoure et un devoir de mémoire que celui d’écrire l’ouvrage historique "DES CHEMINS ET DES HOMMES".
Un acte mnémonique soulignant la mémoire du frère aîné de l’auteur, Noureddine Rebah, militant, tombé au champ d’honneur dans les premières années de la guerre de Libération nationale. Le parcours d’un battant et combattant ayant croisé celui d’autres Algériens aussi valeureux et épris de liberté. Des martyrs ! Noureddine Rebah et ses frères étaient de cette « veine » anti-colonialiste.

Ils s’appellent Taleb Abderrahmane, fils de La Casbah, jeune chimiste, condamné à mort et guillotiné dans la cour de la prison de Serkadji, Omar Djeghri, alors 20 ans, militant de la Jeunesse démocratique(UJDA), arrêté par les parachutistes du Premier REP, torturé à mort dans les caves de la Villa Susini, Pierre Ghenassia, tombé au champ d’honneur en 1957, dans l’Atlas de Blida, sous les bombardements de l’armée française. Refusant d’abandonner des blessés algériens, il mourut avec ses frères d’armes, il avait à peine 17 ans.

Dans une lettre envoyée à ses parents, le 3 juin 1957, depuis le maquis de Miliana, Pierre Ghenaïssa, dit Hadj, avait écrit : « Cela fait trois mois que je vous ai quittés et je n’ai pas vu le temps passer. Bien des aventures me sont arrivées, mais celles-ci je me réserve de vous les conter après l’indépendance, inch’allah. Je milite, depuis, au milieu de milliers de jeunes qui, comme moi, ont rejoint les maquis et, dans un magnifique élan d’enthousiasme, tendent tout leur être vers la réalisation de leur idéal. Un véritable esprit révolutionnaire existe et nous marchons infailliblement vers la liberté... ».

Un fac-similé d’un extrait de lettre émouvante de Pierre Ghenaïssa illustre cet ouvrage résultant d’un labeur de longue haleine à partir d’une recherche documentaire exhaustive et laborieuse.
Car rappelant le militantisme, l’engagement, la bravoure, le courage et puis le sacrifice d’une jeunesse, surtout d’anonymes, ayant soif d’idéal : la liberté, l’indépendance !


Voir en ligne : http://www.latribune-online.com/sup...

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