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L’ANALYSE ET L’APPEL D’UN CITOYEN À PROPOS DES PRÉSIDENTIELLES

jeudi 20 février 2014

Alors que les clans se déchirent pour le pouvoir, les citoyens mettent le doigt sur ce qui constitue pour eux les véritables enjeux.

....Pouvez vous, futur président, nous dire quel est votre plan pour sortir une majorité de notre jeunesse de cette désespérante situation et leur donner de l’espoir ?

....Notre pays ne peut être fort et respecté que par la solidarité et la mobilisation de son peuple et aussi que si la "Hogra" est bannie de notre société.
Si vous acceptez d’être président, alors dites nous comment vous allez vous y prendre pour rendre justice et assurer à tous les citoyens dignité et respect ?


OPINION :

Sur quelle base élire le futur président
ou comment éviter les faux débats ?

Mohamed Benbrahim
Février 2014

à lire sur le site :

http://raina-dz.net/spip.php?article358

le 12 février 2014 par raina

Sur quelle base élire le futur président ou comment éviter les faux débats ?

La campagne électorale pour élire le futur président, préparée et lancée depuis longtemps par les partisans de l’actuel président, prend aujourd’hui une nouvelle dimension. Le désarroi des prétendants à la magistrature suprême devant le silence du locataire d’El Mouradia à déclarer ses véritables intentions, les pousse à bousculer le clan adverse à s’exprimer pour leur permettre de se positionner. On assiste alors à un déballage des affaires et d’accusations mutuelles qui font la une des journaux et qui sont à mille lieux de la préoccupation de la majorité de la population.

La majorité des électeurs pensent que le débat n’est pas à ce niveau là. Ils veulent surtout, quelque soit le président qui sera élu, être rassurés sur leur avenir.
Ils veulent un président qui défend les intérêts du pays sans concessions contre tous ceux qui veulent dilapider ses richesses.
Ils veulent aussi un président qui leur donne l’espoir de voir leur pays se développer et leurs enfants ambitionner de réaliser, dans leur propre pays, les rêves les plus fous.
Ils veulent donc élire un président sur la base de son programme pour s’assurer qu’il prend sérieusement en compte leurs préoccupations.


Le chômage, fléau de la société


Aujourd’hui, les multiples dégâts causés par la mondialisation, vecteur du système économique néolibérale, sont visibles dans tous les pays de la planète.

Les pays occidentaux, en proie à une crise financière sans précédent, font payer les travailleurs et les plus démunis. L’austérité, préconisée comme la seule solution, jette dans la rue des milliers de personnes chaque jour. La situation en Espagne et en Grèce en est l’illustration.

Dans notre pays, aujourd’hui, la rente pétrolière participe à augmenter notre dépendance économique par l’importation de tous les biens de consommation quotidiens et d’équipement.
Nous ne pensons pas que l’on puisse préserver notre indépendance et souveraineté nationale en engageant notre pays à adopter le système néolibérale.
De plus, notre économie qui s’articule principalement sur le commerce (import/import) n’est pas en mesure d’offrir du travail à la majorité des jeunes, diplômés ou non, de plus en plus nombreux.

Le travail, particulièrement le travail productif, permet à l’individu de se rendre libre et digne. Il lui permet d’être utile à sa communauté et de ce fait se sentir exister.

La situation sociale qui découle de ce déni d’un droit fondamental, fragilise le pays et hypothèque son avenir.

Pouvez vous, futur président, nous dire quel est votre plan pour sortir une majorité de notre jeunesse de cette désespérante situation et leur donner de l’espoir ?

La santé des citoyens n’est pas un luxe


Notre système de santé est moribond. Il n’est pas difficile de le prouver.
Il suffit d’observer, qu’au moindre souci de santé, nos hauts responsables et les nantis n’hésitent pas à aller sous d’autres cieux pour se faire examiner et se soigner.
Au point que certaines forces politiques de l’ancienne puissance coloniale trouvaient, dans ce comportement de nos responsables, la preuve des "bienfaits" de la colonisation.

Aujourd’hui, les simples citoyens vulnérables, qui n’ont pas les moyens pour se payer la médecine libérale, ne peuvent se soigner.

Plusieurs malades chroniques attendent vainement un rendez-vous pour un scanner ou une séance de radiothérapie. La pénurie de certains mé- dicaments ajoute chez les malades la détresse et le désespoir.

Nous estimons que c’est une erreur stratégique que de penser que l’investissement pour la santé des citoyens n’est pas un investissement rentable.

Dans le système économique qui est entrain de se mettre en place, les citoyens n’ont pas accès véritablement aux soins. Ils sont tout simplement abandonnés à leur propre sort devant la maladie.

Quelles propositions faites-vous pour que le système de santé puisse prendre sérieusement en considération la santé des citoyens ?

L’éducation et la formation, gage pour l’avenir


Notre système éducatif est sinistré. Il suffit, tout simplement, de constater qu’aucune personne n’est contente du travail de l’école et de l’université algérienne.

Les premiers, les parents d’élèves pensent que leur enfants perdent leurs temps à l’école. Ils ne sont plus alarmés quand leurs enfants quittent l’école prématurément. Ils ont en tête que ceux qui terminent leurs études ne sont pas plus avancés.
Les plus nantis et ceux qui ont les moyens n’hésitent pas d’envoyer à l’étranger leurs enfants pour étudier.
Nous avons l’impression que l’école et l’université n’apportent rien à la société. Elles sont même une lourde charge pour le budget de l’Etat.

Les premières décennies après l’indépendance, l’université algérienne a contribué à la formation des cadres de valeurs pour le pays qui ont joué un rôle important dans le développement socio-économique du pays.

L’abandon de la politique d’industrialisation les années 80 et la crise profonde des années noires ont déteint sur l’école et l’université et ont aussi réorienté leurs objectifs.

Nous pouvons difficilement croire qu’il puisse y avoir un développement de notre société sans donner une place privilégiée au savoir universel.

Que comptez vous faire pour changer complètement cette situation et faire de notre système, éducatif et de formation, un des piliers du développement socio-économique ?

Bannir la Hogra et l’injustice


La moindre démarche administrative se transforme souvent en un parcours du combattant.
Recourir à l’intervention des "amis" est devenue la règle au moindre problème de "paperasse".

Les mieux lotis, avec l’intervention de leurs "connaissances" bien placées, ne craignent pas les retraits de permis de conduire ni les contraventions et peuvent même outrepasser la loi sans être inquiétés.

Tous les citoyens ne sont donc pas égaux devant l’administration et aussi devant la loi.

La bureaucratie est un produit du sous-développement et du manque de transparence dans la gestion des affaires des citoyens.

Le clientélisme et la cooptation, instaurés comme mode de gestion des affaires de l’Etat depuis plusieurs années, encouragent l’esprit de solidarité clanique qui fracture la société.

Notre pays ne peut être fort et respecté que par la solidarité et la mobilisation de son peuple et aussi que si la "Hogra" est bannie de notre société.

Si vous acceptez d’être président, alors dites nous comment vous allez vous y prendre pour rendre justice et assurer à tous les citoyens dignité et respect ?

Mohamed Benbrahim
Février 2014




Voir en ligne : http://raina-dz.net/spip.php?article358

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