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L’ETAT D’URGENCE SUR COMMANDE - GROS PLAN - RÉPRESSION D’UN MOUVEMENT SYNDICAL DE MASSE AUTHENTIQUE

mardi 11 mars 2014

11 Mars 2014
par Saoudi Abdelaziz
blog algerieinfos-saoudi

L’intrusion sur la place public d’un mouvement social organisé et responsable contre la hogra, n’est pas opportune pour ceux qui préfèrent régler en interne les problèmes de succession. Il faut donc susciter les clivages les plus adaptés à la mise à l’écart du peuple.

Il faut détourner "scientifiquement" les Algériens de la tentation d’intervenir pour imprimer aux luttes et débats en cours l’empreinte des vrais urgences. Les empêcher de modeler ainsi l’évolution des institutions. Après les révoltes sporadiques -isolées et souvent manipulées-contre la hogra qui ont marqué les années 2011-2012, l’émergence ineluctable en cours d’initiatives populaires mieux organisées, ne convient pas aux secteurs qui agissent pour sauver et accroître leurs privilèges, en adaptant à leurs intérêts la réforme des mécanismes de la domination devenue intenables.

Les manifestations restreintes "anti-4ème mandat" auxquelles appelle encore ce matin le journal El Watan sont, curieusement, dans le même mouvement, interdites, tolérées et... traitée avec égards. On veut même entraîner de vénérables moudjahidates dans ce cul de sac miniature, devenu l’évènement médiatique central en Algérie. Les officines sont aux anges. Tablant sur un supposé "besoin de stabilité politique" des Algériens, elles semblent miser sur "l’effet -repoussoir" de ce slogan étriqué. À mon avis, les Algériens instruits par une mémoire devenue plus féconde savent déjà que le débat n’est pas là. Et ce n’est pas parce qu’ils ont été "traumatisés", qu’ils réfléchissent à deux fois...

GROS PLAN

Ouvriers des corps d’Etat, ambulanciers, soutiers qui assurent le service technique quotidien la santé publique..., combien étaient-ils hier matin devant la Maison du peuple ? Trois mille selon le témoignage d’une journaliste. Ils arboraient une pancarte : "Touche pas à ma coordination".
La fédération UGTA de la santé est accusée par les manifestants d’avoir changé arbitrairement, sans élection ni consultation des syndiqués, la composition de la coordination syndicale UGTA des corps communs.
On sait que l’attitude timorée de cette fédération qui se coule dans celle de la centrale de Sidi Saïd, contrastait fortement avec la combativité de la coordination qui vient d’être "épurée" (lire : le 87-bis-contre les soutiers de la République).

Menaçantes, les forces de police n’ont pourtant pas fait preuve de brutalité devant la Maison du peuple, cependant, la "maîtrise des foules" a d’autres techniques à sa disposition et sait s’adapter aux circonstances. Par exemple, bloqués à l’entrée d’Alger les manifestants venant d’autres villes, comme pour ces huit autobus pleins, arrêtés à l’entrée de l’autoroute reliant Bir-Mourad-Raïs à Alger-Centre, avec PV contre les passagers.

Quelle est l’administration qui a requis l’intervention des services de police pour appliquer ces dispositions d’un Etat d’urgence sensé avoir été officiellement levé dans le Journal officiel ?
La DGSN n’est pas "l’initiatrice directe" des actions répressives a affirmé le général-major Hamel dans sa récente mise au point, fortement médiatisée.

Alors qui actionne les leviers de cet Etat d’urgence si "particulier", sur commande ? Rapportant les témoignages sur les méthodes "soft" utilisée pour empêcher un trop grand impact du rassemblement des corps communs, Malika Ben commente dans “Liberté” :
"Les pouvoirs publics ont prouvé, hier encore, que quand une démonstration de force n’est pas “approuvée” par un des alliés, mieux vaut l’étouffer en un tour de bras".

S. A., 11 mars 2014


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