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ALGER 1er MAI 2015

vendredi 1er mai 2015


Déclaration - Appel pour la célébration du 1er mai : "Contrer l’offensive néo-libérale et la remise en cause des acquis sociaux et démocratiques des travailleurs"  ;


SPÉCIAL 1er Mai : JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS - Dossier réalisé par raina.dz - le vendredi, 1er mai 2015 ;


PARTI ALGÉRIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME - 1er mai 2015 - Journée internationale de luttes de la classe ouvrière et des travailleurs - Intensifions les luttes politiques et sociales pour des changements profonds face à la catastrophe de la chute des recettes pétrolières ! Les travailleurs ne doivent pas payer la facture du pillage des ressources du pays !


pour rappel sur socialgerie


  • CHRONOLOGIE DES FAITS ET MOUVEMENTS SOCIAUX ET POLITIQUES EN ALGÉRIE-1830 – 1954 - livre de Abderrahim Taleb Bendiab - Imprimerie du Centre Alger 1983 - numérisé et mis en ligne par socialgerie 30 avril - 15 mai 2013 - articles 1169 & 1185
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Déclaration

APPEL POUR LA CÉLÉBRATION DU 1er MAI

"Contrer l’offensive néo-libérale et la remise en cause des acquis sociaux et démocratiques des travailleurs"
Chaque année en Algérie comme partout dans le monde la journée du premier mai est célébrée comme journée des combats des travailleurs. Le 1er mai 2015 intervient dans un contexte très particulier que traverse l’Algérie et que vivent les travailleurs.
Notre pays en tant qu’état national est visé par l’impérialisme mondial et ses relais nationaux et les richesses nationales sont plus que jamais convoitées.
Aux menaces sécuritaires aggravées par la déstabilisation des pays de la région viennent se greffer les pressions du capital international et de ses institutions financières. La baisse provoquée des prix du pétrole qui assure l’essentiel des revenus de la nation vient hypothéquer dangereusement la stabilité et le développement de notre pays.
Au plan national le capitalisme spéculatif adossé à la rente a pris le dessus sur les forces productives et affiche clairement ses visées sur les richesses nationales ambitionnant de prendre les commandes du pays et de contrôler tous les secteurs y compris ceux relevant de la souveraineté nationale.
Afin de faire face à ces défis l’Algérie n’a pas d’autres choix que de renforcer le front intérieur des forces nationales. Ceci implique la refondation d’un état national démocratique assis sur le droit et la citoyenneté et garantissant la liberté d’expression, d’association et de manifestation. Ceci implique aussi une politique économique et sociale basée sur les forces productives consacrant la souveraineté de la nation sur les richesses nationales et garantissant la justice sociale et des standards sociaux assurant une vie décente à chaque Algérien.
Le défi qui se pose aux travailleurs et à leurs syndicats est la mise en échec de la politique qui consiste à remettre en cause leurs acquis démocratiques et sociaux et à généraliser la précarité de l’emploi et le secteur informel.
Cette remise en cause du statut salarial en Algérie est véhiculée notamment par :

  • L’avant-projet du code du travail qui vise à transformer le salariat en précariat tout en limitant d’avantage les droits syndicaux, de grève et à la négociation collective qui sont d’ailleurs quasiment inexistant dans le secteur privé.
  • La diminution de la part des salaires dans le revenu national à cause de la politique salariale en vigueur, de l’article 87 bis définissant le SNMG qui n’a pas été abrogé mais seulement amendé d’un côté et d’une politique fiscale injuste qui pèse surtout sur les salaires et les pensions de retraite de l’autre.
  • Les attaques visant à remettre en cause la protection sociale en faveur des catégories défavorisées en général et du système de sécurité sociale basé sur les principes de la répartition et de la solidarité.
  • La politique de la marchandisation de la santé caractérisée par une remise en cause graduelle de la médecine gratuite et le désengagement de l’état et par l’effort insoutenable imposé aux ménages pour financer les couts liés à la santé. La promulgation de la nouvelle loi relative aux mutuelles sociales et le projet de loi relative à la santé s’inscrivent en droite ligne dans cette politique.
  • La remise en cause graduelle de la démocratisation de l’éducation.
  • Le chômage qui touche particulièrement les jeunes de moins de 30 ans et les femmes est une conséquence du déplacement du centre de gravité de l’économie nationale de la sphère productive vers la sphère spéculative adossée à la rente.
Faisons de ce premier mai un moment de réflexion et de mobilisation pour une Algérie démocratique et sociale.
Construisons la résistance pour affirmer fort :

  • Non aux remises en cause des acquis socio-économiques des travailleurs.
  • Non à la remise en cause de la politique de protection sociale en faveur des catégories sociales défavorisées et du systéme de sécurité sociale basé sur le principe de la répartition.
  • Oui à une plus juste répartition du revenu national et à une amélioration de la condition salariale.
  • Non à la remise en cause des acquis démocratiques des travailleurs notamment les atteintes aux droits d’association, syndical, de grève et de manifestation.
  • Oui à la consécration et au développement du droit à la négociation collective dans tous les secteurs d’activité et à l’instauration du droit d’extension.
  • Liberté pour les chômeurs emprisonnés et réintégration des syndicalistes licenciés.
  • Pour un syndicalisme combatif, unitaire et solidaire.

Vive la solidarité des travailleurs au plan national et international.

Alger le 25 avril 2015

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La célébration aura lieu sous forme d’une rencontre débat le 01 mai 2015 à partir de 10 Heures au siège de la LADDH sis à 12 rue docteur Saadane Alger (en face de la DG de la Douane Algérienne).

Les signataires : - Pour la LADDH Hocine Zehouane - Pour le MDS Yacine Teguia - Pour le PST Mahmoud Rechidi - Pour la Moubadara du 24 février Djamel Eddine Kherouf - Pour le Comité National de Défense des Libertés Syndicales (CNDLS) Ahmed Badaoui. - Nouredine Bouderba syndicaliste, ex membre de la FNTPGC-UGTA

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sur socialgerie voir aussi brève 921, du 30 avril 2015 :
ALGER 1er MAI 2015 : APPEL UNITAIRE POUR « CONTRER L’OFFENSIVE NÉOLIBÉRALE »
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SPÉCIAL 1er Mai :

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE DES TRAVAILLEURS

"un excellent dossier historique sur les premiers Mai" présenté par le site RAINA"


À l’occasion du 1er mai journée internationale de lutte des travailleurs, Raina.dz salue fraternellement les travailleuses et travailleurs, véritables créateurs des richesses de notre pays et tient à cette occasion à mettre à la disposition de ses lecteurs un dossier comprenant ce qui suit :

1-Les origines du 1er Mai  : Journée internationale de luttes des travailleurs !

2-Alger - Les manifestations de Mai 1945

3 -À la veille du 1 novembre 1954 : Constantine - Évocation 1er mai d’antan

4- Appel pour la célébration du 1er Mai 2O15

5- La déclaration de la FSM :http://www.wftucentral.org/1er-mai-...

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LES ORIGINES DU 1er MAI :
journée internationale de lutte des travailleurs !

« Un jour viendra où notre silence sera plus puissant que nos voix qu’on a étranglées », August Spies.
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Le 1er MAI 1886, lancé par la Federation of Organized Trades and Labor Union of the United States and Canada, suivi par les assemblées locales des Knights of Labor, une puissante vague de grèves mobilise des centaines de milliers de grévistes à travers toute l’Amérique du Nord, pour obtenir la journée de 8 heures de travail. Aux USA, il y a 5000 grèves avec environ 350 000 grévistes. Le foyer principal de cette lutte de classe se trouve à Chicago.
par Pierre Klépock
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Le 3 Mai, 7000 ouvriers manifestent à Chicago devant l’usine de machines agricoles McCormick, où les 1200 salariés sont alors en grève. Les patrons, par pure provocation, font sortir les « scabs » (briseurs de grève). Les grévistes et les manifestants, lancent des pierres et s’en prennent aux briseurs de grève. C’est le signal pour écraser les forces ouvrières : la Garde Nationale, la police municipale et les agents Pinkerton tirent à coup de révolvers sur la foule. On relève 6 morts et une cinquantaine de blessés.

L’indignation populaire est grande. Le lendemain, une réunion de protestation est organisée au Haymarket Square. Plus de 15 000 personnes s’y rendent. Un agent provocateur lance une bombe dans les rangs des policiers, faisant 8 morts et une soixantaine de blessés. La police ouvre aussitôt un feu nourri. Plusieurs dizaines de personnes sont mortellement atteintes et des centaines d’autres sont blessées.

Les organisateurs de la manifestation, 8 militants anarchistes, sont arrêtés, mis sous les verrous et condamnés à mort par la justice des patrons, sans que soit fournie la moindre preuve de leur participation à l’attentat. Pour trois d’entre eux, la peine fut commuée au dernier moment en travaux forcés à perpétuité. Pris de désespoir, un quatrième se suicida dans sa cellule. Une campagne internationale de protestation suivit le massacre de Haymarket et la lutte pour les 8 heures continua.

En 1888, l’American Federation of Labor (AFL), qui avait repris le flambeau de la « Federated Trades », décide à son Congrès de St-Louis, de renouer la lutte pour la journée de 8 heures. L’AFL préconise un mouvement de grèves générales par « Vagues d’assaut ». La mise en application de cette tactique est prévue pour le 1er Mai 1890. Le Conseil exécutif de l’AFL choisit les syndicats de métiers les mieux préparés à obtenir les 8 heures et concentre l’action sur eux. Dès le début avril 1890, plusieurs milliers d’ouvriers du bâtiment arrêtent le travail et obtiennent les 8 heures. D’autres unions de métiers suivront.

Le sang versé par les martyrs de Chicago ne le fut pas en vain [1]. Leur sacrifice contribuera à faire croître la revendication des 8 heures, à fertiliser les luttes ouvrières pour l’imposer au capitalisme dans tous les pays, en élevant partout la conscience de classe. Il ouvrit surtout la voie à l’avènement d’un 1er Mai universel, tel qu’allait le lancer trois ans plus tard, à Paris, l’Internationale socialiste (mieux connu sous le nom de : Deuxième internationale).

Le Congrès de fondation de la IIe internationale s’ouvrit le 14 juillet 1889 à Paris. Y participèrent les délégués de 20 pays, qui prirent la décision de célébrer le 1er Mai de chaque année sous le mot d’ordre de la journée de travail de 8 heures.

La résolution de l’Internationale socialiste sur le Premier Mai
Le texte de la résolution adoptée à l’unanimité par le Congrès de l’Internationale socialiste, a valeur d’acte de naissance du 1er Mai, Fête internationale des travailleurs et travailleuses :

Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail, et d’appliquer les autres résolutions du Congrès international de Paris.

Attendu qu’une semblable manifestation a déjà été décidée pour le 1er Mai 1890 par l’American Federation of Labor (AFL), dans son congrès de décembre 1888 tenu à St-Louis, cette date est adoptée pour la manifestation internationale.

Les travailleurs des diverses nations auront à accomplir cette manifestation dans les conditions qui leur sont imposées par la situation spéciale de leur pays.

La résolution complémentaire suivante fut adoptée :

Sous le titre de la journée de 8 heures, il sera publié, avec le concours des partis socialistes représentés au congrès de Paris, un organe hebdomadaire destiné à centraliser les renseignements sur le mouvement international en vue de la réduction légale de la journée de travail. Recommandation est faite à tous les délégués de faire une démonstration dans tous les centres ouvriers d’Europe et d’Amérique en faveur de la fixation de la journée à 8 heures de travail.

Source de l’article : Unité ouvrière

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LES MANIFESTATIONS DE MAI 1945 EN ALGÉRIE

À Alger : Le 1er mai 1945, quatre morts et plusieurs blessés à la manifestation patriotique organisée par le Parti du Peuple Algérien (PPA).
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Ahmed Bouda, un des dirigeants du PPA à l’époque, raconte :
« Nous avons réparti les militants en trois groupes :

  • Groupe de Belcourt et des environs, rendez-vous Place du Gouvernement (place des Martyrs) ;
  • Groupe de la Casbah, rendez-vous à Sidi Abderrahmane ;
  • Groupe El Biar–Birkhadem, rendez-vous devant la prison de Serkadji ;

Les groupes devaient prendre le départ à 17 heures et converger vers la rue d’Isly (…).
Ordre formel avait été donné aux militants de ne porter aucune arme, même blanche, mais de se munir de la carte d’identité.
Ils scandaient les mots d’ordre du parti (…) et marchaient pacifiquement, drapeau déployé en tête du cortège. »

Dans la “Grande Aventure d’Alger républicain”, on peut lire les souvenirs de Boualem Khalfa, alors militant du PPA qui sera plus tard directeur d’Alger républicain et membre de la direction centrale du Parti communiste algérien (PCA) :

« Dans l’après-midi du 1er mai, il participe avec ses amis du PPA à la manifestation organisée à Alger. Sous la couverture des Amis du Manifeste, le PPA a appelé ses membres et sympathisants à défiler indépendamment de la CGT.
Khalfa fait partie du cortège qui, de la Basse-Casbah, doit en fin de parcours rejoindre la Grande-Poste celui de la CGT.
Les consignes données sont très strictes : pas d’armes, “pas même une épingle” ont formellement recommandé les dirigeants pour éviter toute provocation.
Les mots d’ordre lancés sont précis et peu nombreux. L’un d’eux proclame : “Liberté pour tous” et un autre, qui revient très souvent, demande la libération des détenus politiques et notamment celle de Messali Hadj.
Au cours de la manifestation tout à coup, de façon plus ou moins spontanée, un cri libérateur, scandé bientôt par la foule tout entière :
« Yahia el Istiqlal ! » (Vive l’Indépendance !)
et, soudain au-dessus des têtes, le drapeau algérien interdit est brandi.

Dans la rue d’Isly (Larbi Ben M’Hidi), à la hauteur du Casino, tout près du siège de la XXe Région militaire, les forces de l’ordre barrent la route au cortège.
Et, brusquement, sans semonces, les policiers ouvrent le feu. Les pavés se tachent de sang.

Un des responsables de la daira (district) du PPA, Mohamed Belhaffaf, est tué par l’une des premières rafales.
Trois militants, Abdelkader Ziar, Mohamed Laïmèche, et Ahmed Boughmalah sont eux aussi mortellement touchés. Sept autres, emportés par des amis, ne survivront pas à leurs blessures. Des dizaines d’hommes ensanglantés, soutenus par des manifestants valides, tentent de trouver refuge dans les couloirs et sous les portes cochères des immeubles avoisinants. Boualem Khalfa, dans le groupe de tête a vécu tout cela et il ne pourra pas l’oublier. »

Dans la foule descendue de la Casbah, il y avait le jeune Taleb Abderrahmane, 15 ans, qui deviendra, en 1956, le chimiste de l’ALN. Il fabriquera les bombes qu’utilisera la Zone Autonome en riposte aux attentats perpétrés sous les ordres du gouvernement français de Guy Mollet avec son ministre résident, Robert Lacoste.
Condamné trois fois à mort, Taleb Abderrahmane a la tête tranchée, le 24 avril 1958, à la prison de Serkadji.

par Mohamed Rebah - auteur de “Taleb Abderrahmane guillotiné le 24 avril 1958”, éditions APIC. Alger, avril 2013.

sources : Alger républicain, le 30 avril 2014

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À LA VEILLE DU 1er NOVEMBRE 1954
Évocation - 1er mai d’antan

Il a fallu que je sois adulte pour entendre parler du 1er Mai fête du travail et du muguet. Dans ma mémoire d’enfant et d’adolescent le 1er MAI était « la fête de la  castagne », une journée de bagarre et de lutte !

Début des années 50 à Constantine, le printemps avait commencé chaud, beaucoup de conflits sociaux, les traminots étaient en grève depuis plusieurs jours, pour réclamer de meilleures conditions de travail et de salaire. Le patron, un patron de combat, se montra intraitable. Les travailleurs immobilisèrent les trams. Ce fut le lock out et la fermeture de l’entreprise, le patron refusait toujours de recevoir les délégués syndicaux de la CGT. Les traminots forcèrent sa porte en repoussant ses sbires. Le SG du syndicat, mon oncle fut accusé d’avoir maltraité le patron, un gazé de la première guerre mondiale, ce qui était parfaitement faux.
On voulait faire échouer la grève en brandissant la menace de l’emprisonnement du syndicaliste.
Les grévistes reprirent l’initiative en manifestant dans la rue avec femmes et enfants. C’était une première à Constantine ! « Nous voulons du travail, du pain pour nos enfants  ! », scandaient les manifestants. Au premier rang, la main dans la main de mon oncle Amar, je hurlais avec conviction «  nous voulons du travail, du pain pour nos enfants  !  » La lutte paya et le patron recula  ! Les Constantinois retrouvèrent leur transport collectif et les traminots le sourire. Le conflit avait été particulièrement dur et éprouvant.

La mêlée générale

Le 1er mai de cette année portait donc les traces des récentes grèves. Le cortège des manifestants, cheminots, traminots, postiers, hospitaliers, gars de l’EGA et de la sécurité sociale, enseignants…se heurta à un rideau de policiers qui interdisaient l’entrée de la Bourse du travail. Pas question d’y tenir le meeting.
Chaque camp se tenait en position de combat.

Un arrière oncle, une force de la nature conducteur de tram, vint se placer devant mon oncle de la CGT. Il était capable de porter un quintal sur l’épaule. Il était capable aussi de ceinturer deux flics et de les secouer (yanfadhoum !), malgré les coups de matraques.

À notre droite vint se placer ammi Bourrayou , un autre géant, il venait de terminer son service au parc à fourrage. Il avait travaillé, donné à manger aux chevaux et aux mules de l’armée avant de pointer au rassemblement. Il enleva le sac de jute qu’il avait sur la tête le plia et le glissa dans sa ceinture Nous habitions la même maison (une dar sbitar) entre Sidi Bouannaba et Sdi Abdelmoumène, pas loin de Souika , je savais que les nombreux enfants de notre voisin ne mangeaient pas à leur faim, comme tous les gosses de mon quartier.

Un délégué syndical tenta encore de parlementer avec le commissaire, peine perdue. Puis les manifestants tentèrent de pénétrer dans le square jouxtant la maison des syndicats. Nouveau refus, un cri fusa « nous payons les impôts, nous voulons le jardin  ».
Je criais avec tout le monde « nous payons les impôts… » Ammi Bourrayou disait « nous bayons… » . Puis c’est la bousculade, les grilles du jardin étaient secouées. On avançait puis on reculait, les choses se gâtaient. Mon oncle me lâcha la main et me dit  : file !

Quelques enjambées et j’étais hors de la mêlée, je continuais à m’égosiller « nous voulons le jardin ».
« Djenane el mourcantya oua djenane ezzaoualya »

Je tenait tellement à pénétrer dans ce jardin, qui nous était interdit de tout temps, nous les arabes. C’était un jardin magnifique, avec de beaux arbres, ombragé, calme, des allées de rêves, des massifs pleins de fleurs, des tonnelles, un kiosque à musique, des chaises qu’on pouvait déplacer pour s’asseoir dans un coin tranquille. Une discrimination flagrante. Un gardien sifflet au bec et trique à la main, nous chassait comme des intrus de « djenane el mourcantya » jardin des riches.

Nous, nous avions droit à un autre jardin de l’autre côté de la route. Beaucoup plus modeste, pas d’aménagements, pas de massifs soignés, des bancs en pierre au milieu de pierres romaines. « djenane ezzaoualya » , jardin des pauvres pour nous autres.
Quand il faisait beau c’est là que je me rendais les après-midi si je voulais retrouver mon grand père et ma grand’ mère qui prenaient le frais avant d’aller se payer une « glace » place de la Brèche.

Pour moi le premier mai de cette année-là, à travers le parcours de mon oncle, symbolisait la jonction de la revendication nationale et de la revendication sociale.

Nous-nous revîmes très peu de fois par la suite  : dès les premiers mois de la guerre il fut coffré, il fut fou de joie quand je rejoins l’équipe d’Alger Républicain à l’indépendance, très triste pour la clandestinité qui nous fut imposée pendant un quart de siècle.

Je l’ai revu au début des années 90, quand notre pays était saigné par la folie des terroristes islamiques, il revenait de la Mecque après une Omra. Il souffrait d’être chassé par les barbus de sa mosquée le vendredi.
Pendant le repas il raconta la rencontre avec Duclos, dirigeant du PCF et le travail et tournées avec Benbadis . Il raconta en riant « notre » 1er Mai du début des années 50 et d’autres luttes et fêtes du travail.
Il garda ses convictions jusqu’au bout.

Mohamed Nedjar

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1er Mai 2015 : avec Determination – avec Internationalisme – avec Les Luttes

17 avr 2015
1ER MAI 2015

À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs – 1 mai 2015, la Fédération syndicale mondiale (FSM) envoie de chaleureuses et militantes salutations à la classe ouvrière internationale et les 90 millions de travailleurs organisés dans les organisations membres de la FSM dans 126 pays du monde.

La Journée internationale des travailleurs est une journée de mémoire et honneur aux travailleurs qui ont sacrifié leur vie pour les droits de la classe ouvrière, pour l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme. Les luttes de la classe ouvrière internationale, du sacrifice des travailleurs à Chicago en 1886 jusqu’à nos jours, ont prouvé que la classe ouvrière n’est pas seulement le créateur de la richesse sociale, mais aussi l’avant-garde, capable de diriger et rassembler à ses côtés les autres couches populaires opprimées, dans la lutte pour le renversement du capitalisme.

Les problèmes aigus et majeurs qui rendent la vie de la classe ouvrière difficile continuent d’exister. Les gouvernements capitalistes relaient les ordres du Capital et des sociétés transnationales d’intensifier et d’étendre les politiques anti-ouvrières : baisses de salaire et de retraite, relations de travail flexibles, privatisations, destruction des régimes de sécurité sociale, élimination des libertés et droits syndicaux et terrorisme d’Etat. Le chômage persiste et ouvre les plaies de la classe ouvrière et poursuit les attaques aux droits des travailleurs. C’est la recette du capitalisme mondial pour la « sortie » de la crise capitaliste et l’augmentation des bénéfices des monopoles.

Au niveau international, l’attaque par les employeurs et les gouvernements capitalistes du droit de grève se poursuit dans tous les pays mais aussi au sein de l’Organisation internationale du Travail. L’OIT pousse la question devant les tribunaux internationaux, contrôlés par la bourgeoisie internationale et l’impérialisme. Cela ne peut pas être accepté. Le droit de grève n’a pas été donné aux travailleurs, mais il a été gagné par des luttes et il ne peut être défendu qu’à travers les luttes de la classe ouvrière.

Les politiques des groupes monopolistes internationaux et la concurrence entre les forces impérialistes ont été intensifiées avec des résultats désastreux pour les peuples du monde. L’intervention impérialiste et la renaissance du nazisme est à blâmer pour le carnage en Ukraine avec des milliers de nos collègues parmi les victimes. En Syrie, l’intervention impérialiste continue. Au Venezuela, le gouvernement des Etats-Unis et les multinationales impérialistes promeuvent des plans d’intervention, de déstabilisation et de coup d’Etat contre le gouvernement démocratiquement élu. Les attaques contre l’irréductible peuple cubain continuent avec l’embargo toujours en vigueur.

La position de la FSM reste stable et cohérente. Les travailleurs et les peuples du monde doivent être les maîtres dans leurs propres pays et libre de décider pour le présent et l’avenir de leurs pays sans interventions impérialistes.

Devant cette situation, la Fédération syndicale mondiale appelle les travailleurs, le mouvement international des syndicats de classe pour organiser des grèves de masse, des manifestations, des rassemblements pour le 1er mai dans tous les pays du monde, des célébrations qui honoreront les 129 ans depuis la révolte des travailleurs à Chicago et projetteront leur internationalisme et exigence pour des droits contemporains pour la classe ouvrière dans chaque pays, de meilleurs salaires, du travail et des libertés et droits syndicaux, la sécurité sociale, des politiques pour faire face au chômage.

Travailleuses et travailleurs, jeunes, chômeurs, travailleurs migrants,

La Journée du 1e mai 2015 doit être un pas en avant international pour le mouvement ouvrier et syndical dans chaque pays, région et secteur. Nous vous demandons d’unir vos voix avec le mouvement des positions de classe dans chaque pays, d’unir vos voix avec la voix de la FSM. Avec le militantisme et l’internationalisme, nous pouvons renforcer notre lutte pour de meilleures relations de travail, de meilleures conditions de vie, pour une société sans exploitation, pour une société où les besoins de la classe ouvrière et les gens viendront en premier.

Chers frères, travailleurs, chômeurs, retraités,

Cette année, en 2015, nous célébrons le 70e anniversaire de la fondation de la FSM. Depuis sa création, la FSM est devenue et continue d’être la maison, la famille, le défenseur de chaque famille de travailleur.

Cette maison commune que nous partageons, cette famille, nous allons l’honorer en la rendant plus forte partout. Rendons la FSM plus forte, plus militante, plus orientée vers la classe, plus internationaliste, plus active, plus efficace dans tous les coins de la planète. En renforçant les organisations syndicales dans tous les secteurs, dans toutes les régions, en organisant de nouveaux membres dans les syndicats, en construisant de nouveaux cadres syndicaux et plus de dirigeants, nous allons aller de l’avant.

AVEC DETERMINATION
AVEC INTERNATIONALISME
AVEC LES LUTTES

sources : raina.dz

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PARTI ALGÉRIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME

1er mai 2015

Journée internationale de luttes de la classe ouvrière et des travailleurs

Intensifions les luttes politiques et sociales pour des changements profonds face à la catastrophe de la chute des recettes pétrolières !
Les travailleurs ne doivent pas payer la facture du pillage des ressources du pays !

La situation sociale des travailleurs s’est considérablement dégradée ces derniers mois. La flambée des prix des biens de consommation et notamment des produits alimentaires, en réduisant leur pouvoir d’achat, a conduit à une nouvelle et brutale détérioration de leur nutrition, de leurs conditions de vie et de celles de leurs familles. Les augmentations salariales que les fonctionnaires ont arrachées par leurs luttes ces dernières années ont été réduites à néant. La condition des ouvriers des usines et des chantiers de construction qui n’ont bénéficié d’aucune augmentation notable, malgré les énormes revenus pétroliers enregistrés depuis 15 ans, est encore pire.

Le gouvernement a laissé faire justifiant sa passivité par l’action des "lois du marché" et les conséquences de la chute du prix du pétrole. Mais en dévaluant en catimini le dinar par rapport au dollar, renchérissant le prix des biens importés, il a frappé de plein fouet les salariés, les retraités, tous ceux qui n’ont pas d’autres ressources pour vivre.

A l’opposé, les importateurs et les gros commerçants intermédiaires, les paysans riches et les capitalistes, en un mot la bourgeoisie et les affairistes ont tous accru leurs profits à une échelle sans précédent. Que le prix du pétrole s’élève ou baisse, que le taux de change du dinar s’améliore ou se détériore, les bourgeois continent à s’enrichir par la spéculation et la surexploitation de la classe ouvrière.

Les capitalistes n’acceptent aucune augmentation salariale qui réduirait leurs profits et surprofits ne serait-ce que d’un centime. Toute tentative d’organisation syndicale ou de revendication salariale et matérielle est réprimée de façon impitoyable par le patronat.
Il est couvert et appuyé conjointement par les institutions gouvernementales et le syndicat maison UGTA. Le secrétaire général de ce pseudo syndicat n’a pas eu honte de qualifier publiquement son organisation de "syndicat du pouvoir". Les Rebrab, Benamor, Sim, Hassnaoui, Hadddad, etc., immensément enrichis grâce aux aides généreuses de l’Etat et à leur qualité de prête-nom de personnages haut placés, écrasent dans l’oeuf toute action ouvrière. Nulle activité syndicale n’est tolérée. Les travailleurs qui tentent de s’organiser en syndicats, même UGTA, sont jetés à la rue dans l’indifférence totale des représentants de l’administration et le silence complice des journaux prétendument libres et indépendants mais achetés par leurs gracieuses pages publicitaires.

Quels que soient cependant leurs appuis, la bourgeoisie et les succursales des multinationales tremblent de peur. Elles savent que sous la cendre couve le feu de la révolte et de la combativité ouvrières, que les travailleurs qu’elles ont défaits grâce à leurs soutiens dans l’Etat ont assimilé les leçons de la lutte et préparent dans l’union et la vigilance leurs contre-offensives.

En ce 1er mai 2015 de lourdes inquiétudes se profilent pour le présent et l’avenir immédiat de la classe ouvrière, de la petite paysannerie et de toutes les couches populaires qui ne tirent leurs maigres revenus que de leur travail. Les contradictions du capitalisme à l’échelle mondiale, les rivalités entre les puissances impérialistes pour la domination et le contrôle des sources d’énergie ont conduit à une chute des revenus pétroliers de l’Algérie. A l’unisson, les défenseurs du capitalisme exploitent cette évolution préoccupante encouragée par les calculs antinationaux du régime. Ils en font un prétexte pour réclamer la rupture avec ce qu’ils qualifient de séquelles des années 1970, de "populisme" et d’ "étatisme". Ils appellent, entre autres, à mettre fin au soutien du prix des produits de consommation de base, à supprimer les derniers vestiges de la médecine gratuite bien qu’elle ait été réduite à sa plus simple expression. Mais ils sont muets quand il s’agit de dénoncer la fraude fiscale ouvertement pratiquée par les classes privilégiées ou les cadeaux faramineux que le pouvoir leur accorde sans que rien de concret n’ait été obtenu dans la réduction de la dépendance industrielle, technologique et alimentaire. Une nouvelle offensive est en préparation pour enlever à la classe ouvrière et à l’ensemble des travailleurs ce qui reste de conquêtes sociales arrachées durant des décennies de luttes, dans les domaines de la durée du travail, des retraites, de la sécurité sociale, des contrats de travail, etc.

La guéguerre opposant le pouvoir et l’opposition médiatisée par la presse n’a pas pour but d’améliorer les conditions de vie des travailleurs. Des fractions en lice aussi bien dans le pouvoir que dans l’opposition comptent sur leurs appuis impérialistes externes ou des régimes rétrogrades du Golfe pour faire pencher la balance de leur côté en contrepartie de la promesse de satisfaire leurs désirs de mettre la main sur tout ce qui rapporte.

Les Etats impérialistes, français et américains notamment, ne relâchent pas leurs pressions pour obtenir plus du régime ou de l’opposition

Les revendications de ces rapaces, ce sont le contrôle total sur les hydrocarbures convoités, la suppression de toutes les barrières qui entravent la liberté de s’installer en Algérie et de rapatrier sans aucune condition leurs profits, la liquidation de toute législation sociale favorable aux travailleurs afin de pouvoir exploiter sans frein les travailleurs, l’installation de bases militaires au Sahara, la soumission pure et simple de l’armée algérienne à leurs objectifs stratégiques de protection de leurs intérêts en Afrique et comme auxiliaire de leur lutte à grande échelle pour le partage du monde et la confrontation avec leur rivaux russe ou chinois.

Afin d’établir leur mainmise sur les richesses des peuples, les Etats impérialistes, les régimes rétrogrades à leurs bottes et leurs hommes de paille ont mis une bonne partie du monde à feu et à sang : en Palestine, Afghanistan, Irak, Libye, Mali, Centrafrique, Syrie, Yémen, Ukraine, Nigeria, etc. Ils préparent d’autres guerres, aux conséquences catastrophiques pour les peuples, contre la Russie ou la Chine. Foulant au pays toute légalité internationale, ils bafouent le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, à régler les conflits internes sans ingérences extérieures. Ils tentent d’imposer par leurs interventions violentes des pantins à leurs services. Ils sèment les divisions au sein des travailleurs et des peuples sur des bases religieuses, chauvines ou racistes pour les empêcher de s’unir contre eux et de s’affranchir de leur domination.

Notre pays n’échappe pas à ce danger. La résistance des peuples est indispensable. Partout où les peuples arrivent à surmonter les divisions attisées par l’impérialisme et les exploiteurs et à s’organiser, partout où ils ne se laissent pas faire, quels que soient les sacrifices, ils arrivent à mettre en échec les plans des agresseurs impérialistes.

Partout dans le monde, les travailleurs reprennent confiance dans leur capacité à lutter et à obtenir gain de cause. Au Venezuela, à Cuba ou ailleurs, les ingérences impérialistes sont mises en échec.

Dans notre pays, la mobilisation des populations de In Salah contre la collusion des multinationales et du régime dans l’exploitation aventurière du gaz de schiste au Sahara est une preuve que les masses refusent la passivité. A Rouiba, les ouvriers du complexe de véhicules industriels ont chassé le magnat Tahkout des transports universitaires, autre prête-nom d’hommes du régime, qui occupait illégalement un vaste terrain de leur usine. Au port d’Alger les dockers n’acceptent pas le diktat de la société émiratie DWP à laquelle le gouvernement a cédé les activités les plus rentables sans contrepartie, sans un minimum de dignité nationale.

Plus la crise du capitalisme est durable et plus les capitalistes sont effrayés à l’idée qu’une contre-offensive de la classe ouvrière et de ses alliés remette à l’ordre du jour la lutte pour le renversement de la domination de la bourgeoisie. Leur propagande et leurs mensonges anticommunistes redoublent d’intensité. Ils cherchent à empêcher une nouvelle révolution, l’instauration d’une société socialiste fondée sur la propriété sociale des moyens de production, le pouvoir de la classe ouvrière et du peuple, la planification du développement économique et sociale en vue de la satisfaction des besoins sociaux croissants des producteurs, une société dont les bases sociales assureront la paix dans le monde, la fraternité et la solidarité désintéressée entre les peuples.

Les travailleurs les plus conscients ont pour tâche d’inscrire leurs actions dans cette perspective historique :

  • en édifiant dans des luttes anticapitalistes déterminées de la base au sommet un syndicat de classe, de masse, démocratique, unitaire et internationaliste, un syndicat qui lie les luttes pour les revendications matérielles immédiates à la lutte pour l’abolition de la société capitaliste ;
  • en participant à la construction d’un parti marxiste-léniniste, enraciné au sein de la classe ouvrière et des masses populaires, résolument tendu vers la réalisation de ce but historique.

Le parti des communistes d’Algérie, le PADS, salue les luttes et les combats des travailleurs et des travailleuses pour leurs revendications matérielles, leurs libertés syndicales, pour les libertés démocratiques, pour la défense des intérêts du pays qui se confondent avec leurs intérêts de classe.

Il salue le combat des travailleurs du monde entier contre l’exploitation capitaliste et la domination impérialiste.

Il appelle toutes les forces communistes révolutionnaires à intensifier leurs luttes idéologiques et politiques pour montrer que le capitalisme est la source des maux des travailleurs, du chômage, des privations et des souffrances, des guerres, du terrorisme et du fascisme ; pour préparer les conditions d’une nouvelle offensive en vue de l’abolition du capitalisme.

Il les appellent, à la veille de la célébration du 70 ème anniversaire de la capitulation du nazisme le 9 mai 1945, à méditer les enseignements de la victoire remportée grâce à l’action anti-fasciste résolue de l’URSS et au sacrifice de 25 millions de soviétiques qui, en défendant leur patrie socialiste et les conquêtes sociales et politiques du socialisme, ont contribué de façon essentielle à la libération des peuples du joug du nazisme. L’assimilation des enseignements du combat antifasciste est indispensable afin d’organiser dans une direction anticapitaliste les luttes prolétariennes et populaires actuelles à venir, afin d’infliger une défaite à l’impérialisme qui s’appuie sur le terrorisme et le fascisme de toutes couleurs pour tenter d’arrêter la marche inexorable de l’histoire vers l’émancipation des classes exploitées et opprimées.

Vive l’internationalisme prolétarien !
La classe ouvrière et ses alliés doivent organiser leur contre-offensive !
À bas le capitalisme !

PADS 29 AVRIL 2015

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IL Y A SOIXANTE ANS DANS LE SUD ALGÉRIEN
LE 1er MAI 1951 à SIDI AMRANE
par LAKHDAR KAIDI, Alger Républicain, 1er mai 1991

socialgerie , le 23 février 2011

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