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TRIBUNE, ACTIVITÉS, LECTURES : JUIN & JUILLET 2010

lundi 28 juin 2010

Chaque mois, socialgerie recense dans l’article "Tribunes, Activités, Lectures" les différentes informations et invitations parvenues au site, au fur et à mesure de leur réception, qu’elles aient ou non été préalablement déjà publiées (brèves...).


La librairie Espace Noûn meurt dans le silence des étoiles

Après avoir irradié sur la scène culturelle algéroise
La librairie Espace Noûn meurt dans le silence des étoiles

Par Mohamed Bouhamidi
22-07-2010

L’Espace Noûn va fermer ses portes. La mort annoncée de cette expérience unique de librairie s’accomplit dans le silence des agonies solitaires. Et comme pour les morts acceptées, il ne s’agit plus que des derniers gestes qui mettent de l’ordre dans les affaires des défunts : ne rien oublier de rendre avant de refermer la porte et la tombe sur le rêve.
Mais le projet de librairie Espace Noûn relève-t-il de l’ordre du rêve ou bien d’une autre projection ?
Revenons à l’essentiel de ce projet...

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Salah Hamouri : "Je soutiens la résistance légitime de mon peuple qui bénéficie de la solidarité des gens libres à travers le monde."


jeudi 22 juillet 2010, par Salah Hamouri

Au pays de la révolution française qui a mis fin au féodalisme et à la servitude en propageant à travers le monde les mots de « Liberté – Egalité – Fraternité » ; à Paris, capitale d’un pays qui a résisté hautement pour se libérer de la barbarie d’une armée occupante féroce et brutale ; depuis vos bureaux à l’Elysée ou ceux du Quai d’Orsay – j’espère que vous lirez ma lettre.

Dans l’un de ces bureaux, ma mère a été finalement reçue afin de discuter des moyens pour obtenir ma libération.

Nous savons tous que la démocratie fonde le respect de la diversité des êtres humains. Elle définit les bases légales qui accordent à chacun des droits et des devoirs. Elle prône l’égalité des droits humains et refuse absolument d’établir des différences négatives et ségrégatives selon la couleur de la peau, l’origine, la religion, etc.

Comme citoyen franco-palestinien, je pensais que les autorités françaises se devaient de me protéger (comme elles le font pour tous nos compatriotes français injustement en difficulté dans le monde) alors que je vis dans un pays sous occupation militaire décidée par un gouvernement qui refuse obstinément de reconnaître et d’appliquer le droit international.

Il semblerait que ce gouvernement, le gouvernement israélien, vous ait convaincu que le seul moyen pour moi de retrouver la liberté n’était pas que, lui, fasse, ce qu’il devrait faire pour cela mais qu’en plus de l’injustice que je subis que, moi, je fasse un acte d’humiliation supplémentaire : que je présente des « regrets » devant un tribunal militaire d’occupation.

Je voudrais vous poser une seule question...

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"LES ASSASSINS ÉCONOMIQUES "

Vidéo adressée par un lecteur de SOCIALGERIE :

{{ {{{INTERVIEW de JOHN PERKINS}}} }}

John Perkins a été ce qu’on appelle aux Etats-Unis un "assassin économique" (economic hit man). Ces hommes travaillent pour la CIA et la constellation de ses sociétés écrans. Ils sont la première ligne de la machine de domination américaine au service des multinationales. Leur travail consiste à influencer et à corrompre les dirigeants de pays dont les ressources intéressent les Etats-Unis, et surtout à les convaincre de s’endetter pour développer les infrastructures de leur pays en faisant appel à des entreprises américaines, ce qui permet de récupérer intégralement l’argent prêté avant même qu’il ne soit remboursé.

Une fois que le pays est lourdement endetté arrive inévitablement le moment où il ne peut plus rembourser. Il doit alors solliciter de nouveaux emprunts pour rembourser les précédents, et se soumettre en contrepartie à des conditions qui sont toujours les mêmes :

  • autoriser l’armée américaine à installer une base
  • laisser les multinationales exploiter les richesses du pays à moindre frais
  • ouvrir son marché aux produits américains, y compris dans l’agriculture
  • réduire les dépenses publiques notamment pour les dépenses sociales, les services de santé et l’éducation
  • privatiser les services publics comme l’eau, l’énergie, les transports...
    Il en résulte à chaque fois un appauvrissement et une dégradation des conditions de vie pour les populations, et bien souvent une destruction de l’environnement.

Lorsque des dirigeants soucieux des intérêts de leur peuple refusent de mettre le doigt dans cet engrenage, les "chacals" entrent en jeu. Ce sont les agents qui financent les mouvements d’opposition, développent une agitation politique, organisent les coups d’état, et au besoin les assassinats. Ils sont intervenus en Iran dans les années 1950 pour évincer le président démocratiquement élu Mossadegh (qui avait nationalisé l’industrie pétrolière) et le remplacer par la dictature du Chah. Ou encore au Chili contre Salvadore Alliende. Ou plus récemment avec le coup d’état manqué contre Hugo Chavez en 2002.

Dans le cas où les assassins économiques et les chacals échouent successivement, l’armée US intervient. C’est ce qui s’est passé en Irak et en Afghanistan.

Voici un documentaire sur les assassins économiques, basé sur une interview de John Perkins.

voir le film documentraire


LE PARCOURS "KAFKAÏEN" DES DEMANDEURS DE VISAS POUR LA FRANCE

vendredi 9 juillet 2010
par Al-Oufok

الأفق

Procédure "opaque", décisions non motivées, information déficiente, questions intrusives, sentiment d’humiliation, "passe-droits érigés au rang d’arguments diplomatiques", corruption... La Cimade, service œcuménique d’entraide, a enquêté pendant plusieurs mois sur les pratiques des consulats de France de six pays (Algérie, Sénégal, Mali, Turquie, Ukraine et Maroc) en matière de délivrance des visas. Et le constat est accablant. L’association d’aide aux étrangers dresse dans son dernier rapport, publié jeudi 8 juillet, un tableau "kafkaïen" de la façon dont la France accueille et "traite" les étrangers souhaitant pénétrer sur son sol.

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MOHAMMED HARBI INTERVIEWÉ PAR AREZKI METREF,
LE SOIR D’ALGÉRIE & LE QUOTIDIEN D’ORAN, LE 5 JUILLET

Les peuples qui ont mal à leur histoire, dont l’identité a été brouillée par les schématismes et les manichéismes d’inspiration idéologique, comme le nôtre, ont besoin des historiens. Pas de ceux qui n’ont d’historien que le titre et de savoir que les directives des pouvoirs politiques. Non ! Ceux-là sont pires que le mal !


Mais des historiens qui se sont fixé pour mission le sacerdoce de la vérité, soucieux de la trouver et de la transmettre, quoi qu’elle bouleverse, et quoi qu’elle coûte. Mohammed Harbi est de ceux-là. Il en est même un pionnier. Un défricheur. Aujourd’hui ses travaux sur l’histoire du mouvement national et celle du FLN font autorité dans le monde entier. Ils ont ouvert la voie à une approche plus froide, moins passionnelle, plus décomplexée, du fait nationaliste mais aussi à l’étude sereine autant que faire se peut de la colonisation et de la décolonisation. Il montre aux jeunes historiens comment on peut analyser le comportement des colonisateurs sans diaboliser quiconque et le combat des colonisés sans idéaliser personne. Chercher du sens, froidement, sereinement, philosophiquement, en toute situation, c’est le credo de l’historien conscient de l’importance de ses responsabilités éthiques et de la noblesse de sa démarche intellectuelle... [...]

[...] Ce qui frappe chez cet intellectuel et ce chercheur d’expérience, c’est sa simplicité et son écoute des autres. Il confirme qu’un des signes renversés de la grandeur, c’est l’humilité devant autrui, quel qu’il soit. Discuter avec lui est une leçon de méthode. Mohammed Harbi n’avance jamais rien s’il n’en détient pas des documents consultables.

A. M.

Interview réalisée par Arezki Metref

Le Soir d’Algérie : Nous sommes le 5 juillet, anniversaire de l’Indépendance de l’Algérie. Celle-ci devait survenir le 3 et non le 5 juillet 1962. Qui a pris la décision du report de deux jours et pourquoi ?

Mohammed Harbi : Cette décision a émergé dans les conditions de la crise du FLN au cours de l’été 1962...

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MAROC - ALGÉRIE : TANT DE COUPS TORDUS !

Alors que tout les rapproche, les deux pays maghrébins passent leur temps à se chamailler :

L’analyse du journaliste marocain Ali Lmrabet, publié dans Al-Michaal avait été repris dans "Le Courrier International" N°962, du 9 avril 2009, sous le titre : « Maroc-Algérie : Je t’aime, moi non plus »

C’est une histoire stupide mais banale de rivalité entre deux Etats qui aspirent au leadership d’une même région. De quoi s’agit-il ? De l’impossible normalisation des relations entre deux pays, le Maroc et l’Algérie, que tout devrait rapprocher mais que tout paraît éloigner.
Officiellement, selon la phraséologie en cours dans les chancelleries diplomatiques de ces deux Etats maghrébins, nous sommes “frères” puisque nous partageons les mêmes langues vernaculaires, la même histoire, la même culture, et que nous nous prosternons dans la même direction. En réalité, tout nous oppose.
Le Maroc et l’Algérie, c’est l’histoire de deux pays qui n’arrivent pas à solder un passé agité.
À Rabat, quand on évoque le conflit latent qui oppose le royaume chérifien à la république voisine, le Marocain moyen se fait immédiatement un devoir de rappeler l’ingratitude des “frères” algériens envers le Maroc qui a soutenu contre vents et marées leur guerre d’indépendance. Il rallongera la longue liste de griefs en ajoutant les méfaits du boumédiénisme [Houari Boumediene a dirigé l’Algérie de 1965 à 1978] : l’expulsion, en 1975, de centaines de milliers de Marocains dont la plupart ne connaissaient que l’Algérie et dont les représentants, plus de vingt ans après, viennent d’annoncer une poursuite collective contre l’Etat algérien, la “fabrication” du conflit du Sahara-Occidental et une certaine… “jalousie” algérienne envers les réussites (!) marocaines.

Du côté algérien, on n’est pas en reste. On met souvent en avant l’arrogance marocaine, le refus du Maroc d’accepter la libre émancipation des peuples, à savoir le peuple sahraoui, et quelques turpitudes durant la guerre civile algérienne qui m’ont été répétées par l’un des fondateurs du GIA [Groupe islamique armé], Abdelhak Layada. Selon Layada, arrêté au Maroc au début des années 1990 et logé dans une luxueuse ville, à Rabat, les services secrets marocains auraient promis d’aider financièrement le GIA en échange de quelques services comme la liquidation de certains opposants au régime d’Hassan II.

Au crépuscule de sa vie, dans son appartement parisien du XVIe arrondissement, l’ancien ministre de l’Intérieur Driss Basri, grand ordonnateur des manigances hassaniennes, reconnaissait facilement que Rabat avait comploté contre l’Algérie : livraison d’armes aux rebelles kabyles, neutralité “active”, c’est-à-dire pas neutre du tout, lors de la guerre civile, etc. Il prenait toujours soin de terminer ses monologues par un retentissant : “... mais l’Algérie a fait de même”, et de rappeler le long conflit du Sahara, qui a donné un sérieux coup de frein au développement du Maroc, et l’attentat de l’hôtel Atlas Asni, à Marrakech en 1994, mené par des jeunes français d’origine algérienne, manipulés, selon Rabat, par les services algériens. Si on doit croire ce que racontait Basri, les coups tordus étaient réciproques et, apparemment, ils faisaient partie des préoccupations premières des Hassan II, Houari Boumediene et successeurs. D’ailleurs, c’est après l’attentat de 1994, qui a coûté la vie à deux touristes espagnols, que Rabat a décidé de fermer sa frontière terrestre avec l’Algérie. Une frontière qui, quinze ans plus tard, reste fermée, cette fois par décision des “frères” algériens et en dépit des récentes sollicitations enflammées de tout l’establishment politique marocain, le roi Mohamed VI en tête.

Des dirigeants qui ne font rien pour normaliser les relations

Et il n’y a pas que ça. Si on veut une liste exhaustive des chikaya [plaintes] réciproques qui continuent d’empoisonner les relations marocano-algériennes, il n’y a qu’à lire les journaux des deux pays, qui se livrent à des joutes éditoriales épiques, écouter Médi 1, la radio tangéroise créée en partie pour faire de la propagande intelligente antialgérienne, et son homologue algéroise Radio Algérie internationale, fabriquée dans le même but mais en sens inverse. Pour consolider leurs accusations, qui sont nombreuses et “étayées”, les Marocains accusent souvent leurs confrères algériens de s’être vendus aux généraux et autres marionnettistes en uniforme. Bien entendu, les Algériens répliquent en présentant leurs homologues chérifiens comme des lèche-bottes du palais royal. Et ainsi de suite.
Ce qui est drôle, comme me l’expliquait un jour un ex-ministre algérien dans son bureau des hauteurs d’Alger, c’est qu’il y a peut-être du vrai dans ces accusations. Dans son livre Les Geôles d’Alger, le journaliste Mohamed Benchicou raconte avec une rare sincérité comment la presse algérienne a été manipulée par des hauts gradés de l’armée, qui ont fait croire aux responsables des journaux que les généraux avaient décidé de lâcher Abdelaziz Bouteflika pour l’ex-Premier ministre Ali Benflis lors de l’élection présidentielle de 2004.

Quant aux confrères marocains, nul besoin de prouver leur perpétuelle allégeance au trône alaouite. Il suffit de lire notre littérature quotidienne, de repérer les non-dits et les omissions quand il s’agit du pouvoir royal, pour se faire une idée. Dans un pays où le dirigeant de la principale centrale syndicale règne sans partage sur sa créature depuis 1955, c’est-à-dire un an avant l’indépendance du Maroc, dans un pays qui a la chance d’avoir le seul parti communiste de la planète qui soit royaliste – et même adepte de la “monarchie exécutive” –, dans un pays où les ex-gauchistes, républicains cela va de soi, se sont convertis en de furieux monarchistes, avoir une presse libérée de ses chaînes reste un privilège encore inaccessible. Dire qu’on souhaite que les relations marocano-algériennes se normalisent une bonne fois pour toutes est un euphémisme. Encore faut-il trouver les personnes adéquates pour mener à bien cette normalisation. Nos dirigeants – un jeune roi qui croit dur comme fer qu’il est d’essence divine puisque descendant direct du Prophète Mohammed, et un vieux président qui n’a pas encore compris que la guerre d’indépendance est finie – sont-ils les mieux à même de résoudre cet incroyable imbroglio ?

source : le courrier international



Histoires parallèles

Des luttes d’indépendance au nationalisme arabe en passant par l’islam et la berbérité commune aux deux pays, l’historien Benjamin Stora dessine dans cet ouvrage les contours d’un Maghreb relativement homogène mais en proie à des conflits internes, sur fond d’hégémonie et de guerre pour le leadership régional.
Né en Algérie, Benjamin Stora, auteur de plusieurs livres sur son pays natal, retrace le parcours historique de ces deux pays en soulignant ce qui les rassemble mais aussi ce qui les différencie.
Nation centralisée de longue date, le Maroc est ancré dans la continuité historique, tandis que l’Algérie, qui a beaucoup plus souffert que le Maroc des colonisations successives, se maintient dans une logique de rupture avec comme soubassement idéologique la géographie – “c’est l’histoire anticoloniale qui invente le territoire”.

Deux pays frères, deux trajectoires différentes mais une même communauté de destin, le livre restant optimiste sur l’avenir, avec la perspective de l’avènement d’un Maghreb démocratique, porté par des sociétés modernes pressées de dépasser ce conflit qui oppose beaucoup plus les dirigeants que les populations.

Benjamin Stora, Algérie, Maroc. Histoires parallèles, destins croisés, éd.


Brahim TAZAGHART est à Baghdad, en Irak. Il participe à la 1ère conférence internationale sur la traduction :

"Par la traduction communiquent les civilisations"
du 29 juin au 01 juillet 2010.

La rencontre est d’un niveau intéressant. Il communique ce jour du 01 juillet sous le thème :
"La traduction comme moyen d’enrichissement de la culture nationale, cas de tamazight et de l’arabe ".

Damas est aussi dans le coup !
C’est en effet le recueil de poésie de la poétesse syrienne Myriam Al-Masri que Brahim Tazaghart a traduit en tamazight et édité aux éditions Tira qui peut être considéré comme le point de départ de la participation de Brahim Tazaghart à ce colloque international sur la traduction à Baghdad.

Cet événement peut être vécu par l’opinion publique non seulement comme un événement intellectuel, mais aussi historique et géographique. Cela pourrait nous permettre de revisiter les voyages des nord-africains au Cham, toutes les histoires et parfois les mythes qui les entourent, avec un nouvel état d’esprit. Pourvu qu’il y ait assez de jugeotes valables qui s’y penchent sérieusement, car il n’est nulle part dit que les choses seraient banales.

En effet, Imazighen ne sont pas seulement reliés au Machrek par des rapports de domination linguistique, ils y sont aussi reliés par divers événements historiques ayant duré dans le temps et produit des effets encore ressentis.
Peut-on se demander si les Imazighen et Timazighin installé(e)s au Machrek ont ou ont eu le droit d’entretenir des liens avec leur pays, leur culture, leur langue, leurs coutumes d’origine ?

Il n’y a pas que les déportés en Syrie lors de l’occupation française des territoires d’Algérie que cette question, en fait, concerne (quoi que nous nourrissons toujours le souhait de voir leurs descendants disposer de nouveau de la possibilité de faire des choix -un ou plusieurs- quant à leurs origines) ayant été objets de sanctions à titre de prisonniers de guerre.

Il y a aussi tous les volontaires partis soutenir les populations qui se défendaient contre l’envahisseur comme en témoigne le livre de Amin Maalouf "Les croisades vues par les arabes" ou le heyy El Maghariba en Palestine ou encore le chant du domaine public, brillamment repris par Matoub LOUNES "Afrux n Ccam". Cela a du se produire à partir de l’époque Abbasside car à cette époque-là, les Africains du nord ne subissaient plus le diktat direct de l’empereur, de l’Emir El Moue’minin, avec l’instauration de royaumes nord-africains locaux.

On peut remonter bien plus loin, à l’époque de Moussa Ibn Noceir, époque où parait-il, son encadrement se conduisait conformément à la règle de "Tazawadjou nissa’ahoum, wa la ta’akhou ridjala-houm", ce qui fait que, des siècles plus tard, une bonne partie des descendants des anciens nobles et riches du triangle Caire-Médine-Damas sont en fait quelque part nos nièces et neveux. Ce ne serait pas les insulter que de le leur faire savoir, si jamais ce fait ne remonte pas de lui-même au niveau de leur connaissance.

Dans les temps modernes, Tamazight a pris de sérieux coups qui l’ont empêchée de s’épanouir à l’aune des nouvelles indépendances. Pour les besoins de ce papier, nous en citerons trois.
Le premier coup public porté à Tamazight a été à l’intersection des politiques françaises, égyptienne et mokhazenie du Maroc, à l’occasion du Dahir berbère, en 1928. Le second lui a été asséné, en Algérie, par Lhadj Messali, d’abord dans le dos en 1937, puis scandaleusement en 1949. Le troisième l’a été par le serment identitaire de Ben Bella, à l’indépendance de l’Algérie.

Si, pour le Dahir Berbère, l’on pourra trouver ce qu’il faut chez nos amis rifains du Maroc, en opérant une petite prospection sur un moteur de recherche (google ou un autre), les choses semblent encore plutôt assez sombres pour ce qui est de 1937. On parle d’un rapport rédigé par la direction du PPA où l’identité algérienne a été pour la première fois affirmée en tant qu’arabe. La chose semble avoir été rééditée en 1947, à la veille de la crise de 1949. Mais je n’ai personnellement jamais su où ni comment l’on pourra consulter ces documents-là.

Ce qui est sûr, c’est que Lhadj Messali a, en lançant le PPA, opéré une double rupture avec la trajectoire de l’ENA : on ne parle plus de l’Afrique du nord mais seulement de l’Algérie. Et on lui offre une profondeur stratégique plus vaste : "le monde arabe", dans lequel elle risquait pourtant beaucoup plus de se diluer que de s’affirmer en tant qu’identité nationale. Cela donnait une longueur d’avance importante pour la propagande coloniale lorsqu’il s’agit de travailler l’opinion publique de nos parents et aïeuls qui seraient tentés de rejoindre le parti indigène.

D’un autre côté, Lhadj Messali n’aurait jamais osé avancer une telle manœuvre s’il ne comptait sur deux éléments importants : le soutien des frères musulmans qui l’ont repéré et socialisé déjà à l’époque où il était soldat à Bordeaux (voir son autobiographie, tome I) par lequel il pouvait impressionner sa base (les frères musulmans ont été ceux qui l’avaient mis en contact avec Chakib Arslan -voir même source-). C’est peut-être aussi de cette date que naissait, chez les arabophones algériens, le sentiment de crainte d’être mis en minorité si les berbérophones accédaient à l’affirmation de leur identité.
C’est probablement ainsi que l’on a amené les militants arabophones du PPA à cautionner ce qui pouvait leur sembler comme une tactique préventive : s’affirmer "arabes" avant que les berbères ne s’affirment comme tels ! Pourtant, on peut être sûrs que les indigènes algériens ne nourrissaient pas du tout ce type de fractures à cette époque.
La manoeuvre ne pouvait que réussir, et elle n’a pourtant réussi qu’à moitié. La réaction du groupe "Idir El Watani" qui s’éleva contre l’affirmation exclusivement arabiste de l’identité algérienne et défendit l’option d’une identité algérienne à travers l’expression "Algérie algérienne", en s’affirmant à la fois "Idir" et "El-Watani", c’est à dire à la fois berbère et arabe : on a ainsi largement échappé à la dualité arabe vs berbère dans laquelle Lhadj Messali a failli ferrer la cohésion du peuple algérien.
Même si l’objectif cible n’avait pas été atteint, cette simple remise en ordre a semblé suffire à Lhadj Messali pour accuser les "Algérianistes" de "Berbéristes", cachant ainsi derrière leur initiative le fait que lui-même s’affirme arabiste et impose cette affirmaton à quiconque rejoint le PPA devenu MTLD et qu’il ne considérait pas tous les constituants algériens avec les mêmes soins, conscience et resposabilité.

Par la même occasion, il réalisait une rupture supplémentaire avec l’héritage de l’ENA car en accusant les "Algérianistes" de "matérialistes", il rejetait du même coup les racines révolutionnaires, et plutôt bolchéviques de l’Etoile Nord-Africaine dont le pionnier fut Hadj-Ali Abdelkader, le communiste dont l’administration française connaissait si peu, au point où l’on ne sait toujours pas s’il était originaire de Relizane ou de Sidi-Bel-Abbes !

information adressée par un lecteur du site socialgerie, le 2 juillet 2010

Pour lire le texte del’intervention de Brahim Tazagarth à Bagdhad cliquer ici : « AMAZIGIHITE à BAGDHAD » (brève 68, texte en arabe)


LES DANGERS POUR LE PROCHE ORIENT, L’AFRIQUE ET LA PLANETE IDENTIFIES PAR UN BULLETIN DU P.C.L

Lebanese Communist Party
Bulletin mensuel (12 et 13)

Ce bulletin expose, comme d’habitude, la situation politique et économique dans le monde, et analyse les répercussions de cette situation sur la classe ouvrière internationale et les peuples de la Planète, en particulier le peuple libanais.

  • Le bulletin met l’accent sur la situation en Europe, et au sein de l’Union européenne notamment, à la suite de la crise grecque et du nouveau rôle, important, occupé par le FMI dans les solutions financières et économiques aux pays de la « zone euro ».
  • Il présente un parallèle concernant les répercussions des politiques néolibérales sur les revenus et la répartition des richesses aux Etats-Unis.
  • Il étudie l’immixtion des Etats-Unis en Afrique, tant à travers les manœuvres militaires qui se sont déroulées dans le Sahara qu’à travers le problème des eaux du Nil ou, encore, la poursuite de l’achat de terrains agricoles dans certaines régions africaines.
  • Au Moyen Orient, le bulletin tentera de prévoir les développements à court terme, à a suite des décisions iraniennes sur le plan du « nucléaire » et les réactions de Washington. Il jette une lumière sur les possibilités d’une guerre israélienne, ayant l’aval de l’Administration Obama, contre le monde arabe, principalement en Syrie et au Liban. Le but : tenter de résoudre le problème palestinien à l’encontre des intérêts du peuple palestinien.
  • Enfin, le bulletin donnera une image exhaustive de la situation intérieure libanaise, tant sur le plan des élections municipales que sur celui de la situation sociale ; il s’arrêtera, en particulier, sur le Budget et les indices économiques et sociaux qu’il renferme (Un communiqué détaillé fut publié par le PCL à cet égard).

Introduction

Le 13 mai 2010, James Cartwright, adjoint du chef des armées des États-Unis, déclarait dans une conférence présentée au Centre des études stratégiques : « Durant les dix prochaines années, les forces étasuniennes auront à mener des combats semblables à ceux qui furent menés en Irak et en Afghanistan ».

Cette déclaration laisse prévoir que l’Administration des Etats-Unis tentera, une nouvelle fois, de sortir de la crise dans laquelle elle patauge à travers des guerres et des conflits destructeurs dans différentes régions de la Planète dont, en particulier, les régions du Sud, de l’Afrique jusqu’au Moyen Orient.

À la lumière de cette déclaration, nous analyserons les événements enregistrés dans le monde.

I.La crise capitaliste et l’avenir de l’Union européenne

Le 27 avril 2010, la société « Standard and Poor’s » déclarait que le Portugal et l’Espagne se retrouvent, eux aussi, dans l’impasse, aux côtés de la Grèce.
Pour lire la suite (texte intégral du bulletin n°12 & 13) sur le site, cliquer ici (...)

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تقرير سياسي طباعة
الكاتب/
23/06/2010

التعميم السياسي الشهري (12-13)

لجنة العلاقات الخارجية في الحزب الشيوعي

· يركز التقرير، هذه المرة، على وضع أوروبا، والإتحاد الأوروبي، بالتحديد، نتيجة تفاعلات الأزمة اليونانية والموقع المهم الجديد الذي احتله صندوق النقد الدولي في الحلول المالية والإقتصادية لبلدان منطقة اليورو.

· ويقدم مراجعة حول تأثير نمط السياسات النيو ليبرالية على مستويات الدخل وتوزيع الثروة في الولايات المتحدة خلال الستة عقود الماضية.

· ويدرس التقرير التدخل الأميركي المركز على القارة الأفريقية، إن عبر المناورات العسكرية التي نفذت في الصحراء الكبرى، أم عبر مسألة المياه (النيل)، أم كذلك عبر الإستمرار في شراء الأراضي الزراعية.

· وفي منطقة الشرق الأوسط، يستشرف التقرير ما يمكن أن يحدث من تطورات، غداة القرارات الإيرانية في المجال النووي وردود الفعل الأميركية عليها. ويتوقف التقرير أمام إحتمالات الإنفجار في العالم العربي، وضد سوريا ولبنان بالتحديد، من قبل إسرائيل وبدعم من إدارة أوباما، ارتباطاً بمحاولات حل القضية الفلسطينية على حساب شعب فلسطين.

· أخيراً يعطي التقرير صورة مفصلة عن الوضع الداخلي اللبناني، إن لجهة الإنتخابات البلدية أم، خاصة، لجهة الموازنة ومؤشراتها الاقتصادية والإجتماعية (ونشير في هذا المجال الى البيان الصادر عن الحزب الشيوعي اللبناني).

مقدمة

في 13 أيار الماضي، أعلن جايمس كارترايت، مساعد رئيس أركان الجيوش الأميركية، في محاضرة قدمها في مركز الدراسات الاستراتيجية : "خلال السنوات العشر المقبلة، ستخوض القوات الأميركية معارك كتلك التي قامت بها في العراق وأفغانستان".

هذا التصريح يؤشر الى أن ادارة الولايات المتحدة الأميركية ستحاول، مرة جديدة، الخروج من مأزق الأزمة التي تعصف بها عبر افتعال حروب مدمرة جديدة في مناطق مختلفة من العالم، وتحديدا في جنوب الكرة الأرضية، امتدادا من أفريقيا ووصولا الى الشرق الأوسط.

في ضوء هذا التصريح نحلل الأحداث الجارية في العالم.

أولاً- الأزمة الرأسمالية ومستقبل الإتحاد الأوروبي

في 27 نيسان الماضي، أعلنت مؤسسة "ستاندارد آند بورز" ( (standard and poor‘s أن البرتغال وإسبانيا قد دخلتا، هما أيضاً، في عنق الزجاجة، الى جانب اليونان.
ويمكن القول أن هذه الإنهيارات المتتالية، التي كانت متوقعة، والتراجع السريع في سعر صرف اليورو أمام الدولار (1,24)، هي التي أسست، أولاً، لتغيير سياسة إلمانيا وتراجع المستشارة انجيلا ميركل عن رفضها خطة الإنقاذ التي كانت قد اقترحت والتي تقضي بأن تقدم إلمانيا 120 مليار يورو لدعم الدول الأوروبية المتوسطية الأربعة (اليونان، إسبانيا، البرتغال، إيطاليا) في مواجهة الإنهيار الإقتصادي، من جهة، ومضاربات الأسواق المالية العالمية بسندات ديون الدولة اليونانية وباليورو، من جهة أخرى. أما السبب الثاني للتغيير، فيكمن في التحركات النقابية والشعبية التي اجتاحت، ولا تزال، اليونان، تلبية لدعوة الحزب الشيوعي اليوناني والنقابات التقدمية ( PAME) ، وما أدت إليه من إعادة تجميع القوى النقابية والديمقراطية في أوروبا، تحت شعار مواجهة المتاجرين بقوت الشعوب والعمال، ورفض تحميل نتائج الأزمة والمضاربات والسياسات المالية الخاطئة للطبقة العاملة مجدداً.

إلا أن هذه المواجهة الناجحة مع القوى الرأسمالية، وبالتحديد مع المؤسسات المالية والمصرفية، لا تلغي وجود أخطار
انا لا أفهم (...)

بيروت في ٢٢ حزيران ٢٠١٠

لجنة العلاقات الخارجية

في الحزب الشيوعي اللبناني

آخر تحديث ( 23/06/2010 )

Lebanese Communist Party
Bulletin mensuel n°12&13

www.lcparty.org


EXPÉRIENCES SOCIALISTES EN AFRIQUE
1960 - 1990

sous la direction de Francis Arzalier

ISBN : 9782841098392 - 271 pages - Format : 150 x 210
Paru le 07-05-2010 - 20 €

Il incombe aujourd’hui aux historiens d’étudier, hors de toute caricature, les expériences socialistes du XXe siècle, non seulement en Europe ou en Asie, mais aussi sur le continent africain, en Égypte et en Algérie, en Guinée, au Bénin et au Congo (Brazzaville), au Burkina et au Ghana, en Angola, en Éthiopie et au Mozambique...
Car, on l’oublie souvent, ces pays connurent aussi leurs « expériences socialistes », qu’il est de bon ton aujourd’hui d’occulter, de moquer, de dénigrer : elles furent pourtant si marquantes qu’une évidente nostalgie de ce passé « progressiste » s’exprime partout, de Ouagadougou à Alger, de Konakry à Antananarivo.

Ces expériences ne sont pas objets froids et cadavres sans vie : elles portèrent l’espoir, l’enthousiasme de millions d’Africains désireux d’un avenir plus juste. Même s’il est maladroit, inachevé, l’essai prométhéen de construire une société au service des hommes et des peuples vaut toujours mieux que la soumission à un destin injuste.

C’est vrai en Afrique comme ailleurs.

Ont participé à cet ouvrage : Henri Alleg – Samir Amin – Francis Arzalier – Silas Cerqueira – Marc Chapiro – Amady Aly Dieng – Albert Gandonou – Negede Gobezie – Sadek Hadjérès – Jean-Claude Rabeherifara – Amadou Seydou Traoré – Martin Verlet.

Pour lire le texte de Sadek Hadjerès, extrait du livre, page 129, cliquer ici (...)



LE CRI DES MÈRES DE SOMALIE

Alors que les hommes sont accaparés par la guerre, la religion et la drogue, des femmes prennent des risques pour retrouver leurs droits, leurs familles et leurs enfants.

Mogadiscio est une ville totalement abandonnée, ses populations laissées aux mains des miliciens. Le journaliste américain Charles Kituku, d’origine kenyane, séjournait la semaine dernière à Marseille après deux mois passés dans des quartiers de la capitale assiégée.

[...]

Expulsée de chez elle, sans ses enfants.

Le reporter raconte avoir été frappé par le courage d’Aïsha.La jeune femme tente de retrouver ses droits et ses enfants des mains d’un ex-mari ancien milicien. En Somalie, toute résistance aux hommes devient un acte politique.
Lire la suite (...)


LA LIBERTÉ D’INFORMATION EN PÉRIL
DANS LES PAYS DU MAGHREB

Colloque du 19 juin 2010, résumé des interventions

"Pour un Maghreb des droits de l’Homme"
Bulletin du Collectif d’associations


Pour accéder au Bulletin du collectif d’associations n°4 de juin 2010, cliquer ici (...)


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