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ALGERIE : L’ANTICOMMUNISME COMME HABILLAGE HONTEUX DE VULGAIRES ARRIVISMES

vendredi 25 mars 2011

Les deux messages d’indignation publiés ci-dessous sont parvenus parmi d’autres à Socialgérie, en réaction aux gémissements récurrents d’un citoyen dont les convictions politiques se réduisent à une seule préoccupation.
Au milieu des tumultes, des drames et des tragédies qu’a vécus et que continue à vivre l’Algérie depuis 1986, une seule chose lui importe, faire savoir à tous vents qu’il n’a rien d’un Rouge.
Mais qui donc en Algérie se soucie de cette préoccupation récurrente et nombriliste ?

Le lecteur se fera aisément son opinion : l’intéressé se proclame vierge d’allégeance politique ou s’en invente une nouvelle à chaque fois que la situation nationale, régionale ou internationale risque de compromettre son curriculum et ses ambitions de carrière.
Les Algériens connaissent bien cela.

On peut s’interroger néanmoins sur les raisons et la légèreté avec laquelle des contorsions aussi égocentriques trouvent des relais - conscients ou non - jusque dans des cercles qui connaissent bien la malfaisance des amalgames et des sectarismes et préconisent à juste titre la plus large unité d’action pour en finir avec l’arbitraire et les mœurs bassement politiciennes.

Le PAGS (Parti de l’avant-garde socialiste) a été traîtreusement dissous il y a près de 20 ans ! Son fantôme continue de hanter les nuits des anticommunistes de tous bords.
Ceux qui avaient enterré trop vite le parti des travailleurs et l’idéal qu’il incarnait, se demandent maintenant si c’est vraiment la fin de l’Histoire, si le « cadavre » n’était pas encore en train de bouger.
Au-delà du sigle, jamais le besoin objectif d’un tel mouvement ne s’est fait autant sentir pendant ces années noires du déferlement de l’intégrisme islamiste, du néolibéralisme sauvage, du bâillon imposé aux travailleurs, de la paupérisation d’une grande partie de la population, de la dispersion des forces de progrès, de l’hégémonisme planétaire et agressive de l’impérialisme, notamment US.

On ne comprendrait pas sinon pourquoi on assiste aujourd’hui à certaines attaques anticommunistes ou antipagsistes « d’un autre âge ».

Un exemple : nous sommes tombés aujourd’hui sur un pamphlet haineux, contre les militants du Pags, dans le blog de « le Matin dz », repris d’un autre site « free Algérie » intitulé : « portrait du militant du PAGS ».
L’auteur ‘courageux’ de la diatribe voulait signer son attaque sous un pseudonyme : « Ramdani Belaid », malheureusement pour lui, (est-ce le fait du hasard ou la manigance d’un pagsiste toujours vivant ?) le nom de l’auteur réel est apparu à coté du pseudonyme, il s’agit de « Badjadja Abdelkrim, consultant en archivistique ».

Ce personnage est une vieille connaissance ! Régulièrement, sous quelle impulsion ? , il publie des textes pour dire qu’il n’a jamais été pagsiste. On le « comprend » quand il s’était installé dans les pays du Golfe, il n’avait pas intérêt à être ne serait-ce que rose !

Effectivement, ce personnage n’a jamais été militant du PAGS, mais pour son malheur, il s’était rapproché de ce parti à Constantine, pour faire comme beaucoup d’intellectuels arrivistes, s’en servir comme tremplin … Mais pour son malheur, encore une fois, à cause d’une écoute téléphonique, il est ramassé, dans les années 80, dans une répression féroce qui frappe les militants du PAGS à Constantine.
Pour son malheur, cette arrestation lui fait rater une promotion rêvée par lui : être à la tête des archives à l’échelle nationale.

Au lieu d’incriminer la répression exercée par le pouvoir et la police politique contre les militants de progrès et les citoyens, il fait une fixation sur le Pags et ses militants « objet de son malheur ».
Pendant les jours noirs passés dans les locaux de la police, les militants communistes soumis aux pires tortures ont malgré tout porté à bout de bras Badjadja pour ne pas le laisser s’effondrer comme ‘une poule mouillée’. Ils ont fait leur devoir.
Aujourd’hui ils ne peuvent être d’aucun secours pour soigner cette fixation qui demande une autre thérapie !

Ces détails sont donnés pour éclairer un peu le personnage, mais reste à déterminer qui impulse ses attaques anticommunistes.
Question subsidiaire : pourquoi l“e Matin dz.” et “Free Algérie” ouvrent aujourd’hui leurs colonnes aux élucubrations de ce personnage et ses attaques indignes contre les militants du PAGS ?

A. Noureddine
le 25 mars 2011


Badjadja (suite…)

Que savez-vous du PAGS, M. Bedjadja ?

Par Youcef Rezzoug au Matin DZ

Je ne savais pas que lematindz pouvait convenir comme porte-voix à ceux qui, comme ce blog de Bedjaja, qui jusqu’à hier continuait à déverser son venin contre Mohmaed Benchicou.
Je me demande où ils étaient ces personnes quand Mohamed Benchicou croupissait en prison ?
Certains parmi ce bon monde découvrent aujourd’hui la résistance et l’opposition au pouvoir, comme Bedjadja qui, lui a besoin de se délester de l’étiquette du PAGS qu’il traîne depuis son internement à Bordj Omar Idriss pour se faire place dans "le changement", après avoir occupé par décrets présidentiels des hauts postes au sein de l’appareil d’État, pendant que d’autres compères tenaient il y a quelques jours des journaux affiliés aux hommes les plus honnis du pouvoir.
Ceux-là qui, il n’y a pas si longtemps, considéraient que Toufik est "un opposant crédible" à Bouteflika...pour se reconsidérer juste après pour clamer à ceux qui veulent l’entendre " Ni Bouteflika ni Toufik".

C’est l’air de Changement, vous allez me dire ? Mais le changement, il ne suffit pas de le décréter en se constituant à l’occasion en Front, qui rassemble à l’exception de quelques uns un ramassis de fabulateurs, pour qu’il se réalise.

Hélas, il faut avoir milité, même au PAGS, pour comprendre cette équation !

Qu’il y ait un débat sur le PAGS est une bonne chose, mais pas en ces termes nauséabondes puisés du "caniveau" des services que l’auteur prétend pourtant dénoncer en intégrant le Front de Changement. C’est le contrat, semble-t-il.

Car ni l’actualité nationale ni le débat en cours et ni la situation internationale ne justifient cette haine gratuite déversée contre le PAGS et ses anciens militants, dont je faisais partie et j’en suis fier, contrairement à M. Bedjadja qui fut injustement accusé par les services d’appartenir à ce parti clandestin.

Et je ne regrette pas d’avoir fait campagne à l’université en 1986 pour la libération de M. Bedjadja et les autres détenus, dont faisait partie le responsable régional du PAGS.

Contrairement à ce que a affirmé M. Bedjadja lors d’un "témoignage", publié il y a quelques jours par le Quotidien d’Algérie, ce responsable régional était connu par les militants de base qui avaient fait campagne pour la libération des détenus de Bordj Omar Idriss.
Il y a la lettre de sa mère adressée au Président de la République, Chadli Bendjedid, et qui a été largement diffusée à l’époque par les militants, pour lui demander la libération de son fils et de ses co-détenus tout en assumant son engagement de militant et de celui de son père.
Il n’ y avait pas donc matière à un amalgame quelconque au sein des militants au point, comme l’a écrit M.Bedjadja, de lui coller l’étiquette "d’un haut dirigeant" du PAGS clandestin.

Mais pour quel intérêt, ces attaques ?
M. Bedjadja ne dit rien, sauf qu’il accuse le PAGS d’avoir fait circuler cette rumeur "pour le donner aux services". Mais pourquoi donner aux services "un haut dirigeant" du PAGS" en la personne de M. Bedjadja, alors qu’ils sont, comme l’a affirmé lui même, en étroite collaboration ? Incohérence criante !
C’est cousu de fil blanc, une pitoyable manœuvre pour se replacer très vite en vue "des changements en cours".
Et avec quel courage ! C’est au moment ou le PAGS n’existait plus et beaucoup hélas de ses anciens cadres, ceux qui ayant été épargnés par les assassinats islamistes et par les meurtres fomentés par les services (contre Azziz Belgacem, Mohamed Sellami... ) ont été emportés par la maladie.
Le PAGS en tant que structure est sans défense et désormais, il appartient à l’histoire.

Mais surtout on n’insulte pas la mémoire de ceux qui ont cru et milité avec toutes les conséquences à encourir, comme emprisonnement, tortures ( 1980, 1982, 1986, 1988...) jusqu’aux sacrifices de leurs vies.

Et nombreux d’entre eux ont donné beaucoup de leurs temps, qu’ils auraient pu accorder à leurs familles et à leurs enfants, de leur argent et de leur intelligence pour ce parti et ses idées généreuses qu’il défendait sur le terrain.

Youcef Rezzoug
Un ancien militant de base du PAGS


Réponse de Hassane Zerrouky à l’article
"ALGERIE : L’ANTICOMMUNISME COMME HABILLAGE HONTEUX DE VULGAIRES ARRIVISMES"

N’AYONS PAS HONTE, ET ASSUMONS NOTRE PASSÉ.

La mode, depuis quelques années, consiste à refuser ce que l’on a été, à savoir son passé de militant du PAGS, en bref à en avoir honte.

Le PAGS, qu’on le veuille ou pas a été une formidable école, un lieu de fraternité et de combat, et ce, quelques soient les trajectoires prises par les uns et les autres.

C’est ce que j’ai répondu à mon ami Youcef Rezzoug quand il m’a envoyé une copie de sa mise au point, que je partage entièrement, au Matindz qui, me semble-t-il (et j’espère ne pas me tromper), a fait montre d’une non vigilance incroyable.

Je ne connais pas ce Bedjadja. Mais je sais une chose, l’anticommunisme a la dent dure. Même en dehors du PAGS, quoi que vous fassiez, quoi vous pensiez, l’étiquette de "pagsiste" vous colle à la peau. Tant mieux.

Reste, par ces temps de corruption gangrenant l’Etat, de répression des manifestations d’étudiants et de chômeurs, d’interdiction de manifester pour les démocrates, il y a, me semble-t-il, beaucoup de choses sur lesquelles centrer l’attention des Algériens au lieu de les polariser sur l’anti-communisme.

Sans doute que le retour des idées de Marx, que certains ont vite enterré, dérange et qu’il faut rapidement leur opposer un barrage en faisant feu de tout bois sur l’ex-PAGS !

Cela dit, comme me le disait mon ami Yidir, un ami d’Alger, quand j’entends ces gens-là, j’ai envie de brandir le drapeau rouge et de défiler avec dans les rues d’Alger.
Alors, ne les laissons pas faire et dénonçons les !

Hassane Zerrouky, journaliste à l’Humanité et chroniqueur au Soir d’Algérie


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