Accueil > MAGHREB-MACHREQ EN MOUVEMENT > CINQUANTE ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE, ÉTAT DES LIEUX D’UNE VILLE ALGÉRIENNE

CINQUANTE ANS APRÈS L’INDÉPENDANCE, ÉTAT DES LIEUX D’UNE VILLE ALGÉRIENNE

lundi 9 janvier 2012

"Dans les années quarante du siècle dernier, l’hymne populaire "Min djibalina" surgissait de nos montagnes, appelant à l’indépendance.
L’indépendance est là depuis cinquante ans, les gros colons exploiteurs du sang et de la sueur ont été chassés.

Un nouveau cri de colère et d’espoirs déçus ne cesse de s’élèver des campagnes et des quartiers déshérités d’une Algérie qui regorge de ressources financières.

De plus en plus responsable, ce cri appelle à la "JUSTICE SOCIALE" face au mépris avec lequel sont traitées les revendications humaines les plus naturelles et les plus légitimes !

Novembre 1954 revendiquait un Etat inséparablement démocratique et social.
Il est grand temps de s’en souvenir pour la sauvegarde de la Nation et la prospérité du peuple tout entier. L’appel inlassable de la sagesse populaire et la sagesse tout court finira par l’imposer aux cercles irresponsables.

SOCIALGERIE

Mémorandum adressé par quatre citoyens
de la ville de Mostaganem

aux autorités Nationales et locales

« À propos de la distribution du logement précaire »

Mostaganem le 10/01/2012

Monsieur le chef de DAÏRA de Mostaganem :

Nous, citoyens de la ville de Mostaganem, habitants des logements insalubres et en ruines des quartiers populaires de Tigditt et de Belkada Tayeb (ex avenue Rénale) par le présent mémorandum, nous tenons à mettre le chef de la Daïra de Mostaganem devant ses responsabilités :

1- Nos enfants vivent dans des habitats en ruines datant de l’époque Turc qui risquent à tout moment de s’effondrer. Qui assumera la responsabilité devant l’opinion nationale et la Justice au cas où un accident grave surviendrait ?

2- En effet, depuis le 23 Janvier 2011, nous sommes en négociations avec le Chef de Daïra particulièrement et occasionnellement avec d’autres autorités de la localité, sur la question du relogement des habitants occupant les habitations en ruines de ces quartiers.

3- Lors de la première entrevue, il nous dit ceci en conclusion « je n’ai pas de solutions miracles « la bague du Prophète Suleyman » et je n’ai pas de logements à distribuer. Mis devant ses responsabilités, durant un mois, tous les lundis nous nous présentons à son cabinet, il finit par nous diriger sur le chef de cabinet du wali.

4- À l’ex chef du cabinet du wali, nous avons demandé à être évacués et loger sous des tentes ou des locaux d’usage public. Il nous répondit que « seul le président de l’APC a les compétences de vous évacuer ».

5- Le Maire de l’APC de Mostaganem, ayant entendu nos doléances, nous dit « de mettre par écrit les propos tenus par le chef de cabinet ». En somme, les responsables se renvoyaient la patate chaude. Chacun tirait la couverture à lui.

6- Le 2 février suite à des intempéries, les toits se sont effondrés- la peur nous envahit- ce que nous pressentons arriva.

7- Les pompiers ont refusé de se déplacer, vu qu’il n y avait pas de blessés. Nous, nous rendîmes au commissariat central de Mostaganem qui nous dirigea sur la police de l’urbanisme. Un Procès verbal fut établi.

8- Suite à cela, le chef de Daïra nous dit que son comité d’évaluation et de suivi est sur le terrain et qu’il tient à traiter Mostaganem dans son ensemble. Il nous précisa qu’il a recensé 500 Habitats en Ruines dans la daïra de Mostaganem, et qu’il a obtenu un quota de 560 logements à distribuer pour cette catégorie.

9- Pour lui faciliter la tâche, nous avons expertisé nos habitations par un expert certifié. Les rapports d’expertise ont été remis à l’ensemble des autorités. La conclusion de l’expert est sans équivoque- nos habitations doivent être évacuées en urgence.

10- Le chef de Daïra nous a promis qu’une solution à nos problèmes sera trouvée en fin d’année 2011.

11- Notre détermination à rester en contact avec l’autorité responsable de la distribution des logements fut maintenue. En effet, nous continuâmes à nous rendre tous les lundis au siège de la Daïra.

12- Au fur est à mesure de l’avancée de nos contacts « on nous suggéra de nous organiser ; ainsi nous avons crée une association représentative de ce quartier. Malheureusement cette association constituée ne sera pas agrée. Le rejet pour raison indéterminée, nous l’avons reçu au delà de six mois.

13- Après ce refus, on nous suggère de constituer un comité de quartier de Quatre personnes pour représenter les soixante quatorze rues de Tigditt. Ayant accepté la proposition du comité, nous avons demandé à ce que ce comité soit le plus large et mieux représentatif de l’ensemble de la population. Ainsi, nous avons établi un comité de Quatre personnes, accompagné d’une pétition signée par les habitants du seul quartier de la SUIKA de Tigditt, englobant quatorze rues. Celle-ci fut remise à l’adjoint du chef de Daïra. Après quatre jours, le chef de Daïra nous fît savoir qu’il refuse cette représentation du seul quartier de la Suika. Les quatre personnes doivent représenter l’ensemble des quartiers de Tigditt.

14- Suite à cela, le chef de Daïra nous reçut avec agressivité.

Des questions à des problèmes non résolus
et à une suite de promesses non tenues :

• Dans le cas d’un accident entrainant blessures ou morts qui, des responsables, assumera la responsabilité pénale ?

• Pourquoi de toutes les Wilayas du pays, Mostaganem est en retard sur le projet du président de la république de relogement des habitants en précarité ?

• après avoir fait le tour de la question avec les autorités de la Wilaya de Mostaganem, à qui encore devions nous nous adresser ? Qui entendra notre appel de détresse

• Nos enfants sont-ils moins méritants que les autres enfants de l’Algérie, pour continuer à vivre sous des toits incertains ?

• Cet appel est le dernier cri, et nous espérons en être entendus au plus haut niveau de l’état.

Suivi de nos signatures

• BOUCHHIDA MAAMAR,
• MAI CHAREF,
• BENABDESLAM JELLOUL,
• TOUAT DALILA

Copie transmise à :
• Monsieur le Ministre de l’intérieur,
• Monsieur le Ministre de l’habitat,
• Monsieur le Ministre de la solidarité nationale,
• Monsieur le wali de la wilaya de Mostaganem,
• Monsieur le président de l’APC de Mostaganem,
• Monsieur le Chef de la sureté de la Wilaya de Mostaganem,


Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

  • Lien hypertexte

    (Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)