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LES CHÔMEURS ALGÉRIENS ET L’OR NOIR

samedi 14 janvier 2012

Des jeunes exigent d’accéder aux emplois créés dans les bassins pétroliers.

Skikda, Ouargla et Laghouat, ces trois villes pétrolières algériennes, symboles de la manne financière nationale, sont le théâtre de la désespérance sociale.

Depuis des mois, des dizaines de chômeurs, constitués en collectifs au sein du “Comité national pour la défense des droits des chômeurs” (CNDDC), exigent, devant les agences nationales pour l’emploi (Anem), l’accès à un emploi stable.

Ces chômeurs dénoncent leur mise à l’écart des bénéfices de la manne pétrolière qui représente 40 % du PIB, en raison d’embauches de personnes extérieures à ces régions par les multinationales étrangères et les compagnies algériennes.

« Nous réclamons du travail depuis dix ans, en vain. Rien qu’à Ouargla, il y a une offre de 40 000 emplois pour 5 000 chômeurs de la région, mais les entreprises ne recrutent pas localement et ramènent des travailleurs hors zone », affirme Tahar Belabès, coordinateur national du CNDDC.

Officiellement, le Fonds monétaire international (FMI) évalue le taux de chômage des jeunes à 21%, contre 50% il y a dix ans.
Des chiffres que contestent les collectifs de chômeurs qui dénoncent par ailleurs la précarisation à outrance des jeunes diplômés.

Le CNDDC déplore en outre des agissements illégaux de la part de l’Anem. « Nous réclamons en urgence une enquête indépendante sur les dépassements, la corruption et les passe-droits » , déclare Riad Lamri, porte-parole de la CNDDC à Skikda.

Abbes Hadj Aissa, responsable de ce même collectif sur la ville de Laghouat, fustige le chantage exercé par « l’Anem (qui) utilise les postes de travail à pourvoir à des fins électorales, en exigeant (des chômeurs) qu’ils adhèrent à des partis » , dans la perspective des élections législatives d’avril 2012.

C. Ce.


Laghouat, Ouargla, Skikda. La tension monte !

Excédés par l’injustice et la bureaucratie, les citoyens de Laghouat ont enclenché hier une grève générale largement suivie...

(El-Watan, L’Expression...)

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et le 13 janvier 2012 :

Laghouat : Un millier de citoyens devant le siège de la wilaya

Plus d’un millier de citoyens se sont retrouvés devant le siège de la wilaya de Laghouat ce vendredi 13 janvier après la prière du vendredi.

L’annulation du caractère définitif de la liste des bénéficiaires de l’attribution de logements ne semble changer en rien la détermination des citoyens de Laghouat. Hommes et femmes se sont retrouvés comme prévus devant les locaux du premier responsable de cette wilaya pour scander leurs revendications et dénoncer les pratiques des responsables dont ils réclament, d’ailleurs, le départ.

« Nous sommes au moins 1200 personnes à quelques 300 mètres du siège de la wilaya. Le cordon de sécurité nous empêche d’avancer mais il n’y a pas de dépassements à signaler », a affirmé dans une déclaration à El Watan.com, M.Hadj Aissa Abbas, président du bureau régional du comité national pour la défense des droits de chômeurs (CNDDC).

Selon notre interlocuteur la population ne croit pas en l’annulation définitive de cette liste, plus encore, elle réclame le départ même du wali et du directeur de Sûreté nationale, responsables des derniers évènements dans la région. « Pour l’instant aucune de nos revendications n’a eu une réponse favorable », a-t-il dit.

Notre interlocuteur a de même dénoncé la tentative des autorités de wilaya de recourir à la religion pour réduire la tension. En effet, le wali avait fait appel aux imams les implorants « d’expliquer la situation et calmer les esprits lors du prêche du vendredi », a déclaré ce responsable à El Watan Week End.

« La plus part des fidèles ont préféré ne pas assister au prêche de ce vendredi parce qu’on savait déjà ce qui allait être dit », a précisé Hadj Aissa Abbas avant d’ajouter « nous avons saisis des imams et nous leurs avons expliquer qu’ils n’ont pas à se mêler de cette situation ».
Mina Adel

Sources El Watan ...

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