« SOUS LES PAVÉS : LE GITAN » - EXPOSITION DE MUSTAPHA BOUTADJINE

En raison du succès rencontré au début du mois de novembre par l’exposition

la Galerie Arcima est heureuse de vous annoncer que l’exposition est reconduite du lundi 22 novembre au 12 décembre 2010.

Un vernissage est organisé à cette occasion le jeudi 2 décembre à partir de 18h30.

1er au 15 novembre 2010

GALERIE ARCIMA
161, rue Saint Jacques, 75005 Paris

À l’ère d’une politique de l’exclusion, la galerie Arcima invite les roms à se rapprocher du Panthéon. Contrairement aux urbains, les roms sont étrangers à la notion de patrimoine. Ils revendiquent une tradition orale qui les oppose à l’idée de conservation caractéristique de la société sédentaire. L’oralité correspond à une philosophie de vie basée sur le mouvement et fonde une liberté qui a du mal à être comprise par toute forme de gouvernance.

Dans ses œuvres, Mustapha Boutadjine rassemble cette histoire et cette mémoire dispersées dans le monde. Il rend hommage à de grandes figures du peuple rom : Chico des Gipsy Kings, Diego El Cigala, Emilien Bouglione, Matéo Maximoff, Saban Barjamovitch, Tony Gatlif, Esma Redzepova, Manitas de Plata, Django Reinhardt, Delia et Alexandre Romanès.

L’artiste élève aussi au statut d’icône des personnes anonymes oubliées de l’histoire, auxquelles il donne la parole pour produire un véritable travail sur la mémoire. Sa démarche se fonde sur une dimension critique profonde liant une réflexion esthétique à un regard sur la société.

Mustapha Boutadjine utilise une technique particulière « le graphisme-collage » qui consiste à déchirer, morceler avec les doigts des magazines. Il privilégie le corps et non un instrument pour opérer ses déchirures, comme pour engager un corps à corps avec la société. Cette technique est source d’une plasticité et d’un graphisme, par la superposition des papiers en différentes couches, qui procurent à ses portraits un « réalisme » sensuel.

Pour réaliser ses œuvres, il choisit avec parcimonie les magazines haut de gamme qu’il soumet à un morcellement progressif. Par cette technique, il opère un détournement des médias de luxe et du discours social, pour contribuer à écrire l’Histoire d’un vaste peuple aux richesses incomprises.

Cette exposition devient alors une formidable leçon de vie, servie par une facture riche, aux couleurs chatoyantes.

*terme qui désigne le génocide des Tsiganes par le nazisme en Europe.

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Pour plus d’information :
Véronique Perriol, Déléguée artistique
Galerie Arcima - 161, rue Saint Jacques - 75005 Paris
veronique.perriol@placeauxartistes.fr - Tel. : 01-46-34-12-26

VERNISSAGE DE L’EXPOSITION LE 4 NOVEMBRE 2010, à partir de 18h 30

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