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PARIS - EXPOSITION "LES FEMMES D’ALGER - ŒUVRES DE MUSTAPHA BOUTADFJINE

samedi 4 mai 2013

Exposition

du 1er mai au 14 mai 2013

Espace Le Scribe l’Harmattan
Le Printemps du Scribe

Mardi 7 mai 2013

19 h

Invitation / Vernissage / Exposition

Les Femmes d’Alger

Œuvres de

Mustapha Boutadjine

Une invitation au vernissage de l’exposition des œuvres du peintre Mustapha Boutadjine dans la galerie du Scribe l’Harmattan.

L’artiste fait revivre une série de portraits de combattantes algériennes, tel que
Djamila Boupacha, Djamila Bouhired, Ourida Meddad, Louisette Ighilahriz, ou encore Baya La Noire.
À leurs côtés, d’autres femmes impliquées dans la guerre de libération algérienne, telles Simone de Beauvoir, Germaine Tillion, Gisèle Halimi…
Ces insoumises symbolisent la cause des femmes.

Une invitation à une exposition exceptionnelle !
À ne pas manquer

Des Algériennes de papier pour raconter la sale guerre

On n’échappe pas à leur regard, dès l’entrée de la galerie Vivienne, à Paris.

Elles sont quatorze « femmes d’Alger », mises à l’honneur ou tirées de l’oubli, jusqu’à dimanche 8 juillet, par un artiste algérien installé en France, Mustapha Boutadjine.

Alors que l’Algérie célèbre, le 5 juillet, le 50e anniversaire de son indépendance, ce plasticien de 58 ans, hanté par la mémoire, fait revivre, de ce côté-ci de la Méditerranée, une série de combattantes algériennes.

Certaines sont connues, d’autres moins.
Il y a Djamila Boupacha, Djamila Bouhired, Ourida Meddad, Louisette Ighilahriz, ou encore Baya La Noire.
Chacune a son histoire, le plus souvent tragique.
Elles avaient une vingtaine d’années, parfois 15 ou 16 ans.
Toutes, ou presque, ont été violées, torturées, marquées à vie…

À leurs côtés, l’artiste a représenté d’autres femmes impliquées dans la guerre de libération algérienne, telles Simone de Beauvoir, l’ethnologue Germaine Tillion ou l’avocate Gisèle Halimi. À elles toutes, ces insoumises symbolisent la cause des femmes.

Voir « autrement »

Pour réaliser leurs portraits, Mustapha Boutadjine, ancien enseignant aux Beaux-Arts d’Alger, a utilisé la technique du collage, mais pas n’importe lequel. Il met en pièces des magazines de luxe, sans se laisser complètement guider par le hasard.

Ici, il récupère une marque de parfum, là, un logo dont il va s’amuser à vêtir l’un de ses sujets, comme un cadeau ou un clin d’œil… Chaque bout de papier fait office de coup de pinceau.

L’artiste déchire mais pour reconstruire. Le résultat est saisissant. Ni tableaux impressionnistes ni mosaïques, un peu des deux pourtant. Si on s’approche de l’œuvre, on ne voit que des fragments de papier ou des gerbes de couleur.

Si l’on s’en éloigne, le visage apparaît. Mustapha Boutadjine se dit « toujours dans le contre-pied » en ancien footballeur qu’il est.

« L’idée, c’est de perturber le regard du spectateur et de créer l’émotion, explique-t-il. Je voudrais qu’en regardant ces portraits on se demande : mais qui étaient ces gens-là ? ».

En ce sens, sa démarche se rapproche de celle d’Ernest Pignon-Ernest, autre plasticien passionné par la mémoire et la guerre d’Algérie. Lui aussi, par ses compositions éphémères, donne à voir “autrement”.

Grâce à Mustapha Boutadjine, on découvre ou redécouvre le visage de Baya La Noire, cette infirmière traumatisée à vie depuis une scène de cauchemar vécue en 1958 : les blessés qu’elle convoyait ont été écrasés délibérément sous ses yeux par les halftracks de l’armée française. Âgée aujourd’hui de 76 ans, Baya La Noire vit à Boufarik, à une trentaine de kilomètres d’Alger.

Ourida Meddad, elle, n’a pas survécu aux tortures qu’elle a subies. Pour mettre fin aux interrogatoires, cette lycéenne s’est défenestrée, nue, du troisième étage de l’école Sarouy, où « officiait » alors celui qui allait devenir le chef d’état-major des armées françaises, le futur général Maurice Schmitt.

Pas d’esprit de vengeance dans la démarche de Mustapha Boutadjine.

Ces « femmes d’Alger » dépassent, dit-il, les frontières de l’Algérie pour rejoindre un panthéon universel et fraternel.

Florence Beaugé
(Le Monde) 05 juillet 2012


... Vers une vidéo montrant l’art du collage de Mustapha Boutadjine :

http://youtu.be/slNItMyY_Zg


Repères biographiques

Né le 16 mai 1952 à Alger.
Diplômé de l’école nationale des beaux-arts d’Alger en Architecture d’intérieur (1974),
diplômé de l’école nationale supérieure des arts décoratifs de Paris (1978) en Design,
DEA en esthétique et sciences de l’art, Paris I, Panthéon-Sorbonne, (1984).
Maître-assisitant et chef de département de Design à l’école nationale supérieure des beaux-arts d’Alger (1979-1988),
Enseignant associé à l’école polytechnique d’architecture et d’urbanisme d’Alger.
Vit et travaille à Paris

  • 1986 : 1er prix international de l’affiche, Radio France internationale, Paris « Afrique-Musique »
  • 1985 : 1er prix national de l’affiche, Alger « Satelite et communication »
  • 1982 : 1er prix national de l’affiche, Alger « 20e anniversaire de l’indépendance »
  • 1973 : 1er prix national de l’affiche, Alger « Journées cinématographiques algériennes à Chaillot, Paris »

Contact

Mustapha Boutadjine
contact@mustaphaboutadjine.com
http://www.mustaphaboutadjine.com/CMS/index.php?option=com_content&task=view&id=18&Itemid=28
http://www.mustaphaboutadjine.com/CMS/index.php?option=com_frontpage&Itemid=1


Information

Espace Le Scribe l’Harmattan
Osama Khalil - Directeur
Facebook Espace Le Scribe-L’Harmattan
http://lescribeharmattan.hautetfort.com
Tél : 06 99 42 87 65 - Tél 09 81 62 06 38


Espace Le Scribe l’Harmattan
19, rue Frédéric Sauton –75005 – Paris _ Métro Maubert Mutualité – Saint-Michel