1961: HOMMAGE DU PCA AUX FEMMES DE L’ALGÉRIE EN GUERRE

Cette année, le 8 Mars, la Journée Internationale de lutte des Femmes célèbre le centième anniversaire d’une Histoire marquée de luttes héroïques et de succès substantiels de la cause des droits féminins et de l’égalité dans le Monde, en dépit des épisodes douloureux, des freins et des attaques régressives vouées à l’échec.

Socialgerie inaugure cette nouvelle année par la publication du numéro spécial « Femmes » de l’organe central du PCA, édité sur le sol national en février 1961, empreint du souffle brûlant et vibrant d’espoir de l’époque.

En remerciant la famille qui a permis de retrouver ce précieux document, exprimons l’espoir que d’autres témoignages et contributions, portant sur toutes les étapes du demi-siècle écoulé parviendront à Socialgerie, pleins d’enseignements et d’encouragements pour l’avenir.

Dès les jours suivants, hommes et femmes, alimentez et consultez la rubrique « Femmes, luttes, droits et Culture »

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18 février 1961

الحرية

LIBERTÉ

n° 38

Spécial, dédié aux Femmes َ Algériennes en guerre

Gloire aux Algériennes…………………… page 1 & 2

Éditorial …………………………………… page 1 & 2

L’émancipation de femmes

à l’ordre du jour de l’Algérie libre ………… page 3

Le PCA et le problème des femmes ……. page 3 & 4

En Tunisie et au Maroc …………………. page 3 & 2

Dans les pays socialistes ………………. page 3 & 2

Les Algériennes au cœur du combat national

à la campagne / dans les villes ……… page 4

Serkadji …………………………………… page 5

Héroïnes de la cause nationale

Djamila Bouhired

Hassiba Ben Bouali

Jacqueline Guerroudj

Yamina Abed

Djamila Boupacha

Djennet Hamidou
….. … … … …………………………. page 5

Significations des Twalwil « You You » page 5

Héritières d’une grande tradition de lutte page 6

نشيد الحرية

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ARTICLES MIS EN LIGNE EN JANVIER ET FÉVRIER 2010

Devant l’abondance des matériaux, cette lettre d’information reprend simplement les titres et débuts des articles publiés, rassemblés par principaux thèmes. Pour accéder au texte complet des articles indiqués ici, sans retourner à la page d’accueil, il suffit de cliquer à la fin de la courte présentation de chacun d’eux: (…).

Vous pouvez aussi accéder aux articles dans l’ordre chronologique affiché sur la page d’accueil. Il suffit de cliquer sur les chiffres au bas de la page d’accueil, laquelle n’affiche que 5 débuts d’articles les plus récents. Il est aussi possible d’accéder aux articles recherchés en ouvrant une des rubriques correspondantes aux thèmes traités. Les rubriques viennent d’être remaniées récemment, leur consultation sera améliorée progressivement (vos suggestions sont attendues).

L’actualité a donné plus d’ampleur à plusieurs dossiers:

  • Les fortes revendications et luttes sociales, plus organisées, dans le contexte actuel de marasme économique (Rouiba, enseignement, santé etc.) et des rétrospectives comme la mémorable grève des dockers d’Oran de 1950 et de nombreux documents et études sur l’histoire du mouvement syndical algérien.
  • Les révélations sur la corruption, les tentatives d’en camoufler l’étendue réelle ou de les manipuler, pour entraver le combat essentiel pour en extirper les racines.
  • La récente parution d’ouvrages sur la Guerre de Libération (cf. le livre de Mohamed Rebah) a été l’occasion de présenter témoignages, documents, et réflexions sur la participation des communistes à la guerre d’indépendance et les relations du PCA avec le FLN.
  • La réalité de la torture avant, pendant et après la guerre d’indépendance a été approchée par plusieurs textes « L’arbitraire » de Bachir Hadj Ali (1965), mais aussi un entretien avec Henri Alleg au moment de la ré-édition en anglais de « La Question » aux USA
  • Pour le vingtième anniversaire de la crise du PAGS de 1990, SOCIALGERIE a entamé la publication de documents et analyses qui lui sont parvenus, dont nombreux avaient été « occultés » en 1990 par des appareils et responsables organiques

Dans l’ancienne rubrique « Lectures », actuellement « Tribunes – Activités – Lectures », Socialgerie présentera, en les mettant à jour au fur et à mesure, une partie des invitations et informations qui lui sont adressées.

Si vous ne désirez plus recevoir de lettres d’information du site www.socialgerie.net,

prière d’envoyer un mail intitulé « Me désinscrire » à l’adresse:

shadjeres.courrier@gmail.com

Toutes les remarques, conseils et critiques seront les bienvenues. Si le contenu du site vous intéresse, faites le connaître autour de vous, il pourra s’enrichir ainsi de nouveaux documents et contributions provenant d’amis et camarades qui souhaitent les faire partager.


TRAVAILLEURS / SYNDICATS / GRÈVES

LE SOCIAL EST AU PREMIER PLAN,
par Sadek HADJERES, mis en ligne le 11 janvier (article 144)

Dans toute l’Algérie, dans toutes les corporations, l’euphorie artificielle entretenue par les autorités et les media officiels n’est pas arrivée à étouffer les problèmes vitaux du pays. Le social est plus que jamais au premier plan (…)

CE QUI A FAIT BOUGER les SNVI ROUIBA,
Un article vivant du 6 janvier de Safia OUARED, mis en ligne le 12 janvier 2010 sur le site d’Alger républicain, (article 145 sur socialgerie).

Les travailleurs disent : nous avons été toujours sur la brèche et dans les moments les plus difficiles pour les intérêts stratégiques du pays!

On a décidé de ne compter que sur nous mêmes, car notre représentant à la tête de la centrale (…)

LA VIE ET L’ASSASSINAT D’UN TRAVAILLEUR ALGÉRIEN EXEMPLAIRE, Hommage au camarade MOHAMED LAGOUN, par Fateh AGRANE mise en ligne le 3 février, article 170)

Une évocation bouleversante que cet hommage rendu par un assidu de Socialgerie à son camarade et frère de lutte.

Peu d’exemples nous montrent à travers une même personne, à quel point sont liés les intérêts de l’économie et de la nation, les exigences de la liberté et de la dignité humaine, bafouées à la fois par le terrorisme obscurantiste et par l’autoritarisme d’Etat (…)

FÉVRIER 1950: UN DÉFI CINGLANT A L’ÉTAT COLONIAL

LA GRÈVE HISTORIQUE DES DOCKERS D’ORAN
, par Ahmed AABID, historien, (mis en ligne le 13 février par El Watan et Socialgérie).

Voilà un exposé d’une vérité historique et d’une qualité scientifique irréfutables. Il met les pendules à l’heure après tant d’occultations et de contre-vérités motivées par des visées partisanes, parce que la succession des périodes de répression et de clandestinité subies par les organisations des travailleurs n’a jamais permis de rétablir les faits falsifiés ou occultés. (…)

LE MOUVEMENT OUVRIER ALGÉRIEN DE 1920 à 1954
mis en ligne le 27 février

Ce texte avait été publié par le PAGS clandestin dans « Révolution Socialiste », sa revue politique et idéologique. Il fait partie des efforts que le PAGS menait malgré la répression et ses moyens matériels très limités, pour faire connaître à ses militants en majorité jeunes et à l’opinion patriotique progressiste l’histoire du mouvement social et politique algérien. Histoire peu connue, il fallait tirer les enseignements des succès et des échecs dans des environnements objectifs et des rapports de force changeants. (…)

MÉMOIRE SYNDICALE : LA DEUXIÈME CAPORALISATION, EN 1968
, mis en ligne le 27 février
Saoudi ABDELAZIZ a été, comme jeune militant du PCA avant 1965 et un des responsables de l’exécutif du PAGS pendant une partie de la période de clandestinité de ce parti, un des animateurs dé l’action de masse des travailleurs et des jeunes. Son évocation vivante de certaines moments des luttes de l’époque aide à mieux comprendre les difficultés (mécanismes de la caporalisation) et les possibilités des luttes sur le terrain pour conquérir dans les faits des espaces d’autonomie indispensables au (…)


GUERRE DE LIBÉRATION

COMMENT ONT COMBATTU LES COMMUNISTES, le 6 janvier, par Sadek HADJERES, article 127 .

On peut saluer comme un heureux évènement littéraire et politique la parution récente aux éditions « Mille Feuilles » – Alger, de l’ouvrage de Mohamed REBAH: « DES CHEMINS ET DES HOMMES ».

C’est un signe révélateur du climat et d’une opinion en cours de clarification depuis les décennies où le slogan à (…)

LA REVOLUTION CONFISQUÉE , le 17 janvier, article 152
Un commentaire vivant, beau et utile de A. Noureddine relatif à l’ouvrage récent de Mohamed Rebah. Politiquement et humainement fort.

Opportun en ce moment où l’Algérie meurtrie cherche ses repères

La bataille politique et idéologique relative à l’Histoire passée rejoint les luttes actuelles, sociales, démocratiques et (…)

QUELQUES INFORMATIONS ET RÉFLEXIONS AUTOUR DES RELATIONS PCA-FLN DURANT LA GUERRE DE LIBÉRATION le 2 février, par Sadek Hadjeres, article 167.

Ces réflexions et informations inédites concernent et recoupent de multiples épisodes dans les maquis ruraux et urbains de la guerre de libération

Les évocations de faits, documents et témoignages se poursuivront (…)

LETTRES ADRESSÉES AU G.P.R.A. AU COURS DE LA GUERRE POUR L’INDÉPENDANCE AU NOM DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE ALGÉRIEN; la mise en ligne du 9 février reproduit l’édition de « AL HOURIYA » du 20 septembre 1962 qui avait publié les [ lettres du 15 novembre 1958 et du 15 juillet 1959 . Remettent beaucoup de pendules à l’heure
(…)->92]

1957 : POURQUOI RETARDER LE SOUTIEN ACTIF DES PAYS SOCIALISTES À L’ALGÉRIE EN GUERRE?
le 9 février, première publication Al Hourya, 1957

Dans ce numéro d’Al Hourya paru après les dures épreuves des trois premiers trimestres de 1957 et dans le contexte d’importantes activités internationales des délégations extérieures du PCA et du FLN, l’organe clandestin du PCA sur le sol national précise à nouveau ses positions unitaires et relève le tort que cause à la révolution certaines déclarations de porte paroles FLN illusionnés et influencés par les chantages impérialistes (…)

RELATIONS du FLN et du GPRA avec LES PAYS SOCIALISTES
mis en ligne le 9 février

Le document officiel du GPRA présenté dans cet article confirme à l’évidence ce qui avait été analysé dans l’article d’Al Hourriya (Liberté) de 1957, reproduit dans l’article (socialgerie – article n° 34): ce ne sont pas les pays socialistes qui étaient réticents au soutien (y compris en logistique (…)

IL Y A UN AN, Jean-Jacques GALLAND… LE BERRICHON KABYLE!
le 3 février

Le quotidien « Liberté » du 1er Février a rendu compte de l’hommage émouvant rendu à Tizi-Ouzou à celui que ses proches camarades de combat appelaient en le plaisantant « le Berrichon kabyle ». Une façon de rappeler à quel point par son action dans les moments les plus difficiles, il incarnait en lui les vertus révolutionnaires des deux peuples, algérien et français. L’artile est accompagné d’extraits des mémoires de Jean Galland, (…)

LE MESSAGE DE FERNAND IVETON A SES COMPATRIOTES
le 13 février

Il fut guillotiné le 11 février 1957 avec deux autres de ses compatriotes. Cet épisode avait déclenché une énorme émotion tant au sein du peuple algérien que dans l’opinion européenne et française dont les media alimentaient une haine féroce. Par rapport à l’engagement de leurs frères de lutte musulmans, l’héroïsme de ces camarades d’origine européenne était double: (…)

SAOUT EL CHAAB: 30ème ANNIVERSAIRE DU 1er NOVEMBRE 1954
scan du journal édité le 1er novembre 1984, première édition le 15 octobre 1979 pour le 25ème anniversaire du 1er novembre 1954

صوت الشعب , la voix du peuple , 1er novembre 1954 – 1er novembre 1984

SPÉCIAL [30ème ANNIVERSAIRE

À l’occasion du 30ème anniversaire « Le PCA dans la guerre pour l’indépendance nationale » (…)->202]


DROITS DE L’HOMME

TORTURE PENDANT LA COLONISATION,

LA GUERRE DE LIBERATION,

APRES L’INDEPENDANCE:1965… 1988…

L’ARBITRAIRE, par BACHIR HADJ ALI
14 janvier, première édition en 1966

HOMMES, VEILLEZ ! recommandation ultime DE Julius Fucik, dirigeant communiste tchécoslovaque? après un long calvaire, dans « Ecrits sous la potence » à la veille de son exécution.

Aujourd’hui dans de multiples zones industrielles de notre pays où se déploient les légitimes et pacifiques revendications sociales indéfiniment rejetées, l’aveuglement répressif des autorités fait revivre le souvenir des exactions commises en octobre 88 contre (…)

L’ARBITRAIRE

suivi de Chants pour les nuits de septembre

par BACHIR HADJ ALI


Édition de Minuit, 1966

ALLEG, LA TORTURE, LE PASSÉ COLONIAL ET LE SYSTEME CAPITALISTE,
le 14 janvier

Henri Alleg en évoquant les crimes colonialistes commis pendant la guerre d’Algérie, évoque les échos de ce combat dans d’autres régions du monde et notamment aux USA, où l’ampleur croissante de la réprobation de la torture l’a particulièrement impressionné. À la question-clef : pourquoi être resté fidèle à l’idée communiste, ALLEG répond: … « Nous devons tirer notre propre bilan de ces expériences (…)

MAURICE AUDIN, SON ENGAGEMENT POUR L’INDEPENDANCE ET LA PAIX
le 25 février, première publication 29 mai 2004

L’article, paru simultanément en 2004 dans l’Humanité, le Matin et le Quotidien d’Oran, est une évocation de quelques moments traversés avec cet ami et camarade à la première moitié des années cinquante du siècle dernier.

Je publie à nouveau cette évocation après avoir lu quelque part, au sujet de Audin, une des inepties (…)

CONTRE LA TORTURE? Tout est dans le niveau de conscience et de mobilisation
mis en ligne le 24 février, entretien réalisé avec Alger républicain, le 29 mai 2004) à l’occasion de l’hommage rendu à Maurice Audin par l’inauguration d’une place de Paris à sa mémoire

porte sur la nécessité et les possibilités de mener la lutte contre les pratiques de la torture, inséparable de celle menée contre les causes qui la génèrent

Le problème a aujourd’hui encore des résonances douloureuses franco-algériennes et algéro-algériennes (…)

POUR UN MAGHREB DES DROITS DE L’HOMME
le 14 janvier

Le deuxième bulletin (décembre 2009) du Collectif d’associations « Pour un Maghreb des droits de l’homme » fourmille de faits malheureusement significatifs.

À défaut de vraie union maghrébine, qui reste l’horizon officiellement proclamé par les gouvernants et leurs organisations inféodées, le non- respect des droits humains dans différents domaines reste la seule convergence notable dans les orientations de ces pouvoirs. La connaissance objective des faits est la (…)


CRISE DU PAGS, 1990

INQUIÉTUDES et ANALYSE D’UN CADRE DU PAGS
mis en ligne le 23 février

Le document est révélateur des interrogations qui ont assailli en 1990 un grand nombre de militants et cadres communistes algériens.
Particulièrement ceux dont l’expérience, la discipline, l’esprit de sacrifice, la créativité, l’esprit d’ouverture et le lien avec leur base sociale, avaient fait leurs preuves durant les 24 années de luttes clandestines. Donne à réfléchir (…)

SADEK AISSAT, SON APPROCHE SOCIALE ET DÉMOCRATIQUE
mis en ligne le 17 janvier

La lettre adresse par Sadek Aissat à la direction exécutive provisoire du PAGS le 24 juillet 1990 a été escamotée au niveau des appareils organiques qui auraient dû la mettre largement en circulation et la soumettre au débat. Les visiteurs du site seront reconnaissants aux camarades qui l’ont conservée (…)

RÉFLEXIONS D’UN MILITANT SUR LA RÉORGANSATION DU PARTI
mis en ligne le 30 janvier

En ce vingtième anniversaire, nombre de documents demeurés inconnus mettent en lumière les attentes démocratiques et organisationnelles dont la non satisfaction a fragilisé le PAGS en cette période cruciale de transition. C’est aujourd’hui la contribution de Tahar Abada, militant universitaire actif (…)

LE PAGS A BESOIN D’UN FONCTIONNEMENT DÉMOCRATIQUE
mis en ligne le 17 février

Aujourd’hui, voici la lettre de Mohammed Khadda à la direction exécutive, d’abord lue et discutée dans sa propre organisation de base d’Alger Centre, une des premières à se reconstituer après la légalisation de la fin 89. Pour situer cette lettre dans le contexte global de la crise, voir sur le (…)

FAIRE VIVRE LA DÉMOCRATIE AU CŒUR DE LA MODERNITÉ
par Sadek Hadjeres

[Article paru en deux moitiés dans El-Watan 28 et 29 nov 1992 et en une
fois dans Alger républicain, 29 Novembre 1992(…)->doc285]

DEUX MOMENTS DU MOUVEMENT COMMUNISTE ALGÉRIEN

La fondation (1936) et son contre-exemple (1992)

Interrogations et enseignements pour de larges milieux démocratiques,
par Sadek Hadjerès (décembre 2006)

J’ai évoqué en Octobre dernier la fondation du Parti Communiste algérien dans son contexte de l’époque (1936). Alors que je m’apprêtais à aborder dans l’ordre chronologique [les étapes suivantes du mouvement social et ouvrier algérien, de nombreux échos me sont parvenus depuis, désireux de mieux connaître la période du début des années 90, (…)

 >doc286]


ÉCONOMIE

CORRUPTIONS

ET CONTRE-FEUX À LA CORRUPTION

L’ALGERIE BAT DES RECORDS DE CORRUPTION ET DE MARASME SOCIO-ECONOMIQUE
le 20 janvier

Les données du document rediffusé par El Khabar (lire ci-dessous) sont impressionnantes. Elles ne peuvent pourtant pas étonner les couches sociales qui vivent dans leur quotidien les conséquences de l’incurie socio-économique des gouvernants. L’important est que le langage des chiffres incite au décryptage des mécanismes de la catastrophe. La sortie du tunnel n’est pas envisageable tant que les (…)

DURES VÉRITES SUR L’AVENIR ÉNERGÉTIQUE DE L’ALGÉRIE
16 février

Le Pr Chemseddine Chitour, c’est depuis longtemps le sérieux, la compétence et la persévérance. Il dresse dans « L’Expression » le tableau des inconséquences de la politique énergétique actuelle de l’Algérie. Il démontre que, si un redressement radical n’est pas opéré, la gestion irrationnelle et irresponsable des ressources nationales enfoncera irrémédiablement l’ensemble de la population d’ici l’horizon 2030 dans les malheurs de la faim, de la soif, du froid et d’une dépendance extérieure écrasante. Vision (…)

NOUVELLES LUMIÈRES SUR L’ICE-BERG DE LA CORRUPTION
le 30 janvier

Hocine MALTI, ancien vice-président de la puissante SONATRACH, avait courageusement dénoncé, avec succès, la tentative de brader honteusement les ressources algériennes en hydrocarbures. En saura-t-on bientôt un peu plus sur les mécanismes et l’ampleur de la corruption dans les hautes sphères du pouvoir ? Des mesures significatives s’ensuivront-elles, qui briseraient le cercle consensuel des règlements de compte entre les clans, qui se sont toujours arrêtés à des coups d’épingle dans des (…)

RAPPELS SUR LE PARCOURS de LARBI BELKHEIR
le 2 février

Ce texte s’inscrit parmi les documents et révélations qui se sont multipliés pour lever un coin du voile sur le système de pouvoir depuis l’indépendance. Ne deviendra efficace et bénéfique que si l’enseignement principal en est tiré. Le règne de la tyrannie, de la corruption et de l’injustice se perpétuera sous des formes renouvelées tant que le peuple et ses organisations restent la proie facile des manœuvres de diversion et (…)

CONTRE LES RAVAGES DE LA CORRUPTION, L’APPROCHE DÉMOCRATIQUE
le 11 février

Les scandales révélés dans la presse ont suscité indignation et réflexions dans tous les milieux sociaux et politiques,à l’exception des cercles inféodés aux pratiques maffieuses. Parmi ces réactions patriotiques, SOCIALGERIE a reçu du Docteur Salah Eddine SIDHOUM le texte d’un appel qui suggère (…)

COMBATTRE LA CORRUPTION ALGÉRIENNE DANS SES RACINES ET DÉJOUER LES MANIPULATIONS
le 15 février
Socialgerie reproduit un article de Kader Badreddine, mis en ligne la veille par le site d’Alger républicain.

Son mérite est de rappeler le fond des choses, sans se laisser prendre aux diversions qui consistent à aborder le problème fondamental de la corruption seulement à travers les luttes des clans tour à tour en guerre ou en instance de compromis au sein des appareils du pouvoir. La double corruption nationale et internationale mine et met en cause le sort de la nation et de la société. Il est (…)


SOCIÉTÉ

IDENTITÉS

NATION

NORDINE AÏT HAMOUDA, JUSTICIER ET IMPRÉCATEUR ?
le 11 février

L’entretien réalisé par Arezki Metref avec Nordine Ait Hammouda apporte un éclairage utile à l’actualité politique très tendue de Février. Son intérêt va au delà de l’appartenance et des opinions militantes du député RCD. C’est une des peu nombreuses mais réelles bouffées d’oxygène sur une scène parlementaire où les effets de langage n’arrivent pas à masquer la médiocrité et les soumissions. Et surtout, en cette période de dangers extrêmes pour l’Algérie. le tableau alarmant (…)

OU EN EST L’AMAZIGHITÉ DANS LA NATION?
le 8 janvier, par Sadek Hadjerès

Conférence-débat à Montpellier, le 18 décembre 2009, Sadek Hadjerès, à l’invitation de l’ACBK (Association Culturelle Berbère des Kabyles de Montpellier), a présenté un exposé sur l’évolution et les enseignements de la question politico-culturelle amazigh au sein du mouvement national algérien. L’exposé et le débat, modérés par Arezki Metref, avaient été précédés par une rétrospective de Ali Guenoun (doctorant en histoire et auteur de l’ouvrage « CHRONOLOGIE (…)

BARBES, VOILES, FOULARDS ET CHÉCHIAS ….
le 29 janvier, par Sadek HADJERES, première publication en 2006

Le plus important, est-il ce qui est posé sur les têtes ou ce qui bouillonne
dans les têtes et dans les sociétés? On pourrait aussi se demander: quelles sont les interactions entre les deux? Pourquoi l’habitus corporel ou vestimentaire prend-il un sens dans certaines circonstances alors que dans d’autres circonstances il n’en a pas ou prend une autre signification? Autant de questions complexes que des lois ou mesures administratives, dictées par les passions et les intérêts, croient trancher en (…)


CULTURE

Bachir HADJ ALI et la CULTURE NATIONALE (1963)
, mis en ligne le 4 janvier

Texte intégral de la conférence donnée au premier trimestre 1963 par Bachir Hadj Ali, premier Secrétaire du PCA depuis l’indépendance (Larbi Bouhali et Sadek Hadjerès étant les deux autres membres du secrétariat). C’était neuf mois après l’indépendance, trois mois après l’interdiction du PCA (fin novembre 1962) et en pleine période de la promulgation des « décrets de Mars » 1963, règlementant le statut des grands domaines agricoles dits « autogérés » abandonnés par l’exode (…)

CALLIGRAPHIES ARABES ET DROITS DE L’HOMME
mis en ligne le 23 février

Montage réalisé par le regretté Mohammed KHADDA, ancien ouvrier typographe, peintre et écrivain aux talents multiples, tous inspirés par l’ humanisme combattif qu’il déploya dans les rangs du Parti communiste algérien et du PAGS. Le même Khadda le jour de mon retour à la vie légale en avril 1989, animait une soirée chez les dockers du port d’Alger sur le thème de l’art abstrait, dont la calligraphie arabe était à ses yeux l’une des expressions (…)

UN ÉCRIVAIN EST « CORRIGÉ  » PAR SON ÉDITEUR?
le 13 février

Un internaute nous écrit : À Alger, jeudi dernier vers midi, entre un café et la radio El Bahdja, la rue Zabana a été animée par un événement insolite. Des badauds étaient agglutinés autour d’un homme étalé sur le trottoir, le visage tuméfié, ses habits défaits, complètement groggy. À chacun de poser des questions. Que s’était-il passé? Avant de connaître les raisons de cet incident, les pompiers arrivent, dispersent les gens, embarquent l’inconnu pour l’hôpital où le quidam est admis pour fracture du nez (…)

NAQD : UN NUMERO (26/27) TRÈS ACTUEL
3 janvier

La Rédaction de la revue NAQD confirme sa vitalité et nous informe de la parution du numéro 26/27, daté de l’Automne-Hiver 2009. Consacrée au thème « migrants/migrance/el harga », cette livraison donnera à ses lecteurs une nouvelle preuve de la fécondité des approches qui conjuguent théorie et méhodologie avec les études et monographies sur le terrain. . Vous trouverez ci-dessous sommaire et présentation … (…)

SEMAINE DU FILM ALGÉRIEN À TUNIS
mis en ligne le 17 février

À l’occasion de la commémoration des événements de Sakiet Sidi Youssef, l’Agence algérienne de rayonnement culturel organise à Tunis, une rétrospective destinée à refléter les 5 décennies qui se sont écoulées depuis les premiers films réalisés au cœur de la lutte pour l’indépendance. Un retour aux sources par Ahmed Bedjaoui: Le cinéma algérien est né au cœur de la lutte pour l’indépendance. … Il a joué un rôle de (…)


ISLAM

N’EST-ELLE PAS BELLE, LA FUTURE GRANDE MOSQUÉE D’ALGER?
le 22 février

L’Algérie aura-t-elle les centres éducatifs, les salles d’opéra, les mosquées et autres édifices que son peuple mérite? Comment chacun reconnaîtra-t-il en ces réalisations une partie de sa culture, de son âme et de ses aspirations? Comment faire passer à nos contemporains et à ceux qui vont nous succéder le message qu’ils sont, selon le mot d’Assia Djebbar, les dignes «héritiers d’un passé inventif» et ses dépositaires? Comment faire pour que la réalisation de telles constructions participe par elle-même (…)

LUTTES DES FEMMES DANS LE MONDE MUSULMAN
le 29 janvier

Il est prometteur qu’une Algérienne et une Soudanaise, fortes de leurs expériences de terrain respectives pour la mobilisation des femmes en terres d’Islam, constatent ensemble l’importance des objectifs concrets communs et rassembleurs. Seule façon, de l’intérieur même des traditions, modes de pensée et sensibilités culturelles des sociétés, de surmonter les barrières idéologiques et de statut social qui freinent les prises de conscience à grande échelle. On est loin des tirades à la façon des Taslima (…)

MAHMOUD MOHAMMAD TAH’A, HONNEUR DES MUSULMANS SOUDANAIS
mis en ligne le 5 février

Comme Giordano Bruno, théologien chrétien brûlé vif par l’Eglise catholique, comme Al Halladj, mystique musulman brûlé vif lui aussi par la dynastie Abbasside, Mahmoud Mohammed TAH’A homme de religion et de progrès attaché à son peuple, fut condamné à la pendaison. Comme ses autres compagnons, il a refusé aux bourreaux qui exigeaient son repentir, de renier sa conception noble de l’Islam et de la Chariâ. Depuis, l’Histoire a montré qui était le vrai défenseur des intérêts du peuple musulman soudanais. (…)

ALI SHARIATI OU UN AUTRE ISLAM
mis en ligne le 11 février

Poursuivant l’exposé des multiples interprétations et analyses de l’islam dans ses expressions historiques, politiques, culturelles et théologiques, SOCIALGERIE présente aujourd’hui un article de Michel Peyret , consacré à une figure originale de l’islam iranien. Ali Shariati, prématurément disparu, eut une influence et une notoriété certaines dans l’émergence et l’évolution du mouvement islamiste des années 70. Ce texte peut éclairer aussi bien la transformation d’un mouvement de libération anti-dictatorial

COMMUNISTES ET REPRESENTATIONS DE L’ISLAM
mis en ligne le 11 février

Ce texte de Sadek Hadjerès a été présenté aux journées d’études de « Espaces Marx » à Paris,les 19 et 20 mai 2006. Un texte abrégé en a été publié dans les pages « ’Idées-débats » de l’Humanité en octobre de la même année J’y ajoute, en pièce jointe, le fac simile d’une page de l’entretien que j’avais accordé au quotidien en langue arabe « El Massa’ à Alger le 16 octobre 1989, peu après la légalisaton du PAGS. J’y soulignais trois points reproduits en gros caractères sur cette partie de l’entretien : Nous sommes contre la (…)


GÉOPOLITIQUE & INTERNATIONAL

Ibn-Khaldoun et la Géopolitique avec YVES LACOSTE
le 9 janvier, par Sadek HADJERES

Un entretien a été accordé récemment par le Professeur émérite Yves Lacoste au Soir d’Algérie (voir pièce jointe). Les problèmes brûlants de l’actualité y sont saisis, comme toujours chez lui, hors des idées reçues,mais dans l’ancrage mouvant des interactions entre représentations et enjeux de pouvoir sur des territoires, dans le mouvement souvent déroutant entre les enchaînements du passé et les développements à venir. (…)

« L’Union pour la Méditerranée est fort mal partie ! »
YVES LACOSTE AU SOIR D’ALGÉRIE le 29 novembre 2009

[LES PROLEGOMENES DE IBN KHALDOUN

PROGRES (revue du PCA) n° 2 avril – mai 1953

& PROGRES n° 3 juin – juillet 1953 –
Alger


Yves LACOSTE->doc184]

AU YEMEN, EST-CE AL-QAÏDA QUE LES USA COMBATTENT?
le 14 janvier

(Relevé sur le site michelcollon.info – Investig’Action) « Un pantalon prend feu dans un avion près de Détroit et des missiles pleuvent au Yémen: l’effet papillon? Dans ce nouveau chapitre de la série «Comprendre le monde musulman», le spécialiste MOHAMMED HASSAN explique le véritable enjeu du Yémen: combattre la démocratie dans le Golfe pour garder le contrôle du pétrole » Depuis l’attentat manqué de l’avion Amsterdam-Détroit, le Yémen fait la une des journaux : c’est là que le jeune terroriste (…)

BARGHOUTI PLAIDE LA RÉCONCILIATION NATIONALE
2 كانون الثاني (يناير

Soixante ans après les débuts de l’occupation sioniste, la population palestinienne en Cisjordanie ou à Gaza, vit quotidiennement des souffrances et des inquiétudes aggravées. Malgré de réels progrès de sa cause dans l’opinion internationale (cf la récente marche mondiale «Viva Palestine», honteusement refoulée et réprimée par le régime du Caire) ce peuple reste confronté aux méfaits conjugués de la stratégie impérialiste dans la région, de la répression et l’aveuglement raciste des dirigeants (…)

COMMENT LES SOVIETIQUES VOYAIENT SADDAM HUSSEIN?
le 9 janvier

Dans Jeune Afrique du 2 janvier courant, Béchir BEN-YAHMED rend compte d’un ouvrage important de Evgueni Primakov, diplomate soviétique de renommée internationale et parfait connaisseur du Moyen Orient et du monde arabe. Ses témoignages directs sur la personnalité et la politique de Saddam Hussein sont particulièrement saisissants et instructifs, de même que les relations difficiles et complexes de l’URSS puis de la Russie avec les régimes arabes. Socialgerie met aussi en ligne à cette occasion un (…)

« Tempête » algéro-egyptienne et poème-vidéo
2 février

Vous pouvez l’écouter et voir ce poème-vidéo sur youtube http://www.youtube.com/watch?v=VmAz… Une très belle langue arabe, un souffle poétique remarquable. Le poème suscite en même temps quelques réserves sur le fond, telles que celles exprimées ci-dessous par un visiteur du site qui l’a pourtant adoré. D’autres commentaires nous sont parvenus. Qu’en pensez vous? Un ami arabisant et « fan » des Verts nous écrit : Chers amis de SOCIALGERIE C’est un beau poème avec un bon contenu. ça vaut le coup de (…)

CUBA
DE PUISSANTS INTÉRÊTS SE CACHENT DERRIÈRE LA CYBER-DISSIDENCE DE YOANI SANCHEZ


Entretien avec SALIM LAMRANI
28 février
Salim Lamrani vient de publier « Cuba, ce que les médias ne vous diront jamais », dans lequel il aborde tous les thèmes utilisés par la propagande étasunienne pour justifier les sanctions économiques unilatérales contre Cuba, indépendamment de l’alternance entre démocrates et républicains. Avec un prologue de Nelson Mandela, ce livre à l’analyse exhaustive et aux arguments précis en font un ouvrage de référence (…)

en documents joints à cet article socialgérie met en ligne les « Notes de Voyage à Cuba en 1963 » de Sadek Hadjeres telles qu’elles ont été publiées

  1. dans Alger Républicaine des 4 au 7 juin 1963 (…)
  2. telles que reprises dans la brochure éditée par le PAGS le 11 avril 1978 (…)

Actualité de MARX à la télévision de Russie
le 16 janvier

Vous pouvez écouter la version arabe de l’émission de TV « Russie aujourd’hui » consacrée au regain d’intérêt que connaissent les oeuvres et la pensée de Marx, y compris auprès de militants, chercheurs ou experts et technocrates non communistes. Cliquez comme indiqué dans le corps du texte de la traduction résumée en français, pour ceux qui ne comprennent pas la langue arabe classique. Merci aux visiteurs de « Socialgerie » qui nous ont transmis l’information et ont assuré la traduction. pour accéder à la (…)

DÉFAIRE LA DÉFAITE, COMPRENDRE L’HISTOIRE
20 février

Stathis KOUVELAKIS (Londres, King’s College) vient de participer au Colloque d’hommage rendu récemment à Alger avec un grand succès au regretté Georges LABICA et son oeuvre. Il est l’un des trois responsables du Séminaire hebdomadaire « Marx au XXIe siècle, l’esprit & la lettre » qu’il anime à la Sorbonne avec Isabelle Garo (Paris, Lycée Chaptal), et Jean Salem (Paris 1), dans le cadre du CENTRE D’HISTOIRE DES SYSTEMES DE PENSEE MODERNE Université Paris 1. Ses travaux portent sur la Philosophie (…)


ACTUALITES INTERNATIONALES

HAITI

CHAVEZ

POUR DE VRAIES SOLIDARITÉS AU PEUPLE HAÏTIEN
le 20 janvier

Comme ce fut le cas en aout 1954 à El Asnam (ex Orléansvile) en Algérie, les catastrophes naturelles révèlent chaque fois davantage les paralysies et ravages provoqués par la domination impérialiste. Chaque fois les cercles coloniaux et néo-coloniaux invoquent l’arriération, l’indiscipline des populations pour camoufler leurs responsabilités tant originelles qu’actuelles. Des pratiques et mécanismes que mettent bien en lumière les déclarations et analyses émanant des réseaux Frantz Fanon et de nombreuses (…)

CHAVEZ À COPENHAGUE
le 24 décembre 2009
un beau discours de Chavez à Copenhague (en espagnol sous-titré français) Télécharger aux adresses ci-dessous: (…)


FÉVRIER 2010, INFORMATIONS REÇUES
(TRIBUNES, ACTIVITÉS, LECTURES)

28 février 2010
socialgerie présente une partie des invitations et informations qui lui ont été adressées pendant le mois de février avec les liens qui mènent à certains des articles publiés sur le site (…)

SAOUT EL CHAAB: 30ème ANNIVERSAIRE DU 1er NOVEMBRE 1954

صوت الشعب

la voix du peuple

1er novembre 1954

1er novembre 1984

SPÉCIAL 30ème ANNIVERSAIRE

À l’occasion du 30ème anniversaire

page 1

« LE PCA DANS LA GUERRE POUR L’INDÉPENDANCE NATIONALE »

extraits d’une brochure publiée sous ce titre
en décembre 1959 par le PCA


pages 2 & 3

« De ma vie je n’ai eu joie plus grande…. »

Témoignage de Mahmooud Latreche

page 4

Un ancien de l’A.L.N: des souvenirs encore vivaces

pages 5 & 6

Université, Maquis, Prison … 1956 Université d’Alger

pages 6 & 7

Abdelkader BENAMARA

page 7

Un C.D.L. de l’Oranie témoigne …

page 8

Il n’existe qu’une seule armée, l’ALN contrôlée par le FLN

page 8

Du collège à l’ALN

page 9

Rebah Nour Eddine

page 9

Les Algériennes au cœur du combat national

page 10

Laid Lamrani

page 10

Bouali Taleb

page 12

Tahar Ghomri

page 12

Maurice Audin

page 12

FÉVRIER 2010, INFORMATIONS REÇUES

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Cet article rassemble quelques unes des informations reçues concernant des tribunes libres, des activités, des publications de divers horizons. Ces matériaux trouveront leur place dans une rubrique permanente nouvelle: « Tribunes, activités, lectures.. » qui sera mise à jour pour être consultée par les visiteurs du site au moment qui leur convient


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[La lettre d’information du site « Frantz Fanon International »
recense les articles et les brèves publiés depuis 7 jours.->http://www.frantzfanoninternational.org]

Parmi les nouveaux articles

Le virage néocolonial clive la France

par Lina Sankari, le 19 février 2010

Le virage néocolonial clive la France À l’occasion de la Semaine
anticoloniale, la France se divise sur la suppression du ministère de
l’Identité nationale, selon un sondage Opinionway pour l’Humanité et
Beur FM. Opinion sur la suppression du ministère de l’immigration. Il y
a cinq ans, lorsque le débat sur le « rôle positif » de la
colonisation ne semblait intéresser [qu’un cercle restreint
d’historiens ou d’associations, 64 % de Français se déclaraient
favorables à une loi orientant les programmes (…)->http://www.frantzfanoninternational.org/spip.php?article204]


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honteux et scandaleux!

« Je reste sans voix.Que dire, sinon que les vrais moudjahidines dans notre pays sont tous les jours tabassés de differentes manières et par différents moyens. »

On nous communique ce cri d’indignation intitulé

par son auteur ‘Fateh AGRANE’

Ach del aâr âlikoum

(Quelle honte à vous…)

Abderrahmane Zakad 73 ans, écrivain, ancien combattant de l’ALN,

Le nez cassé, le visage en sang! Tabassé par son éditeur

Pour avoir revendiqué ses droits et de sa dignité!

« ach del aar aalikoum »

Honte aux lieux !

Où la raison est poing,

À la face des vieux.

Honte à vous!

Maquilleurs de mots

Émondeurs des yeux

O! Camarades et frères!

La tête est fête,

Et pas défaite!

Elle est arme à penser

Ultime île aux trésors!

Pas pour défoncer

Au moindre désaccord

Honte! et point assez!

Éditer droit au mur

En sang le nez cassé

Mille feuilles pour signature !

Honte! bon de dieu!

Agresse t-on ainsi demain

Honte! À nous messieurs

L’allongé est écrivain.

Fateh Agrane


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كونوا في موعد حصة « من الأمس إلى الغد »

الثلاثاء 23 فبراير 2010

على الساعة 19:30 بتوقيت الجزائر

[

الموضوع:حوار على المباشر مع النقابية نصيرة غزلان
هل سيقنع الإعلان عن الزيادة في الأجور الأساتذة من أجل العدول عن الإضراب؟

->br43]


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CENTRE D’HISTOIRE DES SYSTEMES DE PENSÉE MODERNE


Université Paris 1

Marx au XXIe siècle, l’esprit & la lettre

Séminaire hebdomadaire

sous la responsabilité de Stathis Kouvélakis (Londres, King’s College),

d’Isabelle Garo (Paris, Lycée Chaptal),

et Jean Salem (Paris 1)

avec le soutien du CERPHI

et de la revue ContreTemps (Syllepse)

ANNÉE 2009-2010

samedi 27 FÉVRIER 2010,

Emmanuel BAROT

annoncé en brève

[Pour contact, information, programme :

http://www.marxau21.fr->http://www.marxau21.fr]


FANNY COLONNA, récits

LE MEUNIER, LES MOINES ET LE BANDIT

DES VIES QUOTIDIENNES DANS L’AURÈS (ALGÉRIE) DU XXe SIÈCLE

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ACTES SUD

SINDBAD (Collection « Hommes et sociétés »)

annoncent la parution le 6 JANVIER 2010

du dernier livre de Fanny Colonna:

Le Meunier, les moines et le bandit

des vies quotidiennes dans l’Aurès (Algérie) du XXe siècle

récits

format : 14 X 22,5 CM / 224 pages / 25 €

Dans les Aurès, à l’époque coloniale, au tournant du XXe siècle,
la surprenante histoire d’amitié entre un meunier français et
un Algérien hors-la loi offre à Fanny Colonna la matière d’une
exploration sensible, à la fois quotidienne et historique des
liens tissés et dénoués par la colonisation.

À travers l’histoire d’un meunier européen, Jean-Baptiste Capéletti, et
d’un hors-la-loi algérien, Ben Zelmat, ce livre tente de souligner la
puissance des liens tissés entre ceux qui ont vécu ensemble en
Algérie à l’époque coloniale, le plus souvent sous des statuts très inégaux.

Il se propose de montrer les liens de proximité entre des lieux,
des gens, des manières de vivre, profondément ancrés dans des relations
personnelles comme dans des objets matériels et immatériels.

L’attachement du Meunier à son moulin, du Bandit d’honneur à sa
tribu, des Moines-Fermiers à leur projet de conversion qui passait forcément par une incorporation de la culture locale, offre une entrée
privilégiée pour parler de cette relation charnelle que des personnes
venues d’horizons divers ont tissée avec un morceau d’Algérie dans
lequel ils avaient été propulsés par des hasards multiples.

Après avoir rapporté cette surprenante histoire dont presque tous les
personnages et les témoins ont disparu, Fanny Colonna a mené à partir
de juin 2006 une véritable enquête de terrain à la recherche notamment
de son héros, l’énigmatique Meunier.

Ses observations, consignées jour après jour dans la deuxième partie du livre, complètent par petites touches le récit à la fois érudit et sensible d’une vie « qu’aucune fiction n’aurait pu inventer », passée dans un coin de l’Aurès au XXe siècle.

Née en Algérie, Fanny Colonna est sociologue et directrice émérite de recherche au CNRS.

Entre 2006 et 2009, elle a dirigé un programme de recherche international sur les traces du passé colonial au Magreb.

Elle est par ailleurs l’auteur de nombreux ouvrages de référence dont

  • Instituteurs algériens, 1883-1939 (Presses de Sciences Po, 1975),
  • Etre marginal au Maghreb (CNRS Éditions, 1993),
  • Les versets de l’invincibilité, permanences et changements religieux dans l’Algérie contemporaine (Presses de Sciences Po, 1995)
  • Récits de la province égyptienne (Actes Sud / Sindbad, 2004).

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CUBA
DE PUISSANTS INTÉRÊTS SE CACHENT DERRIÈRE LA CYBER-DISSIDENCE DE YOANI SANCHEZ

Entretien avec SALIM LAMRANI
28 février
Salim Lamrani vient de publier « Cuba, ce que les médias ne vous diront jamais », dans lequel il aborde tous les thèmes utilisés par la propagande étasunienne pour justifier les sanctions économiques unilatérales contre Cuba, indépendamment de l’alternance entre démocrates et républicains. Avec un prologue de Nelson Mandela, ce livre à l’analyse exhaustive et aux arguments précis en font un ouvrage de référence (…)

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MÉMOIRE SYNDICALE: LA DEUXIÈME CAPORALISATION, EN 1968

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Saoudi ABDELAZIZ a été, comme jeune militant du PCA avant 1965 et un des responsables de l’exécutif du PAGS pendant une partie de la période de clandestinité de ce parti, un des animateurs dé l’action de masse des travailleurs et des jeunes. Son évocation vivante de certains moments des luttes de l’époque aide à mieux comprendre les difficultés (mécanismes de la caporalisation) et les possibilités des luttes sur le terrain pour conquérir dans les faits des espaces d’autonomie indispensables au déploiement de l’action revendicative et politique des travailleurs.
La publication de ce texte est aussi une occasion pour moi de rendre un hommage ému au regretté Antar Abdelaziz, frère de Saoudi, figure emblématique et respectée des travailleurs et du mouvement syndical de la région algéroise dont il a guidé avec dynamisme et sagesse les luttes durant la difficile période du parti unique.

À ma sortie de prison, j’avais été embauché à la Centrale syndicale, en janvier 1967. J’avais été arrêté le 2 août 1965, au lendemain du Coup d’état du 19 juin auquel je m’étais opposé.

Pendant un an et demi, j’avais successivement séjourné à la DGSN, ex rue Cavaignac, à la Villa des Oiseaux centre d’interrogatoires de la SM. J’avais été ensuite écroué d’abord à la prison militaire puis à la prison civile de Blida, ensuite à El Harrach, transféré à El Asnam à la suite d’une grève de la faim, et enfin, de nouveau à El Harrach dont j’ai été libéré fin 1966, à la suite d’une amnistie présidentielle. J’avais alors 22 ans.

À la centrale UGTA, j’étais d’abord collaborateur de Tahar Ouali, secrétaire national chargé du secteur des industries, ancien mineur du Zaccar, puis j’ai travaillé avec le secrétaire général Mouloud Oumeziane. J’étais donc permanent pendant deux ans, jusqu’à la caporalisation de l’UGTA et à la liquidation de son autonomie, à la fin de 1968.

On se rappelle que cette autonomie avait été reconquise au congrès de 1965, deux ans après la première caporalisation de la Centrale, engagée sous Ben Bella, lors du premier congrès de l’indépendance, pendant lequel son ministre le plus proche, Bachir Boumaza, avait, par la force, imposé la férule du FLN, allant jusqu’à faire envahir le congrès par des groupes de choc recrutés parmi des chômeurs et dockers occasionnels. Méthode qui sera d’ailleurs de nouveau utilisée au début des années 80, au cours des congrès des unions locales, notamment celui de l’UTAC, lors de la troisième caporalisation dite de « l’article 120 ».

Après le coup d’état du 19 juin, Boumediène s’était relativement accommodé de l’autonomie de décision de la Centrale syndicale.

Une situation conflictuelle (marquée parfois de convergences, s’agissant de la nécessité de développer le secteur public et les nationalisations), qui a duré pendant deux ans.

Par la suite, il y a eu deux phases dans la caporalisation. La première a été systématiquement impulsée au début de l’année 1967, principalement par le ministre Belaïd Abdesslam, en direction des structures « verticales » (parallèlement au travail d’enveloppement mené à l’échelle territoriale par les commissaires nationaux, fédérations et kasmates). Il s’agissait pour le « patron » de l’industrie de contrôler pur son compte les syndicats. Le ministre avait opté pour une adaptation de la méthode ouest-allemande: s’appuyer sur une sorte d’aristocratie syndicale. Belaïd avait constitué une base potentielle dès la fin de 1966, à la faveur de la mise en place dans les mines, les hydrocarbures, d’un important secteur d’état dans lequel de nombreux responsables et militants des syndicats avaient rapidement accédé aux postes de maîtrise et d’encadrement, abandonnés par les étrangers. Par la suite, en 1967 – 1968, il y a eu une autre vague de nationalisations, particulièrement dans la métallurgie, les cimenteries, les industries de transformation, etc. En effet les entreprises étrangères les plus importantes de ces secteurs ne seront récupérées par l’Algérie qu’en 1968, au lendemain de l’attentat manqué contre Boumediene.

Relookage

On blaguait un ouvrier, secrétaire syndical, jusque là très combatif, d’une usine privée étrangère du Gué de Constantine, fabriquant des câbles électriques et qui, après la nationalisation de son entreprise, avait en quelques mois changé de look vestimentaire, de coiffure, de voiture, de maison et même de femme…

Toute cette catégorie de gens était liée à l’Union régionale d’Alger qui était, à partir de 1966, une sorte de forum pour ceux qui, dans les sections d’entreprise, les fédérations et les unions territoriales, préconisaient une sorte de « co-gestion » à l’allemande ou « d’intégration » à la soviétique.

Certains avaient été formés avant l’indépendance, dans les écoles syndicales de la DGB ouest-allemande, via la fondation Friedrich Ebert. D’autres parmi ces syndicalistes reclassés, étaient issus du PCA, et, tout en rompant dans les faits avec le communisme, copiaient le modèle soviétique dans les aspects qui confortaient leur ligne de « paix sociale » et d’inféodation au pouvoir.

Belaïd Abdesslam s’appuyait dès le milieu des années soixante sur ce courant. On avait alors abouti à ce paradoxe: en 1968, les fédérations syndicales les plus ouvrières, aux traditions de luttes établies étaient de plus en plus contrôlées par le courant de « la paix sociale ». Ce sont les fédérations et syndicats nationaux du secteur des communications qui étaient les plus combatifs: postiers, électriciens-gaziers, cheminots, transport aérien, etc. Avec l’appui des syndicats enseignants.

Syndicalistes installés

Malgré tout, les militants syndicaux de toutes tendances, avaient joué un grand rôle au moment où l’Algérie, après son indépendance, vivait une phase de relève étatique et gestionnaire. De manière générale, à ce sujet, il faudrait relativiser l’idée selon laquelle l’État a été en quelque sorte plaqué de l’extérieur sur la population.

Il faudrait analyser cette autre facette de la construction du tissu étatique et gestionnaire, venue d’en bas. Avec l’envers de la médaille: la classe ouvrière, le mouvement syndical ont été considérablement écrémés de leurs élites. Cette immersion de toute une génération de militants syndicaux dans la gestion directe a alimenté des habitudes et des méthodes de délégation, un syndicalisme officiel et « installé » qui a favorisé l’opération de caporalisation de l’UGTA de la fin des années soixante. Il existait une complicité de fait avec les caporalisateurs, symbolisée pus tard par le vote majoritaire de la Commission exécutive nationale, en automne 1968, abdiquant ses responsabilités au profit de l’appareil central du FLN des Kaïd Ahmed, Massadia et Benguettaf… je ne pense pas que cet abandon des principes syndicaux universels de défense indépendante des intérêts matériels et moraux des salariés, soit uniquement le fait d’une action extérieure, d’en haut, imposée par le FLN et le pouvoir à l’UGTA. Cette action a pris appui sur des reclassements rapides, sociaux et de mentalité, au sein même du personnel syndical dirigeant.

1967, la poussée revendicative

Les congrès des fédérations étaient cependant marqués, au cours de toute l’année 67, par une poussée du syndicalisme revendicatif de masse, dont un des temps fort fut l’action massive des travailleurs de la Sonelgaz… le courant du syndicalisme revendicatif et révolutionnaire préconisait de mener de front deux mots d’ordre: d’une part indépendance et démocratie syndicale au service de la défense des salariés en toutes circonstances, d’autre part impulsion du développement économique et culturel. L’organe de la centrale syndicale « Révolution et travail » était à cette époque le seul journal légal à mener une campagne systématique pour la nationalisation du pétrole. Contrairement à ce qu’affirme Belaïd Abdesslam dans son livre de mémoires, le pouvoir avait encore peur d’affronter le cartel des multinationales pétrolières.

la nationalisation des hydrocarbures n’aurait pas été possible sans le soutien actif de l’opinion. Je participais pour le compte du secrétaire général Mouloud Oumeziane, à l’animation de l’équipe de l’organe central de l’UGTA. nous avions contribué, inspirés par le secrétaire général, les fédérations et les unions régionales et locales dynamiques, à créer un mouvement d’opinion, autour de l’idée que le développement de l’Algérie ne peut être réussi que si ce sont les algériens eux-mêmes qui détiennent les capacités d’anticiper et de décider réellement.

La deuxième poussée caporalisatrice a été engagée dès le début de l’année 1968. Là on a mis le paquet. cette opération a bénéficié d’un contexte plutôt favorable. On était au lendemain de la « tentative » de coup de force de Tahar Zbiri, chef de l’État major de l’ANP, marchant sur Alger avec quelques troupes et blindés, le 14 décembre 1967. De toutes évidences Zbiri, personnage assez obtus, avait été piégé et poussé dans ce sens. C’était une période très trouble. Mohamed Cherif Messadia, virtuose des coups fourrés depuis l’époque de l’armée des frontières, rendait visite à Bachir Hadj-Ali, alors emprisonné, pour lui proposer que la direction du PAGS s’associe à un coup de force « à gauche »… Hadj-Ali l’a envoyé vendre des navets…

Kaïd – Abdesslam même combat

Après l’échec de la tentative dérisoire et manipulée de Zbiri, une des conséquences de la redistribution des cartes dans l’équipe dirigeante du « Conseil de la Révolution », fut la désignation de Kaïd Ahmed à la tête de l’appareil central du FLN. Une alliance de fait, n’excluant pas la rivalité, s’établit entre Kaïd et Abdesslam autour d’un objectif commun; briser l’autonomie de la centrale syndicale.

À la Maison du Peuple, régnait un climat de démoralisation et de doute. Des militants syndicaux avaient même été tentés par le soutien à un coup de force à gauche. Il y avait un climat d’intox… En effet, on ne devrait pas passer sous silence une certaine tendance chez les syndicalistes combatifs, à la « surpolitisation » de l’action syndicale, à une sensibilité exagérée aux sollicitations par rapport aux luttes de tendances dans le pouvoir. Avec comme conséquence une certaine fébrilité « avant-gardiste » (dont très peu d’entre nous étaient prémunis), par rapport aux salariés de base. Tout cela était accentué par les interférences dans les syndicats des contradictions « idéologiques », par exemple entre communistes et les gens influencés par le PRS de Boudiaf. Avec, se greffant là-dessus, des divisions et rivalités anciennes entre leaders syndicaux pourtant attachés les uns et les autres au principe de l’autonomie des syndicats. Il faut aussi noter qu’après le « suicide » du jeune et intelligent colonel Saïd Abid, chef de la première Région militaire, le courant dit de « gauche » s’était affaibli dans l’armée, et les institutions, restreignant notamment la marge de manœuvre de Boumediene par rapport aux secteurs les plus droitiers et anti-populaires du pouvoir qui voulaient en découdre avec les syndicats. Une des conséquences incidente – mais qui ne sera pas sans conséquence dans l’avenir – de cette sombre péripétie des luttes de pouvoir, fut aussi sans doute que le centre de gravité du travail de liaison et d’animation politique de l’ANP en direction de la société civile, passera assez vite du Commissariat politique de l’Armée, jusqu’alors dominé par les « démocrates révolutionnaires », aux professionnels plus strictement policiers et manipulatoires de la Sécurité militaire.

La CEN se fait harakiri

Dans cette conjoncture de confusion, de désarroi chez les syndicalistes, dans un contexte de recul sensible du mouvement social et gréviste, les uns après les autres, la plupart des dirigeants de l’UGTA ont fléchi, puis cédé devant les assauts conjugués organisés par Kaïd et Abdesslam. À l’automne de 1968, en dépit de la résistance de Mouloud Ouméziane et de ses amis, la Commission exécutive nationale votait l’abandon du principe de l’autonomie et « remettait son mandat » au dirigeant de l’appareil du FLN, lui confiant la responsabilité de convoquer à tous les niveaux des congrès extraordinaires. Après ce vote, lâche et veule, je me souviens encore de cette nuit de deuil, au centre familial de Ben Aknoun, où j’ai vu pleurer un Mouloud Ouméziane inconsolable…

Tout a été fait par la suite, durant l’année 1969, pour évincer les militants syndicaux combatifs, parachuter des opportunistes ou des permanents du FLN absolument étrangers à l’esprit syndical.

Seuls quelques syndicats nationaux ou d’entreprise solidement liés à leur base, ont pu résister.

Il faudra attendre le milieu des années 70, pour que le processus de ré-appropriation par les travailleurs de leur syndicat, s’engage de nouveau, après la grève historique des ouvriers de l’usine Carnaud du Gué de Constantine. Processus qui sera bloqué au début des années 80, puis relancé vers les années 1985 – 1986.

Coïncidence? La sombre et répugnante manipulation politico-policière coordonnée par la Présidence de la République, qui a débouché sur l’immense dérapage d’octobre 1988 et l’avorton démocratique dont il a accouché, survint au moment où le mouvement social et syndical émergeait de nouveau sur une grande échelle, au devant de la scène.

On connaît la suite…

Saoudi Abdelaziz

LE MOUVEMENT OUVRIER ALGÉRIEN DE 1920 à 1954

Ce texte a été publié par le PAGS clandestin dans sa revue politique et idéologique. Il fait partie des efforts que le PAGS menait malgré la r&pression et ses moyens matériels très limités, pour faire connaître à ses militants en majorité jeunes et à l’opinion patriotique progresssste l’histoire du mouvemnt social et politique algérien. Histoire peu connue mais dont il fallait tirer les enseignements des succès et des échecs dans des environnements objectifs et des rapports de force changeants.

RÉVOLUTION

SOCIALISTE

n ° 7

ESSAI SUR L’HISTOIRE

DU MOUVEMENT OUVRIER ALGÉRIEN

de 1920 à 1954

brochure diffusée par « Révolution Socialiste »

Revue politique, idéologique et culturelle

du Parti de l’Avant-Garde Socialiste

pages 1 à 30

DE PUISSANTS INTÉRÊTS SE CACHENT DERRIÈRE LA CYBER-DISSIDENCE DE YOANI SANCHEZ

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Salim Lamrani vient de publier Cuba, ce que les médias ne vous diront jamais, dans lequel il aborde tous les thèmes utilisés par la propagande étasunienne pour justifier les sanctions économiques unilatérales contre Cuba, indépendamment de l’alternance entre démocrates et républicains. Avec un prologue de Nelson Mandela, ce livre à l’analyse exhaustive et aux arguments précis en font un ouvrage de référence.

Guillermo Nova | La República | La Havane


Vous venez de publier un nouveau livre sur le traitement médiatique sur cuba. Que cachent les médias à propos de la réalité cubaine?

Les médias manipulent complètement la réalité de ce petit pays et le présentent comme étant l’antichambre de l’enfer en se basant surtout sur des préjugés et sur la rhétorique. Ils n’effectuent jamais d’études comparatives ni ne donnent la parole à ceux qui disposent d’une opinion différente sur ce thème.

Prenons l’exemple par excellence: les droits de l’homme. Les médias dénoncent très souvent la situation des droits de l’homme à Cuba. En revanche, ils n’effectuent jamais d’analyses comparatives, alors qu’il suffit de prendre les rapports annuels d’Amnesty International et de les comparer.

C’est ce que je fais dans le livre et le résultat est édifiant: De tout le continent américain, du Canada jusqu’à l’Argentine, le pays qui viole le moins les droits de l’homme est Cuba selon Amnesty International. Cela ne veut pas dire que Cuba est le paradis. Il existe certaines violations des droits de l’homme sur l’île.

Par ailleurs, les médias occultent minutieusement le contexte géopolitique dans lequel se trouve Cuba et ne disent pas un mot sur la constante agression politique, économique, diplomatique et médiatique de Washington contre Cuba.

C’est la raison pour laquelle les médias commettent une grave violation de la déontologie journalistique lorsqu’ils traitent de la réalité cubaine.

Il faut sortir de la vision manichéenne: Cuba n’est ni «Alice au pays des merveilles» ni «l’enfer de Dante» et c’est ce que j’essaye de faire dans le livre.

Pourquoi Cuba est-elle tant stigmatisée dans les médias?

Pour la seule et unique raison que Cuba a rejeté le capitalisme d’entreprise privée et a décidé de placer l’être humain au centre de son projet de société et non le profit.

C’est un pêché impardonnable pour les grands groupes économiques et financiers qui contrôlent l’immense majorité des médias privés.

Comme vous pouvez le constater, cela n’a rien à voir avec la démocratie et les droits de l’homme.

Les États-Unis ont-ils besoin de cette couverture médiatique pour maintenir les sanctions économiques?

Pendant 30 ans, la rhétorique diplomatique des Etats-Unis, pour justifier l’état de siège économique contre Cuba a présenté l’alliance avec le monstre soviétique comme étant le principal obstacle à la normalisation des relations avec La Havane.

Bien évidemment, cette affirmation est dénuée de fondement historique car l’hostilité à l’égard du gouvernement révolutionnaire a débuté avant le renouement des liens avec l’URSS en mai 1960.

Par ailleurs, après l’effondrement du bloc soviétique et la disparition de la menace rouge en 1991, au lieu de normaliser les relations, les Etats-Unis ont augmenté les sanctions avec la loi Torricelli en 1992, la Helms-Burton en 1996, le Premier Plan de Bush en 2004 et le Second Plan en 2006.

Seule la rhétorique a changé. Désormais ce n’est plus la menace soviétique qui empêche un modus vivendi mais «l’inacceptable situation des droits de l’homme».

Comme si les Etats-Unis et l’Union européenne disposaient d’autorité morale pour donner des leçons sur les droits de l’homme aux Cubains.

L’ouvrage contient un prologue de Nelson Mandela

Nelson Mandela, grand ami de Fidel Castro, même si les médias ne veulent pas que cela se sache, m’a fait l’immense honneur d’intégrer dans mon livre une réflexion sur le rôle fondamental de Cuba dans la libération des peuples d’Afrique.

Il explique également pourquoi le premier pays qu’il a visité après sa libération a été Cuba et non un voisin africain, les États-Unis ou l’Europe.

Je lui fais part d’ici de mon immense dette de gratitude.

Vous avez l’habitude de publier des articles, des livres, de participer à des débats publics, mais vous n’apparaissez quasiment jamais à la télévision. Pourquoi?

Tout d’abord, parce que l’on m’invite très rarement et quand c’est le cas, on m’impose des conditions inacceptables, comme par exemple débattre contre plusieurs contradicteurs à la fois.

Ensuite, parce que la télévision est un moyen de communication particulier et peu propice au débat profond pour une raison simple: le temps de télévision est un temps très court, très bref, uniquement adapté aux pensées conventionnelles.

Par exemple, si je dis à la télévision que Cuba est une dictature, c’est un message qui passe sans aucun problème, aucune explication n’est nécessaire. C’est comme si je disais que la terre était ronde.

En revanche, si j’affirme que le fait de considérer Cuba comme une dictature est caricatural, il est indispensable que j’explique mon point de vue et il faut du temps pour cela.

Mais la télévision ne dispose pas de ce temps.

Comment voyez-vous le phénomène des bloggeurs opposants?

Tout d’abord, de mon point de vue personnel, rien ni personne ne devrait empêcher les bloggeurs cubains d’exprimer leurs idées et leurs opinions sans crainte de représailles, car ils ont le droit de critiquer sévèrement les autorités de La Havane.

Maintenant, il est évident que de puissants intérêts opposés au processus révolutionnaire cubain se cachent derrière ce rideau de fumée que l’on nomme la «cyberdissidence cubaine», symbolisée par Yoani Sánchez.

En un mot, si l’on me demandait de signer une pétition défendant le droit de Yoani à critiquer le gouvernement cubain, je la signerais sans aucun problème. En revanche, si l’on me sollicitait pour signer un document affirmant que Yoani est une simple bloggeuse dont l’objectif est de dénoncer les aberrations et les contradictions d’un système, je ne le ferais pas car ce n’est pas le cas.

La contradiction qui existe entre les médias et le pouvoir est de plus en plus grande mais en revanche, il est indéniable qu’il existe une absence de critique à leur égard dans les pays occidentau x.

Le problème fondamental des médias et qu’ils ne disposent pas d’un contre-pouvoir puissant, même si la presse alternative sur Internet joue un rôle extraordinaire pour dénoncer les dérives des transnationales de l’information.

Salim Lamrani

Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais

Prologue de Nelson Mandela

Paris, Editions Estrella, 2009

300 pages, 18€

Disponible en librairie et sur Amazon : http://www.amazon.fr/Cuba-Medias-Vous-Diront-Jamais/dp/2953128417/ref=pd_rhf_p_t_1

Pour toute commande dédicacée, contacter directement : lamranisalim@yahoo.fr

MARX AU XXIe SIÈCLE, L’ESPRIT ET LA LETTRE

CENTRE D’HISTOIRE DES SYSTEMES DE PENSÉE MODERNE


Université Paris 1

Marx au XXIe siècle, l’esprit & la lettre

Séminaire hebdomadaire

sous la responsabilité de Stathis Kouvélakis (Londres, King’s College),

d’Isabelle Garo (Paris, Lycée Chaptal),

et Jean Salem (Paris 1)

avec le soutien du CERPHI

et de la revue ContreTemps (Syllepse)

ANNÉE 2009-2010

samedi 27 FÉVRIER 2010,



de 14h à 16h

Emmanuel BAROT

Maître de conférences en Philosophie

à l’Université de Toulouse 2–Le Mirail

Sartre, Marcuse et la stratégie dialectique

Sorbonne

amphithéâtre Lefebvre

entrée : 17, rue de la Sorbonne,

Galerie Jean-Baptiste Dumas, escalier R, 1er étage


Pour contact et information :

http://www.marxau21.fr

http://chspm.univ-paris1.fr/spip.php?article169

RACHADTV REÇOIT DES SYNDICALISTES

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Rachadtv accueille les syndicalistes:

Larbi Nouar (CNAPEST) rend compte des luttes dans le secteur de l’enseignement, des résultats insuffisants des négociations, et de la relance probable de la grève le 24 février;

Nacera Ghozlan (SNAPAP), malade, a été remplacée par Mourad Tchikou, qui a particulièrement alerté l’opinion sur l’état de santé de MEHDI Meryem, toujours en grève de la faim

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21 February 2010

كونوا في موعد حصة « من الأمس إلى الغد »

الثلاثاء 23 فبراير 2010

على الساعة 19:30 بتوقيت الجزائر

الموضوع:حوار على المباشر مع النقابية نصيرة غزلان
هل سيقنع الإعلان عن الزيادة في الأجور الأساتذة من أجل العدول عن الإضراب؟

RachadTV accueille la syndicaliste Nacera Ghozlane

Est-ce que l’annonce de l’augmentation des salaires suffira à convaincre
les enseignants de renoncer à la grève?

Mardi 23 février 2010, 19:30

أرسلوا أسئلتكم مسبقا على العنوان التالي

  1. tv.rachad.org
  2. www.livestream.com/rachadtv
  3. www.ustream.tv/channel/rachad-tv

كما يمكن المشاركة في الحصص المفتوحة للحوار بالاتصال:

  1. التلفوني على الرقم : 00442031293081
  2. على حساب rachadtv على Skype

Pour nos téléspectateurs en Algérie, nous recommandons de suivre nos émissions sous ce lien:

http://www.ustream.tv/channel/rachad-tv

Pour accéder au site de Rachad en dépit de la censure en Algérie:

Pour http://www.rachad.org:

http://translate.google.ch/translate?hl=fr&sl=ar&tl=hr&u=http%3A%2F%2Fwww.rachad.org%2F&anno=2

Pour video.rachad.org:

http://translate.google.ch/translate?hl=fr&sl=ar&tl=hr&u=http%3A%2F%2Fvideo.rachad.org%2F&anno=2

Pour tv.rachad.org:

http://translate.google.ch/translate?hl=fr&sl=ar&tl=hr&u=http%3A%2F%2Ftv.rachad.org%2F&anno=2

Pour forum.rachad.org:

http://translate.google.ch/translate?hl=fr&sl=ar&tl=hr&u=http%3A%2F%2Fforum.rachad.org%2F&anno=2

Aussi sur youtube :

http://www.youtube.com/rachadtv

et
http://www.youtube.com/yourachad

MAURICE AUDIN, SON ENGAGEMENT POUR L’INDEPENDANCE ET LA PAIX

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L’article, paru simultanément en 2004 dans l’Humanité, le Matin et le Quotidien d’Oran, est une évocation de quelques moments traversés avec cet ami et camarade à la première moitié des années cinquante du siècle dernier.

J’avais voulu faire connaître ses qualités d’intellectuel brillant, d’homme ouvert et sensible, comme son épouse Josette, aux souffrances de ses semblables et à la beauté d’un monde à construire.

Je publie à nouveau cette évocation après avoir lu quelque part, au sujet de Audin, une des inepties de plus en plus passées de mode par leur inconsistance, cherchant chaque fois qu’il s’agit du PCA, à dissocier lourdement et systématiquement l’homme et son engagement politique communiste.

Le lecteur jugera.

Je donne par ailleurs, dans une « brève » datée d’aujourd’hui 25 fevrier, deux exemples des insinuations qui croient pouvoir « grandir » l’individu à l’encontre de l’organisation dans laquelle il a choisi de combattre.

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Il est lourd de sens que Maurice Audin soit à ce jour honoré des deux côtés de la Méditerranée. Deux peuples lui rendent hommage, qui s’étaient livrés une guerre dont les suites encore vivaces habitent les cœurs et les esprits.

Il y a quarante deux ans, l’Algérie devenue indépendante a donné le nom du mathématicien à la place en contrebas des Facultés d’Alger où Maurice menait de brillantes recherches. L’hommage signifiait que les Algériens les plus conscients jugeaient les européens et les français sur leurs actes et non sur leur origine.

À Paris, au cours même de la guerre, le jury universitaire présidé par le regretté Laurent Schwartz, avait décerné une consécration posthume aux travaux scientifiques de Maurice. Ce geste sauvait l’honneur du peuple français, il jetait une passerelle de plus vers un avenir de fraternité et de solidarité entre les peuples.

Patriote algérien d’origine européenne, pourtant fils de gendarme, Maurice Audin milita pour la cause de l’indépendance nationale en même temps qu’il animait dans les milieux français d’Alger la lutte pour une sortie politique négociée du conflit engendré par la colonisation.

En plus de ses activités de chercheur, il était omniprésent dans les secteurs où basculait l’avenir du pays et de la société. Membre de l’ancienne cellule Langevin des étudiants communistes, il était un habitué de la « Robertsau », le foyer des étudiants musulmans et de leur association (AEMAN, devenue en juillet 1955 UGEMA). Il y retrouvait ses camarades de l’autre cellule d’étudiants communistes qui portait le nom de Fahd (dirigeant communiste irakien assassiné par les sbires du roi Fayçal).

Il était assidu aux réunions des syndicats d’enseignants et autres lieux d’initiatives combatives pour la Paix. Ses interventions étaient appréciées même par ses contradicteurs, tant il y mettait d’affabilité et de profondeur. On retenait de lui le sourire et l‘esprit d’écoute. Où qu’il se trouvât, plus d’un se souvient de la tendresse du couple qu’il formait avec Josette, son épouse, au point que quand on apercevait l’un, on cherchait l’autre du regard.

Lorsque le 13 septembre 1955 tomba sans surprise l’interdiction du PCA (Parti Communiste Algérien), je débarquai dans la matinée chez lui, pour réévaluer avec lui les tâches clandestines entamées depuis des mois.

Le tortionnaire Aussaresse, pour justifier ses crimes, a prétendu que Audin faisait partie du secteur «Action» (armée). Un mensonge de plus, comme si par ailleurs la barbarie était légitime envers des combattants en armes.

Maurice était pleinement solidaire de la résistance armée patriotique dans laquelle nous étions déjà engagés. Il était néanmoins de par son profil plus efficace dans le secteur politique et de la propagande.

Ce matin là, j’étais encore une fois frappé par son calme. Je le quittai peu après avec un petit serrement au cœur, les voyant Josette et lui se pencher attendris sur le berceau couvert de tulle de leur dernier né. Ils pressentaient sans doute comme moi que les temps allaient être durs. Ni eux ni moi n’imaginions cependant que dix huit mois plus tard leurs enfants allaient devoir grandir sans le sourire et la chaleur d’un père.

Dans les mois suivants, les régions d’Algérie s’embrasaient l’une après l’autre.

Avec ses camarades musulmans, européens et juifs, Maurice œuvre à renforcer l’unité d’action entre étudiants nationalistes et communistes, d’abord dans le cadre formel de front commun des organisations, auquel était favorable le regretté Mohammed Seddik Benyahia (futur négociateur d’Evian et ministre progressiste du gouvernement Boumediène).

Puis dans l’unité organique des groupes armés lorsque la direction du FLN-ALN ne reconnaîtra que les adhésions individuelles.

Poursuivant l’action politique autonome du PCA (maintenue après les accords FLN PCA négociés par Bachir Hadj Ali et moi-même), Maurice va en particulier en Septembre 1956 avec sa sœur Charlie et son beau-frère Christian, prendre en charge une partie de la sortie clandestine à l’étranger de Larbi Bouhali, premier secrétaire du PCA.

Après sa tragique disparition, Josette mène la bataille pour la vérité sur son mari, malgré ses lourdes contraintes de mère de famille, les harcèlements policiers et les provocations des ultra-colonialistes.

Elle anime aussi la solidarité envers les familles des détenus, disparus et autres victimes de la répression. Elle y fut aidée par Djamila Briki, elle même épouse de Yahia, journaliste à Alger républicain, condamné à mort pour plusieurs actions dans les groupes de «Combattants de la Libération» (communistes, intégrés à l’ALN à partir du milieu de 1956).

Elles contribuaient aux manifestations de femmes devant les tribunaux ou la prison de Serkadji (Barberousse).

Pour suivre de plus près cette activité, je rencontrai Josette en 1959, dans l’un de nos locaux clandestins servant aussi d’imprimerie. Le risque était à la hauteur de la confiance que nous lui faisions.

J’eus la surprise de revoir, déjà petit enfant, le bébé entrevu trois ans plus tôt à son berceau. Elle l’avait pris dans ses bras malgré le poids au dernier tronçon de vérification de son parcours, sous un soleil de plomb dans les interminables escaliers de la boucle Danton-Mulhouse.

Qu’est ce qui donnait aux femmes de douceur cette fermeté dans l’adversité?

Devant Josette au bord de l’épuisement mais l’esprit clair, j’ai mieux compris ce jour là sur quoi se fondait la force d’une nation et d’une cause juste.

Mais que d’énergies, de vies, de talents, d’élans de générosité et de création engloutis et broyés du côté algérien et aussi du côté français!

Quel gâchis pour deux peuples qui avaient besoin de toutes leurs ressources humaines et matérielles pour bâtir!

On ne haïra jamais assez la torture.

On ne soulignera jamais assez la culpabilité de ceux qui la pratiquent, la responsabilité de ceux qui la cautionnent par l’approbation ou le silence.

Mais les tortures prospèreront tant que ses causes dureront.

La protestation doit aller aux racines d’un crime plus global, les guerres d’oppression et d’agression, les entreprises de domination économique et politique avec leurs alibis «identitaires», camouflant toutes les formes naissantes ou enracinées de racismes et d’hégémonismes.

C’est pourquoi les actions de mémoire prennent tout leur sens quand elles prolongent l’engagement de paix et de fraternité de ceux qui leur ont versé un lourd tribut.

Exiger la lumière sur leur sacrifice, la condamnation au moins morale des coupables jusqu’aux plus hauts niveaux, n’est pas un acte de vengeance. C’est un acte de salubrité et de santé civique pour les peuples concernés. Il les libère des pulsions infamantes et les protège des récidives d’un mal sournois universel.

Tous les groupes humains sont menacés de ce fléau, que ce soit pour le subir ou l’infliger. Les mêmes casernes, les mêmes geôles peuvent abriter les mêmes crimes. L’histoire n’est pas avare de gens ayant appartenu au camp des torturés et devenant à leur tour des tortionnaires.

De même qu’on ne peut revendiquer liberté et démocratie pour soi en les refusant aux autres, on ne peut fermer les yeux sur les crimes et délits de ses propres compatriotes, hommes ou femmes se réclamant de la même culture, religion ou courant idéologique.

Tout Algérien ou français attaché à la justice et à la liberté considère comme pleinement légitime la lutte armée de libération que nous avons menée pour mettre fin à une domination méprisante et raciste maintenue par es armes.

Il ne nous échappe pas pour autant que parmi ceux qui y participèrent à différents niveaux de conscience, certains ont fait subir à leurs compatriotes les exactions que nous reprochions à ceux d’en face.

À côté des Larbi Benmhidi et des dizaines de milliers d’autres victimes des tortures, exécutions sommaires ou disparitions colonialistes, il y eut hélas aussi les Abbane Ramdane, Bennaï Ouali, Ammar Ould Hamouda, Saïd Akli et tant d’autres engloutis dans les affres de la «bleuite» nationaliste.

À côté de l’assassinat de l’avocat Ali Boumendjel par les tenants de «l’Algérie française», il y a eu celui de l’avocat Laïd Lamrani et plusieurs de ses compagnons dans le maquis des Aurès.

Tandis que Maurice Audin succombait aux sévices colonialistes dans l’immeuble sinistre d’El Biar, son camarade de la cellule Fahd, le Dr Salah Mohand Said, jeune médecin d’un coeur et d’une intelligence éblouissantes, était assassiné pour ses convictions dans les monts de Kabylie qu’il avait rejoints à l’appel pressant de la wilaya III en quête de médecin.

En Algérie aussi, justice et reconnaissance des faits n’ont pas été au rendez vous de l’après-indépendance. Non seulement les dérives du temps de guerre ont été occultées en grand nombre, mais des comportements similaires ont été reconduits en temps de paix.

Le coup d’Etat du 19 juin 1965 qui a renversé Benbella a été suivi de dizaines d’arrestations et de tortures bestiales qui ont été relatées dans des ouvrages tels que «L’Arbitraire» (Bachir Hadj Ali, Hocine Zahouane et Mohammed Harbi) ou « Les torturés d’El Harrach ».

En Octobre 1988, quand une fraction du pouvoir a entrepris de court-circuiter la montée en puissance du mouvement ouvrier et du mécontentement populaire, des centaines de jeunes furent mitraillés, tandis que des dizaines de militants syndicaux, communistes et intellectuels furent arrêtés à la veille des émeutes et affreusement torturés.

Partout dans le monde, le déni des droits humains est condamnable, quels qu’en soient les auteurs.

Il est encore plus insoutenable quand il émane non pas de régimes qui récusent ouvertement ces droits, mais de pouvoirs qui se réclament de la démocratie alors qu’ils sévissent contre les défenseurs de ce qu’ils appellent avec mépris «droit de l’hommisme».

Devant des lendemains encore incertains, la France et l’Algérie gagneront à jeter un regard franc sur les errements passés, sur les hommes et les femmes qui ont enduré les ténèbres pour faire émerger leurs compatriotes à la lumière.

Ainsi depuis les deux rives de la Méditerranée, pourrons nous donner plus de force à la vague de fond qui soulève l’opinion mondiale contre les déchaînements de mépris et de sauvagerie subis par les peuples d’Irak et de Palestine et enrayer les dangers des «phobies» racistes qui inquiètent et minent nos sociétés.

Sadek Hadjerès

( membre de la direction du PCA 1952-65, premier secrétaire du PAGS, 1966 –1990)

article publié dans Le Matin, Le Quotidien d’Oran du 29 mai 2004,
et dans l’Humanité.