2012 : AVEC LES VŒUX NON CONVENTIONNELS DE SOCIALGERIE

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À TOUS LES VISITEURS DU SITE « SOCIALGERIE »

Aux amis, parents et camarades de lutte, mes vœux non conventionnels et non moins chaleureux.

Y contribueront quelques textes, analyses, messages, vidéos et autres, froidement réalistes et néanmoins stimulants – Bienvenus en des temps féroces difficiles à vivre et à comprendre, mais aussi porteurs de volonté combative et d’espoirs.

Vous salueront ainsi, invités par Socialgerie, le vétéran communiste Saoudi A, le toujours vivant Bertold Brecht, les jeunes indignés de Wall Street, les révolutionnaires de Place at-Tahrir, et en arrière plan, les innombrables acteurs de liberté et justice en cette mémorable année 2011 sur tous les continents.

Sadek Hadjerès


CONTINUER À FAIRE PROGRESSER

L’ HÉGÉMONIE ET L’EXPERTISE SOCIALE DES PEUPLES

DANS LES ESPACES PUBLICS ET GÉOPOLITIQUES

Une nouvelle année va s’ouvrir, dans la fureur et les incertitudes d’un monde marqué par des crises graves et des affrontements majeurs, souvent empreints de confusion.

Les «maîtres» actuels et temporaires du monde voudraient, par la violence militaire, économique, financière et médiatique, communiquer leurs angoisses et leur propre désarroi aux peuples pour continuer à les dominer sans pitié et pour l’éternité .

Il a semblé à «Socialgerie» qu’une des façons de présenter ses vœux pour l’année 2012 était de faire connaître l’analyse objective, offensive et empreinte d’espoir parue dans le blog «Algerie-infos» de Saoudi Abdelaziz.

Le raccourci saisit un enjeu essentiel, à travers le bilan global des dernières décennies et la projection, en cours vers l’avenir, d’un cycle historique qui n’a pas encore dévoilé tous ses ressorts, sauf qu’il récuse les lubies fatalistes et défaitistes.

Ne masquant pas les interrogations et les tragédies passées, mais soulignant les dynamiques sociales souterraines toujours à l’œuvre, le tableau incite, non à l’optimisme béat, mais à amplifier avec lucidité et vigilance les mouvements de masse et les décantations aux racines profondes et prometteuses qui ont déjà marqué 2011.

socialgerie

www.socialgerie.net,

shadjeres.courrier@gmail.com


LA VOLONTÉ PLÉBÉIENNE DE FAIRE TABLE RASE

Jeudi 29 décembre 2011

Les Impressions du jeudi


par Saoudi Abdelaziz

Puisque c’est le dernier jeudi de l’année, le blog doit sacrifier à la coutume des bilans.

L’histoire ne se découpe pas en tranches annuelles ou saisonnières. Les raccourcis faciles abondent dans les chroniques. «Printemps arabe-hiver islamiste» est le plus en vogue.

Les historiens retiendront sans doute un fait majeur: c’est au début de l’année 2011 que les peuples tunisien et égyptien ont pris de court les maîtres du monde, bouleversant les agendas et les timings des stratèges de la domination.

Des parades ont été conçues à la hâte et mises en œuvre presque au débotté. Le déclenchement des processus de militarisation de la révolte en Libye et en Syrie sont, on le sait mieux aujourd’hui, des opérations où a été mis en œuvre «l’ingénierie sociale», que Fukuyama préconisait lorsque «la fin de l’histoire» ne s’est pas présentée au rendez vous.

L’objectif dans le monde arabe est d’empêcher qu’après l’Egypte et la Tunisie -et au moment où les peuples du Yémen et du Bahrein se mettaient en mouvement- ne se répande l’hégémonie des peuples dans l’espace public.

C’était et cela reste le danger principal pour la domination mondiale de l’Empire et de ses castes locales, car il pourrait radicalement régénérer les pratiques politiques de souveraineté dans les Nations.

L’ingénierie sociale est une science du contrôle et de la subversion préventive des sociétés dont les prémices ont été rationalisées par les scientifiques de la Rank corporation alors que l’Empire déménageait du Vietnam, et appliqués avec succès au Chili au début des années 70 avec la liquidation du gouvernement de gauche de Salvatore Allende. On avait combiné de manière étroitement coordonnée pénuries, campagnes médiatiques de calomnie, grèves des transports, manipulation de groupes gauchistes, divisions et corruption au sein de l’armée, etc.

Un savoir a été depuis accumulé avec la mise en œuvre de la stratégie de la tension dans l’Italie des années de plomb qui a porté très haut l’art de l’infiltration, de l’utilisation des repentis… et a servi plus tard à la systématisation de l’utilisation de l’ennemi terroriste.

Il faudra faire l’inventaire de ce savoir accumulé par les services chargés de protéger la domination, dont le travail est depuis une cinquantaine d’années organiquement lié à la conduite du système médiatique mondial. Les gouvernements changent mais ce savoir est constamment enrichi, chaque nouvelle recette est expérimentée. «Pour tout service de renseignement sur ce point en accord avec la théorie clausewitzienne, un savoir doit devenir un pouvoir».

Il est possible que dans ce domaine, l’année 2011, malgré les apparences, marquera un tournant. Elle a en effet mis en relief l’incapacité de la domination de prévoir, et donc l’insuffisance de son savoir. C’est la donnée majeure révélée par les Révolutions tunisienne et égyptienne qui n’ont d’ailleurs pas épuisé leur capacité à surprendre. Les Américains n’ont rien prémédité dans ces deux pays comme ils veulent le faire croire par des indiscrétions calculées.

D’autres levées de masse en cours dans les pays arabes, en Afrique et de par le monde permettent d’espérer le retour des vastes mouvements populaires, qui, seuls, paralyseront les artisans des complots scientifiques, déjà sévèrement désarçonnés en 2011.

On pressent même à travers certaines caractéristiques de ces mouvements, y compris de certains comportements électoraux trop vite qualifiés de conservateurs, la poursuite de la mise en œuvre d’un savoir plébéien inaccessible à la manipulation, au service d’une volonté de faire table rase de la domination des castes prédatrices au service de l’Empire.

[Saoudi Abdelaziz, le 29 décembre 2011

algerieinfos-saoudi, Les Impressions du jeudi->http://www.algerieinfos-saoudi.com/article-2011-la-volonte-plebeienne-de-faire-table-rase-95376537.html]


ما يخلاص ربيع ني خلص نوار

وقبل الصيف ربيع هز حراره فيه

وما يفضح الليل غي تبسام انهار

وما يطلع نهار من غير اماليه

عبد الحميد شبّيح

Nul printemps ne finit sans épuiser ses fleurs

Mais, là, avant l’été, éclata la chaleur.

La nuit ne peut être dévoilée que par le sourire du jour,

Et nul jour ne se lève sans les hommes qu’il faut.

( Abdelhamid Chebbih)

Le poète a toujours raison, qui, là-bas, sur ces hautes plaines, entres monts et palmeraies, sait qu’un printemps ne finit jamais avant que ne s’épanouissent ses fleurs.

L’année qui se termine a commencé par un printemps précoce. Même si l’attente qu’il a fait naître se prolonge, tant bien que mal, les craintes sont là de voir dilapidée tant d’espérance. Mais le pire n’est jamais sûr, et là aussi le poète a encore raison :

« Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ».

D’autres printemps refleuriront, nourris par la sève qui coule dans les coeurs et les corps de tous les indignés, de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui relèvent la tête et veulent vivre debout.

Alors, de tous ces matins du monde, jailliront des lueurs qui seront la semence pour les temps à venir.

Il faut oser l’optimisme et l’espoir, car, et comment terminer ce petit florilège poétique sans citer le grand disparu, grand parmi les grands, Mahmoud Darwich:

على هذه الأرض ما يستحق الحياة

« Il y a sur cette terre ce qui mérite vie »

et vous offrir ce petit cadeau pour commencer l’année en musique et en poésie

Le Trio Joubran Mahmoud Darwish على هذه الأرض

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http://www.youtube.com/watch?v=xJU81Y2Y7pU

->http://www.youtube.com/watch?v=xJU81Y2Y7pU]

Bonne et heureuse année à vous

Merci à notre ami Hamdi Cherif pour son envoi


CES FRUITS QUE BOUAZIZI N’A PAS PU VENDRE

IL NOUS EN A FAIT DON.

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Janvier 2011 – Tunis – Kasbah 1 – Kasbah 2

->681]


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Bertolt Brecht:

Celui qui reste chez soi quand la lutte est engagée

Et laisse les autres se battre pour sa propre cause

Celui là doit faire attention :

Car qui ne partage pas la lutte

Partagera la défaite

Bertolt Brecht


SAUVER LES PEUPLES D’EUROPE !

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Analyse et appel de Mikis Theodorakis, Manolis Glezos et Collectif de Grèce

->654]


THE TIME HAS COME !

Message du Mouvement Occupy Wall Street à l’Humanité

vidéo

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Pour accéder à la vidéo

cliquer sur le lien

http://www.youtube.com/watch?v=ffR5BMI_V_0&feature=player_embedded->http://www.youtube.com/watch?v=ffR5BMI_V_0&feature=player_embedded]


DE L’ATLANTIQUE AU GOLFE:

LE SOL SE DÉROBE SOUS LES BOTTES DES TYRANS

Configuration et exigences d’une nouvelle étape

reprise du texte de Sadek Hadjerès

écrit le 30 janvier 2011

mis en ligne sur socialgerie, le 30 janvier 2011 article 353

Le Quotidien d’Oran du 31 janvier 2011

En Algérie comme dans toute la région, l’Histoire n’a pas fini de nous dérouler ses ruses et surtout la logique profonde de sa «longue durée». Une logique qui, après des longues années de stagnation apparente, s’exprime aujourd’hui dans les fondements et les prolongements géopolitiques et géostratégiques des soulèvements populaires qui ont touché par vagues rapprochées plusieurs pays: Algérie, Tunisie, Egypte, Yémen, Jordanie.

La liste n’est pas close, elle tend à se renouveler chaque jour. Avec du retard ou de l’avance, ainsi que dans des formes spécifiques à l’Histoire et aux particularités de chaque pays, toujours les comportements conscients ou inconscients des acteurs sociaux et politiques reflètent plus ou moins fidèlement les mêmes tendances lourdes au long cours.

Les évènements d’envergure qui secouent cette vaste région habitée par d’ardentes aspirations à la liberté, à la paix et au bien-être, sont suivis avec passion et émulation dans l’espace géographique et géopolitique qui s’étend, «min al Atlassi ila-l-Khalidj», de l’Atlantique au «Golfe» (arabo-persique) tel que l’appellent souvent les media arabes.

C’est le même espace que la stratégie de Bush, au beau milieu de la guerre d’Irak, d’Afghanistan et de l’enfer palestinien, vouait au projet américain du «GMO» (Grand Moyen Orient), tandis que Sarkozy l’intégrait dans le projet de l’UPM (Union Pour la Méditerranée) non moins resté dans ses limbes, cependant que des plans occultes imaginent des rallonges à cet espace en manigançant notamment la déstabilisation des pays riverains du Sahel Africain.

Face aux séismes en chaîne sur les rive sud et orientale de la Méditerranée, les milieux occidentaux, longtemps sourds et incompréhensifs aux signaux les plus clairs, s’inquiètent et se perdent en conjectures, s’étonnant qu’il soit sorti quelque chose de ce monde arabe figé dans la «passivité et le fatalisme».

Plus perspicaces ont été des analystes internationaux , tels ceux du site LEAP/2020 qui, interprétant avec sérieux les données objectives de la crise économique et financière mondiale, ont cru pouvoir estimer dans leur dernière livraison du trimestre dernier que la crise loin de s’atténuer, ne tarderait pas, dès le printemps 2011 à connaître des développements d’envergure pouvant aller jusqu’à des «dislocations géopolitiques».

UN VRAI TOURNANT,

que n’ont pas vu venir ceux qui tiraient à court terme des profits faramineux des statu quo anti-populaires et anti-nationaux.

Les peuples qui en faisaient les frais dans la détresse, les révoltes, l’angoisse et la colère, aspiraient quant à eux à ce tournant depuis des décennies, en tâtonnant et sans trop savoir comment y parvenir. Les courants réellement démocratiques dans les diverses mouvances idéologiques ou identitaires, les militants socialistes notamment, ne lésinant pas sur les sacrifices moraux et matériels, continuaient sous les commentaires compassés et condescendants des «réalistes», à appeler à des luttes unies, longues et persévérantes, «semant dans le désert», comme le rappelait avec humour et conviction l’opposant tunisien en exil Moncef Marzouki, se rappelant la séculaire expérience des paysans du sud saharien. (site «socialgerie», article n° 345)

Frappés par la simultanéité et l’extension des soulèvements de grande ampleur, des commentateurs ont parlé «d’effet dominos», de «contagion». Ils invoquent les déclics et les incidents déclenchants, le rôle effectif et «en temps réel» des grands moyens de communication (internet et télévision) etc. Cela comporte une part de vrai sans pour autant être l’essentiel.

En vérité, au-delà des facteurs conjoncturels et des spécificités nationales, cette lame de fond a pris l’envergure, la puissance et l’ubiquité territoriale qu’on lui connaît dans le monde arabe, avant tout parce que dans cet espace, elle était devenue la seule réponse admissible par les peuples aux causes globales qui ont généré et entretenu une impasse majeure depuis des décennies: la politique cohérente, massive, de rapine et d’agression pratiquée par les cercles ultralibéraux militaro-financiers d’Outre-Atlantique et d’Europe, une démarche aux effets sociaux et politiques de plus en plus insoutenables.

Elle s’est exacerbée avec la cataclysmique crise financière des deux dernières années et les situations sécuritaires «au bord du gouffre» créées par les menaces et les actes des cercles agressifs américano-sionistes.

COMMENT LES PEUPLES,

SPONTANÉMENT OU AVEC LEURS ORGANISATIONS POLITIQUES,

LEURS INSTANCES ÉTATIQUES,

ONT-ILS DÉJÀ ET VONT-ILS ENCORE RÉAGIR?

Pour qui connaît les évolutions depuis un demi-siècle environ, il semble bien qu’ils ont tiré de nombreux enseignements des expériences passées.

L’avenir sera forgé selon la façon dont les jeunes générations qui affrontent l’actualité avec leur dynamisme et leurs capacités propres, pourront intérioriser l’expérience acquise par leurs aînés, telle que accumulée et exprimée dans les débats intenses nationaux, régionaux et mondiaux largement diffusés par les moyens de communication planétaires. Dans le cas tunisien, cette rencontre a été particulièrement convaincante, dans le feu de l’action et de l’unité d’action, entre les anciennes et jeunes générations combattantes de la démocratie et de la justice sociale.

Il me semble que l’élément central, déjà intériorisé ou en voie de l’être à plusieurs niveaux des sociétés et des champs politiques, est la prévalence du SOCIAL comme finalité et moyen du développement, Les commentaires tendant à opposer ou isoler l’un de l’autre le social et le politique ne sont pas à la hauteur des réalités. La vie confirme au contraire chaque jour leur imbrication et leur mutuel renforcement.

En même temps est mieux apparu, mais reste à percevoir encore mieux, le rôle antisocial et antidémocratique joué par les multinationales et les organismes internationaux à leur service (FMI, Banque Mondiale, OMC) avec l’appui de leurs bras politique et armé dont l’OTAN et ses multiples relais, qui sont dans chaque pays du monde arabe le rempart des régimes et pratiques anti-démocratiques les plus régressives.

Comme l’ont souligné plusieurs commentateurs, Benali est parti, mais ses maîtres, les dictateurs en chef, vont-ils continuer à tenir enchaînée la Tunisie par de nouveaux relais?

La prise de conscience de cette jonction (et même souvent la complicité organique) de l’exploitation socio-économique avec l’oppression des libertés et des droits de l’Homme me paraît le pas indispensable et l’évolution la plus prometteuse pour le recul des mystifications idéologiques et identitaires grâce auxquelles les régimes oppresseurs ont pu survivre aux échelles régionale et mondiale.

Ils ont souvent réussi à le faire en divisant les opinions nationales et populaires selon leurs sensibilités confessionnelles et culturelles, pour les empêcher d’envisager leur avenir selon l’évaluation objective des intérêts respectifs qui devraient les unir contre les dangers et les risques communs.

C’est le moment de ne pas oublier à quel point le monde, jusqu’à ses derniers recoins, est à ce jour encore dirigé d’une façon implacable, non par les seules instances étatiques visibles et leurs représentants attitrés qui alternent au devant de la scène internationale, mais par une coalition formelle, occulte et restreinte qui, au plus haut niveau, élabore les stratégies et en contrôle l’application diversifiée.

« Cette organisation qu’on a appelée “Triade” puis “Trilatérale” puis “club de Bilderberg”, (est) infiniment plus puissante et plus efficace que le Forum de Davos, que le G6, puis G20, qui n’en sont que des applications et des mécanismes de “normalisation” de l’idée de gouvernance mondiale.

Le “club de Bilderberg” peut convoquer à ses réunions de puissants ministres de la défense ou de l’économie, et décider quelles sont les grandes orientations à imprimer à la politique pour soumettre le monde aux intérêts de cette élite. Rockefeller en est le principal inspirateur. » (cf M. Bouhamidi dans la Tribune du 6 janvier 2011).

Ce même David Rockfeller, après avoir exprimé sa reconnaissance aux grands media et publications américaines pour avoir rempli leurs promesses de coopération «discrète» au club de Bilderberg, soulignait en 1991 à Baden-Baden: «La souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers mondiaux est assurément préférable à l’autodétermination nationale pratiquée dans les siècles passés.» (ibidem)

Comment s’étonner alors que, face à cette coalition de l’ombre pour la déstabilisation et le dépeçage des nations par les armes et les divisions identitaires, face à l’oppression des peuples, au pillage de leurs ressources, à l’exploitation à outrance de leur force de travail et de leurs détresses sociales, les peuples de notre région aient relancé leurs efforts pour joindre toutes leurs ressources, leurs moyens d’action et leur courage afin de mettre à la porte les valets et les pratiques des comploteurs impérialistes ?

C’est le premier pas, dans des situations et par des voies nouvelles, avec des moyens nouveaux, vers la réalisation démocratique, pacifique et dans l’unité d’action, des objectifs fondamentaux assignés il y a cinquante ans à la guerre de libération nationale. Face au désarroi dangereux des oppresseurs et affameurs mondiaux et de leurs relais locaux, il appartient aux peuples et à leurs organisations de donner à leurs légitimes « intifadhat » un élan ascendant de résistance nationale et de solidarité internationale et un contenu démocratique et social de plus en plus conscient.

Sadek HADJERES

29 janvier 2011

www.socialgerie.net

LISTES DES ARTICLES « 2011 – MAGHREB-MACHREQ EN MOUVEMENT » – REGROUPÉS PAR PAYS OU RÉGIONS – ET CHRONOLOGIE

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“2011/ MAGHREB-MACHREQ EN MOUVEMENT”

ARTICLES DE CETTE RUBRIQUE MIS EN LIGNE EN 2011

RASSEMBLÉS PAR PAYS OU RÉGIONS

ET PRESENTÉS EN ORDRE CHRONOLOGIQUE DE MISE EN LIGNE

Pour naviguer entre les différents pays et régions, cliquer sur les liens en tête de l’article

pour accéder aux différents articles, cliquer sur les titres

Note: seuls sont repris ici les articles de la rubrique « Maghreb Machreq en mouvement »


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TUNISIE – 2011 :

LISTE D’UNE PARTIE DES ARTICLES ,

MIS EN LIGNE PAR SOCIALGERIE,

EN DÉCEMBRE 2010

ET PENDANT L’ ANNÉE 2011;

->#1]


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EGYPTE – 2011 :

LISTE D’UNE PARTIE DES ARTICLES,

MIS EN LIGNE PAR SOCIALGERIE,

PENDANT L’ANNEE 2011;

->#2]


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LIBYE – 2011 :

LISTE D’UNE PARTIE DES ARTICLES,

MIS EN LIGNE PAR SOCIALGERIE,

PENDANT L’ANNEE 2011;

->#3]


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PROCHE ET MOYEN ORIENT – 2011 :

LISTE D’UNE PARTIE DES ARTICLES

MIS EN LIGNE PAR SOCIALGERIE, PENDANT L’ANNEE 2011

;->#4]


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ALGÉRIE – 2011 :

LISTE D’UNE PARTIE DES ARTICLES, MIS EN LIGNE PAR SOCIALGERIE, PENDANT L’ANNEE 2011;

->#5]


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“TUNISIE
2011”

LISTE

D’UNE PARTIE

DES ARTICLES

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MIS EN LIGNE

PAR SOCIALGERIE

EN DÉCEMBRE 2010

ET PENDANT

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L’ANNÉE 2011


“SOLIDAIRES AVEC LA JEUNESSE, LES TRAVAILLEURS ET LES CHOMEURS TUNISIENS EN MOUVEMENT”

mis en ligne le 28 décembre 2010 , article 323

auteur : presse tunisienne, algérienne et Al-Oufok


“EGYPTE et MAGHREB : LE RÈGNE NÉFASTE DES AUTORITARISMES”

mis en ligne le 30 décembre 2010 , article 322

INTERVIEW de l’écrivain ALAÂ EL ASWANY


“LA COLÈRE DE LA JEUNESSE EN TUNISIE”

mis en ligne le 7 janvier 2011 , article 329

auteur : « Tunisie verte » – « Attariq aljadid » – Monde diplomatique


[“LA RUE, L’ELITE ET LES HORIZONS DU CHANGEMENT EN TUNISIE ET EN ALGÉRIE”

 >332]_ mis en ligne le 8 janvier 2011 كانون الثاني (يناير) , article 332

auteur : Messaoud Dilmi


“RÉVOLTES SOCIALES EN ALGÉRIE ET EN TUNISIE: SIMILITUDES ET DIFFÉRENCES”

mis en ligne le 10 janvier 2011 , article 335

auteur : Yassin Temlali


“ENTENDEZ-VOUS CETTE IMMENSE CLAMEUR QUI VIENT DE L’EST…?”

mis en ligne le 16 janvier 2011, article 339

auteur : presse algérienne


“TUNISIE : DIVERGENCES DE L’OPPOSITION FACE à UN SYSTÈME – RCD RELOOKÉ”

mis en ligne le 17 janvier 2011, article 340

auteur : Yassine Temlali


COMMUNIQUÉ ET APPEL à SOLIDARITÉ DU SYNDICAT DES MAGISTRATS TUNISIENS

mis en ligne le 20 janvier 2011, article 342

auteur : Syndicat de la magisrature


COMMENT BEN ALI A ETE DÉBARQUÉ …

mis en ligne le 20 janvier 2011, article 343

auteur : maghreb-intelligence.com


LA RÉVOLUTION EN TUNISIE, SOURCE D’INSPIRATION POUR LA MÉDITERRANÉE

mis en ligne le 21 janvier 2011, article 344

auteur : Appel collectif dans « Le Monde »


UN TÉMOIGNAGE INÉDIT DE MONCEF MARZOUKI: «Même dans le désert, il faut semer»

mis en ligne le 22 janvier 2011, article 345

sopurces : Forum des démocrates


LE « CHAOS », VU PAR UN VÉTÉRAN DES LUTTES TUNISIENNES

mis en ligne le 25 janvier 2011, article 348

auteur : Gilbert Naccache


مقالي : لماذا لعب اتحاد العمال دورا بارزا في الانتفاضة التونسية

mis en ligne le 28 كانون الثاني (يناير) janvier 2011, article 351

sources : Al-Khabar


POURQUOI L’UGTT A JOUÉ UN RÔLE AUSSI IMPORTANT DANS L’INTIFADA TUNISIENNE

mis en ligne le 28 janvier 2011, article 350

auteur : Yassin Temlali


SALUTATIONS AUX COMMUNISTES, AUX FORCES DÉMOCRATIQUES ET AU PEUPLE FRÈRE TUNISIEN

mis en ligne le 28 janvier 2011, article, 352

auteur : Sadek Hadjerès


LES RÉVOLTES POPULAIRE EN TUNISIE ET EN ÉGYPTE TROUBLENT L’OCCIDENT

mis en ligne le 30 janvier 2011, article 356

auteur : Omar Benderra (mediapart)


DE L’ATLANTIQUE AU « GOLFE »: LE SOL SE DÉROBE SOUS LES BOTTES DES TYRANS

mis en ligne le 30 janvier 2011, article 353

auteur : Sadek Hadjerès


LE MAGHREB, DU CHRISTIANISME à L’ ISLAM

mis en ligne le 19 février 2011, article 384 dz

auteur : Gilbert Meynier


TUNISIE : HAMMA HAMMAMI, porte-parole du PARTI COMMUNISTE OUVRIER DE TUNISIE (PCOT): INTERVIEW DU 4 MARS 2011

mis en ligne le 20 mars 2011, article 414

auteur : :Forum des démocrates


“LES RACINES DE LA RÉVOLTE ARABE ET LES CÉLÉBRATIONS PRÉMATURÉES”

mis en ligne le 21 mars 2011, article 417

auteur : JAMES PETRAS


“DÉCLARATION DU PARTI COMMUNISTE OUVRIER DE TUNISIE”

mis en ligne le 29 mars 2011, article 428

auteur : albadil.org/


“ SANS JUSTICE SOCIALE, CES RÉVOLUTIONS ÉCHOUERONT”

mis en ligne le 7 avril 2011, article 439

auteur : Débat entre Zaki Laïdi (directeur de recherche au CERI) et Luis Martinez


“COMMENT LES RÉFUGIÉS ÉTRANGERS PROVENANT DE LIBYE ONT ÉTÉ ACCUEILLIS PAR LE PEUPLE TUNISIEN”

mis en ligne le 8 avril 2011, article 447

auteur : mail à socialgerie


“LE CHAOS ARABE. UN PRINTEMPS OU UN MIRAGE?”

mis en ligne le 29 avril 2011, article 465

auteur : Pr Chems Eddine Chitour – Ecole Polytechnique – enp-edu.dz


“LE MONDE ARABE EST ENTRÉ LES MAINS NUES DANS SON AVENIR”

mis en ligne le 12 mai 2011, article 484

auteur : Mohammed HARBI


“2011 : LE PRINTEMPS ARABE ?”

mis en ligne le 24 mai 2011, article 492

auteur : Samir AMIN


TUNISIE: »PROGRAMME DU PARTI COMMUNISTE DES OUVRIERS TUNISIENS » MIS EN LIGNE A L’OCCASION DE LA CAMPAGNE POUR LES ÉLECTIONS DE L’ASSEMBLÉE CONSTITUANTE DU 23 OCTOBRE 2011

mis en ligne le 7 octobre 2011 تشرين الأول (أكتوبر) , article 597

auteur : http://www.albadil.info


“LA PREMIÈRE LAÏCITÉ MUSULMANE ?”

mis en ligne le 18 octobre 2011, article 611

auteur : Mohamed TALBI


“LE PEUPLE TUNISIEN AFFIRME SA SOUVERAINETÉ”

mis en ligne le 30 octobre 2011, article 619

auteur : Hocine Belalloufi – lanation.info


“L’ ÉMEUTE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS”

mis en ligne le 17 novembre 2011, article 640

auteur : Abed Charef


LE MÊME EMBALLAGE « VERT » IDÉOLOGIQUE POUR DES SITUATIONS ET DES PROJETS DIFFÉRENTS »

mis en ligne le 1er décembre 2011, article 656

auteur : M. Saadoune


[CES FRUITS QUE BOUAZIZI N’A PAS PU VENDRE. IL NOUS EN A FAIT DON

mis en ligne le 18 décembre 2011, article 681

Quotidien d’Oran et photos et vidéo du 17 decembre 2011 à Sidi Bouzid->681]


haut de page


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EGYPTE

2011

LISTE

D’UNE PARTIE

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DES ARTICLES

MIS EN LIGNE

PAR SOCIALGERIE

PENDANT

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L’ANNEE 2011


[“EGYPTE et MAGHREB : LE RÈGNE NÉFASTE DES AUTORITARISMES”

 >322]_ mis en ligne le 30 décembre 2010 , article 322

auteur : ALAÂ EL ASWANY.


“LES RÉVOLTES POPULAIRE EN TUNISIE ET EN ÉGYPTE TROUBLENT L’OCCIDENT”

mis en ligne le 30 janvier 2011, article 356

auteur : Omar BENDERRA


“DE L’ATLANTIQUE AU « GOLFE » : LE SOL SE DÉROBE SOUS LES BOTTES DES TYRANS”

mis en ligne le 30 janvier 2011, article 353

auteur : Sadek Hadjerès


“LE CAIRE : PLACE DE LA LIBÉRATION, EN DIRECT”

mis en ligne le 2 février 2011, article 360

auteur : Yassin TEMLALI


“MONDE ARABE: LE TEMPS DU CHANGEMENT”

mis en ligne le 3 شباط (فبراير) février 2011, article 365

auteur : Khaled HADDADE – خالد حدادة


“بيان هام صادر عن الحزب الشيوعي المصري”

mis en ligne le 7 شباط (فبراير) février 2011, article 369

auteur : www.aloufok.net
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“MOHAMED EL BELTADJI, CHERCHEUR ET TECHNOCRATE ÉGYPTIEN, QUI AU DÉBUT N’ Y CROYAIT PAS”

mis en ligne le 8 février 2011, article 370

auteur : Mohammed El-Beltagy


“PLACE AT-TAHRIR A L’HEURE DE LA LIBÉRATION”

mis en ligne le 13 février 2011, article 374

auteur : Yassin TEMLALI


“Février 2007, AU CAIRE : PROBLÈMES ET TACHES SOLIDAIRES DES GAUCHES ARABES ET EUROPÉENNES”

mis en ligne le 16 février 2011, article 376

Février 2007 – Problèmes et rapports des mouvements de Gauche dans le monde arabe et l’EuropeCOMPTE RENDU D’UN ATELIER DE TRAVAIL AU CAIRE – Extraits – article 376#1

auteur : Samir AMIN et all.

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“IMPORTANCE THÉORIQUE DE l’ACTION UNIE ET PROBLÈMES DE LA GAUCHE DANS SA MISE EN ŒUVRE”Contribution de Sadek HADJERES au cours de la rencontre euro-arabe organisée au Caire par l’AARC (Le Caire-Dakar) et Fondation Rosa Luxembourg – Février 2007 – (À propos de : Rôle et Responsabilités de la Gauche en Europe et dans le monde arabe), article 376#2

auteur : Sadek HADJERES

___

« to look at our REVOLUTION life – Le Caire » –“ REPORTAGE PHOTOGRAPHIQUE 28 JANVIER 2011 – 02 FEVRIER 2011” – adressé à socialgerie par Mamdouh Habashi – article 376#3

auteur : Mamdouh HABASHI


“EGYPTE : UNE TRANSITION DÉMOCRATIQUE NÉCESSAIRE à LA SURVIE DU RÉGIME”

mis en ligne le 17 février 2011, article 381

auteur : Yassin Tlemlali


“LES FRÈRES MUSULMANS DANS LA RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE”

mis en ligne le 18 février 2011, article 386

auteur : Samir Amin


“DÉBATS – OPINIONS ET RÉACTIONS AUX ÉVÈNEMENTS D’ EGYPTE:”

mis en ligne le 18 février 2011, article 367

« SUCCESSIONS INCERTAINES – LES RÔLES QUI SE PREPARENT EN COULISSE » par Ahmed HALFAOUI;

____

« L’INSURRECTION EN ÉGYPTE : SUR LE MOUVEMENT POPULAIRE ÉGYPTIEN » – 7 février 2011 – par SAMIR AMIN;

____

“DOSSIER : L’Égypte et les révolutions arabes” (Afrique du Nord, Yémen….) lien avec http://www.mondialisation.ca ; le 14 février 2011

____

« MOUBARAK A INTÉGRÉ L’ISLAM POLITIQUE DANS SON SYSTÈME» – 7 février 2011 – SAMIR AMIN;

____

FAUT-IL AVOIR PEUR DES FRÈRES MUSULMANS ? » 4 février 2011 – par « ERIC ROULEAU;

____

LE CAIRE PLACE DE LA LIBÉRATION 8 février 2011.


“L’EGYPTE DE 2011 SUIVRA-T-ELLE L’INDONESIE DE 1998?”

mis en ligne le 4 mars 2011, article 405

auteur : Michel Chossudovsky – www.mondialisation.ca/


“LES RACINES DE LA RÉVOLTE ARABE ET LES CÉLÉBRATIONS PRÉMATURÉES”

mis en ligne le 21 mars 2011, article 417

auteur : JAMES PETRAS


SANS JUSTICE SOCIALE, CES RÉVOLUTIONS ÉCHOUERONT

mis en ligne le 7 avril 2011, article 439

auteur : Débat entre Zaki Laïdi (directeur de recherche au CERI) et Luis Martinez


“LES ORIGINES SOCIALES DE LA RÉVOLUTION EN EGYPTE”

mis en ligne le 7 avril 2011, article 438

auteur : SALAH ADLY, PORTE-PAROLE DU PARTI COMMUNISTE D’EGYPTE


“ثورة مصر وما بعد”

mis en ligne le 10 نيسان (أبريل) avril 2011, article 450

auteur : Samir Amin


“LE CHAOS ARABE. UN PRINTEMPS OU UN MIRAGE?”

mis en ligne le 29 avril 2011, article 465

auteur : Pr Chems Eddine Chitour


“الطبقة العاملة في قلب الثورة – (EGYPTE: LA CLASSE OUVRIÈRE AU CŒUR DE LA RÉVOLUTION)”

mis en ligne le 12 أيار (مايو) mai 2011, article 481

auteur : MOUSTAFA BASSYOUNI


“LE MONDE ARABE EST ENTRÉ LES MAINS NUES DANS SON AVENIR”

mis en ligne le 12 mai 2011, article 484

auteur : Mohammed HARBI


2011 : LE PRINTEMPS ARABE ?

mis en ligne le 24 mai 2011, article 492

auteur : Samir AMIN


“PEUPLE ÉGYPTIEN : QUEL CHOIX FONDAMENTAL?”

mis en ligne le 1er juin 2011, article 507

auteur : Badis Guettaf


“LE CAIRE DANS L’OEIL DU CYCLONE”

mis en ligne le 29 juin 2011, article 533

auteur : Omar BENDERRA


“L’ ÉMEUTE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS”

mis en ligne le 17 novembre 2011, article 640

auteur : Abed CHAREF


“CHRONIQUES DE LA RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE”

mis en ligne le 17 novembre 2011, article 639 – présentation du dernier livre de « ALAA EL ASWANY »

auteur : www.aloufok.net/


“ALEXANDRIE : RETOUR AUX SOURCES DE LA RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE”

mis en ligne le 20 novembre 2011, article 642

auteur : Benjamin Barthe


“ÉGYPTE – TARIQ RAMADAN : « DERRIÈRE LES SALAFISTES, L’ARABIE SAOUDITE »”

mis en ligne le 6 décembre 2011, article 662

Propos recueillis par Armin Arefi


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LIBYE

2011

LISTE

D’UNE PARTIE

DES ARTICLES

Copie_de_refugis_libyens_enfants.jpg

MIS EN

LIGNE PAR

SOCIALGERIE

PENDANT

L’ANNEE 2011

Copie_de_syrte_2011.jpg


LE RAPPORT DU FMI QUI FÉLICITAIT LA LIBYE

mis en ligne le 11 mars 2011, article 407

auteur : slate.fr


LES RACINES DE LA RÉVOLTE ARABE ET LES CÉLÉBRATIONS PRÉMATURÉES

mis en ligne le 21 mars 2011, article 417

auteur : JAMES PETRAS


« RÉACTIONS À L’INTERVENTION MILITAIRE EURO-US EN LIBYE »

mis en ligne le 21 mars 2011, article 413

[“PARTI SOCIALISTE DES TRAVAILLEURS (PST)
NON À L’AGRESSION IMPÉRIALISTE EN LIBYE !
NON AU DICTATEUR KADDAFI!”
le 20 mars 2011.->413#parti]

“DÉCLARATION DU PARTI ALGÉRIEN POUR LA DÉMOCRATIE ET LE SOCIALISME (PADS)” le 20 mars 2011.

“SARKO A SA GUÉGUERRE !” par Ahmed Halfaoui, le 21 mars 2011.

[“OPINIONS & RÉACTIONS à L’ARTICLE “NON À L’AGRESSION IMPÉRIALISTE CONTRE LA LIBYE” DU 20 MARS DE R. MIMOUNI”
EXTRAITS DE CORRESPONDANCES->413#RÉACTIONS]

“NON À L’AGRESSION IMPÉRIALISTE CONTRE LA LIBYE” par Redouane Mimounile 20 mars 2011..

« OPINIONS ET RÉACTIONS À L’INTERVENTION OCCIDENTALE EN LIBYE »

[“L’ IMPÉRIALISME PROFITE DES POSITIONS DU DICTATEUR KADHAFI
POUR PERPÉTRER UNE AGRESSION CONTRE LA LIBYE”
, par Marie NASSIF-DEBS, Beyrouth, le 19 mars 2011->413#IMPÉRIALISME]

“AFRIQUE DU NORD : LE RETOUR ?par Badis Guettaf.


“NON À L’AGRESSION CONTRE LA LIBYE”

mis en ligne le 22 mars 2011, article 421

auteur : Hocine BELLALOUFI


“LIBYE ET RÉACTIONS DES MOUVEMENTS COMMUNISTES ET OUVRIERS DANS LE MONDE”

mis en ligne le 24 mars 2011, article 425

“DÉCLARATION SUIVIE D’UN DÉBAT SUR L’INTERVENTION DES FORCES ARMÉES EN LIBYE, Intervention de Roland MUZEAU, Député Hauts-de-Seine – France”, le 22 mars 2011 à la Chambre des Députés;

___

“STOP À LA GUERRE EN LIBYE !”, par Le Collectif Communiste Polex, Paris, le 24 mars 2011 ;

___

“DÉCLARATION COMMUNE DE 58 PARTIS COMMUNISTES ET OUVRIERS CONTRE L’AGRESSION IMPÉRIALISTE EN LIBYE”, du 22 mars 2011, mise à jour le 25 mars 2011 ;

___

EN UN MOT : LA DÉMOCRATIE!, par Michel Peyret, le samedi 26 mars 2011


“LIBYE : RÉVÉLATIONS ITALIENNES SUR LES ACTIVITÉS DES SERVICES FRANCAIS DEPUIS NOVEMBRE 2010”

mis en ligne le 26 mars 2011, article 424

auteur : http://www.nerrati.net/afrique-dossier/


LIBYE : TÉMOIGNAGES

mis en ligne le 29 mars 2011, article 427

auteur : Rémy Ourdan – “Le Monde”


“LIBYE : DÉCLARATION DU CONSEIL NATIONAL DE TRANSITION”le 29 mars 2011


MONDE ARABE : QUELS SOUBASSEMENTS ET ENJEUX SOCIO-ECONOMIQUES?

mis en ligne le 31 mars 2011, article 430

“LA CONFÉRENCE DE LONDRES POUR FAIRE MAIN BASSE SUR LA LIBYE”par Mohamed Bouhamidi, le jeudi 31-03-2011.

___

a/s DES « MANIFESTATIONS PACIFIQUES D’UNE POPULATION DÉSARMÉE » – réaction d’un lecteur de socialgérie à l’article: “LA CIA SERAIT PRÉSENTE SUR LE TERRAIN EN LIBYE”

___

“ALGÉRIE : LE CHANGEMENT BIEN ORDONNÉ…”par AHMED HALFAOUI – le 29 mars 2011.

___

“OUI, L’ ALGÉRIE EST EN DANGER”réaction de Abderrahmane Zakad, le 31 mars 2011 à l’articlede Ahmed Halfaoui, du 21 mars 2011 (Les Débats),mis en ligne par socialgérie

___

“PARIS ET LONDRES DÉFINISSENT L’APRÈS – KADHAFI EN LIBYE”Analyse de Kharroubi Habib – “Le Quotidien d’Oran” – le 28 Mars 2011

___

“LIBYE: “AUBE DE L’ ODYSSÉE” OU “CHEVAL DE TROIE”extrait d’un article de Djamel Labidi – “Le Quotidien d’Oran” – le 28 mars 2011 –


IL Y A CENT ANS, EN LYBIE : LA PREMIÈRE GUERRE AÉRIENNE TERRORISTE

mis en ligne le 1er avril 2011, article 432

auteur : Alain Ruscio » et dossier


“CIA, MI6 et DGSE EN CHASSE EN LIBYE”

mis en ligne le 5 avril 2011, article 435

auteur : D. Bouatta


“QUELQUES ÉLÉMENTS SUR LES ÉVOLUTIONS ACTUELLES AU MOYEN-ORIENT ET AU MAGHREB”

mis en ligne le 7 avril 2011, article 440

auteur : Ahmed MAHI


“SANS JUSTICE SOCIALE, CES RÉVOLUTIONS ÉCHOUERONT”

mis en ligne le 7 avril 2011, article 439

auteur : Débat entre Zaki Laïdi (CERI) et Luis Martinez (Sciences politiques)


“COMMENT LES RÉFUGIÉS ÉTRANGERS PROVENANT DE LIBYE ONT ÉTÉ ACCUEILLIS PAR LE PEUPLE TUNISIEN”

mis en ligne le 8 avril 2011, article 447

auteur : correspondance sodialgerie


“COMPRENDRE LA GUERRE EN LIBYE”

mis en ligne le 8 avril 2011, article 444

auteur : Michel COLLON


“LIBYE – AVRIL 2011 : INFORMATIONS – OPINIONS – DEBATS”

mis en ligne le 23 avril 2011, article 448

“L’ARROGANCE PAR PROCURATION”, par Ahmed Halfaoui, « Les Débats », le 24 avril 2011

___

UN FAUX PRÉTEXTE POUR LA GUERRE EN LIBYE? par Alan J. Kuperman, Boston Globe (USA), le dimanche 17 avril 2011

___

« LES « VOLONTAIRES » ARMENT LES REBELLES ET INTENSIFIENT LES RAIDS AÉRIENS » par Manlio Dinucci, le 16 avril 2011; Mondialisation.ca – ilmanifesto.it

___

“GUERRE EN LIBYE : L’UNION AFRICAINE CONTRE L’OTAN”, par Tony Busselen, www.solidaire.org, le 13 avril 2011

___

“PRÉPARATION DU DÉBARQUEMENT DES TROUPES EN LIBYE” par Manlio Dinucci, le 11 avril 2011


[“L’ ALGÉRIE À L’EPREUVE DU CONFLIT LIBYEN”

mis en ligne le 29 avril 2011, article 464

CONFÉRENCE-DÉBAT AU SIÈGE DU CRSS À BEN AKNOUN->464]


“LE CHAOS ARABE. UN PRINTEMPS OU UN MIRAGE?”

mis en ligne le 29 avril 2011, article 465

auteur : Pr Chems Eddine Chitour


“LA BALKANISATION DE LA LIBYE : LES PLANS DES ÉTATS-UNIS ET DE L’OTAN POUR LE REMODELAGE DU TERRITOIRE LIBYEN”

mis en ligne le 4 mai 2011, article 472

auteur : Mahdi Darius Nazemroaya interviewé par Xu Jingjing


“LIBYE et RÉGIMES ARABES : NOUVEAUX CLIVAGES – L’ ALGÉRIE SERA-T-ELLE PRISE EN ÉTAU?”

mis en ligne le 16 mai 2011, article 486

auteur : Ahmed Halfaoui


“LIBYE : LES SEOUDIENS ONT INSPIRÉ L’INTERVENTION DE L’OTAN”

mis en ligne le 1er juin 2011, article 505

auteur : Immanuel Wallerstein.


[MENSONGES ET MEDIAMENSONGES DE LA GUERRE CONTRE LA LIBYE
mis en ligne le 2 juin 2011, article 514->514]

“LES MENSONGES DE LA GUERRE DE L’OCCIDENT CONTRE LA LIBYE” OPINION – Jean-Paul Pougala – le 31 mars 2011

___

“INTERVENTIONS OCCIDENTALES : MEDIAMENSONGES ”Michel Collon – Ce soir ou jamais (21 Mars 2011) vidéo


“MAGHREB-MACHREQ EN MOUVEMENT – JUIN 2011: OPINIONS- DÉBATS”

mis en ligne le 8 juin 2011, article 511

“ALGERIE-FRANCE : CONCESSIONS ÉCONOMIQUES CONTRE SOUTIENS POLITIQUES? – SARKOZY : JE VEUX 50 MILLIARDS DE DOLLARS ALGERIENS par Ghania Oukazi, le 8 juin 2011.

___

[“LIBYE – EXIGER LE DÉPART IMMEDIAT DE KADHAFI PROLONGERA LE CONFLIT, SELON CRISIS GROUP par Abdelkader Zahar le 07 JUIN 2011,“maghreb emergent.”

 >511#5]

___

DANS UN GRAND SILENCE L’OTAN DÉCIDE DE FRAPPER ENCORE EN LIBYE – LES CHEMINS INCERTAINS DE LA CONVERGENCE DES LUTTES DES PEUPLE”S par Mohamed Bouhamidi – “La Tribune” – le 02 juin 2011.

___

LES MONARCHIES EN GARANTES DE LA DÉMOCRATIE? par Kharroubi Habib – “Le Quotidien d’Oran” – le 2 juin 2011.

___

“LES RÉSERVES DE LA LIBYE EN EAU, L’UNE DES RAISONS DE LA GUERRE?” le 16 mai 2011 article 511#3


“LIBYE : UN TÉMOIGNAGE SUR L’OTAN QUI PROTÈGE LA POPULATION CIVILE!”

mis en ligne le 7 juillet 2011, article 541

auteur : Thierry Meyssan


“JUILLET 2011 : LIBYE – LES ENJEUX ÉCONOMIQUES ET STRATÉGIQUES DE LA GUERRE EN LIBYE”

mis en ligne le 7 juillet 2011, article 543

auteur : Thierry Meyssan


“VICTIMES CIVILES EN LIBYE : LES MENSONGES DE L’OTAN”

mis en ligne le 10 août 2011, article 523

auteur : Simon DE BEER


“ALGÉRIE – LIBYE : 982 KILOMÈTRES DE RÉFLEXION”

mis en ligne le 23 août 2011, article 555

auteur : Ahmed Selmane


“LES INTELLECTUELS « ORGANIQUES » DANS LA TRAGÉDIE LIBYENNE”

mis en ligne le 26 septembre 2011, article 578

auteur : Djamel LABIDI


“أبناءَ القذافي برة الجزائر لكن ماذا عن قذاف الدم في مصر وموسى كوسة في لندن؟”

mis en ligne le 9 أيلول (سبتمبر) septembre 2011, article 569

auteur : ياسين تملالي (Yassin Temlali)


“J’AI VU LA TRANSITION VERS LA PEUR À TRIPOLI”

mis en ligne le 9 septembre 2011, article 570

auteur : témoignage de LIZZIE PHELAN


“DÉFENDRE SA TERRE ET LA NATURE”

mis en ligne le 18 septembre 2011, article 574

auteur : Abderrahmane Zakad


ALGER – 23 au 25 SEPTEMBRE – COLLOQUE «PRINTEMPS ARABE, ENTRE RÉVOLUTION ET CONTRE-RÉVOLUTION».

mis en ligne le 24 septembre 2011, article 576

et programme


“AGRESSION DE L’OTAN OU RÉVOLUTION POPULAIRE?”

mis en ligne le 3 septembre 2011, article 567

auteur : Hocine Bellaloufi


“TRIPOLI EST TOMBÉE MAIS QUI A GAGNÉ LA GUERRE?”

mis en ligne le 9 septembre 2011, article 571

auteur : Abed Charef


“LIBYE : FORCES EN PRÉSENCE, TRACTATIONS et MOUVEMENTS OCCULTES – COMMENT Al-QAEDA EST ARRIVÉ À REGNER SUR TRIPOLI

mis en ligne le 1er septembre 2011, article 563

auteur : Pepe Escobar Source Asia Times


“LIBYE – SYRIE : LA MILITARISATION DE LA RÉVOLTE”

mis en ligne le 26 août 2011, article 558

auteur : Saoudi A. – algerie-infos


“LIBYE, LE CRI DU CŒUR DE MUSTAPHA ABDELJALIL: « VIVE L’ÈRE DU COLONIALISME! »

mis en ligne le 17 octobre 2011, article 608

auteur : Manlio DINUCCI -Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio


[“APOLOGIE DU MEURTRE À LA UNE: DAHO DJERBAL PROTESTE”

mis en ligne le 23 octobre 2011, article 614

LETTRE OUVERTE DE DAHO DJERBAL À LA RÉDACTION DE EL-WATAN ->614]


[“CE QUI FAIT MAL C’EST LE MENSONGE”

mis en ligne le 27 octobre 2011, article 615

auteur : GHANIA MOUFFOK->615]


OPINION SUR L’APPROCHE DIPLOMATIQUE ET STRATÉGIQUE DE L’AFFAIRE LIBYENNE PAR L’ ALGÉRIE – “L’ ALGÉRIE FACE À LA CRISE LIBYENNE”

mis en ligne le 31 octobre 2011, article 621

auteur : Abed Charef


[LIBYE : l’OTAN ET … LE QATAR

mis en ligne le 18 décembre, article 680

par Arnaud CASTAIGNET->680]


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PROCHE ET MOYEN ORIENT – 2011

LISTE D’UNE PARTIE DES ARTICLES

MIS EN LIGNE PAR SOCIALGERIE PENDANT L’ANNEE 2011


“DE L’ATLANTIQUE AU « GOLFE » : LE SOL SE DÉROBE SOUS LES BOTTES DES TYRANS”

mis en ligne le 30 janvier 2011, article 353

auteur : Sadek Hadjerès


[“MONDE ARABE: LE TEMPS DU CHANGEMENT – من «بهية» العرب إلى « سيدي أبو زيد » : إنه زمن التغيير”

mis en ligne le 3 شباط (فبراير) février 2011, article 365

auteur : خالد حدادة (une analyse de KHALED HADDADÉ)->365]


LE MAGHREB, DU CHRISTIANISME à L’ ISLAM

mis en ligne le 19 février 2011, article 384

auteur : Gilbert Meynier


“MESSAGE A NAYEF HAWATMEH ET AU FDLP”

mis en ligne le 22 février 2011, article 391

auteur : Sadek Hadjerès


“QUAND LA « RUE ARABE » SERT DE MODÈLE AU NORD”

mis en ligne le 27 février 2011, article 397

auteur : GEORGES CORM


LES DESSOUS DE LA « DÉMOCRATIE » CLINTONIENNE ET AUTRES DIRIGEANTS US “APRÈS LA LIBYE, L’IRAN?”

mis en ligne le 20 mars 2011, article 420

D’ex-dirigeants US pour la reconnaissance de l’opposition iranienneAFP

Congrès international de Berlin : Soutien au soulèvement en Iran et aux résidents d’AchrafConseil national de la résistance iranienne

“L’Iran sape la paix et la stabilité dans le Golfe, selon Hillary Clinton” AFP

“H. Clinton : Le Bahreïn a le « droit souverain » de faire appel aux Etats du Golfe”nouvel observateur


“LES RACINES DE LA RÉVOLTE ARABE ET LES CÉLÉBRATIONS PRÉMATURÉES”

mis en ligne le 21 mars 2011, article 417

auteur : James PETRAS


SANS JUSTICE SOCIALE, CES RÉVOLUTIONS ÉCHOUERONT

mis en ligne le 7 avril 2011, article 439

auteur : Débat entre Zaki Laïdi (CERI) et Luis Martinez (Sciences Po), recueilli par Daniel FORTIN


“LE CHAOS ARABE. UN PRINTEMPS OU UN MIRAGE?”

mis en ligne le 29 avril 2011, article 465

auteur : Pr Chems Eddine Chitour (Ecole Polytechnique – Alger)


“LES ENGAGEMENTS SÉLECTIFS d’AL-JEZIRA”

mis en ligne le 1er mai 2011, article 467

auteur : AKRAM BELKAÏD


“BARENBOÏM ET UN ORCHESTRE EUROPÉEN ENCHANTENT GAZA”

mis en ligne le 4 mai 2011, article 474

“BARENBOÏM ET UN ORCHESTRE EUROPÉEN ENCHANTENT GAZA” Al-Oufok, le 4 mai 2011

“DANIEL BARENBOIM BRINGS SOLACE AND PLEASURE’ TO GAZA WITH MOZART CONCERT”Guardian – 3 mai 2011


“LE MONDE ARABE EST ENTRÉ LES MAINS NUES DANS SON AVENIR”

mis en ligne le 12 mai 2011, article 484

auteur : Mohammed HARBI


“LIBYE et RÉGIMES ARABES : NOUVEAUX CLIVAGES”

mis en ligne le 16 mai 2011, article 486

auteur : AHMED HALFAOUI


“LA CONTRE-RÉVOLUTION AU PROCHE-ORIENT”

mis en ligne le 18 mai 2011, article 488

auteur : THIERRY MEYSSAN


“BAHREÏN: DES FEMMES MÉDECINS RACONTENT TORTURES ET HUMILIATIONS”

mis en ligne le 30 mai 2011, article 499

auteur : Al-Oufok


“LES DÉMOCRATES SYRIENS : CONTRE LA DICTATURE ET LES PIÈGES DE LA RÉCUPÉRATION”

mis en ligne le 1er juin 2011, article 502

auteur : K. Selim


LA BATAILLE POUR LA RECONNAISSANCE PAR L’ONU DE L’ETAT PALESTINIEN ET SITUATION DANS LE MONDE ARABE“APPEL DE MARWAN BAGHOUTI DEPUIS SA PRISON POUR INTENSIFIER LES MANIFESTATIONS UNITAIRES DE MASSE”

mis en ligne le 10 août 2011, article 547

auteur : Hassane Zerrouky


ASPECTS TACTIQUES ET STRATÉGIQUES DE L’INITIATIVE PALESTINIENNE à L’ ONU « LA PALESTINE À L’ONU, MIRAGE OU RÉALITÉ? » (extraits)

mis en ligne le 26 septembre 2011, article 579

auteur : HOCINE BELLALOUFI


“LES COMMUNISTES SYRIENS SOUTIENNENT LE MOUVEMENT POUR DES RÉFORMES DÉMOCRATIQUES MAIS METTENT EN GARDE SUR L’INGÉRENCE IMPÉRIALISTE CROISSANTE ET LES RISQUES D’UN « SCÉNARIO LIBYEN’”

mis en ligne le 27 septembre 2011, article 581

auteur : COMMUNIQUÉ DU PARTI COMMUNISTE SYRIEN (UNIFIÉ)


“WADAH KHANFAR, AL-JAZEERA et LE TRIOMPHE DE LA PROPAGANDE TÉLÉVISUELLE”

mis en ligne le 28 septembre 2011, article 585

auteur : THIERRY MEYSSAN, RÉSEAU VOLTAIRE,


“SYRIE : LES OPPOSANTS DE L’INTÉRIEUR CONTRE L’INTERVENTION ÉTRANGÈRE”

mis en ligne le 29 septembre 2011, article 584

auteur : LE MONDE.FR AVEC AFP


“OCTOBRE 2011 : LA SYRIE – INFORMATIONS – DÉBATS – OPINIONS”

mis en ligne le 10 octobre 2011, article 599

[“CONTRE LA BANALISATION ET LA NORMALISATION DE INGÉRENCE!
EN FRANCE, LE RETOUR DE LA GAUCHE À LA CASE COLONIALISTE”

Un article de Pierre LEVY, paru sur Le Grand Soir (Belgique), le 28 septembre 2011 …->599#2]

LE PACTE DE LA DIGNITÉ ET DE LA LIBERTÉ“SYRIE : COMMENT S’ORGANISE L’OPPOSITION?” par Alain GRESH, blog Nouvelles d’Orient…


“À FONDS PERDUS – LE CULOT QATARI”

mis en ligne le 30 octobre 2011, article 624

auteur : Ammar BELHIMER


“DÉCLARATIONS DU PARTI COMMUNISTE DU LIBAN ET DU PARTI COMMUNISTE UNIFIÉ SYRIEN”

الحزب الشيوعي اللبناني يبحث الأوضاع المستجدة في سوريا ويدعو الى تجميع القوى الديمقراطية في معركة قانون الانتخاب
الحزب الشيوعي اللبناني

بيان من الحزب الشيوعي السوري“ الموحد”
الحزب الشيوعي السوري “الموحد”

mis en ligne le 16 تشرين الثاني (نوفمبر)novembre 2011, article 638


“L’ ÉMEUTE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS”

mis en ligne le 17 novembre 2011, article 640

auteur : Abed CHAREF


[RECONNAISSANCE D’UN ÉTAT DE PALESTINE : LETTRE DE HUGO CHAVEZ À L’ONU

mis en ligne le 18 décembre 2011, article 679->679]


[LIBYE : l’OTAN ET … LE QATAR

mis en ligne le 18 décembre 2011, article 680

par Arnaud CASTAIGNET->680]


[L’ARMEE SYRIENNE LIBRE EST COMMANDÉE PAR LE GOUVERNEUR MILITAIRE DE TRIPOLI

mis en ligne le 21 décembre 2011, article 683

par Thierry Meyssan – Réseau Voltaire Damas – le 18 décembre 2011->683]


[LE MONDE AU BORD DU GOUFFRE

mis en ligne le 22 décembre 2011, article 684

SYRIE, IRAN, PAKISTAN, UNE CEINTURE DE FEU TRAVERSE LE CONTINENT EURASIEN!

Léon Camus, décembre 2011->684]


[COMMENT CARACTÉRISER LES ORIENTATIONS PLUS QU’AMBIGUËS DE LA TURQUIE OFFICIELLE?

mis en ligne le 25 décembre 2011, article 689->689]

_____

ERDOGAN ET LES ARABES : LA RELIGION AU SERVICE DU COMMERCE ET DE L’OTAN – Yassin Temlali – El-Watan, le 25 décembre 2011, article 689#1

_____

[COMME GEORGE BUSH, ERDOGAN N’AIME PAS DARWIN

le 23 décembre 2011 – Pierre Barthélemy – Le passeur des sciences blog – repris dans algérieinfos – article 689#2;->689#2]


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ALGÉRIE

2011

LISTE

D’UNE PARTIE

DES ARTICLES

MIS EN LIGNE

PAR SOCIALGERIE

PENDANT

L’ANNEE 2011


“EGYPTE et MAGHREB : LE RÈGNE NÉFASTE DES AUTORITARISMES”

mis en ligne le 30 décembre 2010, article 322

auteur : Sadek Hadjerès


“ALGÉRIE : UNE RÉVOLTE ET DES ASPIRATIONS LÉGITIMES – NE BRÛLEZ PAS CETTE JEUNESSE!”

mis en ligne le 8 janvier 2011, article 330

auteur : Fateh AGRANE


“LES PRIX FLAMBENT, L’ ALGÉRIE AUSSI – UN ARTICLE PRÉMONITOIRE DE REDOUANE MIMOUNI, MARS 2008” (À QUOI MÈNE UNE POLITIQUE DE CLASSE!)

mis en ligne le 8 janvier 2011, article 331

auteur : Redouane MIMOUNI


“LA RUE, L’ ÉLITE ET LES HORIZONS DU CHANGEMENT EN TUNISIE ET EN ALGÉRIE”

mis en ligne le 8 كانون الثاني (يناير) 2011, article 332

auteur : Messaoud DILMI


“RÉVOLTES SOCIALES EN ALGÉRIE ET EN TUNISIE: SIMILITUDES ET DIFFÉRENCES”

mis en ligne le 10 janvier 2011, article 335

auteur : Yassin TEMLALI


“ENTENDEZ-VOUS CETTE IMMENSE CLAMEUR QUI VIENT DE L’EST…?”TUNISIE, ALGERIE ET « FRANCAFRIQUE »

mis en ligne le 16 janvier 2011, article 339

ANALYSES ET ÉCHOS DANS LA PRESSE ALGÉRIENNE DU WEEK-END ET DANS LE MOUVEMENT DE LIBÉRATION ARABE

ANALYSE PAR KHARROUBI HABIB (Extraits) – Le Quotidien d’Oran le dimanche 16 janvier 2011

“ENTENDEZ-VOUS CETTE IMMENSE CLAMEUR QUI VIENT DE L’EST”par K. Selim

“UNE ÉMEUTE EN DIX POINTS” par Abed Charef – (Quotidien d’Oran, l’“Actualité Autrement” – le jeudi 13 janvier 2011)

“DEUX FRANÇAIS MORTS AU COURS D’UNE TENTATIVE D’ ENLÈVEMENT AU NIGER:” BIENTÔT DE LA FRANCE EN AFRIQUE, IL NE RESTERA PEUT-ETRE QUE SES FORCES SPECIALES – par Hadj Ahmed Bey

“LE SILENCE ASSOURDISSANT DE LA FRANCE ET DE L’EUROPE”par Akram Belkaid – PARIS

“LE PARTI COMMUNISTE LIBANAIS SALUE LA VICTOIRE HISTORIQUE DU PEUPLE TUNISIEN”dimanche 16 janvier 2011 – par الحزب الشيوعي اللبناني

“BEN ALI, EX-PRESIDENT A VIS, ACCOMPLIT UNE OMRA PAR INADVERTANCE!”par Arezki Metref – Le Soir d’Algérie – le 16 janvier 2011


SNAPAP-LADDH-SATEF-CLA-Coordination Nationale des sections CNES: «Communiqué Pour une Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie»

mis en ligne le 22 janvier 2011, article 346


“SALUTATIONS AUX COMMUNISTES, AUX FORCES DÉMOCRATIQUES ET AU PEUPLE FRÈRE TUNISIEN”

mis en ligne le 28 janvier 2011, article, 352

auteur : Sadek Hadjerès


“DE L’ATLANTIQUE AU « GOLFE »: LE SOL SE DÉROBE SOUS LES BOTTES DES TYRANS”

mis en ligne le 30 janvier 2011, article 353

auteur : Sadek Hadjerès


« 24 FEVRIER », APPEL AUX HOMMES ET AUX FEMMES DE PROGRÈS

mis en ligne le 1er février 2011, article 357

auteur : moubadara du 24 février


“تاريخ 24 فيفري نداء إلى نساء ورجال التقدم”

mis en ligne le 2 شباط (فبراير) février 2011, article 363

auteur : mobadara24fevrier


“CHÔMEURS EN COLÈRE – RASSEMBLEMENT à ALGER – LE SENS D’UNE ACTION DE PORTÉE NATIONALE”

mis en ligne le 7 février 2011, article 368

ILS SE SONT RASSEMBLÉS HIER à ALGER – CHÔMEURS EN COLEREMohand Aziri /el watan

Boumerdès : Des centaines de chômeurs bloquent la RN12 à Bordj-MenaielRamdane Koubabi –

La coordination des comités des villages Ihasnaouene, dans la commune de Tizi Ouzou, a tiré la sonnette d’alarme quant à la détérioration de la situation sécuritaire dans leur localité – Nordine Douici


“ALGÉRIE , C’EST PARTI : LA PREMIÈRE MANIFESTATION CONTRE LE RÉGIME A EU LIEU à GHARDAIA”

mis en ligne le 11 février 2011, article 372

auteur : D. Benchenouf – lequotidienalgerie.org


“LES CHÔMEURS EN MOUVEMENT : DEUX COMMUNIQUÉS DU CNDDC”

mis en ligne le 15 février 2011, article 379

auteur : Alger Républicain


“ALGÉRIE : LE « SYNDROME » TUNISIEN PEUT-IL OPÉRER?”

mis en ligne le 15 février 2011, article 371

auteur : Ahcène AMAROUCHE


“ALGÉRIE: OPINIONS CROISÉES AUTOUR DU «CHANGEMENT RADICAL»”

mis en ligne le 15 février 2011, article 378

auteur : Abderrahmane ZAKAD


“Algérie : le poids et la signification du SOCIAL dans le processus du vrai CHANGEMENT DEMOCRATIQUE”

mis en ligne le 17 février 2011, article 383

auteur : Sadek Hadjerès


« PETITE CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE » & « LA RÉVOLUTION DE 11h à MIDI »

mis en ligne le 18 février 2011, article 385

auteur : Ghania MOUFFOK


“LE MAGHREB, DU CHRISTIANISME à L’ ISLAM”

mis en ligne le 19 février 2011, article 384

auteur : Gilbert MEYNIER


“LES ENJEUX GÉO-STRATÉGIQUES ET LE JEU AMÉRICAIN EN ALGÉRIE” (extraits)

mis en ligne le 19 février 2011, article 388

auteur : Mohamed Tahar BENSAADA – oumma.com


“ALGÉRIE – FÉVRIER 2011 : OPINIONS ET DÉBATS SUR CE QUI SE PASSE EN ALGÉRIE”

mis en ligne le 27 février 2011, article 389

« ALGÉRIE, LES LEÇONS D’UNE RÉVOLTE » par Chawki Salhi, Alger, le 22 janvier 2011;

« LE RÔLE DES ÉTATS-UNIS DANS LES RÉVOLTES DE LA RUE ARABE: LE CAS DE L’ÉGYPTE »écrit par Ahmed Bensaada, le Mercredi, 23 Février 2011;

« ÉROSION DE LA NOTION DE PATRIOTISME EN ALGÉRIE – LES PARTISANS DU LIBÉRALISME SAUVAGE MARQUENT DES POINTS »article de Mohamed Bouhamidi, le 24 février 2011;

« DÉMOCRATIE ET PROGRÈS SOCIAL DANS LES RÉVOLUTIONS DÉMOCRATIQUES ET SOCIALES DU XXIe siècle »article de Hocine Belalloufi, le 1er février 2011;

« ENSEIGNEMENTS POUR LES LUTTES FUTURES »article de Kamel B., le 16 février 2011;

« LA QUESTION SOCIALE EST-ELLE AU CŒUR DES RÉVOLTES « ARABES »? »Chronique de Arezki Metref – Le Soir d’Algérie, le 20 février 2011;

« LA SOCIÉTÉ ALGÉRIENNE EST EN COLÈRE MAIS ÉPUISÉE. SES ÉLITES ONT ÉTÉ DÉCAPITÉES »Valérie Péan, Omar Bessaoud, le 4 février 2011, sur le site de Michel Collon info;

« LISTING «A-POLITIQUE» »éditorial du Quotidien d’Oran du 31 Janvier 2011, signé K. Selim. Accompagnant la critique rigoureuse des appréciations embarrassées de Daho Ould Kablia, ministre de l’Intérieur, sur les émeutes de la jeunesse algérienne de janvier, l’éditorial expose en filigrane la problématique des liens étroits entre le social et le politique, que d’aucuns cherchent à nier, à isoler les uns des autres ou à les opposer;

« LEÇONS TUNISIENNES »Écrit à Alger, le 21 janvier 2011 par Hocine Belalloufi. Quelques enseignements tirés des évènements considérables qui ont secoué et n’ont pas fini de secouer les sociétés et les pouvoirs du monde arabe.


LES PEUPLES COMMENCENT A DÉMANTELER LA GRANDE PRISON DU «GMO» ARABO- ISRAËLO – AMÉRICAIN“Des intifadhat d’une nouvelle qualité”. – QUELS ENSEIGNEMENTS POUR UN PEUPLE ALGÉRIEN TRAUMATISÉ?

mis en ligne le 1er mars 2011, article398

auteur : Sadek Hadjerès


“Me Mustapha BOUCHACHI, la CNCD et LES CONCEPTIONS DU CHANGEMENT EN ALGERIE”

mis en ligne le 11 mars 2011, article 408

auteur : Entretien réalisé par Daikha Dridi


SAVOIR VERS QUOI « CHANGER »

mis en ligne le 21 mars 2011, article 419

auteur : Badis Guettaf


[“L’ ALGÉRIE BOUILLONNE ET S’INTERROGE SUR LES VOIES ET LES MOYENS DU CHANGEMENT”

mis en ligne le 21 mars 2011, article 418

OPINIONS ET ANALYSES ENTRECROISÉES->418]

RachadTV “DÉBAT AVEC FODHIL BOUMALA”, 20 & 24 mars 2011.

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“CRÉATION DU FRONT DU CHANGEMENT NATIONAL”, le 19 mars 2011.

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“CONFÉRENCE DE PRESSE DE MEHRI AU SIÈGE DU FFS”, le 15 mars 2011.

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“LES ALGÉRIENS QUI MARCHENT ET QUI NE MARCHENT PAS, LE «PEUPLE INTROUVABLE» DE LA CNCD”, par M. Bouhamidi, le 10 mars 2011.

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[DANS UN ENTRETIEN AVEC « MAGHREB EMERGENT »
“Me Mustapha BOUCHACHI, “la CNCD et LES CONCEPTIONS DU CHANGEMENT EN ALGÉRIE””, le 09 mars 2011->418#MAGHREB]

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[« PETITE CHRONIQUE DES ANNÉES DE BRAISE » & « LA RÉVOLUTION DE 11h à MIDI »
DEUX ARTICLES DE GHANIA MOUFFOK, le 12 février 2011. ->418#CHRONIQUE]

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[“SNAPAP-LADDH-SATEF-CLA-Coordination Nationale des sections CNES:
COMMUNIQUÉ DE LA RÉUNION DU VENDREDI 21/JANVIER/2011”->418#COMMUNIQUÉ]

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[“APPEL DU 24 FEVRIER”, le 1er février 2011.
Actions, appels, interrogations et attentes se multiplient->418#FEMMES]

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[ALGÉRIE : UNE RÉVOLTE ET DES ASPIRATIONS LÉGITIMES
“NE BRÛLEZ PAS CETTE JEUNESSE !”, le 7 janvier 2011.->418#JEUNESSE]

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“1er NOVEMBRE 2010 : FRONT NATIONAL DU CHANGEMENT” (FNC).


“LES RACINES DE LA RÉVOLTE ARABE ET LES CÉLÉBRATIONS PRÉMATURÉES”

mis en ligne le 21 mars 2011, article 417

auteur : James PETRAS


ALGÉRIE : REVOLTES DES JEUNES DE JANVIER ET NATURE DU REGIME

mis en ligne le 31 mars 2011, article 396

auteur : Hocine BELLALOUFI


“LA CIVILISATION ARRIVE, MON FRÈRE!”

mis en ligne le 2 avril 2011, article 433

auteur : Abed CHAREF – Le Quotidien d’Oran


“LE GRAND RETOUR DE LA COLONIALE – INTERVENTION MILITAIRE FRANÇAISE DIRECTE EN LIBYE ET EN CÔTE D’IVOIRE”

mis en ligne le 7 avril 2011, article 442

auteur : Mohamed BOUHAMIDI, La Tribune


«“حمس»: السند « الإسلامي » للنظام الجزائري”

mis en ligne le 22 نيسان (أبريل) avril 2011, article 456

auteur : ياسين تملالي al-akhbar.com


“ALGÉRIENS TOUTES CATÉGORIES, CES PROGRAMMES U.S. VOUS VISENT DIRECTEMENT”

mis en ligne le 25 avril 2011, article 461

À PROPOS DU MEPI & MEPI en ALGERIE

auteur :


“L’ ALGÉRIE À L’EPREUVE DU CONFLIT LIBYEN”

mis en ligne le 29 avril 2011, article 464

sources : bulletins du MEPI


“LE CHAOS ARABE. UN PRINTEMPS OU UN MIRAGE?”

mis en ligne le 29 avril 2011, article 465

auteur : Pr Chems Eddine Chitour – Ecole Polytechnique Alger


“LE MONDE ARABE EST ENTRÉ LES MAINS NUES DANS SON AVENIR”

mis en ligne le 12 mai 2011, article 484

auteur : Mohammed HARBI


“ALGÉRIE – LIBYE : 982 KILOMÈTRES DE RÉFLEXION”

mis en ligne le 23 août 2011, article 555

auteur : Ahmed SELMANE


“LE POUVOIR FAIT DANS L ’HUMOUR : L’ALGÉRIE EST UNE DÉMOCRATIE!”

mis en ligne le 2 septembre 2011, article 565

auteur : Ahmed SELMANE


“L’ ALGÉRIE SUR LE FIL DU RASOIR”

mis en ligne le 3 septembre 2011, article 561

auteur : Kharroubi Habib – Le Quotidien d’Oran


“أبناءَ القذافي برة الجزائر لكن ماذا عن قذاف الدم في مصر وموسى كوسة في لندن؟”

mis en ligne le 9 أيلول (سبتمبر) septembre 2011, article 569

auteur : ياسين تملالي – al-akhbar.com


“DÉFENDRE SA TERRE ET LA NATURE”

mis en ligne le 18 septembre 2011, article 574

auteur : Abderrahmane ZAKAD


ALGER – 23 au 25 SEPTEMBRE“COLLOQUE «PRINTEMPS ARABE, ENTRE RÉVOLUTION ET CONTRE-RÉVOLUTION».”

mis en ligne le 24 septembre 2011, article 576

PROGRAMME DU COLLOQUE


« Le monde arabe en ébullition, révoltes ou révolutions?», extraits de presse

mis en ligne le 2 تشرين الأول (أكتوبر) octobre 2011, article 600

Echourouq – El Khabar – réaction de Khalida Toumi


OPINION SUR L’APPROCHE DIPLOMATIQUE ET STRATÉGIQUE DE L’AFFAIRE LIBYENNE PAR L’ ALGÉRIE“L’ ALGÉRIE FACE À LA CRISE LIBYENNE”

mis en ligne le 31 octobre 2011, article 621

auteur : Abed CHAREF


“OPINION : LE « PRINTEMPS ALGÉRIEN » ET L’INTOX MEDIATIQUE”

mis en ligne le 9 novembre 2011, article 632

auteur : Mohamed BOUHAMIDI – Jeune Afrique


“L’ ÉMEUTE NE FAIT PAS LE PRINTEMPS”

mis en ligne le 17 novembre 2011, article 640

auteur : Abed CHAREF – Le Quotidien d’Oran


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« ÉCLAIRAGE SUR LA DRAMATISATION INSTRUMENTALE DES FLUX D’IMMIGRATION EN EUROPE »

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Ali Bensaad [[Ali Bensaâd. Chercheur au CNRS et spécialiste de la question migration]] va au fond des choses dans son analyse de la recrudescence depuis novembre des tentatives de harga. Le chercheur écrit: «Plus que la pauvreté qui gagne la société alors que le pays est riche, c’est le creusement des inégalités, rapidement, qui déstabilise l’ensemble d’une société qui y est moins habituée que ses voisines. Plus que le rigorisme moral imposé aux jeunes et plus que l’absence de démocratie, c’est la déliquescence du sens de l’Etat et la certitude qu’il n’existe plus de contrat social, même injuste, qui alimentent le sentiment d’insécurité et un vent de panique souffle alors sur les couches moyennes. Or, ce sont elles, en Algérie comme ailleurs, qui fournissent, aujourd’hui, la part importante des aspirants à la migration».

algerieinfos-saoudi, le 18 décembre 2011


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Texte intégral de l’interview de Ali Bensaâd

réalisée par Naima Benouaret

parue dans El Watan le 18 décembre 2011:

«LE CREUSEMENT DES INÉGALITÉS DÉSTABILISE LA SOCIÉTÉ»

Après une éclipse de plusieurs mois, le phénomène des harraga a étonnamment réapparu, début novembre 2011. En une seule semaine et pour la seule ville de Annaba, 186 harraga, dont un nombre non négligeable de femmes et de mineurs, ont tenté l’expédition dans des conditions extrêmement dangereuses. Comment interpréteriez-vous cette reprise soudaine et spectaculaire?

Cette situation dramatique, cette inflation dans le pire que vous décrivez depuis l’Algérie, est malheureusement confirmée en écho dans les pays de transit et d’arrivée. Savez-vous que sur l’itinéraire terrestre entre la Turquie et la Grèce, qui canalise maintenant plus du tiers des passages des migrations irrégulières vers l’Europe en raison de la surveillance accrue de la route maritime vers l’Italie et Malte au départ des côtes maghrébines, les Algériens qui se classaient, en général, loin derrière les Marocains et les Tunisiens, ont été en 2011 presque deux fois plus nombreux que les premiers et six fois plus que les seconds.

«Expulsion systématique», «fermeté absolue» et «mesures impitoyables», les autorités des pays d’arrivées, l’Italie surtout, en ont fait leur maîtres-mots de leurs politiques migratoires. Les chiffres qui vous semblent les plus significatifs?

Pour les arrivés par mer, la situation est encore plus dramatique. Les arrivés dans les dix premiers mois de 2011 ont retrouvé le niveau de 2008, le plus fort. Mais les morts, eux, le surclassent de loin et connaissent un niveau jamais égalé. Sur le canal de Sicile, celui emprunté par les Algériens, depuis 1994, l’année où on commence à comptabiliser les morts, ceux-ci se sont élevés à 5962. Mais durant les seuls dix premiers mois de l’année 2011, leur nombre s’est élevé à 1674 ! Cela veut dire que cette année, il y a eu 5 fois plus de morts que la moyenne des années précédentes. La quasi-totalité des morts dans les traversées méditerranéennes (87%) est désormais sur cet itinéraire maritime, le canal de Sicile, l’itinéraire privilégié des harraga algériens. Ces chiffres, bien sûr, ne tiennent pas compte des «navires fantômes» disparus sans laisser de trace. Pour les Algériens, les morts identifiés, et en tant qu’Algériens, s’élèvent à 189 dans la navigation depuis la région de Annaba. Par ailleurs, il n’est pas exclu que parmi les migrants déclarés arrivés de Tunisie ou de Libye dans les îles italiennes, il y ait des Algériens qui se prévalent de l’identité tunisienne ou celle libyenne, car censées être plus admissibles à l’exil en raison de la situation politique qui prévaut dans leurs pays.

Ce phénomène récursif «harraga» ne traduit-il pas, selon vous, la politique de faillite absolue de nos gouvernants qui restent incroyablement autistes face à cette tragédie nationale qui se joue depuis plus d’une décennie et sur laquelle ils n’estiment pas être encore temps de baisser le rideau?

Mais justement, ce n’est pas fortuit que le phénomène des harraga explose en ce moment. Il est aussi une réponse à l’autisme du pouvoir. Alors que celui-ci veut afficher et se féliciter d’une apparente stabilité de l’Algérie et d’une prétendue immunité aux contestations populaires et qu’il refuse de voir les malaises qui traversent toute la société, les harraga remettent ceux-ci au cœur de l’actualité. La harga est une forme de contestation violente et désespérée et le pouvoir ajoute à la désespérance en se murant dans son autisme. Le pouvoir ne peut pas proposer d’alternative à la question des harraga puisqu’il ne veut pas et ne peut pas répondre de façon générale aux attentes de toute la société. Regardez comment, alors que toute la région est traversée par des mouvements de contestation sociale et démocratique qui appellent à des réformes politiques et économiques profondes et urgentes, le pouvoir préfère jouer cyniquement sur l’épuisement et les traumatismes des populations par la guerre civile pour «laisser passer la tempête» et ne rien changer, et cela au risque d’explosions ultérieures plus graves. La harga n’est certainement pas la réponse appropriée, mais elle est une façon de vouloir sortir de ce jeu de dupes et de laisser le pouvoir à ses combines. «Roma oula entouma» (plutôt Rome que vous) comme le disait si bien le film de Téguia.

Le harrag n’est-il pas, tel que vous l’aviez si bien dit, «cette laide icône qui renvoie à la grave panne économique de l’Algérie et qui caricature tout le mal qui ronge le pays»? En bravant la mort, ne cherche-t-il pas, animé par un désir ardent, à échapper à une différence de niveau de vie, à l’injustice sociale, à l’étouffement jusqu’à l’asphyxie des libertés et au chômage, à la pauvreté?

Plus que la pauvreté qui gagne la société alors que le pays est riche, c’est le creusement des inégalités, rapidement, qui déstabilise l’ensemble d’une société qui y est moins habituée que ses voisines. Plus que le rigorisme moral imposé aux jeunes et plus que l’absence de démocratie, c’est la déliquescence du sens de l’Etat et la certitude qu’il n’existe plus de contrat social, même injuste, qui alimentent le sentiment d’insécurité et un vent de panique souffle alors sur les couches moyennes. Or, ce sont elles, en Algérie comme ailleurs, qui fournissent, aujourd’hui, la part importante des aspirants à la migration. D’ailleurs, le phénomène, devenu massif, concerne des jeunes dont la majorité occupe un emploi ou sont de niveau universitaire. Cela révèle un désarroi sociétal encore plus grand. Même le petit-fils de notre ancien président, Chadli Bendjedid, a tenté la harga comme l’a révélé WikiLeaks. Partir en Tunisie ou au Maroc est déjà une bouffée d’air pour nos jeunes. Les Algériens surclassent souvent les Français par le nombre de touristes en Tunisie et une des raisons du désir du Maroc de normaliser ses relations avec l’Algérie, c’est de récupérer une part de cette manne. C’est dire à quel point les jeunes se sentent mal à l’aise dans le pays! Mais je renverserai la question. C’est l’entourage même du pouvoir qui fournit une bonne partie des «harraga», les «harraga de luxe». Tous les hauts responsables, à commencer par les ministres, ont leurs enfants ou proches en Occident. Ils sont les premiers à ne pas croire au pays. Ils s’humilient auprès des responsables étrangers pour leur trouver des points de chute et viennent après parler de souveraineté nationale! Et ce sont ceux qui crient le plus fort contre l’Occident qui y planquent le plus leur progéniture. Je lance un défi à travers vos colonnes: que le responsable algérien qui n’a pas d’enfant ou de proches placés à l’étranger me jette la première pierre!

Le durcissement du régime des frontières et la poursuite de sa militarisation, incarnée par Frontex que l’Europe veut légitimer par la crainte d’un effondrement de ses systèmes de contrôles migratoires, ne sont-ils pas, au contraire, en train de doper les migrations irrégulières?

Oui, l’Europe n’a pas de gestion de la question migratoire autrement que par la dramatisation qui fausse complètement le problème. En s’enfermant dans la fuite en avant d’un verrouillage toujours plus grand de ses frontières, en empêchant les gens de circuler, elle ne laisse d’autre voie qu’à la mobilité par la transgression.

L’actualité de ces derniers jours, à l’occasion des révoltes arabes, est bien instructive à cet égard. Une fois toute honte bue de s’être compromis avec des dictateurs contre leurs peuples, beaucoup de dirigeants européens sont retombés sur leurs pattes et ont retrouvé leurs vieux réflexes de stigmatisation des peuples du Sud en retournant contre eux leur propre révolution.

Le prétexte? Les flux migratoires censés générés par ces révolutions. Le ministre italien de l’Intérieur a ainsi prophétisé un «exode biblique» vers l’Europe alors que le président français brandissait l’épouvantail de «flux migratoires devenus incontrôlables» menaçant une «Europe aux premières lignes».

Qu’en a-t-il été? De Tunisiens, il n y en a eu que 23 000 dont une partie a été refoulée et une autre rentrée de son plein gré et seulement 14 000 ont eu un permis de séjour de six mois pour des raisons humanitaires.

Quant à la Libye, malgré la guerre, au final, il n’y a eu que 23 890 personnes qui ont débarqué à Lampedusa et en Sicile en provenance de la Libye, soit les 2/3 du nombre de personnes qui y sont arrivées durant l’année 2008.

Lors de la guerre du Kosovo, 50 000 personnes étaient arrivées dans les Pouilles et on sait que l’essentiel des réfugiés se destinait alors plutôt à l’Allemagne.

Et, en fait, ce n’est pas vers l’Europe que se sont dirigés les réfugiés mais vers les pays voisins, et la seule petite Tunisie en a reçus, selon le HCR, 540 000 parmi lesquels 70 000 Libyens. C’est-à-dire que la Tunisie a reçu 25 fois plus de réfugiés qu’elle n’a émis de migrants et s’est retrouvée avec 1 réfugié pour 20 habitants!

Cette situation en Tunisie traduit une réalité des flux de réfugiés qui n’est pas exceptionnelle mais générale: l’écrasante majorité des réfugiés, plus de 80%, est dans des pays du Sud et le restant qui se dirige vers l’Occident n’est pas composé seulement de gens du Sud mais aussi d’Européens comme ceux des Balkans.

C’était aussi le cas pour l’Irak. Alors que le conflit a été provoqué par l’intervention de l’Occident, ce sont les pays arabes qui ont hérité du fardeau des deux millions de réfugiés: 1 500 000 en Syrie, 450 à 500 000 en Jordanie, 50 000 au Liban. Alors qu’en 2007, tous les pays occidentaux ont totalisé à peine 10 000 réfugiés irakiens. Et pour s’opposer à l’admission de réfugiés de ce pays, y compris ceux qui avaient servi les armées de la coalition et se sont retrouvés en danger après, les Américains ont créé la notion de «réfugié combattant» pour justifier leur refus de les recevoir.

L’invasion donc tant agitée pour décrédibiliser les révolutions arabes n’a pas eu lieu.

Mais plus, cela a démontré qu’il n’y a jamais eu de risque d’invasion et que celui-ci était instrumentalisé pour des raisons de politique intérieure. Rappelez-vous ce que disait, en 2004, l’ancien ministre italien de l’Intérieur, M. Pisanu, qu’il y avait 2 millions de migrants africains et asiatiques en Libye en attente de passage clandestin vers l’Europe.

Finalement, non seulement ils ont été peu nombreux à venir en Europe, mais ceux qui y sont venus en raison de la guerre, étaient en fait des résidents de longue date en Libye et y avaient fait leur vie et ne se destinaient nullement à l’Europe comme on l’agite facilement.

Est-ce à dire qu’en brandissant la menace d’invasion migratoire, les politiques occidentaux veulent donner un accent de vérité à leurs discours où ils prônaient sournoisement les valeurs universelles de la liberté et de la démocratie?

J’ai fait ce détour par l’actualité arabe pour illustrer la dramatisation instrumentale en Europe de la question migratoire et qui fait que ses dirigeants se ligotent par les épouvantails qu’ils ont eux-mêmes agités.

Ce n’est pas fortuit que la question migratoire qui ne figure qu’en 11/13e position dans les préoccupations des Français en période normale, remonte à la 3e position en période électorale où l’on ré-agite le mythe de l’invasion alors que dans les faits, la proportion des immigrés dans la population française reste stable et se situe dans la moyenne européenne (8,2%).

Il faut préciser que quand on parle d’immigrés, cela inclut également les personnes naturalisées.

Et quand on parle de pourcentage d’immigrés, cela inclut également les citoyens de l’Union européenne (36% des immigrés) qui sont plus nombreux que les Maghrébins (31%) ou les Subsahariens (12%) alors que la focalisation se fait sur ces derniers.

D’ailleurs, entre 1995 et aujourd’hui, la part des étrangers en France a augmenté 6 fois moins vite qu’en Espagne, 3,5 fois moins vite qu’en Grande-Bretagne, 1,8 moins vite qu’en Allemagne et 5 fois moins vite qu’aux USA. Et les migrants, au contraire de l’image d’une misère à l’assaut de l’Europe, sont des migrants de plus en plus qualifiés. Il y avait, en 1990, 12% des immigrés en France qui étaient qualifiés, en 2007, ils étaient 25% contre 29% pour les natifs. Plus que cela, il y a plus de migrants très qualifiés (11,7%) que de natifs (10,1%).

Confronter à la réalité de l’accueil réservé à ceux qui revendiquent précisément ces mêmes droits – libertés et démocratie – ce que l’Europe défendait haut et fort, n’a-t-il donc pas permis de déceler l’arrière-goût de mensonge, de lever un coin du voile sur la véritable nature de ses velléités à l’égard des voisins du Sud, à savoir maintenir ceux-ci assignés au rôle d’auxiliaire de la répression pour satisfaire les impératifs du Nord?

Ce que je viens d’énoncer sont des vérités bonnes à rappeler, qui illustrent la dramatisation instrumentale en Europe de la question migratoire. C’est cette dramatisation qui conduit à un verrouillage, au coup par coup, toujours plus grand.

Or, c’est paradoxalement l’interdit de mobilité qui exacerbe le phénomène des migrations irrégulières alors que leur répression est contre-productive.

Le système ultra-policier de Ben Ali, justifié autant par la «lutte contre le terrorisme» que par la «lutte contre l’immigration clandestine» n’a pas empêché que, l’année qui a précédé son départ, il y ait 6000 migrants tunisiens irréguliers alors que l’année 2010 était celle marquée par la plus forte baisse de migration irrégulière en Méditerranée.

Cette politique répressive renforce plutôt la pression migratoire aux portes de l’Europe et la fixation précaire de ceux qui ne peuvent plus repartir.

Plus on ferme les frontières, plus les migrants s’installent alors que l’ouverture facilite la circulation, comme ce fut le cas pour l’Est.

Un million d’Algériens, par an, se rendaient librement en France dans les années 1980 sans que l’on ait à s’inquiéter de «l’immigration clandestine».

Les visas n’ont été instaurés qu’en 1986. Ils étaient formels et ne se justifiaient pas par des considérations migratoires mais par la nécessité d’avoir une traçabilité des entrées en France à une période marquée par les attentats iraniens et libanais. Les commerçants marseillais, toutes tendances confondues, avaient d’ailleurs protesté contre ces restrictions qui ont vu partir vers Dubaï la clientèle qui faisait leur prospérité.

Aujourd’hui, la question des mobilités est devenue le dossier noir des relations euro-méditerranéennes illustré macabrement par les plus de 17 000 morts ces deux dernières décennies dans leur tentative d’atteindre l’Europe.

Naima Benouaret

18 décembre 2011

El Watan


L’ ALGÉRIE TOUJOURS EN ÉTAT D’URGENCE!

Jusqu’à quand donc? Comme si l’expérience n’avait rien appris aux gouvernants, depuis que les uns proclamaient que la démocratie est un luxe et certains de leurs opposants: la démocratie relève du Koufr.

Bien sûr, la démocratie englobe tous les domaines de la vie et ne se réduit pas à la sphère électorale, elle même en proie aux manipulations que l’on sait.

Mais la démocratie ne tombe pas du ciel ou des « hautes sphères », elle est une création des luttes au profond de la population.

C’est ce qu’indique un article de Saoudi Abdelaziz dans son blog sous le titre:

LE PRÉSIDENT A-T-IL REJOINT SON SECRÉTAIRE GÉNÉRAL?

“Les Impressions du jeudi”

par Saoudi Abdelaziz

Le 15 avril 2011, voilà plus de huit mois, le chef de l’Etat déclarait dans un discours à la Nation: «Tous les peuples, particulièrement les jeunes, aspirent au progrès social et économique et à davantage de justice et de liberté, et plus encore à une meilleure gouvernance. La démocratie, la liberté, la justice et l’État de droit sont autant de revendications légitimes que nul ne saurait ignorer».

Abdelaziz Bouteflika se fixait alors comme objectif «d’approfondir le processus démocratique et à permettre aux citoyens de contribuer davantage aux décisions dont dépendent leur avenir et celui de leurs enfants».

Quatre jours plus tard -le mort saisissait-il déjà le vif?- l’homme politique le plus proche du chef de l’Etat, le secrétaire général du parti dont il est le président d’honneur, déclarait froidement à la radio Chaîne 3, le 19 avril 2011: «Le système parlementaire est prématuré car il n’existe pas de culture démocratique», expliquant: «La sociologie de l’électeur algérien doit être suffisamment étudiée pour voir comment il se comporte».

Hier, la boucle semble avoir été bouclée: le président a-t-il rejoint son secrétaire général dans sa méfiance quasi instinctive à l’égard de la souveraineté du peuple?

Depuis avril 2O11, la volonté de reforme n’a pas encore passé le test décisif de la sincérité, de tout projet démocratique authentique: les Algériens vivent encore au quotidien dans l’Etat d’urgence quotidien; aujourd’hui encore, les pouvoirs publics s’arrogent le pouvoir de fixer les limites de l’intervention collective des citoyens, et parfois de la conduite de leur vie.

Les prochaines élections se tiendront

dans un pays encore en Etat d’urgence.

Si un proche du gouvernement fait main basse à Biskra sur des terres arch millénaires, les citoyens n’ont pas le droit de se rassembler pour protester, ils se font tabasser par la matraque anti-émeute.

Les entraves aux droits syndicaux par les services policiers et judiciaires, sur injonction de l’Etat central, sont quotidiennes.

Le droit de se rassembler n’est pas interdit que dans la capitale, il l’est dans tout le pays, où chaque rassemblement de la population est traité par l’Etat comme une émeute, ou provoqué sciemment par les services pour le devenir.

Ce n’est pas ainsi qu’on fait avancer les choses dans un pays, qui serait encore, selon le chef de l’Etat, « à ses débuts » en matière d’expérience démocratique.

Cet état d’urgence larvé et tenace ferme l’expression démocratique, empêche l’épanouissement d’une opinion publique dans une culture démocratique vivante en prise sur l’intervention collective quotidienne des gens.

La classe politico-médiatique, engluée dans un colloque formaliste au sommet, semble prise dans la nasse, faute de «s’appuyer sur les masses», comme aimaient le dire les gens du PAGS, avant d’être eux-mêmes pris dans cette nasse, il y a bientôt une vingtaine d’années.

C’est cette politique quotidienne systématique d’endiguement du peuple que nous avons perçu hier encore au plus haut sommet de l’Etat. Elle exprime la permanence de la doctrine de la souveraineté populaire limitée qui inspire sans discontinuer la direction de l’Etat algérien depuis la liquidation en 1957 de Abane Ramdane, le chef politisé, ouvert et unitaire qui conduisait alors l’insurrection.

Mais, la roue de l’Histoire tourne, comme le chef de l’Etat semblait l’avoir lucidement reconnu le 15 avril dernier: «La démocratie, la liberté, la justice et l’État de droit sont autant de revendications légitimes que nul ne saurait ignorer».

Saoudi Abdelaziz, 22 décembre 2011

ROUIBA: LA RECETTE COMBATIVE EST LA BONNE

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Sidi-Saïd et son adjoint Djenouhat ont fait leur boulot de «garants de la paix sociale». Grâce à une mise en scène minutée où deux ministres ont donné la réplique, les «débordements ouvriers» ont été évités.

À cette occasion, une première: le ministre de l’Industrie en personne a reçu les syndicalistes de base de Rouiba et a pris des engagements.

El Watan conclut son compte rendu de cette journée mouvementée sur cette nouvelle: «Moins d’une heure après le départ de la délégation syndicale, le ministre a réuni son staff pour mettre à exécution les décisions prises».

Auparavant, au cours du meeting devant la centrale syndicale Djenouhat l’adjoint de Sidi-Saïd avait affirmé «Vos revendications sont celles de la direction de l’UGTA», pour ensuite répéter la consigne de la centrale: «Mais évitons d’aller dans la rue». Le mot d’ordre est repris de manière incantatoire tout au long du meeting.

«Nous nous défendrons contre toutes les agressions. Les travailleurs qui sont là veulent marcher sur les ministères de l’Industrie et du Travail pour se faire entendre. Nous voulons du concret. S’ils ne nous donnent pas de réponse, nous occuperons la rue.» C’est Belmiloud, le secrétaire général du syndicat de la SNVI qui le dit au cours du meeting et le secrétaire général de l’Union locale, Messaoudi, précise que la recette combative est la bonne: «Il a suffi que nous fassions une assemblée générale pour que le ministère du Travail réagisse». La zone industrielle de Rouiba emploie entre 220 et 250 000 salariés.

Synthèse blog algerieinfos-saoudi, le 27 décembre 2011

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“Le Quotidien d’Oran” consacre l’éditorial de M. Saadoune à la journée de mobilisation.

ROUIBA, LES «RETRAITÉS» ET LA CENTRALE

Du côté de la zone industrielle de Rouiba, il y a un climat d’effervescence sociale qui a l’air de surprendre le management des entreprises publiques et leurs «tutelles» des SGP. La «surprise» vient du fait que ce sont des syndicalistes de l’union locale de l’Ugta qui mènent la bataille.

Comme si les dirigeants des entreprises avaient l’assurance que la «centrale» jouera continuellement au pompier. Or, parfois, la centrale «amie» est obligée d’écouter et de tenir compte des cris de colère de la base. Quand elle ne l’encourage pas quand il s’agit d’essayer de rappeler sa propre utilité politique.

Cette dernière explication a été la plus évoquée à la suite du durcissement verbal du secrétaire général de l’Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, et de sa soudaine combativité. La centrale syndicale peut ainsi prétendre que ses «détracteurs» la critiquent quand elle joue au «pompier», mais aussi quand elle prend un ton plus revendicatif. Mais l’argument est trop simple. Car, la direction de l’Ugta, à force de cultiver son sens des «responsabilités», a fini par convaincre les observateurs qu’elle ne bouge que sous pression. Et dans ce cas de figure, elle bouge car elle ne peut faire autrement.

À défaut de pouvoir entraver le mouvement, la centrale syndicale tente de tirer profit d’une exaspération palpable, depuis des mois, dans le bastion ouvrier de Rouiba. Sidi Saïd a ainsi choisi d’accompagner «Rouiba» en mettant en cause le ministre de l’Industrie à qui il a reproché de ne pas répondre au courrier et de «pousser à l’anarchie». Il a même évoqué l’idée d’un complot «prémédité» destiné à discréditer l’Ugta! L’argument est facile et un peu trop usé. Mais l’essentiel pour la centrale était de ne pas se mettre en porte-à-faux avec une colère sociale réelle. Et les travailleurs étaient, hier, très déterminés.

Avant d’être reçus au ministère de l’Industrie et de la PME, les syndicalistes n’hésitaient pas à promettre une mise à l’arrêt de la zone industrielle de Rouiba en cas d’échec des discussions. À entendre les propos tenus par les travailleurs rassemblés hier devant le siège de l’Ugta, on comprend qu’à force d’être comprimée, la colère a pris un tour purulent. Il y avait, par exemple, une violente charge contre les cadres «retraités» qui ont repris du service dans ces entreprises et qui sont accusés de tous les maux et, notamment, de créer un «climat malsain» au sein des unités de production. Il est difficile de se prononcer sur ce genre d’accusation. Mais ces cadres «retraités», qui ont été sans doute rappelés par nécessité par les entreprises, semblent servir de boucs émissaires à une longue panne de dialogue social. Et c’est dans ce domaine où le fonctionnement «pompier» de la centrale a des effets pervers. Quand les structures syndicales locales sont bridées, le dialogue social censé prévenir les conflits ne fonctionne pas. Et c’est bien parce que la démarche de la centrale était trop timorée pour ne pas utiliser un vocabulaire plus politique que les syndicats autonomes ont fleuri malgré les entraves de l’administration. La colère des travailleurs de Rouiba n’était pas destinée seulement contre les SGP et autres «retraités».

M. Saadoune, 27 décembre 2011. Le Quotidien d’Oran


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Les travailleurs de Rouiba devant l’UGTA

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Les 25, 26… décembre 2011


iReMMO – PROGRAMME JANVIER-FÉVRIER 2012

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Programmation janvier-février 2012

**L’iReMMO vous souhaite une bonne fin d’année et vous donne rendez-vous début janvier**


Controverses

18h – 20h

8€ – 5€ (étudiants et demandeurs d’emploi)

Vendredi 20 janvier – “Islam et démocratie” – En partenariat avec la revue Moyen-Orient.

Nilufer Göle, directrice de recherches à l’EHESS ;

Bernard Hourcade, chercheur au CNRS ;

Sadri Khiari, militant tunisien, membre fondateur du mouvement des Indigènes de la République.

Jeudi 27 janvier – “Économie: enjeux et modèles suite aux révoltes”

Henry Marty Gauquié, directeur des liaisons avec les Organisations Internationales non communautaires et Représentant du Groupe Banque Européenne d’Investissement (BEI) à Paris ;

Mouhoub ElMouhoud, professeur d’économie à l’Université Paris Dauphine, Directeur du Groupement de Recherches International du CNRS/DREEM ;

Étienne Pauchant, président de Mediterranean Travel Association (META).

Jeudi 9 février – “Médias et opinions publiques dans le monde arabe”

Mohamed El Oifi, maitre de conférences à Sciences Po;

Olfa Lamloum, chercheure politologue franco-tunisienne membre de l’Ifpo (Institut français du Proche-Orient).

Jeudi 16 février –“ Puissances émergentes (BRIC): présences et regards sur la région Méditerranée/Moyen-Orient” – En partenariat avec Rfi

Alexandre Katteb, économiste et maître de conférences à Sciences Po;

Xavier Richet, professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle – Chaire Jean Monnet d’économie européenne;

Elodie Brun, doctorante au CERI (Centre d’Etudes et de Recherches Internationales);

Pierre Blanc, rédacteur en chef de la revue “Confluences Méditerranée” (présentation du numéro de la revue).


Rencontres/signatures

18h – 20h

Entrée libre

Mardi 10 janvier : Stéphanie Latte Abdallah, Cédric Parizot, “À l’ombre du mur, Israéliens et Palestiniens entre séparation et occupation”, Editions Actes Sud;

Mardi 13 janvier : Henry Laurens, “La question de Palestine, Tome 4 : le rameau d’olivier et le fusil du combattant, 1967-1982”, Editions Fayard;

Mardi 24 janvier : Mohamed Arhab,“ Les aumônières de Dieu”, Editions l’Harmattan;

Mardi 31 janvier : Benjamin Barthe, “Ramallah Dream”, Editions La Découverte;

Mardi 7 février : Gülcin Erdi Lelandais, “Les altermondialistes en Turquie”, Editions L’Harmattan ;

Mardi 14 février : Saloua Ben Abda, “Figures de l’altérité occidentale”, Editions l’Harmattan ;

Mardi 28 février : Olivier Da Lage, “Les trente ans qui ébranlèrent le golfe Persique”, Editions du Cygne et Alexis Normand, “Les Emirats du Golfe, au défi de l’ouverture”, Editions l’Harmattan;


Projections documentaires / débats

18h – 20h
_ 8€ et 5€ (étudiants et demandeurs d’emploi)

Mardi 17 janvier : “Frantz Fanon, Mémoire d’asile”, de Abdenour Zahzah.

Débat avec Magali Bessone, philosophe et spécialiste de Frantz Fanon.

Vendredi 3 février : “Adieu Jérusalem?” de Alexandre Fronty. Débat avec le réalisateur. Projection en lien avec le cycle de l’Université Populaire du 4 février sur les Chrétiens d’Orient*.


Expos photo

10h-12h30 / 13h30-19h

Du 4 janvier au 31 janvier :

“Territoires et identités de Matthieu Brun”

vernissage le 7 janvier à 18h30

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Du 15 février au 23 mars :

“L’Egypte que j’aime de Wessam Mahanna”


L’Université Populaire

20€ et 12€ (étudiants et demandeurs d’emploi)

Horaires des séances : 10h30 (séance 1) ; 14h (séance 2) ; 16h15 (séance 3).

Samedi 7 janvier – “Islam, islamisme, islamophobie: quelles connaissances, quelles instrumentalisations?

Séance 1 : “Islam, une introduction”, avec Abdellatif Idrissi, Université Montpellier III;

Séance 2 : “Qu’est-ce que « l’islamisme »?” avec Alain Gresh, journaliste et Jean Paul Chagnollaud, directeur de l’iReMMO;

Séance 3 : “Islamphobie(s)”, avec Nilüfer Göle, directrice d’études à l’EHESS.

*Samedi 4 février – Les Chrétiens d’Orient

Séance 1 : “ L’histoire des Chrétiens d’Orient”, avec Joseph Maïla, professeur de sociologie politique et de Relations internationales;

Séance 2 : “Appréhender les « minorités religieuses » au Proche/Moyen Orient” , avec Rudolf El-Kareh, professeur de Sciences sociales et politiques ayant exercé au Liban (UL), en France à l’IEP d’Aix-en-Provence, l’Université d’Aix-Marseille et au Canada;

Séance 3 : “Les coptes d’Egypte”, par Laure Guirguis, docteur en études politiques à l’EHESS, Paris, et au CEDEJ, Le Caire.


iReMMO 5/7, rue Basse des Carmes 75005 Paris (Maubert Mutualité) – 01 43 29 05 65 – www.iremmo.org


HENRI ALLEG – LES JEUNES COMMUNISTES DU 15ème – PARIS – & SON LIVRE: « MÉMOIRE ALGÉRIENNE – SOUVENIRS DE LUTTES ET D’ESPÉRANCES ».

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HENRI ALLEG CAPTIVE LES JEUNES COMMUNISTES DANS LE 15ème – PARISpcf-paris15.over-blog


LETTRE ADRESSÉE PAR SADEK HADJERES À HENRI ALLEG, le 2 septembre 2005, au moment de la présentation de son ouvrage: « MÉMOIRE ALGÉRIENNE – SOUVENIRS DE LUTTES ET D’ESPÉRANCES ».


HENRI ALLEG CAPTIVE LES JEUNES COMMUNISTES DANS LE 15ème – PARIS

Cette audition de Henri par la section du XVème de Paris est une excellente initiative. Elle permettra entre autres aux jeunes d’apprendre, en même temps que les traditions de solidarité de lutte entre travailleurs et communistes algériens et français, bien des choses que la direction du PCF avait occultées ou déformées entre 1973 et 1988 sur la situation et les vrais problèmes de l’Algérie, que le PCF considérait alors comme réalisant le socialisme, tandis que les communistes et les citoyens algériens étaient réprimés de toutes les façons possibles. S.H.

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Pcf Paris 15 – 27 décembre 2011

Samedi 17 décembre 2011, le cercle de la JC de Paris 15ème organisait une rencontre avec Henri Alleg. Une quarantaine de jeunes communistes et sympathisants ont écouté, avec une rare attention, le grand militant communiste et anticolonialiste.

Anthony Crézégut, responsable des JC 15, a synthétisé dans son introduction les interrogations des jeunes camarades que les questions de la salle devaient préciser.

La plupart d’entre eux connaissait, au moins un peu, le parcours d’Henri Alleg dans l’Algérie coloniale et post-coloniale et pendant la guerre d’indépendance comme dirigeant du Parti communiste algérien (PCA), ensuite en France au PCF notamment comme journaliste à l’Humanité, aussi ses prises de position actuelles contre l’effacement de notre parti. Certains ont lu ses livres.

Ils ont voulu confronter leur recherche d’engagement (jeune) communiste d’aujourd’hui avec l’expérience d’Henri Alleg dans des conditions historiques particulières, difficiles, extrêmes. Leurs questions fondamentales: la conception de l’organisation communiste, les stratégies de rassemblement, les objectifs de lutte combinés au projet de société socialiste.

Sur le ton de la conversation franche, mêlant des analyses passées et présentes, des faits et des anecdotes marquants, Henri Alleg a captivé l’assistance pendant plus de deux heures.

Le cadre colonial fait ressortir la spécificité du Parti de la classe ouvrière.

La société coloniale est fondée sur le racisme, un «racisme à tous les étages». Le PCA aura été la seule organisation, notamment de toute la guerre d’Algérie, à réunir des militants et des cadres indistinctement algériens ou européens.

La priorité du travail politique est dirigée vers les masses travailleuses les plus exploitées des villes et des campagnes, massivement algériennes, mais sans rejeter les travailleurs européens. Le PCA a fait un travail considérable pour les droits et la promotion de cadres algériens (arabes) dans le syndicat. Tout opportunisme électoral, dans des « départements » où les Européens votaient à part dans le « premier collège » (et disposaient d’autant d’élus que les 90 autres pour cent de la population) a été écarté par le PCA.

L’Union de la jeunesse démocratique algérienne, qu’animaient les communistes et dont Henri fut l’un des dirigeants, a été un outil important pour étendre la mobilisation politique à de larges franges de la jeunesse.
L’UJDA était la première organisation de jeunesse d’Algérie. Henri raconte la participation remarquée de l’UJDA au 1er Festival mondial de la jeunesse à Prague en 1947, financée, de façon rocambolesque … par l’administration coloniale.

Les combats politiques du PCA, de l’UJDA pour les travailleurs, pour le socialisme se confondent alors avec la lutte anticolonialiste. Il en va de même de l’orientation du journal Alger Républicain, dont Henri devient le directeur en 1951 et qui, malgré des difficultés matérielles constantes, a un écho politique considérable.

La lutte pour l’indépendance est la perspective. La victoire des Vietnamiens derrière Ho Chi Minh la rapproche. Pour les communistes, l’insurrection de 1954 rentre dans l’ordre des choses. Les communistes algériens, quelle que soit leur origine, prennent position sans hésitation. Leur fraternité de lutte se retrouvera dans la clandestinité, aussi dans les prisons sordides.

En France, après le 1er novembre 1954 et le début de la guerre de libération nationale, François Mitterrand, ministre de l’intérieur, déclare: «l’Algérie, c’est la France ». Le PCF est le seul parti, et le restera, à soutenir les «revendications à la liberté du peuple algérien».

Les années de la guerre d’Algérie illustrent la conception du rassemblement des communistes. La libération du colonialisme, l’indépendance sont les objectifs primordiaux. Elles sont les conditions préalables de l’émancipation des travailleurs et du socialisme. Les organisations communistes s’engagent à fond, rapidement dans la clandestinité et travaillent au rassemblement le plus large autour de ces objectifs.

En 1956, Henri Maillot déserte et détourne un important stock d’armes et de munitions. Ses camarades du PCA comprennent enfin pourquoi il avait décidé de rempiler après son service, quand la « quille » était la perspective de quasiment tous les appelés. Le PCA décide de transférer la plupart des armes à l’Armée de libération nationale, ALN, branche militaire du FLN.

Mais jamais le PCA n’a accepté la prétention de certains dirigeants du FLN de le voir perdre son autonomie, se dissoudre.

Dans la même lutte, les communistes se retrouvent avec des militants qui se réclament d’autres orientations philosophiques, notamment de l’islam. Henri raconte comment un dignitaire religieux des « Oulémas », invité par l’administration coloniale à dénoncer les communistes, s’y refusera fermement. On est loin des islamistes tels que l’Algérie les subit tragiquement depuis les années 80.

L’indépendance (juillet 1962) ne marque pas l’avènement du socialisme en Algérie. Le FLN était plus nationaliste que vaguement socialiste. Dès novembre 1962, le PCA est interdit. Les dirigeants du FLN l’instaure comme parti unique, «parti du FLN», ce qui est un contresens au regard de sa constitution en «front».

Le régime usurpe la qualité d’Etat socialiste, aussi bien en termes de propriété réelle des moyens de production que de pouvoir. Ce qui n’empêche pas quelques réelles avancées aujourd’hui remises en cause. Les pays de l’est, qui ont massivement aidé l’indépendance, peineront à s’en rendre pleinement compte. Le PCF aussi.

Le renversement de Ben Bella par Boumédiène en 1965, malgré leurs personnalités très différentes, n’a pas représenté pas une inflexion comme Boumédiène l’a lui-même expliqué à Henri.

L’activité des communistes en Algérie se poursuit dans des conditions nouvelles, encore très difficiles.

Voilà repris sommairement quelques uns des points abordés par Henri Alleg. Il en a évoqué bien d’autres. La conversation aurait pu durer des heures encore. En marge de la réunion, des jeunes lui demandent par exemple son analyse du «printemps arabe». Il explique pourquoi on ne peut pas parler, malgré de réels soulèvements populaires, de «révolutions», faute de renversement du mode d’exploitation et de parti révolutionnaire.

La demande de jeunes communistes, travailleurs, étudiants, lycéens, de plus en plus nombreux, de tels échanges, leur soif d’engagement communiste et révolutionnaire conséquent, est porteur d’espérance.
C’est ce qu’Henri Alleg nous a confié.

Un grand merci à lui, pour tout.

Dans un peu plus d’un mois, le 8 février, nous commémorons le 50ème anniversaire du massacre de Charonne où périrent 9 camarades dont deux communistes du 15ème Jean-Pierre Bernard (30 ans) et Anne-Claude Godeau (24 ans). Les JC du 15ème l’ont rappelé dans leur introduction.


Petites précisions sur le compte rendu de l’audition:

Le premier mouvement de jeunesse algérien était, par le nombre et son implantation nationale, celui des SMA (Scouts Musulmans Algériens) d’orientation nationaliste indépendantiste.

L’UJDA, quant à elle, quoique d’effectifs moins nombreux et moins implantée, avait une forte influence qualitative: on lui doit de nombreuses initiatives unitaires en faveur de l’indépendance avec les autres organisations nationales de jeunes, dont les SMA, notamment des délégations communes aux festivals internationaux de la Jeunesse.

Par contre, on peut dire que “Alger républicain” a été jusqu’à 1955 le seul quotidien algérien défendant la cause nationale.

Après l’indépendance, et jusqu’à son interdiction de fait en juin 1965, il est devenu par son tirage et sa qualité, le premier journal algérien, avec Henri Alleg comme co-directeur.

“socialgerie”

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socialgerie met ici en ligne dans un document joint:

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LETTRE ADRESSÉE PAR SADEK HADJERES À HENRI ALLEG,

LORSQUE CELUI-CI AVAIT PRÉSENTÉ SON DERNIER OUVRAGE A LA FÊTE DE L’HUMANITÉ

le 2 septembre 2005

« MÉMOIRE ALGÉRIENNE,

SOUVENIRS DE LUTTES ET D’ESPÉRANCES »

pour accéder et/ou télécharger le texte de cette lettre (format pdf), cliquer sur le lien …

Ce texte avait été repris dans la presse entre autres par El-Watan le 7 septembre 2005

format pdf – 88.2 ko.

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BIL’IN : LE PÈRE NOËL A REÇU DES BALLES ET DES GRENADES LACRYMOGÈNES

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Comme tous les vendredi, les habitants de Bil’in, épaulés par des opposants israéliens et des internationaux, ont manifesté contre la barrière d’annexion de leurs terres.

Ils sont allés jusqu’à Abu Lemon, ont commencé à couper les barbelés et à en enlever une partie.

Les soldats israéliens qui se trouvaient derrière le mur en béton leur ont tiré dessus avec des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes, blessant plusieurs plusieurs dizaines d’entre eux, evacués par des ambulances.

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جمعية أصدقاء الحرية والعدالة بلعين المركز الإعلامي Mobil Mobil 00970597800252… . لمشاهدة الفعاليات والنشاطات المناهضة للاحتلال والجدار الرجاء زيارة موقعنا الالكتروني www.bilin-ffj.org لمزيد من المعلومات الرجاء ارسال رسالة عبر الايميل sbornat_2005@yahoo.com

Popular Committee Against the Wall and settlement of Bil’in

Friends of Freedom and Justice Bil’in

CAPJPO EuroPalestine

ÉQUATEUR : LE COURAGE POLITIQUE DE DIRE NON A LA DETTE ET AU FMI

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Le 14 décembre 2008, le président de l’Équateur, Rafael Correa, prenait la décision simple et ferme de ne plus payer la part « illégitime » de la dette publique et de suspendre le remboursement des titres de la dette. Retour sur une réussite politique, sociale et économique.

Rafael Correa annonçait un plan de restructuration ainsi qu’un audit de la dette publique pour en déceler la part «légitime» (la part utilisée dans l’intérêt du peuple équatorien) et celle «illégitime» (le renflouement des banques privées et issue des contrats de dettes illégaux), voire «odieuse» (contractée par des régimes dictatoriaux contre l’intérêt du peuple). Le pouvoir exécutif avait en effet décidé en 2007 de mettre en place une commission d’enquête pour un audit de la dette sur la période 1976-2006 dont faisaient partie des experts européens tels que Éric Toussaint du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM).

Le Président de l’Équateur déclara qu’il ne paierait plus la part de la dette jugée illégitime. Cette part fut estimée alors à 70% de sa totalité. Un point significatif de cette démarche est que 95% des créanciers de l’Équateur (FMI, Banques, et autres fonds institutionnels) ont accepté cette décision!!

En utilisant l’outil de l’audit de la dette et grâce à une mobilisation populaire qui était au paroxysme en Equateur, Correa a pu établir le rapport de force nécessaire pour faire accepter à l’oligarchie financière que cette part de la dette n’était pas celle du peuple. Et que ce n’était par conséquent pas à ce-dernier de la payer!

Voilà qui marqua un tournant décisif dans l’histoire politique du pays et mit fin en partie au cercle vicieux de la dette: l’hémorragie financière, la baisse des dépenses publiques qui enrayent toute possibilité de relance, et provoquant l’augmentation scandaleuse des intérêts et surtout la perte totale de la souveraineté du peuple équatorien, demeuré des décennies durant sous la tutelle du FMI et de la Banque Mondiale. Tous les gouvernements depuis celui de Guillermo Lara (1972-1976) avaient jusque-là appliqué sans sourciller les mesures d’austérité budgétaires imposées par les institutions financières internationales (FMI et Banque Mondiale). Mal leur en a pris.

Le non-remboursement de la dette décidé courageusement par Rafael Correa a permis à l’Équateur d’économiser près de 7 milliards de dollars, réinvestis notamment dans la santé, l’éducation et autres postes de dépenses sociales. Par ailleurs, la part du budget de l’État pour le paiement de la dette est passé de 32% à 15% et celle concernant les dépenses sociales de 12 à 25%. En outre la croissance est en moyenne de 4% depuis 2006, ce qui a permis de financer l’augmentation des salaires et des pensions.

En mai 2010, le président équatorien rencontra son homologue grec, Georgios Papandreou. Rafael Correa lui conseilla alors de ne plus payer la dette… En vain. Il lui expliqua avec des mots simples et chargé de bon sens, la logique financière du capitalisme:

«Tu es tombé, tu me payes davantage et plus cher, mais pas pour le développement, je te «relève» et on avise.»

Il a réitéré ce conseil le 08 octobre dernier aux pays européens touchés par la sacro-sainte «crise de la dette» qui n’est qu’un prétexte pour la mise en place des politiques «austéritaires». Il a ajouté qu’il ne fallait pas céder au FMI et à ses prérogatives néfastes.

La situation catastrophique de l’Argentine après sa crise de 2001 et le moratoire du paiement de la dette décrété par le Président argentin Nestor Kirchner depuis 2003 avait donc montré une voie politique que Rafael Correa a pu approfondir. Grâce à ce moratoire, Nestor Kirchner est parvenu à renégocier sa dette et à relever temporairement l’économie exsangue du pays, celle-ci avait été mise à sac par une décennie de politique néolibérale acharnée, faite de «plans de sauvetages» et mesures d’austérité qui n’avaient fait que creuser la plaie.

Pas de cataclysme donc, tout le contraire même: il s’agit de retrouver sa souveraineté en sortant d’une telle «dettocratie» pour pouvoir se doter des outils qui permettent de mettre le système économique au service de l’intérêt général du peuple. Il s’agit de l’intérêt général défini par le peuple pour le peuple et non pas par un gouvernement soumis aux banques et qui accepte de faire payer au peuple la spéculation financière.

Le courage. Encore un mot que la droite et les sociaux-démocrates européens dépouillent de son champ sémantique. Le courage, ce n’est pas d’annoncer aux peuples comment et pourquoi on va les prendre à la gorge. Le courage politique, c’est de tout faire pour libérer les peuples de la tyrannie des marchés. Le courage politique, c’est le fait de cesser de parler de la «crise de la dette» quand il s’agit d’une crise systémique et de mettre tout en oeuvre dans l’intérêt des peuples et non pas des créanciers.

En Europe, une dynamique citoyenne commence à se mettre en place. Des campagnes pour l’audit et l’annulation de la dette publique se mettent en marche en Grèce, en Belgique, en Allemagne, en Italie et ailleurs. Un peu partout se créent des liens avec les luttes historiques de pays du Sud contre la dette: notamment avec le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, la République démocratique du Congo, l’Équateur, le Brésil…

En France, d’ores et déjà une cinquantaine de collectifs locaux ont été créés en réponse à l’appel national pour l’audit de la dette publique. Les peuples ont le droit de savoir d’où vient la dette, pourquoi et comment elle a été contractée.

L’expérience équatorienne, entre autres, doit trouver un écho en Europe et ailleurs: “el pueblo unido jamas será vencido!” (Le peuple uni ne sera jamais vaincu)

Guillaume Beaulande

LA RÉVOLUTION ÉGYPTIENNE SE POURSUIT…

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Ali Mustapha

21 décembre 2011

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Hossam el-Hamalawy est un important journaliste, photographe et militant socialiste égyptien établi au Caire. Il anime un blog très lu: 3arabawy. Il est très impliqué dans l’organisation des Socialistes Révolutionnaires, le Centre pour les études socialistes. J’ai eu l’heureuse possibilité de discuter avec lui de ses vues sur l’état actuel de la révolution égyptienne à la suite de la dernière révolte, en novembre, sur la place Tahrir. Cette révolte fut sans doute la plus dure et la plus importante de la résistance populaire au pouvoir du régime militaire en place depuis que le soulèvement du 25 janvier renversa l’ancien président Hosni Moubarak il y a quelque dix mois.

Ali Mustafa : Les premières élections parlementaires de l’ère post-Moubarak ont été organisées dans un contexte d’affrontements meurtriers entre les forces de sécurité et les manifestant·e·s dans et autour de la Place Tahrir. Ils ont laissé au moins 42 personnes tuées et plus de 3000 blessées. Qu’est-ce qui a été précisément à l’origine de cette récente flambée de violence et comment penses-tu que ce contexte affecte la légitimité d’ensemble des élections?

Hossam el-Hamalawy : Les éléments déclencheurs de ce soulèvement sont les mêmes que ceux qui ont provoqué l’insurrection de janvier 2011. Il n’y a pas beaucoup de choses qui ont changé ces derniers mois. Dès lors, les conditions objectives pour la révolte étaient toujours présentes; tout ce dont nous avions besoin était d’un déclencheur, quelque chose qui arrive et qui enflamme tout à nouveau. Nous avons déjà eu cela avant. Ce n’est pas la première fois que nous avons ce type d’affrontements. Nous les avons eus les 28 et 29 juin, et le déclencheur principal est toujours la brutalité policière. La brutalité policière ne disparaîtra pas de si vite, parce que le ministère de l’Intérieur est toujours tel qu’il a été, que le régime est toujours ce qu’il a été. Ce soulèvement ne va pas durer éternellement et il s’effiloche à l’heure où nous parlons. Mais je crois que cela ne sera pas le dernier. Il y aura encore d’autres soulèvements dans le futur.

Comment cela a-t-il affecté la légitimité des élections? Car il est certain qu’elle l’a été. J’avais pris position, avant même ce soulèvement, pour le boycott des prochaines élections parce qu’elles se tenaient alors que le Conseil suprême des forces armées (CSFA) est toujours au pouvoir. Vous ne pouvez pas avoir des élections régulières alors que les généraux de Moubarak sont en train de les organiser ou lorsque l’armée, en concertation avec la police, venait juste de massacrer des gens sur les places Tahrir et Maspero [sur cette place, le 9 octobre dernier, des blindés de l’armée foncèrent sur une manifestation de Coptes, faisant au moins 27 morts et plus de 300 blessés]. Ils ne furent même pas tenus pour responsables de cela et ils sont supposés être en charge de la supervision de l’ensemble du processus [électoral]?

Plus important : il ne s’agit pas de savoir pour quels candidats à ce parlement inepte vous votez. Mon argument était que même si vous élisiez 100% de Socialistes Révolutionnaires au parlement – laissez de côté les Salafistes ou les Ikhwan [les Frères Musulmans] – vous ne serez pas même en mesure d’atteindre les objectifs de la révolution. Si vous placiez aujourd’hui un prophète ou un saint au poste de Premier Ministre, il serait toujours une marionnette dans les mains du CSFA. Si vous élisiez actuellement un président, alors que la situation est celle que nous connaissons, il serait aussi une marionnette dans les mains du CSFA. Le CSFA a adopté un modèle du même type que l’ancien modèle turc. Celui-ci se caractérisait par un peuple ayant le pouvoir d’élire, élisant des politiciens civils en costume et avec un gouvernement civil, mais avec des lignes rouges, précises, qui ne pouvaient pas être franchies; car si elles l’étaient, vous receviez un coup de fil de l’armée – ou vous aviez un coup d’Etat.

À la différence d’autres militants qui vous diront que le CSFA ne souhaite jamais quitter le pouvoir et qu’il veut y rester pour toujours, je suis sincèrement convaincu qu’il veut le quitter. Mais, les militaires retourneront vers leurs casernes une fois qu’ils seront certains qu’ils pourront conserver leurs privilèges, leur indépendance, leur immunité face au gouvernement et leur contrôle sur les budgets de l’armée afin d’être certains qu’ils ne seront pas affaiblis. Pourquoi voudriez-vous vous encombrer de la gestion des affaires courantes du pays alors que vous pouvez y placer vos propres marionnettes pour s’en occuper et conserver vos prérogatives? Ainsi, en fait, les personnes qui tenaient le plus ardemment à ces élections étaient les membres du CSFA! Tout le contraire de ces théories du complot que l’on entend et qui disent que les militaires sont à l’origine de cette violence afin de pouvoir repousser les élections. Non! Ils voulaient ces élections!

Ali Mustafa : De nombreuses comparaisons ont été établies entre le soulèvement récent et celui du 25 janvier. Quelles sont les similitudes et les différences les plus importantes qui méritent d’être soulignées entre novembre et janvier?

Hossam el-Hamalawy : Au cours des deux premiers jours de ce soulèvement, je faisais posément un parallèle avec les 28 et 29 juin. Mais lorsque le soulèvement arriva à son troisième jour, je me suis vraiment souvenu de janvier. Le degré de violence dans les affrontements avec la police était sans précédent depuis cette époque. On peut faire des analogies avec ce qui s’est passé en janvier. D’abord parce que la brutalité policière était à l’origine du soulèvement, mais aussi parce qu’il y a des similitudes dans les tactiques de l’occupation de la Place et même dans la répétition des mêmes batailles dans la rue Mohamad Mahmoud [près du ministère de l’Intérieur]. C’est dans cette rue s’est produit, le 29 janvier, un massacre, au lendemain du «Vendredi de la colère». Mais il y a, bien sûr, des différences. Contrairement à janvier où la participation au soulèvement était très élevée, cette fois-ci toutes les couches de la population n’y prirent pas part.

L’autre différence qualitative majeure est qu’alors on se révoltait contre Moubarak. Maintenant on se révolte contre ses propres généraux d’armée. C’est un progrès. Cela signifie que nous avons parcouru un long chemin. En février ou mars, si quelqu’un avait scandé des slogans contre les généraux dans une manifestation, il aurait été lynché par les gens eux-mêmes, pas par la police militaire. Je dis bien par les gens. Beaucoup de personnes croyaient dans les mensonges et la propagande selon lesquels l’armée, à cette époque, protégeait la révolution ou que la Place Tahrir était la cause de toute l’instabilité. Mais, dix mois plus tard, lorsqu’on voit un soulèvement d’une telle ampleur, axé principalement contre l’armée et avec une forte occupation qui a duré plusieurs jours avec l’unique revendication de jeter en prison les généraux, alors on peut comprendre que l’on a parcouru un long chemin en termes de conscience par le peuple.

Certes, le soulèvement s’est terminé par une défaite: les généraux tiennent toujours les rênes du pays. Mais ce ne sera pas le dernier soulèvement. Nous aurons, je pense, au moins, pour trois à six ans de flux et de reflux, de batailles qui s’achèveront par des victoires et d’autres par des défaites. Mais je suis en général optimiste. Je ne suis pas pessimiste à ce sujet.

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Ali Mustafa : L’armée égyptienne, dirigée par le CSFA, est une institution centrale dans le pays depuis maintenant plusieurs décennies. Comment décrirais-tu la place de l’armée dans les sphères politiques, économiques et sociales de l’Egypte? Quelle est la base historique du profond soutien dont elle jouit encore auprès de nombreux Egyptiens ordinaires?

Hossam el-Hamalawy : Le discours selon lequel l’armée est la plus populaire des institutions en Egypte est un mensonge complet. Comment peut-on le juger, le mesurer? Lors de la conscription, est-ce que l’on voit des centaines de milliers de jeunes égyptiens courant et affluant vers les camps militaires afin de s’enrôler? Non, tout le monde essaie de soudoyer les recruteurs ou d’éviter le recrutement. C’est cela le baromètre réel: quel est le comportement des Egyptiens lors des conscriptions?

L’armée est l’institution à la tête du pays depuis 1952. Tous les présidents en sont issus. Beaucoup de ministres étaient aussi des généraux. Beaucoup de gouverneurs viennent également des milieux similaires. De nombreux PDG du secteur public sont des militaires à la retraite qui ont obtenu ces postes à titre de récompense après qu’ils ont pris leur retraite. Par conséquent, l’armée est complètement encastrée dans notre vie civile. Elle contrôle entre 25 et 40% de notre économie. Vous ne pouvez obtenir de statistiques précises à ce sujet, car l’armée a tiré un grand rideau de fer autour de ses activités au cours des dernières décennies. Le CSFA reçoit 1,3 milliard de dollars chaque année des contribuables américains et l’armée est le second bénéficiaire de l’aide étrangère américaine, juste après Israël.

De nombreux Egyptiens – ou de larges couches de la population égyptienne – ont soutenu l’armée en février, mars, avril et jusqu’à l’été pour plusieurs raisons: nombre d’entre eux croyaient dans les mensonges de l’armée qui disaient qu’elle protégeait la révolution. D’autres craignaient l’insécurité. Mettons-nous seulement dans la peau du citoyen égyptien ordinaire qui n’est pas politisé, qui vit simplement sa vie et qui, subitement, fait face à un effondrement de tout autour de lui et, cela, alors qu’il n’y pas d’alternative claire. Pour beaucoup d’Egyptiens, l’armée, comme la propagande le disait, était la seule institution encore debout en Égypte. Si l’armée s’effondrait, Israël envahirait l’Egypte ou l’Egypte elle-même s’effondrerait. En fait, l’armée est en train de jouer la même carte de l’anarchie que Moubarak, disant que si l’armée se retire l’anarchie reprendra partout. Enfin, le peuple était épuisé. Au sens propre du terme, tout le monde était épuisé. Nous sortions d’une insurrection de 18 jours dans laquelle tant de personnes sont mortes – c’était épuisant de garder la Place Tahrir et toutes les autres places occupées, contrôlées lors de ce vaste mouvement. Tout le monde avait besoin de reprendre son souffle un instant. J’attribuerai à ces raisons le soutien que l’armée a reçu.

Maintenant, il est clair que l’armée ne protégeait pas la révolution. La seule raison pour laquelle l’armée n’a pas fait feu sur les manifestant·e·s sur la Place Tahrir et ailleurs c’est qu’il y avait deux armées. Celle des généraux et celles des pauvres conscrits et jeunes officiers qui partagent les mêmes conditions et difficultés que tous les autres Egyptiens. Les généraux ont bien compris que s’ils avaient donné l’ordre aux chars d’assaut de nous tirer dessus, avec leurs canons, sur la Place Tahrir, cette armée se serait effondrée. Il y aurait eu une mutinerie ou des refus d’obtempérer aux ordres. Par conséquent, les généraux espéraient qu’en restant neutres ils laisseraient le temps à la canaille de venir à bout du soulèvement. Comme cela s’est passé lors de la «bataille des chameaux» [allusion au mercredi 2 février, lorsque la police s’est retirée et que les prisons ont été ouvertes pour laisser des prisonniers de droit commun et des personnes payées par le régime aller casser, avec une brutalité inouïe, les manifestations]. L’armée a désormais perdu tout crédit au cours des derniers mois. Le peuple égyptien n’est pas idiot! Il pense ainsi: oui, j’ai pu soutenir l’armée, mais si je vois qu’elle ne se retire pas et que ma propre vie est aussi mauvaise qu’elle l’était ou même qu’elle est devenue pire qu’avant la révolution, je perdrai mes illusions après quelque temps. Dès lors, je dirai que nous sommes dans une situation meilleure, pour ce qui a trait à la conscience des gens, que celle que nous avions en février.

Ali Mustafa : On s’attend à ce que le Parti de la justice et de la liberté (PJL) des Frères Musulmans réalise de bons scores lors des élections, plus encore que l’on pouvait le penser initialement. Cela notamment du fait que beaucoup de gens ont décidé de s’abstenir ou de boycotter le vote. Quel est le rôle, selon toi, que les Frères Musulmans sont en train de jouer maintenant dans la révolution et comment cela contraste-t-il avec la période de janvier et février?

Hossam el-Hamalawy : Leur rôle n’est pas différent de celui qui a été le leur en janvier et février. Souvenons-nous que la direction des Frères n’a pas soutenu l’insurrection durant ces trois premiers jours. Ils ne le firent que lors du «Vendredi de la colère», le 28 janvier, lorsqu’il devint clair que – avec leur soutien ou sans leur soutien – il y aurait de toute façon un soulèvement. Mais leurs jeunesses y ont pris part dès le départ, dès le premier jour; ou au moins des fractions de leurs jeunesses [organisées]. Les prouesses qu’ils réalisèrent sur la Place Tahrir et ailleurs, lors des 18 jours, n’étaient pas différentes d’aujourd’hui. Les jeunes ont joué un rôle héroïque dans les heurts et batailles avec la police dans la défense de la Place et nombreux en furent des martyrs. Mais la direction des Frères essayait toujours de réaliser des compromis durant les 18 jours de l’insurrection.

Depuis la chute de Moubarak, le 11 février 2011, leur direction n’a appuyé aucune des manifestations qui se sont déroulées durant les derniers mois, à l’exception de trois: une manifestation célébrant le renversement de Moubarak, qui s’est tenue une semaine plus tard; celle du 29 juillet et la dernière, le 18 novembre. Ce sont les trois seules manifestations que les Frères ont soutenues. Mais les jeunes membres ont pris par à nos manifestations et il y a des personnes qui sont en train de démissionner et de perdre leurs illusions. Par conséquent, bien que la direction des Frères soit réactionnaire et contre-révolutionnaire, leurs jeunesses, c’est une autre affaire. C’est la raison pour laquelle j’essaye, ainsi que d’autres personnes de la gauche laïque, de miser sur le fait que si cette radicalisation se poursuit, il y aura d’autres divisions au sein de l’Ikhwan, ainsi que d’autres groupes religieux.

Ali Mustafa : Actuellement, les Egyptiens sont présentés comme étant pris entre le marteau des «islamistes» et l’enclume de la dictature militaire du CSFA, comme s’il n’existait pas d’autres options possibles pour l’Egypte que celles-ci. Quel rôle penses-tu que les libéraux, les masses laborieuses aussi bien que les radicaux devraient jouer dans cette phase critique de la révolution?

Hossam el-Hamalawy : C’est le même scénario que Moubarak essayait de proposer lorsqu’il était au pouvoir, on le connaît : c’est moi ou ces «monstres» barbus ; c’est moi ou l’anarchie. Politiquement, lorsqu’on y songe, en termes d’élections, cela peut être le cas – vous élisiez soit le Parti national démocratique [le parti de Moubarak] soit les «islamistes» – mais je parle ici de la politique sur le terrain. Non, il y a d’autres alternatives. La gauche révolutionnaire a fait des gains, des gains massifs, entre janvier et aujourd’hui en termes de croissance, d’étendue de son influence et de sa présence physique sur le terrain. Notre intervention lors de grèves et d’actions sur les entreprises devient vraiment plus mûre et mieux organisée qu’auparavant. Lors du soulèvement en cours, en tant qu’adhérents aux Socialistes Révolutionnaires, je puis dire que mon groupe a joué un rôle bien mieux organisé et effectif que lors des premiers jours du soulèvement de janvier, alors que nous étions tous pris de cours. Cette fois-ci notre intervention était plus rapide, beaucoup plus rapide.

Pour ce qui concerne les libéraux, c’est une histoire tout à fait différente. Les libéraux sont divisés. Il y a des gens comme Naguib Sawiris, le Rockefeller égyptien [[Naguib Sawiris est né en 1954. Après avoir étudié en Suisse à l’école polytechnique fédérale, il prend la direction d’Orascom, entreprise lancée par son père. Il y développe son département de téléphonie et télécommunication – qui compte 50 millions d’abonnés dans le monde et 20’000 salarié·e·s. Orascom est une entreprise qui est également active dans le bâtiment, le tourisme et les nouvelles technologies et a des visées internationales. (réd)]], qui était un allié proche de Moubarak et qui dirige maintenant le Parti des Egyptiens libres. Selon un infâme entretien accordé à Bloomberg l’été dernier, lorsqu’on l’interrogeait sur les raisons qui l’avaient amené à lancer ce parti, il répondit que c’était en raison de la prédominance des idées socialistes au sein de la jeunesse. Il ne mentionna ni les Salafistes, ni les Ikhwanis. C’est un homme d’affaires qui sait fort bien où se situent ses propres intérêts.

Il y a toutefois un problème de terminologie parce que nombre de ces libéraux, de ces personnes qui se définissent elles-mêmes comme libérales, sont en fait des radicaux de gauche, mais qui ne le savent pas – de la même manière où de nombreux «gauchistes» que je considère comme étant libéraux et qui n’ont rien à voir avec la gauche.

Mais je suis convaincu que les grèves et les actions dans le secteur industriel qui vont se développer dans les prochains mois seront encore plus militantes que jusqu’ici. Pourquoi? Parce que le CSFA est parvenu à augmenter les attentes des travailleurs envers le nouveau parlement: vous nous avez dit d’arrêter nos manifestations; vous nous avez dit de stopper les grèves; vous nous avez dit que Tahrir était une mauvaise chose; vous nous avez dit d’attendre tout ce temps et que nous obtiendrons alors un gouvernement civil qui résoudra miraculeusement l’ensemble de nos problèmes. Fort bien: nous avons notre gouvernement civil mais il ne peut rien faire! Ceci va provoquer, j’en suis convaincu, une vague de renouveau des grèves et des actions collectives dans le secteur industriel.

Ali Mustafa : Peux-tu nous donner un aperçu des différents partis, groupes et coalitions de gauche qui se sont constitués depuis la révolution du 25 janvier? Quelle est ton opinion sur les progrès réalisés sur le front des organisations politiques par rapport au niveau des résistances populaires sur le terrain?

Hossam el-Hamalawy : L’éventail des organisations de la gauche est assurément plus vaste qu’il l’était avant le 25 janvier. À gauche, se trouve maintenant l’Alliance populaire socialiste qui est un rassemblement de plusieurs groupes de gauche [[L’Alliance populaire socialiste (APS) est formée principalement de militants ayant rompu en novembre 2010 avec le parti Tagammou sur la question de la participation aux élections. Le Tagammou était le seul parti de «gauche» autorisé par le pouvoir à participer aux élections. L’APS a participé aux élections parlementaires du 28 novembre dernier dans le cadre d’une coalition portant le nom de Revolution Continues Alliance (RCA). Cette alliance s’est constituée une fois que l’APS et le Parti socialiste égyptien eurent quitté, fin octobre, l’alliance électorale connue sous le nom de Bloc Egyptien composé du Tagammou, du Parti des Egyptiens libres (dont il a été question plus haut) et du Parti social-démocratique égyptien. Ces deux partis reprochèrent au Bloc de comporter des représentants de l’ancien régime. Dans la constitution du RCA, ces deux partis furent rejoints par d’autres organisations dont la Coalition des jeunes pour la révolution et un parti formé de jeunes membres des Frères Musulmans qui rompirent avec cette organisation, le Al-Tayyar Al-Masry?, le Parti du courant égyptien. Le RCA a obtenu, pour l’instant, 4 députés.

La plate-forme de l’alliance se centre sur les questions de «la redistribution de la richesse afin de réduire l’écart entre les riches et les pauvres, pour une forme démocratique de gouvernement avec une pleine égalité pour les femmes et les minorités religieuses, une pleine liberté d’expression et de réunion ainsi qu’une politique étrangère rompant avec la dépendance de l’Egypte vis-à-vis des Etats-Unis» (Mostafa Ali, Ahram Online, version anglaise, 2 novembre 2011). (réd).]]. Il y a nous, les Socialistes Révolutionnaires, qui représentent le plus important groupe au sein de la gauche radicale égyptienne.

Il y a aussi le Parti démocratique des travailleurs, dont les Socialistes Révolutionnaires constituent une partie et y contribuent à sa construction (mais il ne s’agit pas de notre parti, tel qu’on le dit souvent). Le Parti communiste égyptien a récemment été relancé. Il est apparu en public lors du 1er mai avec des drapeaux rouges, mais je sais qu’ils sont face à des problèmes parce que nous sommes en train de gagner nombre de leurs jeunes… Il y a aussi le Parti socialiste égyptien, lancé par certaines figures de la génération militante étudiante des années 1970. Enfin, il y a le Parti social-démocrate égyptien. Il s’agit donc plus d’une mosaïque, d’une mosaïque qui le devient plus, si l’on peut utiliser cette formule.

On trouvera toujours certaines personnes qui verseront des larmes sur le manque d’unité au sein de la gauche. Mais, tu sais, je n’en ai vraiment rien à faire à ce sujet. Pourquoi? Parce que nous avons 85 millions d’habitant·e·s qui ont vécu sous un couvercle pendant très longtemps; une fois que l’on soulève ce couvercle, il est tout à fait normal que tout le monde souhaite sortir, que les gens commencent à former des groupes et peut-être que ces groupes fusionneront ou même qu’ils scissionneront ou qu’ils se transformeront en quelque chose de plus vaste. Ce n’est pas comme au Canada [l’entretien a été publié au Canada] où, lorsque tu vas à n’importe quel événement militant tu trouveras des stands de douze groupuscules gauchistes. Oui, on pourrait se moquer d’eux et dire que ce groupuscule réunit sans doute trois personnes dans tout le Canada, mais c’est un microcosme. Si on a 85 millions d’habitant·e·s, pourquoi n’aurait-on pas 12 partis socialistes différents? Bien sûr que c’est possible!

Ali Mustafa : Et pour ce qui touche aux relations entre les organisations politiques et la résistance populaire?

Hossam el-Hamalawy : Ce serait un pur mensonge que d’essayer de prétendre que les forces socialistes qui existent en ce moment, y compris nous, sont en train de diriger la vague de grèves ou la résistance populaire sur le terrain.

Nous sommes véritablement en présence de la plus grande vague de grèves que le pays a connue depuis 1946. Cette vague de grèves, qui se poursuit depuis décembre 2006 jusqu’à aujourd’hui, est la plus durable, la plus forte et la plus soutenue de notre histoire depuis 1946. Y compris les mouvements des années 1970 n’étaient pas aussi puissants que celui que nous avons aujourd’hui.

Mais, encore une fois, ces actions se produisent d’une façon largement spontanée et indépendante des groupes militants. Les groupes militants ont une certaine présence dans quelques usines, quelques fabriques, sur certaines places de travail et, enfin, dans des syndicats. Mais, en aucun cas, ils ne «mènent la danse». Nous ne pouvons pas le prétendre. Le mouvement des travailleuses et des travailleurs est en train de permettre aux masses de faire de grands pas en avant. Elles ont obtenu d’importantes victoires. Que cela soit par des grèves qui ont fait aboutir leurs revendications. Ou parce qu’elles sont parvenues à «dégager» les anciennes directions syndicales, qui sont associées à l’ancien régime dans de nombreuses entreprises. Des syndicats indépendants ont été formés, dans certains cas, des syndicats corrompus ont été dissous.

Mais, tout cela s’est fait indépendamment des groupes de militants. Ces groupes peuvent avoir une présence dans certains endroits et ils peuvent jouer un rôle héroïque dans les mobilisations, mais je pense que nous aurons un long chemin à parcourir afin de fournir une véritable direction sur le terrain pour la classe laborieuse égyptienne.

Ali Mustafa : Tu es depuis longtemps un militant révolutionnaire ici, en Egypte, et tu as déclaré par le passé que seule une grève générale pourrait renverser le régime militaire une fois pour toute. Peux-tu nous décrire l’état des luttes ouvrières égyptiennes actuellement, en incluant certaines des grèves et actions les plus importantes qui se sont déroulées dans les derniers mois? Enfin, qu’est-ce qui est nécessaire, selon toi, pour encourager les travailleuses et les travailleurs de tous les secteurs à la grève générale dans les conditions présentes?

Hossam el-Hamalawy : Lorsque Moubarak est tombé, le 11 février, que la classe moyenne et la plupart des groupes de jeunes étaient plus qu’enthousiastes à lever le campement de la Place Tahrir, que l’on entendait de nombreux appels disant que tout le monde devait retourner au travail et qu’il y avait toute cette propagande nationaliste – du type «construisons une Egypte nouvelle!» ou «Mets 110% de tes efforts dans le travail» – la classe laborieuse ne s’est pas arrêtée.

Un journaliste comme moi peut se permettre de ne pas aller au travail pendant 18 jours et ensuite retrouver sa place où il gagne chaque mois plusieurs milliers de livres égyptiennes. Mais un travailleur des transports publics ne peut véritablement pas suspendre sa grève et rentrer à la maison et dire à ses enfants: «Je vais toujours être payé 189 livres égyptiennes [moins de 30 CHF], après 15 ans d’ancienneté; attendons encore six mois pour que la junte militaire au pouvoir nous donne un gouvernement civil qui va résoudre tous nos problèmes.»

Selon un syndicaliste de mes amis, il y a eu au moins 1500 actions collectives et grèves dans l’industrie rien qu’en février. Ce chiffre est le même que toutes les luttes sur l’ensemble de l’année 2010. Ces luttes se sont poursuivies entre février et mars et ont diminué un peu en avril, mai et juin. Mais, le mois de septembre a probablement été le mois qui a atteint un sommet en termes de grèves, où environ 750’000 égyptiennes prirent part à une grève. C’était principalement dans les transports publics, les enseignant·e·s, les médecins et dans les raffineries de sucre. Je ne mentionne que les «grands blocs», mais si vous ouvrez le journal durant cette période vous verrez toutes ces grèves spontanées qui ont eu lieu partout.

Nous n’avons pas vu des grèves en solidarité avec Tahrir, lors de ce soulèvement [de novembre], bien qu’il est vrai que la Fédération égyptienne des syndicats indépendants [Egyptian Federation of Independent Trade Unions – EFITU] et certains syndicats indépendants ont soutenu le soulèvement de la Place Tahrir, qu’ils y avaient une présence symbolique et s’y trouvaient avec leurs drapeaux. Mais ils n’ont pas mobilisé à fond. Mon interprétation est que, d’une part, la Fédération indépendante n’est pas encore suffisamment enracinée et donc pas encore susceptible de préparer une grève générale. D’autre part, la classe laborieuse est généralement la dernière classe à se mettre en mouvement. Il est aisé pour des jeunes ou des radicaux de quitter leurs familles ou leurs universités pour un mois, d’aller sur la Place Tahrir et d’y camper. C’est une tout autre chose pour un travailleur qui a quatre enfants et qui travaille de 9 à 17 heures lorsque ce n’est pas de 9 à 19 heures, de mettre sur pied une action de grève. Les travailleurs sont généralement les derniers à bouger, mais lorsqu’ils le font c’est le début de la fin.

Alors que moi et d’autres radicaux espérions que ce soulèvement de novembre pourrait arriver à cette grève si nous faisions en sorte que l’occupation dure un petit peu plus longtemps et que son dynamisme puisse déboucher sur une mise en mouvement de la classe laborieuse, comme en janvier. Bien sûr, une telle chose n’arrivera pas par miracle! Là où nous avions une présence sur des entreprises, nous avons distribué des dizaines de milliers de tracts en soutien à la grève générale, mais, une fois encore, il n’y a pas – encore – une structure nationale en Egypte qui puisse la préparer. Ainsi, si cela arrive, cela sera soit spontané, soit on peut imaginer qu’elle soit déclenchée par quelque chose dont nous ignorons l’origine. Lorsque l’on dit que l’Egypte n’est pas la Tunisie, c’est vrai ! La Tunisie avait sa fédération de syndicats [l’UGTT] dont la direction était cooptée, mais dont les structures étaient plutôt saines. Cela signifie donc que lorsque la révolution a éclaté, il y avait une très forte pression sur les syndicats pour qu’ils se mettent en mouvement – et lorsqu’ils bougent, ils peuvent paralyser un pays. Ici en Egypte, une telle structure n’existe pas.

La grève générale va se produire. Je n’ai aucun doute à ce sujet. Quant à savoir quelle en sera l’issue, c’est une autre histoire. Mais la balle est dans notre camp – pouvons-nous pousser vers la gauche ou la droite, c’est ce que nous verrons. En ce moment, il y a de nombreuses et importantes manifestations, principalement à Alexandrie. Demain, au Caire, il y aura une manifestation devant le Conseil d’Etat à Dokki – sur la rue de Gizeh qui s’appelle Magles Al-Dawla – où les travailleurs de deux usines privatisées accompagneront la présentation devant la Cour de leur revendication de la renationalisation de leurs entreprises. De fait, ils l’ont déjà obtenue. C’est un autre problème : même lorsque vous avez une grève qui parvient à la satisfaction de ses revendications, cela ne veut jamais dire que le gouvernement va réaliser ses promesses. Il suffit pour s’en convaincre de prendre au hasard le nom de l’une des entreprises qui est maintenant en grève et je te dirai qu’ils sont en grève depuis 2009, voire même 2007!

Ali Mustafa : En raison de l’instabilité, de l’incertitude et de l’agitation croissantes que connaît le pays ces derniers mois, il apparaît que la Place Tahrir devient de plus en plus éloignée du reste de la société d’une façon qui n’existait pas lors des premiers jours de la révolution égyptienne. Quelle est la signification de tout cela, selon toi, pour l’avenir de la Place Tahrir, comme « centre nerveux » de la révolution?

Hossam el-Hamalawy : Je pense que ce que tu dis est un peu exagéré. La Place Tahrir est bel et bien le symbole de cette révolution, mais nous ne devons pas tomber dans le piège de considérer Tahrir comme un baromètre de la progression ou de la régression de la révolution. C’est ce que nous avons dit aux militants qui se sont démoralisés ces derniers mois. Par exemple, tu peux appeler à une «manifestation de 1 million» sur la Place Tahrir pour dénoncer les tribunaux militaires et te retrouver à seulement quelques centaines. Après, tu es démoralisé. Pourtant, au même moment, le même mois, 750’000 Egyptiens se mettent en grève et, dans les faits, détruisent la loi d’urgence. Même s’ils ne sont pas venus à ta manifestation sur la Place Tahrir, ils brisent effectivement la loi d’urgence.

Je me suis trouvé dans des situations où, par exemple, alors que j’étais dans un taxi et que durant tout le trajet le chauffeur crachait sur les gens se trouvant sur la Place Tahrir, il m’a cependant déposé avant ma destination finale pour rejoindre un sit-in avec d’autres chauffeurs de taxi devant le Ministère des finances, ici à Nasr City. Oui, les travailleurs ne sont pas présents sur la Place Tahrir, mais ils sont deux pâtés de maisons plus loin, devant le bâtiment du gouvernement, bloquant la rue et défiant la police militaire – l’affrontant même, en certaines occasions – pour revendiquer leurs propres droits. La Place Tahrir sera toujours là. Elle sera à nouveau le centre de l’attention, comme en janvier, à l’occasion d’un moment dans le futur. Quand? Je n’en sais rien. Mais l’envergure de la révolution est bien plus ample que la seule place Tahrir.

Pour moi, ce qui arrive sur les campus universitaires et sur les places de travail est même beaucoup plus important que Tahrir. Si tu étais un travailleur de Mahalla [ville où sont implantées d’importantes usines textiles, qui furent le théâtre de grèves importantes depuis 2006], je te dirai: «Qu’es-tu donc en train de faire avec moi sur la Place? Rentre dans ton usine et essaie de dégager le PND et les agents de sécurité qui s’y trouvent. Essaie de prendre ton usine et autogère-là! »

Ali Mustafa : Selon toi, quels sont les défis les plus importants auxquels est aujourd’hui confrontée la révolution égyptienne?

Hossam el-Hamalawy : Le premier grand défi politique est que ce sont toujours les généraux de Moubarak qui sont aux commandes. Cela signifie, en réalité, que le régime est toujours bel et bien vivant. Le second défi politique est celui des opposants: nous ne sommes pas suffisamment organisés. Nous manquons encore d’une structure nationale capable de mobiliser et de préparer à une grève générale lorsque cela sera nécessaire. Ce que nous pouvons toujours faire dans ces situations, c’est d’appeler à une manifestation. Mais nous ne pouvons jamais prévoir si elle sera grande ou petite. Le plus grand défi pour nous réside dans la construction d’un parti politique révolutionnaire de masse, ou appelons cela un réseau ou quoique ce soit d’autre, quelque chose qui reliera, ensemble, les places de travail, les campus universitaires et Tahrir.

Ali Mustafa : En conclusion, alors que le mouvement global Occupy est en croissance rapide en Amérique du Nord et en Europe, largement influencé par l’Egypte et les autres soulèvements dans le monde arabe, quelles sont, selon toi, les principales leçons – positives et négatives – que les militant·e·s et les gens ordinaires engagés dans un changement social peuvent retenir de l’expérience de la révolution égyptienne?

Hossam el-Hamalawy : En fait, il y a une seule leçon: si ce mouvement reste confiné sur les places, il n’obtiendra aucun résultat. Il doit déborder des places vers les lieux de travail et les campus universitaires. Nous n’avons pas renversé Moubarak à Tahrir. Oui, Tahrir a été une bataille, un sit-in et une occupation héroïque, qui restera inscrite dans l’histoire comme l’une des luttes les plus formidables durant ce siècle. Toutefois, en même temps, le régime pouvait rester en place. Moubarak serait resté au pouvoir plus longtemps encore s’il n’en avait été éjecté par la classe laborieuse. Je suis donc très fier de nos camarades, de nos frères et sœurs qui prennent partout part au mouvement Occupy. Mais ils doivent relier leurs luttes à ce qui se passe sur les lieux de travail. S’ils ne s’introduisent pas sur les lieux de travail – ce qui est un défi énorme, je ne suis pas en train de dire que c’est une chose simple – alors ce mouvement va s’éteindre. (Traduction A l’Encontre)


Source : A l’encontre