COLOMBIE COMMANDANT TIMOLEON JIMENEZ : « NOUS AVONS TOUJOURS ÉTÉ DISPOSÉS À RECHERCHER LA PAIX »

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[Partido Comunista Colombiano

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Première interview exclusive du Commandant Timoléon Jimenez (FARC-EP), réalisée par Carlos Lozano, directeur de l’hebdomadaire VOZ

Timoléon Jimenez, Commandant en chef de l’Etat-Majeur Central des FARC-EP, chef de file du légendaire mouvement guérillero, s’est engagé aujourd’hui dans la recherche de la paix démocratique, par le biais d’un nouveau dialogue avec le Gouvernement National. C’est la continuité d’une orientation de la guérilla des FARC-EP. Ainsi que l’avait dit Manuel Marulanda au journal VOZ, durant les dialogues du Caguan: «La paix est un drapeau des révolutionnaires».

Cet entretien intervient à un moment historique, à l’approche d’un nouvel effort pour parvenir à la paix en Colombie.

Voici les réponses de Timoléon Jimenez, concrètes, précises. On peut dire, sans faux optimisme, que la paix est plus proche que jamais, mais il y a encore un long chemin à parcourir. Le pays tout entier espère que ce ne sera pas une nouvelle frustration.

Un nouveau processus de dialogue commence avec un gouvernement qui est en quelque sorte l’héritier de la «sécurité démocratique» d’Uribe. Comment l’abordez-vous avec les FARC?

Nous avons toujours été disposés à trouver des solutions autres que la guerre. Avec Uribe ça n’était pas possible, en raison de son ignorance délibérée de notre statut politique. Santos n’est pas seulement l’héritier de la sécurité démocratique, il est en outre l’un de ses protagonistes phares. En fait, sous le maquillage de son nom, il a continué avec celle-ci. Mais, comme il le dit lui-même, il a décidé de prendre le risque de dialoguer et a pris des mesures positives dans ce sens. Chaque colombien dirait que le risque réel est la guerre et non pas le dialogue, c’est pourquoi nous n’hésitons pas à accepter les pourparlers afin de rechercher la paix.

Quant à la façon d’aborder le nouveau processus, je dirai que nous le faisons avec de grands espoirs de parvenir à la fin du conflit. Le Président a répété qu’il n’envisage pas de commettre les erreurs du passé et nous sommes confiants que ce sera le cas. Vous savez que la principale erreur de tous les processus antérieurs a été de venir à la table des négociations pour exiger la reddition, sans réelle volonté de résoudre les causes qui sont à l’origine de la confrontation et qui continuent de l’alimenter.

L’agenda comprend la question du « dépôt des armes », qui serait l’aboutissement d’un accord ou d’un pacte de paix. Quelles sont les attentes des FARC à ce sujet?

Cela n’aurait pas de sens d’entamer un processus ayant pour but de parvenir à l’arrêt définitif du conflit, sans envisager le dépôt des armes comme point d’arrivée. Le dépôt des armes consiste à abolir l’usage de la force, le recours à toute forme de violence, pour la réalisation d’objectifs politiques ou économiques. C’est un véritable adieu aux armes. Si nous réussissons en Colombie à ce que cela devienne une réalité, notre pays ferait un énorme bond en avant. Encore une fois nous sommes confiants que l’administration de Santos, et tous les secteurs engagés dans la violence comme moyen d’action politique et économique, coïncident avec nous dans ce critère.

Les « erreurs du passé »

Le président Santos a déclaré que son gouvernement exige que ce processus de dialogue «ne répète pas les erreurs du passé»; qu’il y ait la garantie qui mènera à la fin du conflit; et que le gouvernement maintiendra les opérations militaires et la pression militaire sur les FARC. Quelles sont les perspectives de l’insurrection pour que le processus soit un succès?

L’oligarchie dominante en Colombie, solidement appuyée par les gouvernements des États-Unis, a passé près de 50 ans à parier sur l’extermination de la guérilla. Douze présidents, dont un mandat renouvelé, ont promis invariablement notre fin et ont laissé le champ libre à l’appareil militaire pour s’y appliquer. Quand Santos ordonne d’intensifier les opérations, ça ne donne pas satisfaction aux secteurs de l’extrême droite, parce qu’il pense comme eux, comme tous les gouvernements précédents, qu’ils ne peuvent pas vraiment nous mener à la défaite par l’usage de la force. C’est précisément ce cercle vicieux qu’il est nécessaire de rompre.

Si vous observez le plébiscite général de l’approbation des pourparlers de paix, vous vous rendez compte que la grande majorité des Colombiens ne partageait pas la solution militaire, notamment parce qu’avec plus de bon sens que ses dirigeants, ils savaient que ce ne serait pas possible.

Nous partons de l’idée que ce processus sera couronné de succès, dans la mesure où ces grandes majorités qui sont en faveur d’une solution politique, ont la possibilité de s’exprimer, de se mobiliser, d’influencer, de décider. Et nous les invitons à le faire.

Dans différents secteurs soutenant le dialogue est examinée la proposition de la trêve, du cessez-le-feu et de la cessation des hostilités. Qu’en pensent les FARC-EP?

Nous sommes en accord complet. Cela a toujours été l’une de nos premières approches d’opérer des rapprochements avec les différents gouvernements. Malheureusement, l’oligarchie colombienne s’est arrangée pour que les dialogues se déroulent au milieu de la confrontation. Si le dernier processus avait été accompagné par un mécanisme de cette nature, un autre aurait connu le même sort.

En Colombie, les classes dirigeantes, leur classe politique et leurs médias de communication souffrent de la manie de regarder d’un seul côté. Informer de la mort de 30 guérilleros dans un raid aérien soulève leurs applaudissements, tandis que les pertes officielles au combat sont présentées comme des assassinats. Avec une telle manipulation on a également cherché à faire pression sur nous de manière grossière lors des tables de dialogue.

Le rôle de VOZ

Carlos Lozano Guillén – Vous, en tant que média alternatif de longévité héroïque, vous êtes peut-être de ceux qui ont informé la nation de la façon la plus honorable, depuis des décennies, de l’infâme persécution criminelle pratiquée en Colombie contre ce type d’organisations. A partir des archives de VOZ on pourrait développer l’histoire la plus précise des crimes d’Etat contre le peuple de ce pays. Le nombre de victimes en Colombie est comparable à l’épouvantable holocauste juif dans l’Europe occupée par les nazis. Puis le rôle des différents mouvements sociaux, syndicaux, agraires, populaires, acquiert une importance particulière que l’Etat colombien a l’intention d’ignorer en traitant avec des miettes et de manière individuelle un autre de ces cas emblématiques.

Cette Colombie ignorée et victime doit maintenant se lever pour réclamer ses morts et ses disparus, pour exiger la fin définitive de la guerre, pour empêcher la consécration de l’impunité, pour exiger la satisfaction des anciennes clameurs de ceux qui ont été violentés de manière si généralisée et si atroce.

Que pensez-vous des 6-8 mois que le président Santos prévoit?

Il s’agit d’une attente qu’il génère de son propre côté, contrairement à ce qui a été convenu dans la lettre et l’esprit de la Réunion Exploratoire. Il a été convenu de ne pas poser de dates ultimes, ni même de parler de mois, de sorte que la déclaration du Président nous indique combien le chemin dans lequel nous nous engageons sera difficile. De fait, la stratégie qui sera mise en œuvre est démontrée de manière claire : lorsqu’ils ne parviennent pas à quelque chose autour de la table, ils tenteront de l’imposer dans les médias. Pour se rendre à La Havane et effectuer la Réunion Exploratoire, cela nous a pris deux ans, quand initialement nous avons cru que ce serait une question de semaines. Et ce ne fut précisément pas à cause de l’insurrection, thème sur lequel je ne veux pas donner plus de détails, par respect pour l’engagement de garder en réserve pour le moment ces détails, malgré les chroniques qui sont sorties dans les médias, la partie adverse semble les avoir oubliés.

Une question des colombiens

Quelle proposition politique feront les FARC-EP aux Colombiens pour engager le dialogue?

Mobiliser autour de la cessation définitive du conflit. La guerre ou la paix sont des questions qui nous concernent tous les Colombiens et nous sommes obligés de nous prononcer. Le Gouvernement affirme que les dialogues doivent être exclusivement menés entre leurs porte-parole et les nôtres, de manière discrète, sans émeutes, comme il le répète avec insistance. Comme lorsque Laureano Gomez et Lleras Camargo ont signé en Europe les accords de Sitges et de Benidorm. De plus, que les FARC visent également à stimuler les plans du gouvernement, c’est le plus approprié pour le pays.

C’est-à-dire, que la population colombienne est à nouveau ignorée, que les multinationales, les banquiers, les hommes d’affaires et les propriétaires fonciers sont en vérité seulement intéressés et acceptent de se mettre d’accord dans son dos. Cela ne peut pas se reproduire davantage dans ce pays. Les grandes majorités doivent être entendues et prises en compte.

Notre proposition répond de cela.

Pourquoi les FARC ont décidé d’assumer cette nouvelle tentative de paix? Faiblesse? Stratégie? Réalisme?

Ceux qui prétendent que la pression militaire a été définitive pour nous mener à des négociations politiques, oublient que cette décennie de guerre a éclaté lorsque Pastrana a mis fin de manière unilatérale au processus de paix en cours dans le Caguan. C’est l’Etat qui retourne à la table des négociations avec les FARC, par laquelle ils feront leurs bilans internes. L’un d’eux, et qui n’est pas rendu public, doit être la reconnaissance du fait que l’énorme effort pour nous vaincre s’est révélé inutile. Les FARC sont toujours là, combattent, résistent, avancent. Nous revenons maintenant au scénario naturel de la politique, au dialogue civilisé. Il est absurde d’affirmer que nous avons été contraints de nous asseoir à la table, quand ce fut l’Etat qui s’est furieusement élevé contre elle. Nous dialoguons, car la solution politique a toujours été notre drapeau et celui du mouvement populaire.

De sérieux coups

Mais les FARC n’ont-ils pas reçu des coups sévères au cours des dix dernières années?

On ne peut pas nier que nous avons reçu de sérieux coups. Et extrêmement douloureux. La mort de quatre membres du Secrétariat National ne peut pas être minimisée. La mort des combattants sous le feu des bombardements est aussi très dure. Cependant, nous avons surmonté avec courage tous ces cas. Aucun des membres actuels du Secrétariat n’a moins de 35 années d’expérience dans la guérilla, laquelle peut aussi être appliquée à presque tout l’Etat-Majeur Central. Les relais ne s’improvisent pas. 48 ans de lutte continue ont produit un engrenage redoutable. Nous sommes allés de l’avant, avec la douleur dans l’âme, mais plus expérimentés et convaincus de nos raisons. Dans chaque guerre il y a des morts. La campagne médiatique insiste pour nous présenter comme une organisation en déroute et sans avenir. Il en a toujours été de même. S’il s’agissait de faire face à une force vaincue, ils ne travailleraient pas à l’augmentation du personnel et de l’arsenal énorme déjà engagé. Ce sont des vérités que l’État et les médias occultent délibérément.

Alors, même si les FARC n’effectuent pas des actions du calibre d’il y a quatorze ans, peut-on affirmer que la confrontation continue dans de grandes proportions? Le ministre de la Défense vous minimise complètement et affirme que la confrontation ne persiste que dans les zones rurales de dix municipalités isolées du pays …

Nous les FARC-EP nous opérons et nous nous déplaçons dans les mêmes territoires qu’ils occupent. Le prétendu contrôle exercé par le commandement conjoint, les «task» forces, les brigades et les bataillons, est souvent mis en déroute par l’activité de la guérilla mobile. Les pertes des forces armées sont à la hausse depuis un certain temps. Bien sûr, nous avons également reçu des coups, beaucoup plus relayés par les médias. Le conflit est ainsi. Une guerre se livre selon les circonstances, il n’existe pas de procédure opérationnelle valide pour toutes les situations. Il est évident que les conditions d’aujourd’hui ne sont pas les mêmes qu’il y a dix ans, en particulier en raison de l’utilisation massive de l’aviation militaire, mais le combat est quotidien. Dans tous les blocs des FARC le travail est basé sur le changement de cette équation à tout moment. Quoi qu’il en soit, la poursuite du conflit impliquera plus de mort et de destruction, plus de douleur et de larmes, plus de pauvreté et de misère pour les uns et une plus grande richesse pour les autres. Imaginez les vies qui auraient pu être sauvées ces dix dernières années.

C’est pourquoi nous recherchons le dialogue, la solution sans effusion de sang, la compréhension par des moyens politiques. C’est dans ce but que nous nous rendons à La Havane. Nous sommes confiants que le Gouvernement National est conscient de la nécessité de mettre fin à la violence pratiquée depuis si longtemps contre le peuple colombien.

http://www.pacocol.org/index.php/noticias/904-comandante-tim…


À voir :


[Exclusif AFP : Interview avec les FARC (vidéo AFP en français – 16 septembre 2012)

http://www.youtube.com/watch?v=_JGOxBfAka8&feature=youtu…->http://www.youtube.com/watch?v=_JGOxBfAka8&feature=youtu.be]


[Colombie : les FARC vont proposer un cessez-le-feu (vidéo AFP en français – 7 septembre 2012)

http://www.youtube.com/watch?v=kH7FXuVMIs0&feature=youtu…->http://www.youtube.com/watch?v=kH7FXuVMIs0&feature=youtu.be]


[Les FARC annoncent les négociateurs pour les accords de paix – conférence de presse à La Havane (vidéo TeleSUR mise en ligne par Cubadebate – 6 septembre 2012)

http://www.youtube.com/watch?v=De8O4s_ovbw&feature=youtu…->http://www.youtube.com/watch?v=De8O4s_ovbw&feature=youtu.be]


[Déclaration politique des FARC lue par Timoléon Jimenez (vidéo mise en ligne par Cubadebate – 6 septembre 2012)

http://www.youtube.com/watch?v=NMRtnJi7M8k&feature=youtu…->http://www.youtube.com/watch?v=NMRtnJi7M8k&feature=youtu.be]


[Colombie : lancement d’un processus de paix avec les FARC (vidéo AFP en français – 5 septembre 2012)

http://www.youtube.com/watch?v=J59g5MTdOwk&feature=youtu…->http://www.youtube.com/watch?v=J59g5MTdOwk&feature=youtu.be]


À lire également :


[“Colombie : la guérilla des FARC nomme son équipe de négociateurs pour la paix” (article Le Nouvel Observateur – 14 septembre 2012)

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120914.AFP8915/colomb…->http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120914.AFP8915/colombie-la-guerilla-des-farc-nomme-son-equipe-de-negociateurs-pour-la-paix.html]


[Colombie : le chef des FARC sur Twitter (article Le Figaro – 14 septembre 2012)

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/14/97001-20120914F…->http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/09/14/97001-20120914FILWWW00571-colombie-le-chef-des-farc-sur-twitter.php]


[La Colombie rouvre la porte au dialogue de paix (article L’Humanité – 6 septembre 2012)

http://www.humanite.fr/monde/la-colombie-rouvre-la-porte-au-..->http://www.humanite.fr/monde/la-colombie-rouvre-la-porte-au-dialogue-de-paix-503394]


L’EX-PRÉSIDENT JIMMY CARTER ASSURE QUE LE VENEZUELA POSSÈDE LE MEILLEUR SYSTÈME ÉLECTORAL DU MONDE

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VENEVISION (média vénézuélien d’opposition)

Allez, pour une fois, une « brève » mal placée.

C’est qu’il s’agit ici d’informer en quelques lignes nos politiques et nos médias avant que déferle la désinformation ainsi annoncée par un certain VD (administrateur du site LGS) lors d’un débat à la fête de l’Huma: « Dans quelques semaines, Hugo Chavez va probablement, une fois de plus, gagner les élections au Venezuela. Et nos médias vont vous parler de fraude. Ils se seront renseignés auprès des médias qui soutiennent le vaincu ».

Pas auprès de Carter, ce gauchiste.

LGS

Selon l’ex président étatsunien Jimmy Carter [président de la Fondation Carter (Carter Center,) créée en 1982 dont le but proclamé est la résolution pacifique des conflits, l’observation des élections, etc.ndt], le Venezuela possède le meilleur système électoral du monde.

Pour Carter, le pays compte sur un système de votation qui permet le vote électronique ainsi que le vote «papier», ce qui selon lui facilite la vérification des résultats électoraux.

Carter a souligné que les élections en Amérique Latine se sont beaucoup améliorées durant ces dernières années et a qualifié le système électoral étatsunien comme «un des pires au monde».

http://noticiero.venevision.net/politica/2012/septiembre/19/…


Carlos Álvarez

EN COMPLEMENT

L’unité latino-américaine pour défendre le vote des vénézuéliens relègue au passé la désinformation et la “vigilance” de l’Europe et des États-Unis

“Il est intéressant de souligner un élément que très peu connaissent, je parle surtout de ceux qui analysent la réalité depuis la désinformation ou les préjugés, c’est que le Venezuela possède aujourd’hui un des systèmes électoraux les plus vigoureux et les plus avancés technologiquement de l’Amérique Latine, qui garantit la transparence, le contrôle et la surveillance du scrutin” a déclaré ce samedi 15 septembre 2012, l’argentin Carlos Álvarez, Chef de la Mission d’observation électorale de l’UNASUR, organisme qui rassemble les douze pays de l’Amérique du Sud.

LIRE LA SUITE : http://venezuelainfos.wordpress.com/2012/09/18/lunite-latino…


voir aussi

socialgerie

ELECTIONS AU VENEZUELA : MEDIAMENSONGES DANS LA PRESSE : « LE SOIR », « LE MONDE »…brève 562 – le 6 octobre 2012.


TUNISIE: CONFÉRENCE DE PRESSE DU «FRONT POPULAIRE»

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Jeudi 27 septembre 2012

par Faouzi KSIBI

Le Temps – Tunis

repris par algerie infos

C’est ce mercredi 26 septembre, à l’hôtel Sheraton, que le Front populaire tient sa conférence dirigée par Hayet Hamdi, une militante du Parti de l’Avant-garde Arabe démocratique. Elle commence par présenter les conférenciers et leurs partis d’appartenance.

Après ces présentations, elle cède la place à Hamma Hammami, le porte-parole du « Front » choisi à l’unanimité par ses camarades qu’il commence par remercier pour cette confiance placée en sa personne.

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Hamma Hammami, début janvier 2011, avant son arrestation. Il avait fait la veille un discours diffusé sur Facebook, demandant au président de la République tunisienne Zine el-Abidine Ben Ali de quitter le pouvoir


Unité dans la lutte

Il débute son discours par rappeler que l’objet de la conférence c’est l’annonce des pas franchis et ce qui reste à faire, qui est minime, estime-t-il. Hammami souligne que les composantes du « Font Populaire» ne sont pas définitives et que celui-ci reste ouvert aux partis organisés, aux indépendants et aux organisations de la société civile notamment l’UGTT, les jeunes chômeurs et les associations féminines. Il précise, également, que les structures actuelles du « Front » ne sont pas étrangères les unes par rapport aux autres, vu qu’elles ont milité ensemble sur, pratiquement, tous les terrains, lycéen, estudiantin, syndical, politique, culturel et surtout celui de la Révolution à laquelle elles ont largement et efficacement contribué et où elles ont participé à destituer le dictateur et continué la lutte, à toutes ses étapes, depuis Kasbah 1 et 2 jusqu’au gouvernement actuel de la « Troïka » dirigée par «Ennahdha» en passant par celui de « Essebsi ». « Le militantisme et les prisons nous ont unifiés depuis belle lurette, enchaîne le porte-parole du «Front Populaire»».

La nécessité du « Front »

Il évoque, par la suite les différentes expériences passées parmi lesquelles le «Front du 14 Janvier» qu’il qualifie comme de simples rencontres et non pas de vrais fronts.

La leçon retenue, d’après lui, est, qu’à cette étape, il est insuffisant de se contenter de réaliser un travail commun sectoriel ou périodique dans ces cadres limités ne se prêtant pas à des actions de grande envergure.

«Certes, il existe des différences idéologiques entre nous, mais le principal c’est l’action politique, c’est la rectification majeure que nous avons apportée à la conception étriquée, qui nous a toujours guidés, et qui nous a permis de constituer notre front, note Hammami.

Ce front est une nécessité et un besoin urgent que nous impose la réalité caractérisée par l’étouffement de la Révolution dans ses aspects patriotique, démocratique et social. Le gouvernement actuel n’a pas respecté les engagements pour lesquels il a été élu, et ce désengagement touche, pratiquement tous les domaines qui ne connaissent toujours pas de réforme et où on garde le statu quo tels que la presse qui subit un vrai harcèlement à l’image de ce qui se passe à «Dar Assabah» dont je salue le militantisme et la détermination de ses journalistes.

La justice non plus n’a pas connu de réforme et la ressuscitation du Conseil Supérieur de la magistrature en est la parfaite illustration, les organes de sécurité, elles aussi, souffrent de cette défaillance qui ne fait qu’aggraver la question sécuritaire, ce qui amène les syndicats de ce secteur à en revendiquer à cor et à cri la réforme, cette réforme qui fait défaut dans l’ensemble de l’administration tunisienne,
soutient Hammami.»

http://www.facebook.com/Jabha.Tunisie

La vente des richesses

Hamma Hammami ne mâche pas ses mots: «Ennahdha menace l’unité du peuple tunisien»

Dans ce chapitre relatif aux déficiences du gouvernement de la «Troïka» et pour compléter cette longue liste de griefs qui lui sont imputés, il ajoute les résultats «désastreux» au niveau économique et politique qui ne sont que la conséquence logique de la poursuite, par « Ennahdha », de la politique de Ben Ali contre laquelle le peuple tunisien s’est soulevé, la vente des 114 entreprises confisquées, la persévérance dans l’endettement, les terres, les richesses minières, les exploitations pétrolières donnés en bail aux Qataris ainsi que la convention complémentaire conclue avec «British Gaz» et le contrat d’exploitation du gaz de schiste avec «Shell» et ses conséquences néfastes sur la santé attestées par tous les experts du monde et négligées par le ministre de l’industrie, selon Hammami. « Les richesses nationales sont vendues et la santé des citoyens est menacée, s’indigne-t-il».

Mécontentement général

Hammami ajoute à tous ces «méfaits» l’absence ou la médiocrité des services prodigués dans le domaine de la santé, la rentrée scolaire et universitaire, «les pires dans les annales de l’enseignement dans le pays», le taux de chômage galopant, les fiascos répétés de la politique étrangère orientée vers le Qatar, l’Arabie Saoudite et la Turquie qui ont dicté et imposé à « Ennahdha » la position vis-à-vis de la Syrie et les contrats à signer comme celui de la construction de 30.000 logements sociaux accordé aux Turcs et qui a suscité la protestation des ingénieurs tunisiens exclus de ce grand projet.

«Les mécontents face à cette situation chaotique se recensent parmi toutes les catégories sociales, à savoir les travailleurs, les agriculteurs, les jeunes, les femmes, les enseignants, les juges, les avocats, les médecins, les syndicalistes, les partis politiques, les journalistes, les artistes pratiquement l’ensemble de la société, il n’y a qu’eux, les «Nahdhaouis», qui soient satisfaits, ironise Hammami.

L’unité du peuple est en danger et menacée de sédition. Ils veulent occulter l’histoire du pays oubliant que c’est ce peuple qui a déterminé les aspects généraux aussi bien des revendications sociales que ceux de la constitution , signale-t-il. »

Le « Front » en tournée

Toutes ces considérations ont rendu urgente la constitution de notre front qui n’est pas conçu pour formuler des protestations, mais pour gouverner, et nous disposons d’arguments assez solides pour prétendre à un tel statut: nous avons le programme, les compétences et l’amour du pays!
s’exclame le porte-parole du «Front Populaire».

Il termine son discours par réitérer son invitation à tous ceux qui n’ont pas encore rejoint ce dernier, rappeler la tenue de l’assemblée populaire qui aura lieu le 7 Octobre au Palais des Sports d’El Menzah qui sera le point de départ de la tournée dans les différentes régions du pays pour présenter le «Front» et constituer des coordinations locales et régionales en vue de la préparation du symposium national qui sera organisé au mois de Novembre prochain.

Faouzi KSIBI


La liste nominative des conférenciers :

Amor Mejri (Front Populaire Unioniste),

Jalloul Azzouna (Parti Populaire pour la Liberté et le Progrès),

Jamel Lazhar (Parti Patriotique Socialiste Révolutionnaire),

Othman Bel Haj Amor (Mouvement du Baâth),

Ahmed Khaskhoussi (Mouvement des Démocrates Socialistes),

Ahmed Seddik (Parti de l’Avant-garde Arabe Démocratique),

Mohammed Lassoued (Parti du Militantisme Progressiste),

Hamma Hammami (Parti des Travailleurs),

Chokri Belaïd (Parti Unifié des Patriotes Démocrates),

Abdelkader Zitouni (Tunisie Verte),

Mohammed Salah Toumi (représentant les indépendants),

Nizar Amami (Ligue travailliste de gauche).


autres liens


http://www.facebook.com/Jabha.Tunisie


http://www.albadil.org/


TUNISIE-VIDEO:

HAMMA HAMMAMI PRÉCISE LES OBJECTIFS DU “FRONT POPULAIRE”

http://www.youtube.com/watch?v=qXKG3EQIT20&feature=player_

http://www.tunisienumerique.com/tunisie-hamma-hammami-precise-les-objectifs-du-front-populaire/146529


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TUNISIE: LA LISTE DES PARTIS COMPOSANT LE FRONT POPULAIRE

Tunisie numérique

http://www.tunisienumerique.com/tunisie-la-liste-des-partis-composant-le-front-populaire/146453


TUNISIE : APPEL DU FRONT POPULAIRE POUR LA REALISATION DES OBJECTIFS DE LA REVOLUTION

Traduction de l’arabe Rafik Khalfaoui

http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article26480


EXPOSITION PHOTO: LA CASBAH D’ALGER

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Expo Photo

1er octobre – 10 novembre 2012


Exposition des photographies d’Alain Gédovius et Yves Robertet

La Casbah d’Alger : les terrasses


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Si la Casbah d’Alger garde encore pour beaucoup son mystère teinté d’exotisme fait de brigandages, de souteneurs et de prostituées, immortalisé par Jean Gabin dans  » Pépé le Moko  » déambulant dans ce labyrinthe de ruelles et d’impasses plus inquiétantes les unes que les autres, les terrasses, domaine de tout temps réservé aux femmes et aux enfants n’ont jamais été franchement mises en valeur par la photographie. A la fin de la colonisation française, avant et pendant la bataille d’Alger, elles servirent dans leur fuite aux combattants du FLN qui échappaient de cette façon aux patrouilles qui ratissaient les rues.

La vie d’en bas vue des terrasses et des guérites militaires installées à des points clef est tout aussi rare car nul photographe ne s’aventurait comme l’ont fait Alain Gédovius et Yves Robertet dans cet univers interdit aux hommes.


Exposition en partenariat avec l’association Paris-Bibliothèques qui présente, de ces deux photographes,

du 11 octobre au 10 novembre

« Alger, 1959-1960 : architecture et patrimoine de la Casbah »

Vernissage vendredi 12 octobre de 19h à 21h

à la bibliothèque Rainer Maria Rilke*

Décrochage à l’iReMMO le jeudi 8 novembre de 18h à 20h30.

*88ter bd de Port-Royal Paris 5è


iReMMO 5, rue Basse des Carmes 75005 Paris (Maubert Mutualité)

01 43 29 05 65 – www.iremmo.org

IRREMO – UNIVERSITÉ POPULAIRE – MÉDITERRANÉE ET MOYEN ORIENT: PROGRAMME

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L’Institut de recherche et d’études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient et le blog Nouvelles d’Orient, animé par Alain Gresh, vous proposent une


Université populaire

Méditerranée & Moyen-Orient


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Samedi 6 octobre 2012

10h30 – 18h00

Révolutions, révoltes… deux ans après

Un bilan provisoire du « printemps arabe »

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Séance 1 (10h30-12h30)

Printemps arabes, automnes islamistes, hivers occidentaux?

Alain Gresh, journaliste au Monde diplomatique et animateur du blog Nouvelles d’Orient.

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Séance 2 (14h-16h)

Révolutions arabes : d’où vient-on, où en est-on, où va-t-on?

Gilbert Achcar, Professor of Development Studies and International Relations, SOAS, Université de Londres.

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Séance 3 (16h-18h)

Où en est la Syrie ?

Bassma Kodmani, directrice de l’Arab Reform Initiative et ancienne membre du Conseil national syrien (CNS).


Prochaines sessions :

• Samedi 10/11/2012 : Quel avenir pour la Palestine ?

• Samedi 1/12/2012 : Où en est Israël ?

• Samedi 12/01/2013 : Les islamistes, entre opposition et gouvernement

• Samedi 9/02/2013 : Les femmes dans le monde arabe et méditerranéen

• Samedi 2/03/2013 : L’Algérie, le Sahara et la géopolitique du Maghreb

• Samedi 6/04/2013 : Culture(s) en Méditerranée et dans le monde arabe

• Samedi 18/05/2013: Jeunesses arabes et musulmanes

• Samedi 8/06/2013 : Les grandes puissances en Méditerranée et au Moyen-Orient

Avec : Zahra Ali, Benjamin Barthe, Akram Belkaid, Laurent Bonnefoy, François Burgat, Myriam Catusse, Sonia Dayan-Herzbrun, Baudouin Dupret, Jean Pierre Filiu, Yves Gonzales-Quijano, Alain Gresh, Marc Hecker, Bernard Hourcade, Karine Lamarche, Mohammad-Mahmoud Ould Mohamedou, Géraud de la Pradelle, Dominique Vidal.


Renseignements, tarifs et inscriptions: universite-populaire@iremmo.org

Inscription à la journée : 20 € (12 € pour les étudiants et demandeurs d’emploi)

Inscription à l’année : 120 € (80 € en tarif réduit)

Inscrivez-vous dès maintenant pour l’année


iReMMO 5, rue Basse des Carmes 75005 Paris (Maubert Mutualité)

01 43 29 05 65 – www.iremmo.org


HONNEUR A FEU ABDERRAHMANE FARDEHEB: MESSAGE DE SADEK HADJERES

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HOMMAGE ET HONNEUR A FEU ABDERRAHMANE FARDEHEB

Par Sadek Hadjerès

Chers camarades et amis

Loin de vous par la géographie mais présent parmi vous par le cœur et l’esprit, je remercie pour leur invitation la famille de notre regretté frère et camarade Abderrahmane, ainsi que les animateurs des mouvements associatifs et culturels qui ont soutenu cette initiative. Si comme je le souhaite, les interventions sont nombreuses malgré le temps limité, prenez de mon message ce qui vous convient : il sera loisible à tous les participants de lire l’intégralité de ce message sur mon site : www.socialgerie.net

Un hommage mérité est enfin rendu à l’un des dignes fils de la société algérienne, de son intelligentsia et de son mouvement socio-politique. Il a été différé par les désastreuses évolutions du pays, qui depuis près de vingt ans ont brouillé aux yeux du plus grand nombre les horizons et les repères démocratiques, sociaux et culturels de notre peuple.

Comme responsable politique qui a partagé dans les moments difficiles de l’après indépendance les convictions profondes de notre regretté camarade,
je souhaiterais à cette occasion, que mon hommage ne soit pas confondu avec une manifestation partisane. Je n’insisterai pas aujourd’hui sur l’engagement organique méritoire de notre cher Abderrahmane. Ceux qui l’ont connu et vécu de plus près diront mieux que moi les qualités politiques, morales et humaines qui, dans l’éprouvant militantisme quotidien, ont marqué sa personnalité forte et empreinte de discrétion. Pour ma part, mon intervention soulignera à son propos quelques faits d’une portée encore plus globale, tout à fait en phase avec le rayonnement exemplaire de ses multiples combats.

Je salue en effet avec l’émotion et la satisfaction que je partage avec vous, une caractéristique de la commémoration d’aujourd’hui qui, dans sa dimension modeste, mérite selon moi l’attention. L’initiative en a émergé non pas d’un comité « d’en haut » mais de volontés convergentes sur le terrain, des familles et du bouillonnement associatif et culturel qui travaille la société. C’est l’un des indices encourageants d’un renouveau de vitalité dans les multiples bases d’une société civile tourmentée et en voie de constitution qui cherche à s’affirmer. L’évènement renforce en moi l’idée qu’un mouvement politique de libération multidimensionnel, comme celui auquel Abderrahmane a consacré sa vie, ne peut émerger et se renforcer sans un socle sociétal autonome et dynamique. L’initiative qui a eu déjà quelques autres équivalents, est un frémissement prometteur sur le long terme, pas encore une vague de fond. Il me rappelle les prémisses du développement associatif dans notre pays après le milieu de la deuxième guerre mondiale, qui constitua le support psycho-culturel irremplaçable de l’éveil massif du mouvement national à cette époque.

J’ai été frappé en particulier par ce que doit notre modeste commémoration, aux efforts déployés par une association comme « Cogitation » avec l’objectif du développement culturel et particulièrement philosophique. Dans notre pays où ces activités n’ont cessé, avant comme après l’indépendance, d’être sous estimées, calomniées et même réprimées, l’espoir est donc permis. Les phares du savoir et de la discipline philosophiques, qui ont illuminé les moments les plus fastes de la civilisation musulmane des siècles médiévaux, puis éclairé de diverses façons les mouvements de libération nationale modernes, continueront à accompagner et redynamiser le mouvement social. On sait à quel point ce domaine clef du développement humain a été maltraité ces dernières décennies dans notre pays et dans le monde par les théories fumeuses du désespoir, de la soi-disant « fin de l’Histoire et des idéologies ». Le résultat si elles triomphaient serait d’asservir nos peuples et les producteurs de richesse sociales en les transformant davantage encore en marchandises vendables et jetables au gré du prétendu libre marché planétaire. Je pense au bonheur qu’aurait éprouvé en cette phase de renouveau de la pensée philosophique en Algérie, nos camarades comme Abderrahmane et tant d’autres qui s’étaient consacrés passionnément aux arts et sciences humaines comme instruments de libération de l’Homme. Depuis Abderahmane Belazhar assassiné en septembre 1992 à Constantine, jusqu’à Abdelqader Alloula, notre grand frère dont nous restons inconsolables et Chab Hasni, qui ont payé de leur vie cette passion et l’amour de leur peuple, comme les autres martyrs de l’interminable série de lâches assassinats dont les commanditaires restent encore à élucider.

Car comme par hasard, toutes ces victimes n’étaient ni des apôtres de la violence ni des champions de la haine et de l’intolérance. Ils avaient eu l’honneur et le courage de défendre ardemment les droits de l’Homme et de dénoncer les tortures systématiques pratiquées lors des soulèvements des couches laborieuses et populaires de la jeunesse en Octobre 1988. Au-delà des personnes livrées à la barbarie des balles et des couteaux, ce que les obscurantistes voulaient tuer, qu’ils soient théocrates ou laïcs, chourocrates ou républicains, c’est la culture et la pensée, source de prises de conscience politique démocratique et sociale.
Le déchaînement de la violence leur paraissait le moyen idéal d’asseoir et perpétuer leurs hégémonismes croisés, tour à tour ennemis et complices, au nom de nationalismes, d’islamismes ou toutes autres idéologies essentialistes et identitaires, vidées de la substance progressiste et de libération imaginées par leurs simples adeptes citoyens. Leur stratégie depuis l’indépendance _ ou même avant _ était fondamentalement d’empêcher que se crée et s’élargisse un espace de forte autonomie, un champ et des courants politiques et d’actions dont les seules motivations seraient, en jugeant les uns et les autres à leurs actes, de mobiliser et rassembler pour libérer la société et la nation des fléaux conjugués de l’autoritarisme, de la corruption et des pratiques de division.

Notre commémoration aujourd’hui sous l’égide de l’association «Cogitation», de la Pensée et de la réflexion, prend un sens particulier : c’est l’effort renouvelé de jonction des vraies élites dans tous les domaines avec le besoin de chercher à comprendre chez tous les simples gens, ce besoin indéracinable dans les bases populaires qu’on a toujours tenté par tous les moyens de dissuader en leur martelant « ‘alalch t’haoussou tefehmou ? » .

Notre commémoration est une façon de reprendre le chant de Idir « Thighri b’ Ougdoud » (L’appel du Peuple) qui proclamait en substance : « chaque peuple a besoin de liberté, chaque liberté a besoin de l’horma ‘dignité », chaque dignité a besoin d’union (taddukli) et pour conclure : chaque union a besoin de « Lefhama ». Il termine par trois fois lefhama, mot magique, la capacité de comprendre, comme une clef majeure de toute cause légitime de libération. Et comme telle, cible première des entreprises antidémocratiques et antisociales.

En assassinant, réprimant ou cherchant à corrompre les penseurs, les chercheurs, les écrivains, les journalistes, les militants, c’est la chaîne interactive de lefhama, de la « cogitation » que les fervents de dictature et de corruption ont cherché à briser et que les nouvelles générations s’inspirant de leurs prédécesseurs, reconstitueront en phase avec la société et la nation..

Hommage donc à tout ce que Abderrahmane Fardeheb et ses camarades ont produit et laissé en précieuse « amana », en héritage inestimable à nous tous, toutes générations confondues. Ceux qui ont travaillé directement avec lui ou à la suite de ses recherches dans les domaines spécialisés et notamment économiques, continueront à exposer et faire fructifier les travaux dont la pertinence s’est confirmée malgré les calomnies et supercheries colportées durant des décennies.

C’est pourquoi je me contenterai pour conclure de rappeler les orientations politiques fondamentales pour lesquelles on a voulu punir les militants pionniers comme Abderrrahmane, parce qu’ils ont su les préserver, promouvoir et féconder par leur inlassable activité au sein de la société. Je résume ces jalons principaux, en rappelant qu’ils avaient été initiés dans leurs lignes de principe par le programme des communistes algériens depuis avril 1962 à la veille de l’indépendance :

  • la solutions pacifique, politique et démocratiques des conflits internes de pouvoir et de violence armée tels que ceux inaugurés par la grave crise FLN de l’été 1962 et n’ont cessé de rebondir tout au long des décennies suivantes
  • Le respect et la défense des libertés d’expression et d’organisation pour les courants politiques oeuvrant dans l’intérêt national, l’opposition aux pratiques de la pensée et du parti unique officiels, la libre activité associative, syndicale et journalistique, dont le PCA et le quotidien Alger républicaien ont été les premiers à être privés aussitôt après l’indépendance
  • L’unité d’action des forces patriotiques et de progrès autour des tâches concrètes d’édification nationale, seul moyen de dépasser positivement les inévitables clivages idéologiques, identitaires et partisans.
  • Le développement des forces productives dans l’agriculture et l’industrie pour assurer à la population un large degré d’autosuffisance et de valorisation des ressources naturelles. Rappelons que Aberrahmane et ses camarades économistes ont été d’actifs et intelligents promoteurs des orientations de développement préconisées par l’école de Gérard De Bernis dont les résultats d’abord substantiels et prometteurs ont été plus tard démantelés et calomniés pour le résultat que l’on sait
  • La primauté accordée au social et aux aspirations populaires, comme finalité humaine et moyen d’asseoir le développement économique, la cohésion et l’indépendance nationales
  • Le rejet du libéralisme sauvage, de la prédation et de l’inféodation aux monopoles internationaux qui se sont accentués à partir des années 80, plongeant le pays dans un abîme de plus en plus profond, aggravé par la désastreuse crise structurelle actuelle du capitalisme mondial.
  • La prise en compte objective de l’environnement international dont dépendent toujours plus notre indépendance et notre développement dans tous les domaines. Ce qui exige dans les relations étatiques et politiques de l’Algérie une vigilance rigoureuse et dynamique envers les menées impérialistes de plus en plus concertées et diversifiées entre elles et avec leurs relais locaux.
  • Le respect et l’épanouissement de la diversité culturelle et de la culture du débat constructif, contre toutes sortes d’ostracismes, d’exclusives, d’intolérances.

Comme on le voit, chacune de ces orientations et leur ensemble cohérent ont fait leur chemin. A l’épreuve des faits, elles sont devenues une vérité d’expérience largement perçue par des secteurs patriotiques et démocratiques au-delà de leurs allégeances idéologiques ou identitaires.

C’est l’héritage que
Abderrahamane et ses camarades nous ont laissé après l’avoir infatigablement défendu au péril de leur liberté et de leur confort personnel pour élever la conscience civique et politique de leurs compatriotes, pendant qu’il était encore temps d’éviter au pays le glissement insidieux vers le scénario catastrophe que nous connaissons.

Ces orientations dessinent pour le présent et l’avenir la trame du redressement radical que le peuple algérien est en droit de revendiquer avec force. Il faut pour cela que « lefhama » et l’union se déploient de plus en plus contre les intimidations et les chantages, contre les effets pervers de la complexité des problèmes, contre les opacités volontairement entretenues par ceux à qui les divisions et le chaos profitent et les rendent hostiles à toute vraie réconciliation de l’Algérie avec elle-même. En un mot, la Paix pour l’Algérie, construite par les efforts convergents des Algériens de bonne volonté et de bonne foi.

Non pas une prétendue « réconciliation nationale » dictée par les intérêts politiciens d’argent et de pouvoir sur des voies stériles et dangereuses. Non pas un semblant de réconciliation qui laisse les gens plus taraudés par la douleur et l’amertume que ne l’avait fait la barbarie colonialiste. De celle-ci on ne pouvait attendre que du pire, alors que la tragédie des années 90 a été engendrée et aggravée dans les entrailles de notre nation, de notre société de notre Etat en grand besoin de développement pacifique. Le peuple meurtri et désabusé veut une réconciliation faite d’un paysage politique qui a tiré les leçons du passé, représentatif et défenseur des légitimes aspirations nationales et populaires, et qui de ce fait apaise les cœurs et les esprits, fait renaître la confiance, parce que réconciliation et nouveau départ forgés par toutes les forces saines de la société en appui sur les deux piliers incontournables de la Vérité et de la Justice. La réconciliation souhaitée est celle que le peuple ressentira comme ouvrant à tous et à toutes les perspectives de liberté, d’égalité en droits et de prospérité équitablement répartie.

Honneur à tous les Abderrahmane, à toutes celles et tous ceux disparus dont les vies et les luttes ont frayé à l’Algérie les voies de l’espoir et de la Vie

Sadek HADJERES
25 septembre 2012
www.socialgerie.net


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Ci-dessous, un lien vers une sinistre rétrospective d’assassinats et de disparitions politiques:

http://www.algeria-watch.org/fr/mrv/2012/assassinats_politiques_.htm

LE MÉCANISME INFERNAL EUROPÉEN

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« En 2012, on va leur faire un dessin…

Ep. 7

Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES) et Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG) décryptés par le Front de gauche.

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http://www.dailymotion.com/video/xpscqk_ep-7-le-mecanisme-infernal-europeen-en-2012-on-va-leur-faire-un-dessin_news

->http://www.dailymotion.com/video/xpscqk_ep-7-le-mecanisme-infernal-europeen-en-2012-on-va-leur-faire-un-dessin_news]


à voir aussi

LA VIE SANS SARKOZY

(Ep. 8 :

En 2012 on va leur faire un dessin)

http://www.dailymotion.com/video/xq2vkp_la-vie-sans-sarkozy-ep-8-en-2012-on-va-leur-faire-un-dessin_news


Répression du 17 octobre 1961: «un crime contre l’humanité» selon Jean-Luc Einaudi

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[

http://www.algerie-focus.com

le 27 septembre 2012

->http://www.algerie-focus.com/blog/2012/09/27/repression-du-17-octobre-1961-un-crime-contre-lhumaniteselon-jean-luc-einaudi/?utm_source=Alg%C3%A9rie+Focus&utm_campaign=a4d3d2c07a-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&ct=t%28RSS_EMAIL_CAMPAIGN%29&gooal=eyJjaWQiOiJhNGQzZDJjMDdhIiwidGFnIjoiUlNTX0VNQUlMX0NBTVBBSUdOIiwidWlkIjoiMGFjYWIwNzRkNmI5NDI4NjkzNTc3MTEwZSJ9|aGFkamVyZXNfc2FkZWtAaG90bWFpbC5jb20=&mc_cid=a4d3d2c07a&mc_eid=[UNIQID ]

Pour Jean-Luc Einaudi, grand historien et militant politique français, «commettre de telles violences sur des gens appartenant à une même communauté s’apparente à une crime contre l’humanité».

À l’occasion de la diffusion du webdocumentaire « La Nuit oubliée»(*) , il dresse un bilan humain de ce que fut la journée du 17 octobre 1961.

Aujourd’hui encore, il reste impossible de déterminer de façon certaine combien de personnes ont été assassinées le 17 octobre 1961. Selon la version officielle de 1961, il y aurait eu 3 victimes. Un rapport parlementaire publié en 1998 en relève entre 40 et 50.

Près 200 à 400, selon Ali Haroun et la direction du FLN. Jean-Luc Einaudi relève 400 cas au total dont 150 retrouvés à partir du 17 octobre. Quelle histoire est juste ?

En 1997, Jean-Luc Einaudi témoigne devant la Cour d’assises de Bordeaux, lors du procès de Maurice Papon pour son action entre 1942 et 1944. Il évoque alors cette répression qu’ont subi les Algériens cette fameuse nuit du 17 octobre 1961. L’historien qui tient à ce que la vérité soit faite sur cet évènement que l’histoire française n’a pas voulu éclairer déposera en 1998 aux Archives de Paris une demande de dérogation pour accéder aux registres d’information du parquet.

Regardez son témoignage dans cet épisode de « La Nuit oubliée »

‘cliquer sur l’image).

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(*) La Nuit Oubliée – 17 octobre 1961

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Plateforme documentaire réalisée par Olivier Lambert et Thomas Salva

Diffusée sur LeMonde.fr repris / signalé par Algerie focus et plusieurs autres sites

Une coproduction Dailymotion et Hans Lucas

En partenariat avec l’Emi, AdLibris et L’Esprit du Monde

Développée sur 3WDOC

Avec le soutien du CNC et de KissKissBankBank

La plateforme documentaire La Nuit Oubliée propose une plongée interactive au coeur des événements du 17 octobre 1961. Les contenus originaux (témoignages mêlant vidéos, photos, sons et documents) s’articulent autour de quatre thèmes : dans la manifestation ; en coulisses les jeux de pouvoir ; un jour dans la guerre d’Algérie ; se souvenir.
Des éléments complémentaires – carte, archives, lexique – permettent d’avoir une compréhension globale de l’événement et du contexte de l’époque.

videodocumentaire accessible à l’adresse

http://www.dailymotion.com/lanuitoubliee#video=xlormv


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HOMMAGE A FEU ABDERRAHMANE FARDEHEB: CHANGEMENT DU LIEU DE COMMEMORATION

COMMUNIQUÉ REÇU CE JOUR.

CHANGEMENT DE LIEU

Club COGITATION

Hommage à l’enseignant chercheur en économie de développement

feu FARDHEB Abderrahmane

Mercredi 26 septembre 2012 – 15h00

au local du petit lecteur

Rue Mohamed Latreche MIRAMAR

Oran

SOCIALGERIE INVITE LES PARTICIPANTS A INFORMER LES VISITEURS DU SITE DU DÉROULEMENT DE L’HOMMAGE


Abderrahmane Fardeheb : mon idéal assassiné

par sa veuve, Zoulikha Fardeheb,

Source: Le Matin DZ

Aujourd’hui tu comptes 18 années sous terre. Ta mort tragique a fait de nous des orphelins.
[[Abderrahmane Fardeheb, assassiné par un groupe armé, le 26 septembre 1994.]]

Tu aimais la vie, tu adorais tes enfants auxquels tu consacrais une grosse partie de ton temps, tu te vouais à ta famille, tes amis, tes étudiants, sans compter. Aujourd’hui, il me reste de toi Amel et Mourad qui ont grandi et qui s’inspirent de ton parcours riche d’enseignements. Tu leur as laissé en héritage la voie à suivre, l’amour du travail et l’honnêteté.

Il me reste aussi nos rêves brisés et tes éclats de rire qui éveillent des résonances profondes dans mon être. Je me souviens encore et toujours de ton combat sans cesse renouvelé pour les plus démunis, les laisser pour compte. Et aujourd’hui, toujours, j’en viens à me demander: pourquoi ? Pourquoi ?

L’ignorance et la bêtise humaine ont engendré ce qu’il y a de plus abject et ignoble: l’assassinat pour des idées politiques, pour l’amour de ce qui est créé sur terre et exerce l’attrait, pour la liberté de s’exprimer…
Qu’ont-ils fait de tes engagements, ton intelligence, ton humanisme, ton honnêteté, ta discrétion, ta faim jamais repue de vérité et de justice, toi le militant de la première heure, progressiste fervent et dévoué?

Les murs de l’université, de la section syndicale, résonnent encore de tes pas, de tes éclats de voix pour défendre les droits des travailleurs opprimés et humiliés. Tu rêvais d’abolir l’ignorance, la hogra, la condamnation de l’autre pour ses idées.

Oui , tu rêvais d’une Algérie prospère, d’un monde meilleur. Hélas des hommes, aveuglés par l’incapacité d’estimer à leur juste valeur tes qualités, t’ont assassiné. Et moi… aujourd’hui plus que jamais, je viens me désaltérer à la source de ton idéal inachevé. Je me nourris de tes rêves interrompus, rêvant de construire un édifice de ta vie sacrifiée, tes droits les plus absolus à la vie odieusement piétinés. Je formulerai, indéfiniment, des vœux afin que les droits de l’Homme soient enfin respectés et la liberté défendue.

Que justice soit faite un jour.

Des individus décérébrés et fourbes ont lâchement planifié ton assassinat, forts du droit que leur procurent leurs armes. Ils t’attendaient sournoisement en bas de notre domicile, ce 26 septembre 1994. Ils t’ont froidement tué sous les yeux de notre fille Amel immobilisée par la douleur. Ils t’ont empêché de rejoindre l’université. Ils t’ont enlevé le droit de dire et d’enseigner ce en quoi tu croyais : l’amour de ton pays, qui, malheureusement, à présent, sert de lit à l’intégrisme, à l’oisiveté, à la corruption et à l’expansion de la terreur.

Et maintenant ce pays que tu aimais tant est estropié et abrite des milliers de veuves et d’orphelins.

Abderrahmane, tu n’es pas mort, ton âme flotte toujours parmi nous en qui tu croyais et que tu aimais. Tes idées continuent à faire leur chemin et se réalisent. Tes enfants perpétuent ton combat pour le progrès, la paix, la modernité. Tu étais un grand homme et les grands hommes ne meurent jamais.

Aujourd’hui l’université d’Oran te rend hommage.

Le 26 septembre, l’École normale supérieure Es-Sénia accueillera ta famille, tes amis, la communauté universitaire pour se souvenir et évoquer l’homme que tu étais.

Cet hommage est à l’initiative d’Adnan Mouri qui est rentré en contact avec Amel, notre fille pour mettre sur pied ce projet qui se réalise aujourd’hui. À présent ce sont les jeunes qui reprennent le flambeau, des jeunes en qui tu croyais, et tu n’avais pas tort.

Abderrahmane, Allah yerhamek.

Zoulikha Fardeheb


[voir la brève 555, mise en ligne par socialgerie le 23 septembre 2012:

26 SEPTEMBRE – ORAN : HOMMAGE à ABDERRAHMANE FARDEHEB->br555]

26 SEPTEMBRE – ORAN: HOMMAGE à ABDERRAHMANE FARDEHEB

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Club COGITATION

[

Hommage à l’enseignant chercheur en économie de développement
feu FARDEHEB Abderrahmane

Mercredi 26 septembre 2012

13h30 – ENSET – Oran

Invitation:

->doc2555]
Le club Cogitation pour la promotion de la littérature et la philosophie vous invite à l’hommage rendu à feu Abderrahmane FARDEHEB le 26 septembre 2012 à 13 H 30 à l’ENSET (école normale supérieure) Es-Sénia, Oran (à proximité de l’ex IGMO).

Le 26 septembre 1994 la communauté universitaire apprend avec stupeur et indignation l’assassinat du Professeur feu Abderrahmane FARDEHEB pour ses engagements politiques et son idéal de paix.

Ses Ami –e – s, sa famille, ses collègues et ancien –nes étudiant-e –s seront présent – e-s , ce jour, pour se souvenir de l’homme intègre, juste et consciencieux dans son travail.

PROGRAMME

13h30 Accueil des participant –e –s

14h00 Présentation du club cogitation

14h15 Diaporama Itinéraire du défunt Abderhmane FARDEHEB

14h30Table ronde sur l’universitaire FARDEHEB animée par des enseignants chercheurs

15hTémoignages à la mémoire du défunt Abderrahmane FARDEHEB

15h45 Récital poétique

16h30 Clôture et collation


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Biographie Abderrahmane FARDEHEB:

Abderrahmane FARDEHEB, né le 23 Mai 1944 à Maghnia, était docteur d’Etat en sciences économiques à l’université d’Oran lorsqu’il est assassiné le 26 septembre 1994 dans son quartier par deux jeunes terroristes islamistes.

Il se marie en 1974 avec Zoulikha BOUKLI-HACENE, enseignante de français, et ont deux enfants, Amel et Mourad.

Après l’école élémentaire à Maghnia, il s’inscrit au lycée Ben Zerdjeb à Tlemcen et passe son baccalauréat série scientifique, avec succès à Alger en 1963. Ainsi il continue ses études universitaires en sciences économiques à l’université d’Alger, et obtient son diplôme de licence en 1969, et son DESS en 1972 sous la direction du professeur BENHASSINE, avec pour titre: «Le rôle du secteur industriel dans la politique de développement économique.»

De 1970 à 1973 il est assistant contractuel à l’université d’Oran, avant de devenir assistant stagiaire jusqu’en 1981, et enfin maitre assistant titulaire et chargé de cours jusqu’en 1983.

En janvier 1990, il est maitre de conférences et passa au grade de professeur en sciences économiques en Mars 1992.

En octobre 1980, il finit sa thèse de doctorat d’état (thèse en deux tomes), qu’il soutient le 12 janvier 1981 à Grenoble sous la direction du professeur Gérard DE BERNIS et sous le titre: «La politique des investissements dans le secteur d’état industriel et le développement économique, Algérie de 1962 à 1977».

En 1993 / 1994 il a encadré un groupe d’étudiants en Post-graduation jusqu’à son assassinat le 26 septembre 1994 à Oran alors qu’il s’apprêtait à rejoindre l’université.

Abderrahmane Fardeheb, était un grand humaniste, fervent défenseur des plus faibles. Pendant des années il a milité au sein du PAGS (Parti d’avant Garde Socialiste).

Durant sa carrière, Abderrahmane FARDEHEB a dirigé différents travaux, notamment en économie politique, économie du socialisme, relations économiques internationales, analyse des modèles de développement, ainsi qu’en histoire de la pensée économique.

Il a aussi eu la direction de la formation doctorale en économie de développement, d’un groupe de recherche sur la crise économique et la transition vers l’économie de marché en Algérie.

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Bibliographie:

1- L’utilisation des modèles en économie politique. Communication au séminaire «Objet et méthode de l’économie politique» à l’institut des sciences économiques de Constantine en 1973.

2- Les enjeux de la gestion socialiste en Algérie . Communication des «problèmes théoriques et pratiques du socialisme». Avril 1981.

3- Industrialisation de l’Algérie et Impérialisme. Conférence prononcée en Avril 1981 à Sidi Bel Abbes dans le cadre de la commémoration de la journée mondiale de la jeunesse anti-impérialiste.

4- Sur la dépense de l’économie Algérienne en 1982. Contribution au numéro spécial de la revue «Notes, critiques et débats» N°3. Septembre 1982. Consacrée au 20 ème anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.

5- Essai d’approche de l’intégration industrielle au Maghreb. Communication au symposium sur l’intégration industrielle Maghrébine par l’union des sociologues et économistes algériens (USEA). Alger, Novembre 1983. Communication publiée par la revue « Tribune du développement » n°2 en 1984.

6- Industrialisation et Intégration Industrielle au Maghreb. Communication présentée au colloque : « Le Maghreb entre l’unité et l’unification », Alger 17 / 18 juin 1986.

7- Signification et portée de la plasticulture en Algérie. Eléments d’analyse à partir d’une enquête menée à Oran Mai 1985.

8- Algérie-Système productif et choix économiques et sociaux alternatifs. Article publié par la revue «Economies et sociétés», Mars 1986.

9- La crise et les pays en développement. Article publié par la revue «tribune et développement».

10- Modèle de consommation, modèle de développement et modèle de société. Publication présentée au colloque « Crise économique et consommations ». (USEA) Tizi Ouzou, Novembre 1986.

11- Eléments d’analyse du processus d’endettement du tiers-monde. Communication au colloque « Monnaie et financement », Cas de l’Algérie, Juin 1987.

12- Réflexions autour de l’autonomie des entreprises publiques algériennes (Plan détaillé) . Communication à la journée d’études organisée par l’USEA, Oran Septembre 1987.

13- Dette et politiques d’ajustement structurel. Communication au symposium international sur l’endettement du tiers-monde, Alger, 26/28 JUIN 1988.

14- La régulation internationale des flux et les aspects fondamentaux de l’évolution de l’économie algérienne. Communication au colloque organisé par la revue « ISSUES »sur le thème : « Vers une nouvelle phase de la crise ». Paris 6/8 Octobre 1988.

15- La régulation de l’économie algérienne dans le contexte de la crise du système capitaliste international. Contribution à un débat. Oran Juin, 1989.

16- Algérie – Maghreb – C.E.E: Les tendances récentes globales. Communication au colloque : « Les économies Maghrébines et l’Europe. Grenoble 5, 6,7 Avril 1990.

17- Crise, contradictions et économie de marché en Algérie. Communication au colloque organisé par «ISSUES» autour du thème: «Sortir de la crise mondiale, créativité institutionnelle, nouvelles mixités, avancées autogestionnaires. Paris, Arche de la Défense, 5/6 /7 Décembre 1991.

18- Economie politique. Ouvrage en deux tomes, OPU, 1993. (600 pages).

19- Le contexte très nouveau du développement . Chapitre pour un cours en post-graduation portant sur les théories du développement, 1993-1994

20- La politique des investissements dans le secteur d’état industriel. Novembre, 1981 « OPU » publication en Arabe et Français.

21- Le difficile passage à l’économie de marché. Contribution à un ouvrage collectif: L’Algérie. Histoire, société et culture. Casbah Editions, 2000. Alger.

Ouvrage paru Post mortem.


[PS:

Le 26 septembre 2011, socialgerie avait mis en ligne les témoignages et l’ hommage que lui avaient rendu sa femme Zoulikha et sa fille Amel « Lettre à mon père ».->573]