SOCIALGERIE PRÉSENTE À SES VISITEURS SES MEILLEURS VŒUX DE NOUVELLE ANNÉE

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et vous fait partager quelques unes

des nombreuses lectures et messages

reçus à cette occasion


BONNE ANNÉE AVEC LE CHANT OH BELLA CIAOavec don Gallo à Gênes – Chantons avec lui la résistance contre les nouvelles formes d’oppression et de crise.


Photo et VIDÉO: Bella ciao – Greece.


BONNE ANNÉE 2012, BON APPÉTIT 1962Chronique de Kamel Daoud – La semaine politique – Algérie Focus – le 30 décembre 2012.


courriers reçus: de Timimoun… les mers de dunes qui changent constamment de formes et de couleur au gré du vent et de l’angle des rayons du soleil; d’ Oran un poème; les vœux de Saci Belgat


2013: ANNÉE DE TOUS LES POSSIBLES? LE PRÉVU ET L’IMPRÉVU


L’ANNEE HAMZA SASSIpar Abed Charef – “Le Quotidien d’Oran” – “L’actualité Autrement Vue” – le 31 décembre 2012


ÉTAT DES LIEUX DES PAYS ARABES POUR 2013: LE MONDE ARABE EN 2013 par Akram Belkaid – “Le Quotidien d’Oran” – “L’actualité A- utrement Vue” – le 31 décembre 2012


[GÉOPOLITIQUE, LE DÉBAT: PERSPECTIVES 2013émission de géopolitique – par Marie-France Chatin – RFI – le 30 décembre 2012

Invités: Bertrand Badie, Jean-Luc Racine, Dominique Vidal.->#8]


GÉOPOLITIQUE: LA LONGUE HISTOIRE D’AUJOURD’HUIrécent ouvrage de Yves Lacoste – septembre 2012 – éditions Larousse .


BONNE ANNÉE AVEC LE CHANT OH BELLA CIAO

Qui est le prêtre rouge qui chante dans l’église la fameuse chanson des partisans Italiens contre le fascisme?

Il s’agit de Don Andréa Gallo, le fameux combattant pour la paix et contre l’oppression. Le prêtre des pauvres et des exclus.

Don Gallo est né en 1928 a Gênes (Genova). Il a participé durant la deuxième guerre mondiale à la résistance antifasciste. Il fut prêtre durant la décennie des années 50 au Brésil. La junte militaire l’a expulsé du pays et il est retourné en Italie où il s’ installé au Porto à la paroisse de San Benedetto.

Son travail quotidien auprès des exclus, des chômeurs, et des narco malades a fait grandir son audience.

Sa paroisse est devenue un point de référence pour les militants de la gauche, du fait qu’elle était un îlot de solidarité en plein cœur d’une ville aux milles problèmes.

Don Gallo a publié une série de livres, dont le plus fameux « Angéliquement Anarchiste ». Les gens l’appellent le pape du trottoir.

Écoutons-le chanter l’alternative en pleine église.

Bonnes fêtes de fin d’année.

Chantons avec lui la résistance

contre les nouvelles formes

d’oppression et de crise.

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Bella Ciao dopo la Santa Messa

http://youtu.be/_5koRYLKUbk

->http://youtu.be/_5koRYLKUbk]

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reçu aussi au courrier de socialgerie:

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VIDÉO:

Bella ciao – Greece

http://www.youtube.com/watch?v=ktHQ8OXNv94

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Chroniques

La semaine politique :

BONNE ANNÉE 2012, BON APPÉTIT 1962

par Kamel Daoud

Algérie Focus

le 30 décembre 2012

http://www.algerie-focus.com/blog/2012/12/30/la-semaine-politique-bonne-annee-2012-bon-appetit-1962-par-kamel-daoud/?utm_source=Alg%C3%A9rie+Focus&utm_campaign=2dd883829c-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&ct=t%28RSS_EMAIL_CAMPAIGN%29&gooal=eyJjaWQiOiIyZGQ4ODM4MjljIiwidGFnIjoiUlNTX0VNQUlMX0NBTVBBSUdOIiwidWlkIjoiMGFjYWIwNzRkNmI5NDI4NjkzNTc3MTEwZSJ9|aGFkamVyZXNfc2FkZWtAaG90bWFpbC5jb20=

Une fine et magistrale approche psychanalytique des mentalités algériennes, par Kamal Daoud.

À ses vœux chaleureux et désabusés, « Socialgerie » se contentera d’ajouter ce qui, évident pour tous, habite chacun et chacune, mûrit dans les tourments avant de s’épanouir au grand soleil: la rage et la passion de quêter le talisman qui libèrera les Algériens des fantasmes qui les tiennent jusqu’ici « marboutin ».

Le talisman s’appelle Initiative, Action et Union dans les sables mouvants de l’amer quotidien.

À chacun et chacune, en cette année 2013, de continuer à tisser et garder précieusement en lui chaque jour le
« herz » précieux, la conscience enfin de leur potentielle force transformatrice collective et de la faiblesse structurelle des puissants de l’argent et des armes

Merci Kamal Daoud pour l’humour tonifiant bien de chez nous.

Honneur aux acteurs obscurs qui dans le pays profond et le monde en gestation, font lever la dignité et les espoirs

S. H.

____________________

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“supporters”- photo Algerie focus

Meilleurs vœux. À qui? Les Algériens peuvent en présenter à leurs proches, amis, parents, femme(s), ou à l’humanité mais pas au pays. La raison est cette trouble parenté qu’ont les algériens avec l’Algérie. Cela va de la déclaration trop passionnée pour être sincère, au déni de certains imams qui encaissent le salaire des puits mais refusent de se lever à l’hymne du pays ou d’en saluer le drapeau.

À la fin, la question: les Algériens détestent-ils ou aiment-ils l’Algérie? La parenté est trouble: c’est un pays qu’on aime quand on n’y vit pas et que l’on insulte quand on y revient. Cela pour première réponse: dans les métros de Paris, on peut croiser ces beurs errants qui accrochent le drapeau algérien à leurs blousons pour affirmer l’identité que l’on peut, celle dont on se souvient le mieux, celle dont on est accusé (là il s’agit de matriotisme et pas de patriotisme peut-être).

En Algérie, lorsque le Roi Juan Carlos a visité Oran il y a quelques années, la mairie a été obligée de mettre sous chaque poteau portant le drapeau espagnol, un policier: les amoureux du FCB en avaient profité pour voler les emblèmes à agiter dans les stades. Seconde piste de ce trouble du corps national.

La troisième : les Algériens ont ce nationalisme de l’énigme passionnelle: ils se révoltent que l’on insulte leur pays mais sont les premiers à l’insulter. Copieusement. Cela commence à l’aéroport et fini devant la télévision. L’hymne national fait quelques couplets, la critique des Algériens à leurs pays fait quelques centaines de volumes. «L’encyclopédie de l’amertume et du désenchantement» en réédition permanente. C’est le syndrome Oum Dourmane/Alicante: on va jusqu’au Soudan pour défendre l’Algérie et non juste à côté, à Alicante pour prétendre l’avoir quitté à jamais.

Quatre? Le soupçon: étrangement, il est admis qu’un Algérien qui insulte son pays, en public, est surtout un vrai nationaliste déçu: en vérité il l’aime et en éprouve de la douleur. Au contraire, celui qui proclame partout aimer l’Algérie, et l’avoir dans le sang, est toujours soupçonné d’imposture des mots, de mentir sur le repas et de vouloir un bien-vacant ou un fond de commerce.

Langage des paradoxes : le fameux je t’aime moi non plus. La cause? L’usurpation des sens: ceux qui proclament aimer ce pays sont ceux qui le dévorent, le dépècent, le partage entre cuillères et possessions, l’appauvrissent et le trahissent. L’amour de l’Algérie se mange bien d’ailleurs. Et ceux qui disent, avec le soupir, qu’ils seront les premiers à le quitter, seront les derniers à le trahir.

Ensuite, viennent ceux qui partent. Ceux-là construiront leur patriotisme à l’arrivée, en essayant de s’en défaire au départ. Par avion ou par chaloupes. Les Algériens sont plus Algériens ailleurs que dans le pays. C’est un nationalisme de la fuite et de la mémoire. De la nostalgie et pas des retrouvailles. Le pays déçoit, vu de trop près, mais obsède vu de trop loin. Selon la mécanique connue du désir et du manque.

Ensuite? Il y a l’histoire: mal racontée. La terre: mal partagée. L’air, mal joué. Le pays est vaste mais on s’y sent à l’étroit. On y rêve tout à la fois de retrouver les siens et de s’éloigner le plus des siens, des porteurs du passeport vert et de la mine grise. Chaque Algérien déteste l’algérien qui le regarde et s’y reflète ou qui est en lui. Une collection de blagues désespérées raconte ces surprises d’arrivants algériens au pôle nord et qui se voient répondre, dans l’infini vide des neiges, «wa âlaykoum salam». À la fois le désir de se défaire de soi et l’impossibilité de découdre son ombre sous ses semelles. Étrange destin: vouloir un pays pendant des millénaires et vouloir le quitter après seulement deux ou trois décennies de vie commune.

Les raison, en dix volumes: «ils nous ont fait détester le pays». Le pays ne m’a rien donné. C’est à cause d’eux. Je dois vivre ma vie. La vie est courte. Dans ce pays on ne peut réussir à vivre mais seulement à mourir. Le guide algérien qui vous invite à ne pas visiter l’Algérie ou à ne pas y vivre est un épais volume de 300 pages. Il étonne les étrangers qui arrivent en Algérie et vous résument leur surprise: «oui, mais il y a pire ailleurs et cela n’est pas aussi catastrophique que vous le racontez partout».

Nos raisons? Elles viennent peut-être de l’histoire: lors de la guerre d’indépendance, la promesse a été énorme. Il était dit, par personne mais par tout le monde, qu’à l’indépendance on aura chacun un pays, chacun un puits de pétrole, que chacun sera Président de la république, que la terre sera à chacun et que chacun va hériter et vivre comme un colon mais chez lui et que personne ne travaillera pour personne et que nous serons tellement égaux que nous serons tous Benbella et De Gaulle à la fois.

En vérité, tous les Algériens sont des vétérans de la guerre, même ceux nés après ou morts avant.

Les vœux donc? Comme remarqué par un journaliste, Bouteflika n’en présente jamais aux Algériens qui le lui rendent bien. Les ministres, presque tous, ne se soucient pas de cette corvée. Les partis non plus. En Algérie, le nouvel an et une vieille année: 1962. On sort toujours d’une guerre, on cherche toujours un Président, on a toujours une crise du GPRA face aux militaires, on veut toujours comprendre ce que veut et dit le FFS, on attend souvent ce que pense la France et il y a encore des biens-vacants. Peut-être, même si c’est exagéré. D’ailleurs, le nationalisme algérien est une mécanique de l’exagération: mourir pour ce pays ou le quitter en l’insultant, procèdent de la même passion ténébreuse.

Bonne année à tous ceux qui aiment ce pays et bon appétit à ceux qui le dévorent mais qui finiront pas être dévorés.

Kamel Daoud
Algérie-Focus – le 30 décembre 2012

Sources: http://www.algerie-focus.com/blog/2012/12/30/la-semaine-politique-bonne-annee-2012-bon-appetit-1962-par-kamel-daoud/?utm_source=Alg%C3%A9rie+Focus&utm_campaign=2dd883829c-RSS_EMAIL_CAMPAIGN&utm_medium=email&ct=t%28RSS_EMAIL_CAMPAIGN%29&gooal=eyJjaWQiOiIyZGQ4ODM4MjljIiwidGFnIjoiUlNTX0VNQUlMX0NBTVBBSUdOIiwidWlkIjoiMGFjYWIwNzRkNmI5NDI4NjkzNTc3MTEwZSJ9|aGFkamVyZXNfc2FkZWtAaG90bWFpbC5jb20=

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courriers reçus


de Timimoun

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ressourcement de six jours à Timimoun

On en revient toujours avec des sentiments très partagés: fierté d’appartenir à un si grand et si beau pays avec la générosité sans limite de ses gens, leur intelligence des enjeux complexes des temps actuels, les initiatives citoyennes de plus en plus nombreuses et sophistiquées;

avec les réalisations grandioses depuis l’indépendance: l’électricité partout, l’eau, l’école dans les coins les plus reculés, pour ne citer que l’essentiel.

Et en même temps le sentiment d’un gâchis innommable, la non prise en compte des spécificités locales, le choix (délibéré?) de laisser tomber en ruines les ksour, la promotion des constructions en parpaings au lieu des matériaux locaux adaptés et maîtrisés par la population; et bien évidemment, comme partout, les ravages de la corruption.

Cela n’a pas empêché quelques marches énergiques et les moments d’évasion sur les mers de dunes qui changent constamment de formes et de couleur au gré du vent et de l’angle des rayons du soleil.

M & Z B.


Les vœux de Saci Belgat

Bonne année 2013, santé et réussite pour toutes celles et ceux qui luttent pour le bonheur de leur peuple, pour la fraternité entre celles et ceux qui souffrent du capitalisme destructeur, pour préserver notre planète bleue du désastre écologique – merci et longue vie à ce lien « socialalgerie » et à ses promoteurs – un passeur des luttes et de la résistance citoyenne.

Belgat Saci

le 1er janvier 2013


Chantons ensemble

Vivre libre une fois – Que tête baissée mille fois

poème adressé par Moh Saïda

Oran- pour le Nouvel An

29 décembre 2012

Chantons ensemble

Vivre libre une fois

Que tête baissée mille fois

Aux roses de mon pays

Aux coquelicots de mon pays

À ceux que j’aime

Un cri de joie

Un cri de cœur

Salam

Il était une fois ce que nous étions

Qu’il neige

Qu’il vente

Qu’il pleuve

Dans les souterrains de la liberté

Qui écriront notre histoire

Si je vous dis que je vous aime

Ne me croyez jamais

Parce que je vous aime à la folie

Depuis quand les fous sont-ils raisonnables

Depuis qu’ils aiment

Croire ou ne pas croire

Là n’est pas la question

Je vous aime

Parce que j’aime votre idéal

Je crois toujours aux fous d’amour

A ces fous qui ont cru

Que le monde sera juste et équitable

Que de temps est passé

Que de souvenirs restés vivants

Notre amour est né

Là où on cachait nos petits

Dans les cellules de nos cachettes

Il était une fois ce que nous étions

Dans l’histoire de notre pays

Dans les luttes de notre peuple

À peine sortis à ciel ouvert

Que des foudres sont tombées

Sur nos rêves et nos espérances

Pleins de sacrifices, de souffrances et de joie

Le produit d’une longue expérience

Jalonnée d’échecs et de réussites

Ni tout blanc ni tout noir

Ni regrets ni remords

Juste l’espoir d’avancer aguerris

Pour retracer de meilleurs sillons

Semer des graines autrement

Des graines croisées aux bonnes leçons de ce monde

Avancer tête haute et fière

Face aux forces rétrogrades

Face à la hogra

Pour le progrès

Pour la justice sociale

Pour les droits des travailleurs

Pour la démocratie

Pour le bonheur de notre peuple

Pour l’avenir de notre jeunesse

Avec ceux qui ont été assassinés

Partis sans avoir le temps de nous embrasser

Ils resteront éternellement vivants dans nos cœurs

Vivre libre comme des coquelicots

Ce que le temps donnera

Parmi les autres fleurs de notre pays

A la lumière du soleil et des étoiles

Vivre libre une fois

Que tête baissée mille fois

Moh Saïda

Oran- pour le Nouvel An

29 décembre 2012

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2013: ANNÉE DE TOUS LES POSSIBLES?

LE PRÉVU ET L’IMPRÉVU

C’est ce qui ressort de la plupart des bilans et prospectives, illustrant bien la complexité des situations mondiale, régionales et nationales actuelles.

Après la mascarade médiatique de la
« fin du monde » annoncée ce mois de décembre écoulé, 2013 marquera-t-il l’amorce difficile d’un nouveau monde socio-économique et politique?

Au seuil d’une nouvelle année qui suscite tant d’interrogations, titre d’exemples pouvant alimenter les réflexions, Socialgerie propose deux liens parmi d’autres analyses toutes aussi pertinentes les unes que les autres.

UNE SEULE CERTITUDE: LE DÉBUT D’UN AVENIR MEILLEUR TANT SOUHAITÉ N’ENTRERA DANS LES FAITS QUE SI TOUS LES CONCERNÉS NE BAISSENT PAS LES BRAS ET INNOVENT DANS L’UNION ET L’ACTION.



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L’ANNEE HAMZA SASSI

par Abed Charef

“Le Quotidien d’Oran”

“L’actualité Autrement Vue”

le 31 décembre 2012

http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177308

L’année 2012 s’achève dans la confusion. Entre Hamza Sassi et le controversé contrat Renault, il sera difficile de trancher.

Engagée dans la fièvre de l’augmentation des salaires, l’année 2012 s’achève, en Algérie, sur le fiasco du contestable contrat conclu avec Renault lors de la visite du président François Hollande. Entretemps, le pays a raté ses «réformes», organisé deux élections qui ont confirmé la stérilité politique du pays, et résisté au printemps arabe. Un cheminement qui confirme une tendance vers le bas, et qui s’est conclu en apothéose, en faisant de Hamza Sassi une star nationale.

Au départ, pourtant, les choses se présentaient de manière différente. Soumis à la pression de la rue, dans la foulée du printemps arabe, le gouvernement s’était fait philanthrope. Profitant de l’embellie financière, il avait ouvert les vannes, distribuant des sommes colossales sous forme d’augmentation de salaires. Les résultats ont bouleversé les équilibres économiques du pays, avec des importations qui ont franchi le cap des 60 milliards de dollars, des importations de véhicules qui dépassent le demi-million d’unités, une inflation qui frôle les dix pour cent.

Le gouvernement confondait entre dépenser l’argent du pétrole et gérer un pays. Car dans le même temps, le taux de croissance restait désespérément bas, avec à peine 2.5%. Les folles dépenses d’équipement de l’Etat n’arrivent pas à relancer une machine grippée, incapable de créer des richesses, malgré les discours pompeux du gouvernement et les incroyables facilités accordées aux entreprises. Les résultats économiques ont été si faibles que le chef de la mission du FMI, en visite en Algérie en novembre, s’est montré à la limite de la correction : l’Algérie doit faire un taux de croissance à deux chiffres, a-t-il dit, sans susciter le moindre commentaire ou la moindre réplique d’un gouvernement algérien inexistant.

Mais l’apothéose a été atteinte avec la signature du contrat Renault : avec cet accord, l’Algérie produira moins de cinq pour cent de ses besoins, et s’engage à ne pas lancer de nouveaux projets dans l’automobile, ce qui aggrave sa dépendance alors que ses importations de véhicules devraient dépasser les dix milliards de dollars en 2020 ! De plus, le ministre de l’industrie a déclaré qu’il s‘agissait d’un investissement d’un milliard d’euros, avant que Renault n’apporte les précisions nécessaires : l’investissement sera dix fois moins élevé. Et quand François Hollande est reparti, et que la ferveur était retombée, on découvrait une autre réalité : le contrat Renault est au partenariat ce que Hamaz Sassi est à la politique.

Ce ratage économique avait son pendant politique, comme le montrent les deux compétitions électorales de l’année. (…)

[

pour lire l’article

cliquer sur le lien (…)

->http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177308]

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ÉTAT DES LIEUX DES PAYS ARABES

POUR 2013

LE MONDE ARABE EN 2013

par Akram Belkaid : Paris

“Le Quotidien d’Oran”

“L’actualité Autrement Vue”

le 31 décembre 2012

http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177306

Personne ne contestera le fait que le Printemps arabe a été l’évènement majeur de 2011. Mais qu’en a-t-il été de 2012? Les avis sont partagés.

Dans de nombreuses capitales arabes on parle d’un hiver islamiste et d’une régression sociétale.

À l’inverse, il existe un autre point de vue, moins influencé par les péripéties électorales, pour qui l’histoire est loin d’être écrite et qui affirme que nous n’en sommes qu’au début d’un long processus. Une longue séquence dont personne n’est capable de prédire la fin.

En tout état de cause, une chose est certaine: le monde arabe va continuer à faire parler de lui durant l’année qui s’annonce…

[

pour lire l’article

cliquer sur le lien (…)

->http://www.lequotidien-oran.com/?news=5177306]

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GÉOPOLITIQUE, LE DÉBAT:

PERSPECTIVES 2013

émission de géopolitique

par Marie-France Chatin

RFI

le 30 décembre 2012

Regard sur l’année qui s’ouvre.

État du monde.

Les grands rendez-vous de 2013.

Invités :

  • Bertrand Badie,

    professeur des universités à Sciences Po Paris,

    auteur de
    «Quand l’histoire commence», CNRS Éditions.
  • Jean-Luc Racine,

    directeur de recherche au CNRS,

    vice-président d’Asia Centre.
  • Dominique Vidal,

    journaliste et historien.

pour accéder au site et à l’émission

aller sur le site en cliquant sur le lien

http://www.rfi.fr/emission/20121230-1-geopolitique-perspectives-2013

émission riche et passionnante, un débat d’e 40 minutes, deux fois 20 minutes, avec Bertrand Badie, Dominique Vidal et Jean Luc Racine sur l’état actuel de différentes régions du monde.


30/12/2012 – GÉOPOLITIQUE, LE DÉBAT

perspectives 2013

1ère partie (19:31) de l’émission téléchargeable

cliquer sur le lien …

geopolitique_le_debat_1_20121230_1240.mp3


30/12/2012 – GÉOPOLITIQUE, LE DÉBAT

perspectives 2013

2ème partie de l’émission téléchargeable…

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geopolitique_ed_2012.jpg

et pour ceux qui veulent encore approfondir la réflexion

ils peuvent se procurer

le récent ouvrage

de Yves Lacoste,

GÉOPOLITIQUE: LA LONGUE HISTOIRE D’AUJOURD’HUI

Cartes, conflits, analyses

paru en septembre 2012

éditions Larousse – 2012

19cm x 26cm

ISBN 9782035876539

EAN 978-2035876539

Illustrations couleur

320 pages.

… Présentation des enjeux internationaux à travers une approche historique et cartographique.

Un outil permettant de mieux comprendre les enjeux actuels et les grands types de problèmes. Les zones géographiques à risques, les questions démographiques , les problèmes énergétiques ou l’évolution de la politique américaine… (avis d’un lecteur)

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MENACES DE GUERRE GÉNÉRALISÉE EN SYRIE!

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LETTRE OUVERTE

AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

(décidée par l’assemblée générale du

Collectif communiste POLEX,

le 18 décembre 2012)

Monsieur le Président,

Le Collectif communiste POLEX (de France) est une association libre de toute attache partisane dont le but est de rassembler des femmes et des hommes divers par leurs affiliations et leurs analyses mais unis par un idéal: défendre la paix contre tous les bellicismes et le droit démocratique pour chaque peuple de choisir son destin, son gouvernement, ses lois sans aucune ingérence extérieure, quels qu’en soient les prétextes.

Ce fut l’idéal de Jaurès et de la Charte de l’ONU de 1948, celui des anticolonialistes et des pacifistes contre l’arme nucléaire. Il est toujours le nôtre.

Dans cette optique, nous dénonçons depuis plus d’un an par des articles et des communiqués successifs[SYRIEOPINIONS – DÉBATS – LA BATAILLE DE LA DÉSINFORMATION MÉDIATIQUE – socialgerie article 738#4 – le 23 février 2012: [NON AU CONSENSUS PRO-IMPÉRIALISTECommuniqué du Collectif communiste Polex – Paris – le 10 février 2012. ]] (y compris dans une précédente lettre qui vous a déjà été adressée) les ingérences extérieures qui nourrissent une guerre d’une férocité inouïe qui ravage la Syrie.

Contre les forces gouvernementales nationales les insurgés sont alimentés en armes, en logistique et en «djihadistes» islamistes venus de l’étranger, financés par des puissances pro-occidentales comme le Qatar, l’Arabie saoudite ou des pays de l’OTAN comme la Turquie ou d’autres.

Dans ce conflit, dont le peuple syrien martyrisé est l’enjeu et la victime d’intérêts régionaux et planétaires qui lui échappent, nous ne sommes les partisans inconditionnels d’aucun des protagonistes. Nous voudrions simplement éviter la destruction de la nation syrienne, menacée aujourd’hui de partition, de fascisme intégriste et de chaos dictatorial, et l’extension du désastre guerrier au-delà de cette région du monde. Après l’éventuelle réinsertion par la guerre de la Syrie dans la mouvance occidentale, sera-ce le tour de l’Iran, du Sahel[QUI SONT LES RESPONSABLES DE LA TRAGÉDIE MALIENNE? [COMMUNIQUÉ DU COLLECTIF COMMUNISTE POLEX – le 12 avril 2012.]], de l’Algérie?

Il n’y a pas de solution militaire acceptable en Syrie. La seule issue est politique : c’est le retour à la paix civile par la négociation entre Syriens exclusivement, sur une base démocratique.

Le seul rôle acceptable pour la France est d’aider à cette solution au lieu de s’ingérer dans le conflit en prenant le parti des insurgés et en appelant à la disparition du gouvernement Assad. Aucun prétexte « humanitaire » ne peut le justifier, le choix des dirigeants syriens ne relève que des citoyens de ce pays.

C’est pourquoi nous vous demandons, Monsieur le Président, de répondre aux interrogations suivantes :

  • 1. Quand la république française va-t-elle, enfin, rompre avec l’attitude impérialiste et belliqueuse de votre prédécesseur, Nicolas Sarkozy?
  • 2. Quand la république française va-t-elle clairement condamner les soutiens extérieurs aux protagonistes et favoriser, de ce fait, le compromis politique entre Syriens au lieu de justifier les jusqu’auboutistes?
  • 3. Quand la république française va-t-elle enfin dénoncer l’apport en armes aux mercenaires intégristes par les monarques du Golfe, du Qatar et de l’Arabie saoudite, et l’instrumentalisation de terroristes avérés par des alliés des Etats –Unis ?
  • 4. Ces groupes « djihadistes » sont une peste raciste et fasciste qui s’étend au Maghreb, au Sahel et menacent la société française elle-même (affaire Merah). Jusqu’à quand les grands médias français, notamment ceux de service public, vont-ils continuer à propager leur seule version des évènements en Syrie?

Croyez, Monsieur le Président, à nos sentiments respectueux pour votre fonction et à notre attachement à la paix, à la laïcité et à la démocratie.

Avec l’espoir de recevoir une réponse argumentée à nos angoisses de citoyen(ne)s français(e)s devant les menaces de guerre.

Le Secrétariat du Collectif communiste POLEX.

7 rue des Jonquilles – 78260 ACHERES

contact.polex@orange.fr


les notes en bas de page sont de socialgerie


ALGÉRIE – FRANCE: ACCORDS SECRETS? APRÈS LE NUCLÉAIRE LES GAZ DE SHISTES?

« La France doit cesser de considérer l’Algérie et ses anciennes colonies comme ses laboratoires d’expérimentation en jouant à l’apprenti sorcier au détriment des conditions de vie des populations locales et de la préservation de leur environnement. (ONG: “Amis de la Terre”.


Chronique du jour : ICI MIEUX QUE LÀ-BAS

Une année Gangnam style !

par Arezki Metref

Le Soir d’Algérie – le 30 décembre 2012

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2012/12/30/article.php?sid=143360&cid=8

extraits:

… / …
Suite à la chronique de la semaine dernière,[[
ICI MIEUX QUE LA-BAS
Algérie-France, mémoire et gaz de schiste – par Arezki Metref –
arezkimetref@free.fr

…/… Alors que Hollande se trouvait encore à Alger, l’hebdomadaire “Le Point” rapportait en exclusivité des confidences de Laurent Fabius à un petit nombre de journalistes.

Parmi les informations sorties de cette rencontre avec le ministre des Affaires étrangères français, on retiendra celle-ci: la France et l’Algérie vont signer un accord permettant des recherches françaises sur le territoire algérien du gaz de schiste. Cet accord fait-il partie des «7 à 8 accords», annoncés par Abdelmalek Sellal à l’issue du voyage de Hollande en Algérie?

Si l’information est vérifiée, ça craint!

Les alliés Verts du gouvernement socialiste ne veulent pas de l’exploitation du gaz de schiste, carburant abondant et bon marché, dont la France regorge. Les plus grands gisements d’Europe y dormiraient. Les écologistes s’y opposent du fait des désastres occasionnés par son exploitation. Pollution des nappes phréatiques et des sols, émanation des produits toxiques dans l’atmosphère, réchauffement climatique…

De fréquents accidents sont dénoncés aux Etats-Unis, au Canada, en Chine, où la fracturation hydraulique, la seule méthode connue jusqu’à présent, est pratiquée de façon massive. Elle consiste en l’extraction du gaz de schiste, emprisonné au sein de roches sédimentaires d’origine argileuse, par la réalisation d’un forage à travers lequel est injecté un liquide composé d’eau, de sable et d’additifs destiné à fracturer la roche. Le gaz emprunte des micro-fissures pour remonter à la surface, polluant au passage les nappes phréatiques. Aux Etats-Unis, des études ont montré la nocivité de cette méthode. En France donc où la conscience écologiste est traduite en force politique, l’exploration même à titre expérimental est interdite, en dépit de la pression des compagnies pétrolières comme Total qui essayent de minimiser les dégâts.

Pourquoi l’Algérie accepte-t-elle ce que la France refuse? Eh bien, comme dit l’autre, c’est qu’en France, ça râle et pas en Algérie!

Un extrait du communiqué de l’ONG les Amis de la Terre en donne un aperçu: «La France doit cesser de considérer l’Algérie et ses anciennes colonies comme ses laboratoires d’expérimentation en jouant à l’apprenti sorcier au détriment des conditions de vie des populations locales et de la préservation de leur environnement.

Rappelons qu’entre 1960 et 1966, la France a réalisé de nombreux essais nucléaires dans le désert algérien, refusant pourtant encore aujourd’hui de reconnaître sa responsabilité dans la catastrophe environnementale et sanitaire dont elle est à l’origine.»
]]
j’ai reçu ce message du Dr Hocine Bensaad: «Merci pour ce rappel concernant le gaz de schiste. Il aurait fallu, comme je le soulignais dans mon article paru dans le Quotidien d’Oran le 26 mai 2012, ajouter aux essais nucléaires, les essais d’armes chimiques et bactériologiques menés par la France dans les années soixante, toujours au Sahara. Ce qui soulève la question de la souveraineté de l’Algérie sur son territoire. Ces essais n’auraient jamais eu lieu si la partie algérienne n’était point consentante. Ce qui signifie qu’il existe bel et bien des accords secrets conclus en même temps que les accords d’Evian autorisant la partie française à poursuivre son programme de développement d’armes de destruction massive. Mais ces accords n’ont jamais fait l’objet de publication, cinquante ans après l’indépendance. Faut-il alors s’étonner du maintien du secret sur les archives de la guerre de Libération nationale et d’apprendre par la voix du ministre des Affaires étrangères français qu’un accord sur le gaz de schiste a bel et bien été conclu entre les deux pays alors que le Premier ministre algérien tenait, quelque temps auparavant devant le syndicat et le patronat, un tout autre langage ! Le Sahara demeure donc un polygone d’essais et de convoitise pour l’ex-colonisateur qui récusait jadis l’appartenance de ce territoire à l’Algérie. Peut-on vraiment parler de souveraineté ? Ou est-ce alors une allégeance en bonne et due forme ?»

ISRAËL – JÉRUSALEM: LES FEMMES SE HEURTENT À UN MUR

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À Jérusalem, devant le Mur des lamentations, des femmes qui souhaitent prier sont victimes d’une police aux ordres des ultraorthodoxes. Le symbole de l’emprise croissante des religieux sur la société et des menaces sur l’égalité des sexes.

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Le mouvement Femmes du mur, (Nashot HaKotel), Jérusalem

– Dan Balilty/AP/SIPA

C’est à n’y pas croire. Pas plus en Dieu dont c’est, paraît-il, l’un des sanctuaires, qu’en les hommes. Devant le Mur des lamentations, lieu le plus saint du judaïsme, dernier vestige du second Temple de la Judée antique, la police arrête des femmes, les fouille brutalement et les emprisonne. Des terroristes présumées ? Pas un instant.

Des Israéliennes et des juives de la Diaspora venues simplement prier et chanter. Avec leur talith, le châle de prière traditionnel, et à voix haute. Attention, cela ne constitue pas un acte de piété, mais un crime! Selon le peloton de barbus ultraorthodoxes qui dirige la “Fondation pour le Mur occidental”, chargée de maintenir l’ordre moral autour de la muraille bimillénaire, le port du talith est interdit aux femmes.

Quant à leur voix trop mélodieuse, elle ne peut résonner en public dans un lieu sacré sans déclencher des ondes d’impureté. Pourtant, comme les intégristes de tout poil et de toute religion, ces bricoleurs de «fatwa» ne s’appuient sur aucune source autorisée. Ils ont mitonné leurs interdits avec les ingrédients habituels : obsession de la souillure féminine, discrimination farouche des filles d’Eve.

«PROSTITUÉES ! PROVOCATRICES !»

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Prière des Femmes du mur – Dan Balilty/AP/SIPA

La police de Jérusalem n’a rien de religieux. Elle comprend des femmes comme des hommes. Ces femmes et leurs collègues sont en théorie neutres et laïcs: on ne leur demande pas quel est leur rabbin ou s’ils ou elles sont athées. Néanmoins, cette police s’est mise aux ordres de la secte.

Les officiels ne peuvent rien refuser à la “Fondation du Mur occidental”, que chapeaute le rabbin Shmuel Rabinovitch, proche du Shas, le parti ultrareligieux des séfarades. Le Shas fait et défait les coalitions gouvernementales. Un nombre croissant d’Israéliens, à droite comme à gauche, ne peuvent plus supporter son archaïsme. Et l’affaire des femmes du Mur, après celle des rues et des bus séparés pour mâles et femelles dans certains quartiers, ajoute une nouvelle épine à la couronne de scandales qui barre le front obtus des ultraorthodoxes.

«Je portais mon châle. Je n’ai même pas eu le temps de réciter le «Chema Israël»[«Ecoute, Israël», la prière fondatrice du judaïsme]. On m’a arrêtée, menottée. J’avais les poignets et les chevilles entravés. Au commissariat, on m’a entièrement déshabillée pour me fouiller. Quelle bombe est-ce que je portais sur moi en dehors de ma volonté de pratiquer ma religion en femme juive digne près de notre lieu le plus saint ? Ensuite, j’ai été jetée dans une cellule et détenue pendant vingt-quatre heures avec deux prisonnières de droit commun…» Anat Hoffman, fondatrice du mouvement Femmes du Mur (“Nashot HaKotel)”, raconte encore avec incrédulité le traitement qu’elle a subi le 16 octobre dernier.

Cette psychologue de 58 ans, née à Jérusalem d’une famille qui fonda en 1921 le kibboutz Ramat-Rachel, se bat depuis longtemps pour que les femmes cessent d’être des ombres aux lèvres chuchotantes dans une atmosphère qui ferait horreur aux pionniers et aux pionnières de l’Etat hébreu.

Dans le minuscule bureau de son organisation, à Jérusalem, enclave au cœur des locaux plutôt chic du Mouvement israélien pour le judaïsme réformé, Anat déploie le talith du scandale: une large étoffe en lin, tissée de couleurs solaires, ornée aux quatre coins des noms des quatre «Mères d’Israël»: Sarah, Léa, Rachel, Rebecca. Ce bel objet agit comme un chiffon rouge sur les bigots et bigotes du Mur.

Dès qu’Anat et ses compagnes, de plus en plus nombreuses, parviennent sur l’esplanade, drapées dans leur châle, les rouleaux de la Torah dans leurs bras, les insultes fusent: «Prostituées! Provocatrices! C’est vous qui retardez la venue du Messie! C’est à cause de vous, impudiques, qu’il y a le terrorisme et le Hamas!» Un Israël en noir s’enfonce dans l’obscurantisme tandis qu’un Israël en blanc et en couleurs, féminin et fervent, refuse d’être expulsé de lui-même.

UNE MILICE DE LA PUDEUR

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Les femmes du Mur – Dan Balilty/AP/SIPA

“Les Femmes du Mur” ont porté plainte des centaines de fois, toutes les procédures dirigées contre elles étant illégales. La Cour suprême, embarrassée, est allée d’esquive en esquive. Une première décision, qui leur donnait l’autorisation de prier onze heures par an, soit chaque premier jour du mois hébraïque, a jeté dans la rue 250 000 ultraorthodoxes hystériques. La cour renvoya l’affaire devant neuf autres juges. Mais les recours se perdent dans les sables mouvants.

Selon la loi, les femmes ne peuvent être déclarées coupables. Et, cependant, elles sont pourchassées et brutalisées. Au terme de sa détention, après une nuit enveloppée dans son châle, sur le sol de sa cellule, on signifia à Anat Hoffman qu’elle n’était pas coupable. Alors?

«Alors, explique-t-elle, sa haute silhouette réchauffée, dans le pluvieux hiver de Jérusalem, par le beau châle si mode mais si maudit, la police a reçu l’ordre des rabbins de la fondation de multiplier les intimidations physiques. C’est très grave. On a donné les clés du Mur des lamentations à une faction du peuple juif qui s’en sert contre nous, contre le reste d’Israël, contre les valeurs juives et contre la Diaspora. Notre histoire est le symbole de toute une série de nouvelles atteintes au droit et à la dignité des femmes. Désormais, une milice de la pudeur se précipite sur les petites filles de 6 ans dès qu’elles arrivent sur l’esplanade pour leur couvrir les épaules!»

Qui soutient “les Femmes du Mur” en Israël? Peu de braves, tout le monde ayant peur de se mettre à dos les religieux de l’institution quasi intouchable qui administre le Kotel, le nom hébreu du Mur. Contester la gestion de ce lieu où viennent prêter serment soldats… et soldates? Dangereux!

Au Parti travailliste, l’étoile montante, Merav Michaeli, ose pourtant les défendre. Et pour cause: cette animatrice de shows télévisés à succès avait lancé un groupe féministe: «L’affaire des Femmes du Mur va loin : elle touche un aspect négatif de notre société, l’exclusion des femmes. Tout cela a un rapport avec la dignité, les offenses, les humiliations, les viols. En 1996, j’ai voulu mener une action intitulée «Ezrat Nachim», «Aide aux femmes», qui est en fait le nom réservé à la section des femmes dans les synagogues. Je voulais transformer la discrimination en lobby!»

La campagne a eu un succès fou, largement dû à l’énergie de Merav Michaeli. De nouvelles lois ont été votées. L’ancien président israélien, Moshe Katsav, purge une peine de sept ans de prison pour viol. Mais, paradoxalement, la ségrégation des sexes s’aggrave dans les quartiers ultraorthodoxes: entrées et files d’attente séparées aux caisses des supermarchés, draps tendus dans les rues entre le trottoir des femmes et celui des hommes. La séparation des garçons et des filles dans des fêtes dites «municipales», comme récemment à Petah Tikva, près de Tel-Aviv, traduit l’influence croissante des milieux haredi, très pratiquants.

A l’armée même, la bigoterie grandissante des nouveaux conscrits commence à poser de sérieux problèmes. Les jeunes soldats religieux remettent en cause la participation des jeunes filles aux chorales, toujours au motif que leur voix déchaîne des désirs impurs! Ils s’insurgent contre leur tenue. Les instructeurs protestent, réclament des excuses des pieux troufions à leurs trop jolies camarades. Peine perdue!

Les rabbins des séminaires militaires s’en mêlent, menaçant de retirer leurs troupes si on ne respecte pas les obligations religieuses d’une «armée juive». Qu’en sera-t-il si, demain, Benyamin Netanyahou remet en cause, comme il s’y était engagé, la loi Tal, qui permet aux jeunes ultraorthodoxes de ne pas faire leur service militaire? «D’un côté, ce ne sera que justice, de l’autre, la vie des filles à l’armée deviendra encore plus intenable…» redoute Shulamit, une étudiante en philosophie, peu religieuse, mais qui se rend régulièrement au Kotel pour soutenir le mouvement d’Anat Hoffman.

La dernière arrestation de femmes au Mur des lamentations a eu lieu le 14 décembre, pendant la fête d’Hanoukka qui commémore l’insurrection juive contre les Séleucides en 148 av. J.-C. Une Américaine, Elyse Frishman, par ailleurs rabbin dans le New Jersey (le judaïsme réformé, plus libéral que celui d’Israël, est majoritaire dans les communautés d’outre-Atlantique), a été interpellée dès ses premiers pas avec son châle et soumise à un interrogatoire «illégal et sans aucun sens».

Le déni de la loi et la perte du sens : c’est, dans l’Israël d’aujourd’hui, toute l’histoire violente des filles du Mur.

Vendredi 28 décembre 2012

Martine Gozlan

“Marianne”


FÉMINISTE, ARABE ET ISRAÉLIENNE

Dans la communauté arabe israélienne, ultraconservatrice, où la majorité des femmes portent désormais le voile, Yara Mashour est celle qui ose. Rédactrice en chef d’un magazine féminin (“Lilac”) – «parce que la mode aide à briser les tabous» -, cette jeune femme de Nazareth, à l’hébreu parfait et à l’allure de fashionista, n’a pas hésité à mettre en une des mannequins en maillot de bain. Anodin? Carrément frondeur! «Mon journal est le seul à l’avoir fait dans tout le monde arabe», souligne ironiquement Yara, qui se souvient de s’être «sentie très isolée dans des réunions de confrères, au Qatar et en Egypte: je ne faisais pas partie de leur monde. Je suis palestinienne, ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas israélienne. J’ai un passeport hébreu, une identité compliquée…» Entre deux pages «beauté», la journaliste s’attaque au problème des violences conjugales, du viol, de la place de la femme dans l’espace public, à commencer par les rues: «Les choses bougent, on commence à voir des jeunes filles qui n’ont pas froid aux yeux dans les cafés de Nazareth…»

Née à Jérusalem, citadine de Nazareth et promeneuse de Tel-Aviv, Yara Mashour, de qui son père Lotfi, lui aussi journaliste, avait décidé de faire une femme libre, mène crânement son combat féministe en terre arabe d’Israël.



ALGÉRIE – FRANCE – APPELS DES DEUX RIVES : POUR QUE SE RÉALISENT LES ESPOIRS DE LIBERTÉ, DE JUSTICE ET D’ AMITIÉ ENTRE NOS DEUX PEUPLES

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[L’APPEL DU CERCLE NEDJMA : LEVER LES HYPOTHÈQUES El Watan
le 15 décembre 2012
->#2]


POUR UNE ÈRE NOUVELLE DANS LES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET L’ ALGÉRIE“Le Monde” du 19 décembre 2012.



[

L’APPEL DU CERCLE NEDJMA

LEVER LES HYPOTHÈQUES

->doc3067]

El Watan

le 15 décembre 2012

http://www.elwatan.dz/hebdo/france/l-appel-du-cercle-nedjma-lever-les-hypotheques-15-12-2012-195942_155.php

Le voyage du président François Hollande en Algérie semble avoir pour objectif de donner un nouveau souffle à la coopération entre les deux pays afin de lever toutes les hypothèques qui pèsent sur celle-ci.

Sans doute, plusieurs dossiers feront l’objet de négociations. L’importance accordée aux questions économiques doit aller au delà de simples contrats industriels et commerciaux. Elles doivent intégrer les données relatives au développement des nouveaux secteurs porteurs de l’économie d’aujourd’hui (biotechnologies, technologies de l’information et de la communication, énergies renouvelables…), en mettant en œuvre de véritables programmes communs de formation, de recherche et de transferts de technologie. Si, par ailleurs, l’histoire écrite par des Algériens et véhiculée par les médias rejette systématiquement tout ce qui a pu être produit par l’histoire coloniale, et qu’elle n’en retient que les seuls éléments qui permettent d’alimenter une «légende noire», c’est qu’une certaine France se donne toutes les raisons d’une bonne conscience au moindre coût, comme nous le montrent la réactivation des mythes de «l’Algérie française» et la réhabilitation des criminels de guerre.

Si nous apprécions les condamnations des massacres du 8 mai 1945 et du 17 octobre 1961, nous estimons que la rupture avec la tradition historique coloniale qu’opère, avec courage, une nouvelle génération d’historiens ne saurait porter tous ses fruits tant que l’enseignement de l’histoire coloniale n’est pas envisagé comme un problème national et que la responsabilité historique de l’Etat français dans le drame algérien n’est pas reconnue. Et, à partir de là, nous l’espérons, l’instruction civique pourra faire son œuvre. La situation des libertés dans notre pays est à bien des égards préoccupante. Nous ne demandons pas aux Français et à leurs gouvernants de se substituer à notre peuple pour instaurer la démocratie.

Nous leur demandons de ne pas contrecarrer les espoirs de liberté, de justice et d’amitié entre nos deux peuples, en se portant au secours de l’affairisme, des forces d’oppression et d’exploitation. La liberté et la convergence entre Algériens et Français dans la lutte contre le racisme, la xénophobie et les ressentiments sont à ce prix. Il faut bien admettre que les relations entre l’Algérie et la France ne se résument pas à des relations entre Etats. On ne peut évacuer la densité des rapports humains, qui impliquent des individus, des familles, des réseaux d’amitié, de syndicats, d’ONG… Les accords sur la circulation des personnes et des groupes se doivent de tenir compte de cette réalité.

Paris, 10 décembre 2012.

À l’initiative du Cercle Nedjma :

Madjid Benchikh, Ahmed Dahmani, Mohammed Harbi, Aïssa Kadri.

Mohammed Karim Abboub, Arezki Aït-Larbi, Ouali Aït Yahia, Sanhadja Akrouf, Mohammed Aliane, Zineb Ali-Benali, Tewfik Allal, Zoubir Arous, Malika Bakhti, Slimane Bedrani, Farouk Belkeddar, Yougourtha Bellache, Aicha Benabdelmoumène, Mustapha Benfodil, Ali Bensaad, Abderrahmane Bouchène, Abdelaziz Boudjadja, Fatma Boufenik, Omar Bouraba, Halim Derbal, Louisa Dris, Ait Hamadouche, Nassera Dutour, Youcef Fates, Ali Guenoun, Djamel Guerid, Mimouna Hadjam, Fouad Hakiki, Mona Harbi, Mohamed Hennad, Nahla Jabi, Tahar Khalfoune, Nourredine Khellassi, Souad Labbize, Feriel Lalami, Mehdi Larbi, Karima Lazali, Rachid Malaoui, Adlène Meddi, Arezki Metref, Nadir Moknèche, Salah Oudahar, Malika Rahal , Nourredine Saadi, Khaoula Taleb Ibrahimi, Wassyla Tamzali, Yassin Temlali, Rachid Tlemçani, Houari Touati, Nesroulah Yous, Mohand Rachid Zeggagh, Rachid Zouaimia

Pour tout contact : cerclenedjma@yahoo.fr

Sources

El Watan le 15 décembre 2012

maghrebemergent

haut


[

POUR UNE ÈRE NOUVELLE DANS LES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET L’ ALGÉRIE

“Le Monde”

le 19 décembre 2012.

->doc3068]

Cet appel, publié dans Le Monde avec les signatures de Gilles Manceron, Brahim Senouci et Tewfik Allal, reprend dans ses grandes lignes, l’appel du 28 novembre 2007 « FRANCE- ALGÉRIE : DÉPASSER LE CONTENTIEUX HISTORIQUE » [[le texte de l’appel France-Algérie du 30 novembre 2007 est accessible sur le site de la LDH-Toulon:

version imprimable de l’appel en français: « FRANCE- ALGÉRIE : DÉPASSER LE CONTENTIEUX HISTORIQUE »

[version imprimable de l’appel en arabe:
الجزائر – فرنسا – ﻟﻨﺘﺠﺎﻭﺯ ﻧﺰﺍﻋﺎﺕ ﺍﻟﺘﺎﺭﻳﺦ
ﻧﺪﺍﺀ ﻣﻦ ﻣﺆﺭﺧﲔ ﻓﺮﻧﺴﻴﲔ ﻭ ﺟﺰﺍﺋﺮﻳﲔ
->http://www.ldh-toulon.net/IMG/pdf/france_algerie_version_arabe.pdf]
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la pétition peut être signée en ligne sur sur le site de la LDH de Toulon http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2384

pour signer la pétition, utiliser le lien:

Signer la pétition par internet]]

À la veille du voyage du précédent président de la République en Algérie en décembre 2007, nous avons été à l’initiative d’un texte intitulé «France-Algérie, dépasser le contentieux historique» [[Voir site de la LDH-Toulon: « France-Algérie: dépasser le contentieux historique » (http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2384)]] qui avait été publié par deux quotidiens français, Le Monde (1er décembre 2007) et L’Humanité, et deux quotidiens algériens, Al Khabar et El Watan. Il constatait que le passé colonial continuait à faire obstacle à des relations apaisées entre les deux pays, alors que leurs citoyens aspiraient à des relations nouvelles. Il demandait aux plus hautes autorités de la République française de reconnaître que la conquête et le système colonial en Algérie était en contradiction avec les principes dont elle se réclamait. Ecartant la notion de « repentance », ainsi que toute histoire officielle et toute polarisation mémorielle sur une seule catégorie de victimes, il en appelait à un travail historique indépendant. Cinq ans plus tard, alors que François Hollande s’apprête à faire à son tour une visite présidentielle en Algérie, ces constats et ces demandes n’ont rien perdu de leur actualité, à commencer par celle de cette reconnaissance par la France, nécessaire pour faire advenir une ère nouvelle dans les relations entre les deux pays. Elle doit remettre en cause la grille de lecture du monde du XIXe siècle qui lui a permis de soutenir un système inique, trop longtemps tenu pour une entreprise banalement normale.

C’est la raison pour laquelle nous exprimons de nouveau la demande aux plus hautes autorités de la République française de reconnaître publiquement l’implication première et essentielle de la France dans les traumatismes engendrés par la colonisation en Algérie. Tout en reprenant à notre compte, deux ans après le début du « printemps arabe », les remarques que formulent aujourd’hui les intellectuels algériens du Cercle Nedjma [[Voir site d’El Watan : « Lever les hypothèques » (http://www.elwatan.dz/hebdo/france/l-appel-du-cercle-nedjma-lever-les-hypotheques-15-12-2012-195942_155.php)]], Madjid Benchikh, Ahmed Dahmani, Mohammed Harbi et Aïssa Kadri, qui expriment pour leur pays l’exigence d’une évolution démocratique de l’Algérie vers un Etat de droit respectueux des libertés. Nous souscrivons à l’idée que la manière d’aborder les questions économiques par les deux Etats doit aller au-delà des seuls contrats industriels et commerciaux pour porter sur le développement des nouveaux secteurs de l’économie ainsi que sur des programmes de formation, de recherche et de transferts de technologie. Et les rapports entre les deux pays étant aussi faits de nombreuses relations humaines et familiales, cela implique que les Etats facilitent la circulation des personnes.

En faisant écho à ces préoccupations, nous voulons exprimer l’idée qu’à la nécessité de dépasser le contentieux colonial s’ajoute celle de soutenir résolument dans l’Algérie d’aujourd’hui toutes les aspirations à la justice et à la démocratie. Ce mouvement auquel nous appelons aura sans aucun doute des répercussions bien au-delà des deux pays. Il devra préfigurer les relations futures entre nations du Sud et du Nord, soumises enfin au paradigme de l’égalité universelle entre tous les hommes.

Etienne Balibar, Simone de Bollardière, Raphaëlle Branche, Jacques Frémeaux, François Gèze, Stéphane Hessel, Jean-Charles Jauffret, Gilles Manceron, Gilbert Meynier, Eric Savarèse, Emmanuel Terray, Michel Tubiana.


appel à signature

il n’est pas trop tard pour se joindre aux signataires de cet appel, un maximum de signatures renforcera les convictions et l’action des mois et des années à venir auxquelles ce texte appelle.

Pour signer ce texte : merci d’envoyer votre signature en mentionannt brièvement votre nom et vos qualités (profession, centres d’intérêts…) à l’adresse mail suivante où toutes les signatures sont centralisées:

algerie-france@mailfr.com

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MAURICE AUDIN :interview exclusif de MOHAMED REBAH pour le journal RAINA

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En exclusivité pour le journal RAINA, Mohamed Rebah auteur du livre «Des chemins et des hommes» paru aux éditions mille feuilles à Alger, ancien militant du parti communiste algérien
(PCA) et moudjahid de la guerre de libération nationale,

nous parle de l’algérien MAURICE AUDIN le chahid de notre guerre de libération nationale! Tué par les colonialistes français et dont on ne connait pas à ce jour le lieu où il fut enterré!

Entretien et témoignage de Mohamed Rebah qui a connu personnellement Maurice Audin.

À vous amis lecteurs
RAINA

[

voir le lien ci-dessous

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http://youtu.be/tqgl-x-rI-E

Published on Dec 27, 2012

->http://youtu.be/tqgl-x-rI-E]


sur socialgerie lire aussi:

  • [ L’AFFAIRE AUDIN, à L’OMBRE DE LA FRANCE-ALGÉRIE – TV5.org, brève 606, mise en ligne le 19 décembre 2012;

    avec des extraits du film documentaire de François Demerliac:
    “Maurice Audin, la disparition”->br606]
  • [D’UNE RIVE A L’AUTRE, HONORÉ PAR DEUX PEUPLES MAURICE AUDIN, SON ENGAGEMENT POUR L’INDEPENDANCE ET LA PAIXpar Sadek Hadjerès, le 26 MAI 2004article publié le 29 mai 2004 dans Le Matin, Le Quotidien d’Oran, et l’Humanité

    mis en ligne socialgerie le 25 février 2010, article 201->201]

    [RÉFLEXIONS SUR Maurice AUDIN ET LA TORTURE
    (à l’occasion de l’inauguration d’une place Maurice Audin à Paris le 26 mai 2004) – par Sadek Hadjerès

    format pdf. téléchargeable
    http://www.socialgerie.net/IMG/pdf/2004_05_26_Reflexions_sur_Maurice_Audin_et_la_torture.pdf->http://www.socialgerie.net/IMG/pdf/2004_05_26_Reflexions_sur_Maurice_Audin_et_la_torture.pdf]
  • [À L ’OCCASION D’UN HOMMAGE À MAURICE AUDIN

    CONTRE LA TORTURE? TOUT EST DANS LES NIVEAUX DE CONSCIENCE ET DE MOBILISATION ENTRETIEN de Sadek Hadjerès, AVEC ALGER RÉPUBLICAIN LE 29 MAI 2004

    … entretien donné par Sadek Hadjerès à Alger républicain en 2004., à l’occasion de l’hommage rendu à Maurice Audin par l’inauguration d’une place de Paris à sa mémoire.

    Le problème a aujourd’hui encore des résonances douloureuses franco-algériennes et aussi algéro-algériennes en rapport avec les évolutions après l’indépendance…


    mis en ligne socialgerie, article 200, le 24 février 2010->200]

    format pdf téléchargeable: http://www.socialgerie.net/IMG/pdf/Audin_SH_Algerep.pdf
  • [INTERPELLATION DU MINISTRE DE LA DÉFENSE AU SUJET DE MAURICE AUDIN – le 31 mai 2012

    socialgerie – article 864->864]

    original pdf téléchargeable: http://www.socialgerie.net/IMG/pdf/letaudinledrian.pdf
  • [GUERRE D’ ALGÉRIE : RÉVÉLATIONS SUR L’AFFAIRE AUDIN
    PAR NATHALIE FUNES – « LE NOUVEL OBSERVATEUR » – le 1er mars 2012

    mise en ligne socialgerie le 3 mars 2012, article 761;->761]
  • [HENRI ALLEG : « L’IDÉE INTERNATIONALISTE ÉTAIT PRIMORDIALE DANS NOTRE ENGAGEMENT »entretien avec Rosa Moussaoui – L’Humanité – mars 2012;

    Socialgerie, article 789 mis en ligne le 31 mars 2012->789]

IREMMO: PROGRAMME DE LA RENTRÉE 2013

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PROGRAMME

DE

LA

RENTRÉE

2013


LES CONTROVERSES (18H-20H)


AUTOUR DES LIVRES (18H-20H)


LES EXPOS PHOTOS


L’UNIVERSITÉ POPULAIRE


LES CONTROVERSES (18H-20H)


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Jeudi 24 janvier 2013:

DÉBAT SUR LES FORCES ARMÉES ARABES

en partenariat avec la “revue Moyen-Orient”

Said Haddad,

maître de Conférence aux Ecoles de Saint-Cyr Coêtquidan

et membre du comité de rédaction de
“l’Année du Maghreb”

Myriam Benraad,

politologue, docteur en science politique spécialiste de l’Irak.

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Animation : Guillaume Fourmont,

rédacteur en chef de la “revue Moyen-Orient”


Jeudi 31 janvier 2013:

DÉBAT SUR LES RÉSULTATS

DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES ISRAÉLIENNES

Dominique Vidal,

Historien et journaliste, collaborateur au “Monde Diplomatique”.

Les autres intervenants sont en cours de programmation.


Jeudi 14 février 2013:

DÉBAT SUR LE QATAR

en lien avec les numéro d’hiver

de la
“revue Confluences Méditerranée et Moyen-Orient”.

Fatiha Dazi Héni,

politologue spécialiste de la péninsule arabique,

maître de conférence à l’Institut d’Etudes politique (IEP) de Lille

et co-fondatrice du site
Capmena

Karim Sader,

politologue et consultant,

spécialiste du Moyen-Orient et Golf arabo-persique

Mathieu Brun,

spécialiste des questions agricoles au Moyen-Orient.

Animation : Agnès Levallois,

journaliste indépendant membre de l’iReMMO

et coordinatrice du
“numéro sur le Qatar”

de la “revue Confluence Méditerranée.”

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AUTOUR DES LIVRES (18H-20H)


Jeudi 10 janvier 2013 :

RENCONTRE CROISÉE AUTOUR DU HEZBOLLAH

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Didier Leroy,

chercheur en sciences sociales et militaire

à l’Ecole Royale Militaire de Belgique,

auteur de

“HEZBOLLAH, LA RÉSILIENCE ISLAMIQUE AU LIBAN”,

L’Harmattan, 2012

Présentation de l’éditeur

Etude longitudinale sur le Hezbollah libanais, cet ouvrage synthétise les phases de maturation idéologique que celui-ci a connues depuis son émergence et retrace l’évolution structurelle de ce mouvement milicien devenu parti politique caractérisé par son projet de « société résistante ».

L’apport nouveau de ce livre est de proposer la transposition du concept – initialement psychologique – de « résilience » dans le champ sociopolitique, livrant une grille d’interprétation originale du cheminement de ce parti.

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Dominique Avon,

professeur d’Histoire Contemporaine à l’Université du Maine,

enseignant à Sciences Po,

et membre du Centre de Recherche de l’Ouest
(CERHIO).

Il est l’auteur de

LE HEZBOLLAH. DE LA DOCTRINE À L’ACTION:

UNE HISTOIRE DU PARTI DE DIEU,

Seuil, 2010,

en collaboration avec :


Anaîs Trissa-Khatchadourian,

membre du Centre de Recherche Historique de l’Ouest (CERHIO)

et chargée de mission de l’association et revue de pensée critique Transseuopéennes.

Présentation de l’éditeur

Né il y a une génération, au cœur de la guerre du Liban, le Hezbollah est tout à la fois un corps communautaire et un système sécuritaire fondé sur un esprit de lutte contre un ennemi : Israël. Ce combat est présenté par le parti comme l’expression la plus aiguë d’un affrontement entre «dominants» et «dominés». Pour ses militants, il a des racines pluriséculaires. Appuyé sur une assise populaire, libanaise et arabe, le Hezbollah alimente le culte d’un chef charismatique, défend l’homogénéité d’une doctrine, sacralise son outil militaire au nom des mille quatre cents «martyrs» tombés depuis un quart de siècle et maintient ? en mode mineur, désormais? son allégeance à une autorité non nationale investie d’un pouvoir transcendant.

De cet acteur majeur de la donne géopolitique au Proche-Orient, les auteurs retracent ici l’histoire, et donnent à lire des documents inédits ou jamais traduits dans leur intégralité? dont la lettre fondatrice de 1985 et la charte de 2009?, sources de l’action du «parti de Dieu».


Mardi 22 janvier 2013 :

RENCONTRE CROISÉE AUTOUR DES MÉDIAS ARABES

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Tourya Gaaybess,

chercheur au Centre National de Recherche Scientifique, laboratoire politique et communication.

Elle est l’auteur de

“MÉDIAS ARABES. CONFLUENCE MÉDIATIQUE

ET DYNAMIQUES SOCIALES”,

CNRS Editions, 2012.

Présentation de l’éditeur

La libéralisation spectaculaire de l’espace médiatique arabe n’en finit pas de surprendre. Comment comprendre cette brutale explosion de créativité, ce foisonnement d’initiatives et d’énergie ? En quelques mois, ces sociétés auraient fait l’apprentissage de la liberté d’expression, les blogueurs réussissant grâce à Internet à contourner les censures étatiques et bousculer les pouvoirs en place.

L’Internet n’explique pas tout. Seul un détour par l’histoire permet de comprendre ces bouleversements sociaux : télévisions hertziennes au lendemain des indépendances, puis satellitaires lors de la première guerre du Golfe avec notamment la création de la chaîne Al Jazeera, affirmation des médias numériques, des réseaux sociaux qui, loin de faire de l’ombre aux anciens, contribuent au renforcement des interactions entre les différents médias… Tourya Guaabess signe une étude vivante et documentée sur les grandes étapes de cette révolution médiatique, essentielle à la compréhension des transitions politiques en cours.

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Yves Gonzales-Quijano,

Maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2,

chercheur à l’Institut français du Proche-Orient,

et auteur de

ARABITES NUMERIQUES. LE PRINTEMPS DU WEB ARABE,

Sindbad, 2012.

Présentation de l’éditeur

Qui sont ces jeunes gens et ces jeunes filles descendus dans les rues du monde arabe pour crier leur colère et leur soif de changement, armés de leur laptop et de leur seul courage ? Observateur attentif des mutations des sociétés arabes actuelles dont il tient depuis des années la chronique régulière sur son blog, Yves Gonzalez-Quijano revient sur les combats des militants qui ont inventé le cyberactivisme arabe, en Tunisie, à Bahreïn, en Égypte…

Faut-il faire de Facebook ou de Twitter la clé des bouleversements politiques ? Oui, disent les cyberoptimistes, pour qui l’inimaginable est advenu, grâce aux messages des réseaux sociaux et aux images des téléphones portables. Non, leur répondent des voix plus pessimistes, pour qui le pouvoir libérateur des nouvelles technologies est une hypothèse qui résiste mal à l’examen des faits– et aux dures réalités des lendemains de la révolution.

Avec ces “journées de légende”, une page de l’Histoire de la région se referme, conclut l’auteur. Mais c’est surtout un nouveau chapitre qui s’ouvre pour la jeunesse arabe : jetée sans crainte dans la “société en conversation” qu’a créée la Toile universelle, elle y forge son propre langage pour inventer une nouvelle manière d’être arabe, les “arabités numériques” de demain.


Mardi 29 janvier 2013:

RENCONTRE SUR LE THÈME DES MIGRATIONS

Claire Rodier,

chercheur au GITSI

et auteur de

“XENOPHOBIE BUSINESS.

À QUOI SERVENT LES CONTRÔLES MIGRATOIRES?”

Éditions La Découverte, octobre 2012

Carole Withol de Wenden,

politologue et sociologue,

auteur de

“ATLAS DES MIGRATIONS”

(Atlas Monde, 2009)

et

Michel Peraldi

rattaché au CADIS et à l’EHESS,

“D’UNE AFRIQUE A L’AUTRE.

MIGRATIONS SUBSAHARIENNE AU MAROC”,

Karthala, 2011.


Mardi 5 février 2013 :

RENCONTRE AUTOUR DU SOUDAN

Michel Raimbaud,

Conférencier-Directeur de séminaires Centre d’Etudes Diplomatiques et Stratégiques.

Il est l’auteur de

“LE SOUDAN DANS TOUS SES ÉTATS.

L’ESPACE SOUDANAIS À L’ÉPREUVE DU TEMPS”,

Karthala, 2012.

Zygmunt L. Ostrowsky,

ex-conseiller de l’Organisation mondiale de la Santé

et président de l’ONG
Les Amis des Enfants (ADE) basée au Soudan.

Il est l’auteur de

“SOUDAN, CONFLIT AUTOUR DES RICHESSES”,

L’harmattan, 2010.

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LES EXPOS PHOTOS

Du lundi au samedi

10h – 12h30 / 13h30 – 19h


Du 3 janvier au 13 février :

EGYPTE : TRANSITION(S)

de Romain Beurrier.

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Vernissage le mardi 8 janvier de 18h à 20h30

Ce reportage tente de donner un aperçu des différents clivages qui se sont révélés ou exacerbés et les différentes mobilisations qui ont eu lieu avant et pendant cette campagne : coptes et salafistes, islamistes et laïques, en passant par les Ultras, il s’agit de montrer des moments forts de cette campagne. Toutes ces images ont été prises entre le mois de mars et le mois de juin 2012, à Alexandrie et au Caire.

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Romain Beurrier

Après des études de cinéma axées sur le documentaire à l’université Paris 3, c’est en autodidacte que je me tourne vers le photojournalisme en 2011. Intéressé en premier lieu par les conflits sociaux, marqueurs d’un monde en pleine mutation, il s’agit pour moi d’être au cœur de l’évènement et au plus près de ses acteurs. Relever le défi de produire des images qui ne témoignent pas seulement de l’aspect brut des évènements, mais rendent hommage à ceux qui font ou subissent l’Histoire, petite ou grande. Désormais basé à Marseille, mon regard se porte vers le monde arabe, auquel j’ai été sensibilisé par le biais de la question palestinienne. Début 2012, j’ai passé plusieurs mois en Egypte pour couvrir les évènements liés au processus révolutionnaire et à la transition démocratique.

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L’UNIVERSITÉ POPULAIRE

En partenariat avec le blog “Nouvelles d’Orient

d’Alain Gresh)

Islam et politique


Samedi 12 janvier 2013 :

LES ISLAMISTES AU GOUVERNEMENT

  • Séance 1 (10h30-12h30)

    “QUEL RÔLE JOUE « L’ISLAM » DANS LES RÉVOLUTIONS ARABES?” ,

    avec Farhad Khosrokhavar,

    directeur d’études à l’EHESS

    et chercheur au Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologiques.


    Auteur de “THE NEW ARAB REVOLUTIONS THAT SHOOK THE WORLD”

    (Paradigm Publishers, Boulder, London, 2012)
  • Séance 2 (14h-16h)

    “POURQUOI PARLE-T-ON TANT DE LA CHARIA?” ,

    avec Nathalie Bernard-Maugiron,

    Directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement (IRD)
  • Séance 3 (16h-18h)

    “TOUR D’HORIZON DE « L’ISLAM POLITIQUE » EN TURQUIE” ,

    avec Hamit Bozarslan,

    directeur d’études à l’EHESS

    et auteur d’


    “HISTOIRE DE LA TURQUIE CONTEMPORAINE”

    (La Découverte, 2007)


Samedi 9 février 2013 :

LES FEMMES DANS LE MONDE ARABE ET MÉDITERRANÉEN

  • Séance 1 (10h30-12h30)

    “HISTOIRE ET ÉTAT DES LIEUX DE LA CONDITION DES FEMMES DANS LE «MONDE ARABE»” ,

    avec Sonia Dayan Herzbrun,

    Professeure à l’UFR de Sciences Sociales de l’Université Paris Diderot-Paris 7.

    Elle est Directrice de la
    Revue Tumultes, revue interdisciplinaire sur les phénomènes politiques contemporains.
  • Séance 2 (14h-16h)

    “FEMMES ET FEMINISMES EN IRAN” ,

    avec Azadeh Kian,

    Professeur de sociologie Université Paris 7 – Diderot.
  • Séance 3 (16h-18h)

    “QU’EST-CE QUE LE FEMINISME ISLAMIQUE ?” ,

    avec Zahra Ali,

    sociologue,

    coordinatrice de l’ouvrage


    “FÉMINISMES ISLAMIQUES”

    (La Fabrique, 2012)

PROCHAINES SESSIONS :

• Samedi 2 mars 2013 :

L’ALGÉRIE, LE SAHARA ET LA GÉOPOLITIQUE DU MAGHREB


• Samedi 6 avril 2013 :

CULTURE(S) EN MÉDITERRANÉE ET DANS LE MONDE ARABE


• Samedi 18 mai 2013:

JEUNESSES ARABES ET MUSULMANES


• Samedi 8/06/2013 :

LA POLITIQUE DES GRANDES PUISSANCES EN MÉDITERRANÉE ET AU MOYEN-ORIENT


TARIFS & INSCRIPTIONS


Compte tenu du nombre de places limité, l’inscription aux rencontres et débats est nécessaire:

infos@iremmo.org


• Carte intégrale iReMMO

Simplifiez-vous la vie et soutenez l’iReMMO !

Accès à toutes nos activités, toute l’année !

145€ (tarif réduit : 90€*).

Possibilité de payer en trois chèques encaissés aux échéances de votre choix.


• Les Controverses,

Autour des livres,

Les Projections de documentaires,

Les Midis de l’iReMMO

Abonnement à l’année : 60€ (TR : 35€)

Tarifs à la séance :

Les Controverses, Les projections et Les Midis de l’iReMMO:

8€ (TR : 5€)

Autour des livres : 5€ (TR : 3€)


• Université populaire

Pour tous les cycles de l’année : 120€ (TR : 80€)

Pour un seul cycle (journée) : 20€ (TR : 12€)

*Tarif réduit : étudiants et demandeurs d’emploi


iReMMO 5, rue Basse des Carmes 75005 Paris (Maubert Mutualité)

01 43 29 05 65

www.iremmo.org


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22 DECEMBRE – BOUMERDES: DÉBAT ET VENTE DEDICACE DU LIVRE DE ANNIE STEINER

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L’association AFAK de SI MUSTAPHA

en collaboration

avec l’association

des Amis d’Abdelhamid Benzine

vous invitent à la conférence débat

autour du livre

D’ANNIE STEINER

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“UNE VIE POUR L’ALGERIE”

qui aura lieu

LE SAMEDI 22 DECEMNRE

à 14 H

au siège de l’association
AFAK DE SI MUSTAPHA

wilaya de Boumerdes

Le débat sera suivi d’une vente dédicace

Soyez les bienvenus !


sur socialgerie voir aussi

article 830;“ LA MOUDJAHIDA ANNIE FIORIO-STEINER – UNE VIE POUR L’ ALGÉRIE”

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[LA MOUDJAHIDA ANNIE FIORIO-STEINER – UNE VIE POUR L’ ALGÉRIE
– Extraits du livre de de Hafida AMEYAR.->830#1]


[HOMMAGE DE ANNIE STEINER – ANCIENNE ÉLÈVE DU LYCÉE DE BLIDA –
AU PROFESSEUR HADJ SADOK – POUR SON ENSEIGNEMENT
– Témoignage de Annie Steiner.->830#2]


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[HOMMAGE AUX MOUDJAHIDATE ALGÉRIENNES D’ORIGINE EUROPÉENNE
article 214, mise en ligne 10 mars 2010 – source: quotidien arabophone «El KHABAR» (pages 15 et 16 de l’édition du 9 mars 2010).->214]

MICHEL WARSCHAWSKI « L’ESPOIR VIENT DES RÉVOLUTIONS ARABES»

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Intellectuel progressiste israélien, Michel Warschawski était à Paris 
le 10 décembre 
pour recevoir le prix des droits de l’homme de la République française. Il publie 
un nouvel ouvrage 
en français, “
Destins croisés”.

Le prix des droits de l’homme de la République française qu’a reçu Michel Warschawski le 10 décembre est venu récompenser le travail de l’Agence d’information alternative qu’il dirige à Jérusalem. Doté de 150 000 euros, ce prix tombait à pic pour redonner un peu d’air à une agence de presse en grande difficulté financière. Il devait lui être remis par le premier ministre mais c’est finalement Christiane Taubira qui a présidé la cérémonie. Nous avons rencontré celui que tout le monde appelle Mikado au lendemain de ce grand moment de reconnaissance d’un combat que ce militant israélien mène contre la colonisation des territoires palestiniens.

Comment interprétez-vous ce prix ?

Michel Warschawski. D’abord, cela m’a fait très plaisir. C’est une reconnaissance du travail que fait notre agence depuis trente ans. Cela n’allait pas de soi, vu la façon dont Netanyahou a été reçu ici et les réactions violentes du Crif[[Conseil représentatif des institutions juives de France.]]. Je l’interprète comme un message au gouvernement israélien, d’autant plus que c’est notre lutte contre l’impunité d’Israël qui est récompensée. La lutte contre l’impunité, c’est le cœur de notre combat. Comme je l’ai dit à Mme Taubira, cela répond à trois impératifs :

–* une question d’hygiène internationale. Ce n’est pas par hasard qu’après la Seconde Guerre mondiale le monde a voulu se doter d’instruments pour réguler le droit et a créé l’ONU;

–* la nécessité de faire justice aux victimes en les aidant à poursuivre les responsables;

–* le bien de notre propre société, car l’impunité n’est bonne pour personne. Ne pas sanctionner nos enfants quand ils font le mal, ce n’est pas les aider. Il en est de même des États. Il faut sanctionner Israël pour qu’il soit un jour accepté par ses voisins et les nations comme un État normal, pas au-dessus des lois. Les vrais amis d’Israël ne sont pas ceux qui ferment les yeux sur la colonisation mais ceux qui, comme de Gaulle, ont le courage de lui dire «ça suffit» !

Comment réagissez-vous aux accusations d’antisémitisme du Crif?

Michel Warschawski. C’est intolérable et mensonger. S’il y a quelque chose dont je suis incapable, c’est la haine. La rage, la colère, oui. Pas la haine. Même contre Lieberman, que je combats, ou contre Sharon. Mais le Crif m’indiffère: c’est devenu une annexe française du Likoud, sans légitimité.

Que Lieberman fasse liste commune avec Netanyahou pour les élections du 22 janvier confirme qu’Israël dérive vers l’extrême droite. pourquoi?

Michel Warschawski. La droitisation de la société israélienne se reflète dans tous les sondages. Elle s’explique par la disparition de la gauche à partir d’août 2000. Barak, en revenant de Camp David, a complètement démoli ce qu’avait fait Rabin en signant les accords d’Oslo avec l’OLP. Il a dit: «C’était un plan palestinien de destruction d’Israël, je l’ai désamorcé.» Et tout le monde l’a cru. Moi qui ne garde jamais de journaux, j’ai gardé ceux de la mi-août 2000. Ils disent tous: «Le camp de la paix, c’est fini», «Oslo était une erreur, la droite avait raison.» On a assisté au suicide 
de la gauche institutionnelle, le Parti travailliste et le Meretz. Elle ne s’en 
est toujours pas remise. Barak en porte la responsabilité. C’est un 
opportuniste qui a trahi tout le monde, 
un «serial traître».

N’y a-t-il aucun espoir 
de changement ?

Michel Warschawski. Si, en pire! 
On donne 40 députés au Likoud, du jamais-vu. Le Parti travailliste en aura 12, Kadima, qui a éclaté en morceaux, 2 ou 3. Tzipi Livni n’en aura pas plus avec le parti qu’elle vient de créer, 
le Mouvement. On a vu des hommes politiques tirer la sonnette de tous ces partis avant la clôture 
des listes, cherchant une place éligible 
n’importe où, de la droite
à la gauche. Sauf, évidemment, 
la vraie gauche, le Haddash, qui 
devrait se maintenir à 3 députés.

Pourtant, quand on interroge 
les Israéliens sur la possibilité de faire la paix en rendant des territoires aux Palestiniens, ils sont majoritairement pour…

Michel Warschawski. Oui, mais ils pensent que ce n’est pas à l’ordre du jour. Le statu quo leur convient: pas de problèmes graves de sécurité, pas de menace de guerre. Avec l’Iran, ils n’y croient pas. Le pays est riche, même s’il y a de plus en plus de pauvres, car on est dans un système libéral. La seule chose qui gêne, c’est l’image internationale d’Israël, le fait qu’Obama soit fâché. Mais personne n’écoute les mises en garde, qu’elles viennent de l’Europe ou de Mikado! Sauf la droite qui met les bouchées doubles pour coloniser le plus possible avant qu’on dise stop!

C’est plutôt désespéré, comme constat…

Michel Warschawski. Oui, mais j’ai espoir. Et cet espoir vient des révolutions arabes, qui sont un tournant historique. Un autre monde arabe se met en place qui, quel qu’il soit, est problématique pour Israël. L’autre motif d’espoir, c’est la fin de l’empire américain. Il y a la Chine, l’Inde, l’Amérique latine, et Israël ne sera plus le chouchou du patron. La fête est finie. Cela ouvre des perspectives nouvelles à terme, même s’il faut attendre dix ans pour en cueillir 
les fruits.

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Vous publiez un nouveau livre, 
“Destins croisés” [[ Destins croisés, Israéliens, Palestiniens, l’histoire en partage, préface d’Avraham Burg. Riveneuve éditions. 280 pages, 18 euros.]]. Livre d’histoire 
ou roman?

Michel Warschawski. C’est l’histoire vue à travers le destin de deux 
familles, une israélienne et une palestinienne, depuis 1912. On suit tous les événements à travers les membres de ces deux familles qui sont 
inspirés de personnages si réels que 
je me prends à pleurer en relisant certains chapitres.

Entretien réalisé par 
Françoise Germain-Robin

L’Humanité

le 18 décembre 2012