MOHAMMAD ASSAF: «Ehna menheb elli bihebbouna!»

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Ecoutez le jeune chanteur palestinien Mohamed Assaf, qui fait actuellement fureur au Proche Orient

Palestine

Mohammad Assaf :

« Ehna menheb elli bihebbouna ! »

محمد عساف بدنا نلعب بدنا نعيس جديــــد

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http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=O4tCtbT32jo

Écoutez le jeune chanteur sur

http://www.assawra.info/spip.php?article3484

31 MAI – PARIS PROJECTION EN AVANT-PREMIÈRE DE « MILLEFEUILLE » DE NOURI BOUZID

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Vendredi 31 mai

projection en avant-première de

Millefeuille

de Nouri Bouzid

(Tunisie / 105’)

à 20h30

au cinéma Le Clef

34 rue Daubenton 75005

Paris M° Censier-Daubenton

La projection sera suivie d’un débat avec Nouri Bouzid et Fatma Chérif réalisatrice

C’est l’histoire de tout un pays que raconte Nouri Bouzid au travers du destin de deux jeunes filles, Zaineb et Aïcha, symboles de la Révolution et de l’avenir de la Tunisie.

Toutes deux se battent pour leur indépendance, pour gagner leur liberté. Toutes deux luttent contre les carcans religieux et culturels établis par une société archaïque. Une société qui, alors que le pays est en émoi, hésite encore entre modernité et traditionalisme.

Zaineb et Aïcha se battent pour se reconstruire, et ce en dépit des pressions sociales et masculines auxquelles elles doivent chaque jour faire face.

Nouri Bouzid, l’un des plus grands réalisateurs maghrébins (“Les sabots en or”, “Poupées d’argile”, “Bezness”, “L’homme des cendres”, Making of…),.

Téléchargez le dossier de presse.

On trouvera la Note d’intention du réalisateur, une interview de Nouri Bouzid, etc.


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Voir aussi en région :

  • Le Maghreb des films en Rhône-Alpes : à Belley, le vendredi 31 mai, à l’Arlequin, projection de Le Repenti de Merzak Allouache
  • Printemps & cinémas du Maghreb, manifestation organisée par Diwan Centre

du 7 au 11 juin 2013

à Orléans

cinéma des Carmes

7, rue des Carmes

projection de Androman de sang et de charbon, “Allez Yallah”, “À quoi rêvent les Fennecs”,“ Miliantes”, “L’Insolence du jasmin en hiver”.

Consultez le programme

À PROPOS D’UN OUVRAGE POSTHUME DE FERHAT ABBAS

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Jeudi 30 mai 2013

blog algerieinfos-saoudi

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En mai 2011, je découvrais et lisais, à Jijel, “Demain se lèvera le jour”, un recueil de notes manuscrites de Ferhat Abbas sur la période qui a suivi l’indépendance (Alger-Livres éditions).

J’y ais consacré, il y a deux ans jour pour jour, une note de lecture que je remets en ligne.

QUE S’EST-IL PASSÉ DE 1962 à 1992 ?

par Saoudi Abdelaziz

30 mai 2011

Que s’est-il passé de 1962 à 1992? Ces trente années disparaissent dans un brouillard schématisé. Les protagonistes de cette période souffrent d’une sorte d’amnésie, due peut-être au sentiment de culpabilité, alors que les journaux en quête de sensationnel, mettent en spectacle, de manière affligeante et éhontée, les divagations fantasmagoriques des ancêtres, sur de lointains épisodes de la guerre de libération.

La publication du texte posthume de Ferhat Abbas, des notes manuscrites inachevées consacrées à son vécu de la période qui a suivi l’indépendance est d’autant plus bienvenue (“Demain se lèvera le jour”. Alger-Livres éditions). Ce texte, livré sans notes explicatives, mérite d’être confronté à d’autres vécus.

À la mi-juillet 1965, alors que j’étais engagé dans l’opposition au coup de force militaire du 19 juin 1965 au sein de l’ORP, j’ai reçu chez ma mère la visite de Ferhat Abbas, frère de ma grand-mère Zakia (Je suis de ce fait un des héritiers de Ferhat Abbas, mort sans enfants). Celui que j’appelais Khali Ferhat a essayé de me convaincre que le marxisme était sans avenir et m’a proposé des études d’attaché d’ambassade (à Bruxelles, je crois) en m’assurant de l’aide, pour ce faire, de son «ami» Abdelaziz Bouteflika, alors ministre des Affaires étrangères.

J’ai été arrêté le 2 août, quelques jours plus tard. J’ai compris, après coup, l’affection qui animait la démarche de mon grand oncle. Il a continué de manifester son soutien à ma mère pendant les 18 mois de mon emprisonnement.

Le texte posthume de Ferhat Abbas a été écrit en 1977, au sommet du tournant à gauche amorcé au début des années 70 par Boumediene. Ferhat Abbas a écrit ces notes après l’Appel, en mars 1975, de deux anciens présidents du GPRA, Abbas et Benkhedda, et de deux autres personnalités, qui, en réaction à la nouvelle démarche du pouvoir, proposaient des mesures de démocratisation.

La présentation de ce manuscrit pourrait laisser penser que Ferhat Abbas a constamment fait preuve d’une opposition frontale au pouvoir. Elle met sous le boisseau des faits avérés. Ainsi, Ferhat Abbas a accueilli avec satisfaction l’éviction par coup d’Etat de Ben Bella le 19 juin 1965. Il a fait montre de compréhension à l’égard du nouveau pouvoir où il disposait de nombreuses amitiés, jusqu’au tournant amorcé au début des années 70.

Après le décès de Boumediene et l’avènement du Chadlisme, non seulement l’assignation à résidence a été levée, mais l’ancien président du GPRA fut l’un des premiers à recevoir en 1984 la médaille du mérite que Chadli venait d’instituer. Les gens influencé par les idées de Ferhat Abbas, qui n’a jamais essayé de rassembler ses partisans dans une organisation, se sont naturellement inscrits dans la politique d’ouverture pratiquée par le Chadlisme et y ont prospéré.

C’est évidemment une approche outrancière qui conduit Ferhat Abbas (en résidence surveillé, à parler de pouvoir «socialo-communiste». La charge anti-communiste du manuscrit posthume est sans doute compréhensible. L’auteur a toujours exprimé des positions de classe, correspondant à ses convictions libérales et bourgeoises. C’est une position sans doute légitime de son point de vue, face au tournant à gauche, et une réaction normale face à la fuite en avant des progressistes dans un vertige du succès qui a touché de nombreuses régions du monde à cette époque.

Mais il faut prendre avec prudence certaines affirmations à propos des «marxistes».

Les communistes, dont le parti a été interdit en novembre 1962, alors que Abbas était président de l’Assemblée nationale, ont subi une sévère répression à partir de juin 1965 jusqu’au milieu des années 70. Son appareil de direction était totalement en clandestinité et sa presse interdite (jusqu’en 1988).

Jusqu’au tournant des années 80, dans le mouvement étudiant et dans les mouvements de jeunes, dans les luttes sociales et syndicales, les communistes ont été à l’avant-garde de la lutte pour la démocratie et pour l’indépendance. Ils ont participé activement à l’émergence du mouvement d’émancipation des femmes.

Aujourd’hui ces vérités historiques incontestables sont mises sous le boisseau, alors qu’un ministre porté par le coup d’état du 19 juin, un ancien premier ministre promoteur d’état d’urgence et tant d’autres protagonistes suivistes des années 62/92 se recréent sans vergogne des virginités démocratiques, comme si la mémoire de ces années avait disparu dans un lointain fantasmagorique. Le texte de Ferhat Abbas doit donner le bon exemple.


JOURNAUX ALGÉRIENS -LES ÉMOIS DE DEUX PATRONS DE PRESSE ET LES « BEAUX RÔLES » DU DRS

Dans le blog « Algerie-infos » de Saoudi, est exposée une intéressante confrontation des thèmes médiatiques mis en avant par les forces qui s’affrontent dans une espèce de guerre de succession et de leadership dans le cadre du système actuel.

Pendant ce temps, en arrière- plan des rivalités feutrées ou féroces dans les hautes sphères, se poursuivent les éternelles tentatives récurrentes du régime pour mettre hors-jeu la société, les travailleurs et leurs syndicats, les chômeurs, la jeunesse, les courants et forces nationales, démocratiques et sociales.

Les deux structures gouvernantes commettent de façon consensuelle l’erreur néfaste pour la nation de perpétuer sous des formes à peine plus subtiles les méthodes classiques de la répression, de la division, de la corruption et de la manipulation, qui ont mis l’Algérie à genoux et compromettent son redressement.

C’est au comportement envers ces maux de l’Algérie indépendante et les problèmes de fond économiques et politiques, et non pas à travers les joutes médiatiques des clans du sérail que l’opinion et le pays profond gagnent à interpréter les opaques enjeux de pouvoir actuels.

L’interprétation des « printemps arabes » (qu’il serait plus juste de qualifier de tempêtes arabes) est un des enjeux des confrontations médiatiques. De grandes confusions sont enregistrées, non par hasard, dans la prise en compte de deux facteurs qui sont à l’œuvre de façon antagoniste dans ces tempêtes: d’un côté l’ aspiration profonde et légitime des peuples au changement démocratique et social et de l’autre les interventions impérialistes et néocolonialistes directes ou subversives.

Réduire les processus en cours à l’un ou l’autre de ces facteurs ou invoquer à juste titre l’un d’eux pour nier l’autre est l’erreur fatale.

Tenir compte de leur imbrication dialectique pour élever la vigilance et la mobilisation démocratique, sociale et pacifique des peuples et des Etats est la voie la plus porteuse d’avenir. Les mouvements populaires pour mettre fin aux systèmes dictatoriaux n’instaurent pas automatiquement la démocratie, ils ouvrent la voie à une nouvelle et nécessaire phase acharnée de luttes démocratiques, sociales et contre l’emprise impérialiste.

En témoignent de façon diversifiée aussi bien les luttes en cours en Tunisie et en Egypte, avec leur contre-exemple tragique de Libye et de Syrie, cependant que le lourd marasme algérien ou marocain incite plus que jamais les peuples et les Etats à mieux articuler les vives aspirations démocratiques et sociales avec la résistance aux fauteurs de déstabilisation et de nouvelles guerres coloniales.

Socialgerie


JOURNAUX ALGÉRIENS

LES ÉMOIS DE DEUX PATRONS DE PRESSE

ET LES « BEAUX RÔLES » DU DRS

[

Mercredi 29 mai 2013

par Saoudi Abdelaziz

blog algerieinfos-saoudi

->http://www.algerieinfos-saoudi.com/article-journaux-algeriens-les-emois-de-deux-patrons-de-presse-et-les-beaux-roles-du-drs-118132362.html]

L’un sèche devant une page blanche, l’autre prend le thé sur les hauteurs d’Alger avec Monsieur X., en attendant délicieusement le scoop. Ces deux anciens journalistes d’“El Moudjahid”, devenus patrons de la presse «indépendante», vivent des émois très différents ce matin.

On sait que les anciens journalistes d’El Moudjahid ont bénéficié en 1990-1991 de subventions confortables pour lancer la «presse indépendance». C’est unes des conséquences des évènements d’octobre 88 et de l’instauration du pluralisme sous contrôle, qui continue de structurer la vie politico-médiatique en Algérie.

Maamar Farah est directeur du Soir d’Algérie. Sa chronique quotidienne est intitulée aujourd’hui «Feuille blanche» . C’est un curieux coup de blues nostalgique sur sa jeunesse à El Moudjahid, au temps où il n’avait qu’un seul chef. Il écrit

« Savez-vous que la seule autorité qui pouvait intervenir dans la ligne éditoriale était le ministère de l’Information. Le Parti avait ses organes et l’armée éditait “El Djeïch”.

Quant à la sécurité militaire, elle n’avait pas encore de journaux et se chargeait de nous surveiller au sortir des bureaux. Nous découvrions toujours un ou deux de ses agents, attablés dans le café que nous fréquentions, et qui avaient l’oreille tendue vers nos discussions.

Nous étions journalistes, un point barre! Engagés, socialistes, soutenant la ligne politique révolutionnaire de l’époque, nous n’étions ni flics, ni indics!

Maintenant, dans certains journaux dits indépendants, le planton est déjà un sergent en civil. Le chef de rubrique, un capitaine et le rédacteur en chef un colonel! Et certains enfants de généraux éditent même des quotidiens!»

Coup de cafard du directeur délaissé, en manque de «sources» pour alimenter les scoops et l’audience qui va avec? «Tout le monde le sait», que comme pour de nombreux confrères, la matière made in DRS est habituellement le pain quotidien du Soir et des autres indépendants. On sait aussi que la Présidence dispose dans la presse écrite de ses propres canaux concurrents, depuis quelques années déjà.

Digression. Récemment encore, le feuilleton de révélations made in DRS, signé Ali El Hadj Tahar, a bien boosté les ventes du Soir d’Algérie. Il nous a démontré, avec une impressionnante masse documentaire, que tout ce qui s’est passé en 2011, en Tunisie compris, est une manigance du couple CIA-islamisme, manipulant les syndicats UGTT, les blogueurs et autres ONG.
L’ancien maître-espion et chef de la DST, Yves Bonnet, a confirmé la chose. Cela plaît aux chefs du FLN, du RND, mais aussi au PT de Louiza Hanoune.

Chez nous, Sidi Saïd peut certes dormir sur ses deux oreilles, mais gare aux syndicats autonomes, à Belabbès et à son l’ONG des chômeurs! On les a à l’œil. Le 15ème épisode du feuilleton du Soir d’Algérie titre en apothéose: «Le printemps arabe: les néoconservateurs américains à l’assaut du monde».

« Beaucoup parmi vous, chers amis lecteurs, ne connaissent pas l’angoisse de la feuille blanche», confie donc Maamar Farah. Hier, la météo était morose à Alger et ce matin, il le sait sans doute, la une de son journal n’aura pas beaucoup de succès. Elle est consacrée à l’aspirant-président Ahmed Benbitour, ex-premier ministre, qui assure la permanence médiatique, en ces temps creux d’une actualité politique incertaine.

«Benbitour, qui était l’invité du talk-show de la web radio de “Maghreb Emergent”, estime n’avoir pas fait d’erreur stratégique en annonçant prématurément sa candidature », rapporte le Soir. On sait pourtant qu’en cas de bavardages prolongés tous azimuts dans les colonnes des journaux, le taux marginal de satisfaction des lecteurs a tendance à baisser.

Cette une Benbitour va-t-elle faire le poids face à celle d’Ahmed Fattani, directeur de “ l’Expression” et ancien collègue d’El Moudjahid qui titre sur huit colonnes en première et en dernière pages sur «Le retour au bercail» de Bouteflika? Sans doute pas, car le président malade reprend du service dans quelques jours annonce Ahmed Fattani, qui a été choisi pour ce scoop (on verra bien s’il est authentique) sans doute parce qu’il s’est bien tenu pendant la controverse sur la santé de Bouteflika.

En relatant sa rencontre avec monsieur X, son informateur, Ahmed Fattani ne cache pas son exaltation: «Ce lundi après-midi, l’homme qui me reçoit dans une villa, sur les hauteurs d’Alger, compte beaucoup par son poids et l’influence qu’il exerce sur les rouages de la République. Ce responsable tient à garder l’anonymat. Il a ses raisons. Ce «verre de thé» laisse déjà exhaler de belles promesses sur le sujet des révélations qu’il s’apprête à me faire. Sa démarche est officieuse, cela s’entend bien.» Le journaliste fréquente dorénavant du beau monde. Belle revanche de ce fondateur de “Liberté”, qui s’était fait piquer son journal par le patron milliardaire Rebrab, auquel il avait malencontreusement vendu des «parts»

Saoudi Abdelaziz, 29 mai 2013


Post-scriptum

Le DRS s’invite dorénavant, sans intermédiaires, dans les journaux. Il fait la une d’El Watan ce matin dans “El Watan” (journal appartenant aussi à d’anciens journalistes d’El Moudjahid).

Mohand Aziri explique: «À rebours de sa réputation de sinistre police politique, le DRS, héritier de l’ancienne Sécurité militaire, du MALG, endosse depuis 2010 les beaux rôles, passant, depuis, pour le défenseur de la veuve et de l’orphelin, le nettoyeur des écuries d’Augias, le sauveur de la République menacée par des légions de pourris. Et au DRS de se mettre en scène. Sans complexe…»

ALGER – 1, 2, 3 JUIN – ALGER – COLLOQUE INTERNATIONAL: « L’AFRIQUE AUJOURD’HUI ET FANON »

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Colloque international

Bibliothèque Nationale

EL Hamma

1, 2, 3 juin 2013

Programme

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Argumentaire du colloque en Arabe

Argumentaire du colloque en Français

Argumentaire du colloque en Anglais

Affiche


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—————————CNRPAH————————-

L’Afrique aujourd’hui

et

Fanon

Colloque International

-Alger-

Bibliothèque Nationale du Hamma

1, 2, 3 juin 2013


————- Samedi 01 juin—————

Ouverture du Colloque

-08h30 : Accueil des participants

-09h00 : Allocutions d’ouverture


Séance 01

Fanon et l’Afrique (I)

Président de séance : Fouad Soufi

  • 09h30- Alice Cherki: “Frantz Fanon, une voix pour l’Afrique : Alger-Le Cap.”
  • 09h50- Justin K. Bisanswa: “Fanon et la sociologie des rapports entre l’Occident et l’Afrique”

10h10 : Discussion

10h30 : Pause-café

______

  • 10h50- Christiane Chaulet-Achour: “L’antériorité de Fanon dans les voies de son engagement pour l’Afrique”
  • 11h10- Roberto Beneduce: “L’Afrique “à venir” des immigrés”
  • 11h30- Kmar Bendana: “Fanon et l’Afrique: résonances tunisiennes”

11h30 : Discussion


Séance 02

Fanon et l’Afrique (II)

Président de séance : Christiane Chaulet-Achour

  • 14h00- Annie Cohen-Solal: “‘Des torches éclairent le monde’: Sartre, Fanon et l’Afrique”
  • 14h20- Matthieu Renault: “Anticolonialisme et féminisme – sur Fanon et Beauvoir”

14h40 : Discussion

15h00 : Pause-café

_____

  • 15h30- Amina Bekkat: “Fanon dans les écrits d’Edward Saïd”
  • 15h50- Smaïl Hadj Ali: “Fanon et la domination coloniale. Entre praxéologie et “fait social total””
  • 16h10- Rafik Chekkat: “Fanon et “la répartition raciale de la culpabilité””

16h30 : Discussion

17h00 : Clôture de la Première journée


—————-Dimanche 02 juin——————

Séance 03

L’Afrique et Fanon (I)

Président de séance : Alice Cherki

  • 09h00- Nigel C. Gibson : “Finding Fanon: The necessity of second libérations”
  • 09h20- Lisa Damon: “Fanon traducteur du réel : une interprétation de la praxis fanonienne dans le contexte des Grands lacs africains”

09h40: Discussion

10h00: Pause-café

_____

  • 10h30- Benmeziane Bencherki:
    تدبر الذات: التذوت أو التذاوت : الصدى الفانوني على الفكر الأفريقي
  • 10h50- Réda Bensmaïa: “Fanon et le Syndrome “Haraga” : une “critique-fiction“”
  • 11h10- Boniface Mongo-Mboussa: “Fanon et Césaire: deux désirs d’Afrique”

11h30 : Discussion


Séance 04

L’Afrique et Fanon (II)

Président de séance : Amina Bekkat

  • 14h00- Frédéric Mambenga : “Fanon et les cultures postindépendances”
  • 14h20- Seloua Luste-Boulbina: “La culture nationale et la musique africaine”
  • 14h40- Marie Phliponeau : “Le vêtement en Afrique, entre aliénation et libération”

15h00 : Discussion

15h20 : Pause-café

_____

  • 15h45- Benaouda Lebdaï: “Le discours de Fanon dans la littérature sud-africaine”
  • 16h05- Mhamed Bensemmane:“ Échos de Fanon dans le roman africain anglophone”
  • 16h25- Ludovic Obiang: “Éveilleurs de conscience ou Désorienteurs?

    Les romanciers de la “migritude” au miroir de la pensée de Fanon”

16h45 : Discussion

17h15 : Clôture de la deuxième journée


——————Lundi 03 juin——————

Séance 05

L’Afrique aujourd’hui (I)

Président de séance : Kmar Bendana

  • 09h00- Hartmut Enselhans: “Fanon et l’échec des classes-Etats africaines : entre volontarisme et structuralisme réfléchi”
  • 09h20- Helmy Shaârawi: تحديات التطور الديمقراطي عقب الثورات الشعبية في أفريقيا
  • 09h40- Liess Boukraa:“ Les errements de la décolonisation dans la pensée de Fanon”

10h00: Discussion

10h20: Pause-café

  • 10h40- Messaouda Madi-Boussafsaf:
    الظاهرة الاستعمارية و أبعادها في إفريقيا اليوم من المنظور الفانوني
  • 11h10- Unaiza Niaz: “Wars, insurgencies and terrorist attacks in muslim world. A psychosocial perspective”
  • 11h30- Daho Djerbal: “Violence récurrente et terreur au temps mondialisé. Approche fanonienne”

11h50 : Discussion


Séance 06

L’Afrique aujourd’hui (II)

Président de séance : Justin K. Bisanswa

  • 14h00- Aziz S. Fall: “L’autonomisation politique économique et socioculturelle d’un panafricanisme dans le sillage de Fanon au 21ème siècle”
  • 14h20- Sanou Mbaye:“ Fanon et les luttes d’émancipation des peuples du Tiers monde à l’ère de la Mondialisation”
  • 14h40- Amany Altaweel:
    استقلال إفريقيا … مقاربة بين إرهاصات فانون و نضال الشعوب
  • 15h00- Mohamed Taïbi: “Contours de la théorie géopolitique de Fanon et logiques de la recomposition géostratégique en cours de l’Afrique”
  • 15h20- Bernard Founou-Tchigoua : “Centralité de la question de la laïcité aujourd’hui en Moyen-Orient et Afrique: un fil conducteur fanonien”

15h40 : Discussion

16h00 : Pause-café

16h30 : Débat général


17h00 : Clôture du Colloque


MESSAGE DE LA « MOUBADARA DU 24 FÉVRIER » LU AU CONGRÈS DU M.D.S le 24 mai 2013

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Invitée au congrès du M.D.S (Mouvement démocratique et social) qui s’est tenu le 24 mai 2013 en son siège, boulevard KRIM BELKACEM à ALGER

La “MOUBADARA du 24 FÉVRIER” représentée par les camarades Belhadj Djillali et Fateh Agrane s’est adressée dans la matinée aux congressistes dans un message (voir le texte ci-dessous),

après les interventions

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Dans une salle pavoisée de banderoles avec les slogans chers au mouvement, combat contre l’intégrisme islamiste et pour l’avènement d’une deuxième république, le bureau du congrès a relevé l’absence du secrétaire général sortant HOCINE ALI et celle des représentants de quelques wilayate dont Oran, Constantine, Jijel, Tizi-Ouzou, et a annoncé aussi la présence de représentants de 28 wilayate.

Après la séance du matin place a été laissée aux congressistes pour débattre des différents poinst de l’ordre du jour.

Le congrès a duré une journée et s’est clôturé avec l’adoption d’un programme politique et d’une direction collégiale ayant à sa tête , YACINE TEGUIA , secrétaire général, FARHI HAMID coordinateur national et FETHI GHERAS porte parole du mouvement .

Voici par ailleurs le message lu par la “Moubadara du 24 février” à cette occasion:


سيداتي ، سادتي

، أخواتي الفضليات ،

إخواني الأفاضل،

أيها الأصدقاء و الرفاق الأعزاء

… رسالة من المجموعة الممثلة لمبادرة 24 فبراير إلى مؤتمر الحركة الديمقراطية الاجتماعية  » الأمد باس »
تغتنم مجموعة مبادرة 24 فبراير فرصة انعقاد مؤتمركم هدا  » مؤتمر الأمدياس » للتذكير و لو بإيجاز بفلسفتها و عقيدتها التي ترتكز أساسا على مبدأ يعتبر بمثابة الركن الركين في ممارستها السياسية ، ألا و هو مبدأ وحدة العمل على مستوى القاعدة للدفاع على استقلال البلاد و تنميتها ، كما هو الأمر أيضا بالنسبة للحقوق الديمقراطية و العدالة و التقدم الاجتماعيين لشعبنا و عمالنا  » الطبقة العاملة » و لنسائنا و شبابنا و شاباتنا …

ثمة مخاطر حقيقية تحدق بالبلاد و بشكل مباشر ، ان البلاد أضحت محل أنظار و أطماع الامبريالية التي تستهدفها .
ان الجزائر تم إضعافها من خلال الممارسات القائمة على الفساد و الرشوة و التبذير التي تغلغلت أيما تغلغل في بنية المجتمع ، ناهيك عن النهب المباشر و في و ضح النهار من قبل الشركات المتعددة الجنسيات .

تم إضعاف الجزائر من خلال التبني الأعمى للنهج النيوليبيرالي  » الليبرالية الجديدة » التي لا تعدو أن تكون سوى بمثابة سياسة الهروب إلى الأمام ,

تم إضعاف الجزائر بعد أن تعرضت لويلات و ضربات البورجوازية الطفيلية « الكومبرادورية » و ديكتاتوريتها ,
على الجزائر اليوم و أكثر من أي وقت مضى أن تعبئ كل طاقاتها و قدراتها لمواجهة الهجمات الشرسة التي يحضر لها من قبل الاستعمار الجديد »النيوكولونيالية » .

في هدا السياق العام للنضال من أجل إيجاد آليات و أطر تنظيمية للرد على هده التهديدات، يجب أن نغترف و نقول بأن الوسائل و الإمكانيات المتاحة لنساء و رجال الحركة التقدمية تكاد تكون شبه منعدمة أو جد هزيلة ,

كما لا يجب أن نغض اليوم الطرف على ما تعرض له حزب الطليعة الاشتراكية من عملية تصفية أقل ما يمكن القول عنها أنها دراماتيكية  » مأساوية » ,

يجب أن نولي أهمية كبيرة لهده المسألة و لا نمر عليها مرور الكرام ، هدا الحزب الذي دمرت كل تركيبته و اندثرت في الأجواء بسبب الانسياق و راء سراب و خرافة « الرأسمالية العصرية أو الحداثية »,

نتمنى النجاح لأشغال مؤتمركم,

المجد لشهداء المقاومة ضد الاستعمار ,,

المجد لشهداء حرب التحرير و الاستقلال,,

المجد لشهداء العدوان الهمجي للإرهاب الاسلاموي ,,

المجد لشهداء البناء و التشييد الوطنيين,,

____________________________________

Mesdames, Messieurs,

Chères sœurs, chers frères,

Chers amis, chers camarades!

La Moubadara du 24 février saisit l’occasion qui lui est offerte, lors de ce congrès du MDS, pour rappeler et résumer sa philosophie qui est l’action unie à la base, de toutes les femmes et hommes de progrès, sur le terrain des luttes.

Cette action unie à la base pour défendre l’indépendance et le développement de notre pays, les droits démocratiques, la justice et le progrès social pour notre peuple, ses travailleurs, ses femmes et sa jeunesse.

Aujourd’hui, on peut observer les conséquences tragiques de la dissolution du PAGS: un véritable désarmement du monde du travail (ouvrier, paysan, jeune et féminin) face aux choix capitalistes des dirigeants.

À la Moubadara, nous avons l’ambition de contribuer à reconstruire les instruments de riposte et d’organisation du camp du progrès, à défendre et exprimer ses aspirations au développement socio économique et de démocratie.

Alors que des menaces concrètes et directes externes impérialistes visent notre pays déjà affaibli par la gabegie, la corruption, le brigandage des multinationales, la fuite en avant néolibérale, la dictature de la bourgeoisie compradore, nos travailleurs et notre jeunesse se retrouvent dramatiquement sans outil autonome de lutte.

Nous serons à l’écoute des propositions allant dans ce sens

Nous vous souhaitons plein succès à vos travaux!

Gloire aux martyrs de la résistance contre la conquête coloniale et de la guerre d’indépendance,

De la lutte contre l’agression du terrorisme islamiste

Et ceux de l’édification nationale.

Vive l’Algérie!


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CITÉ SONELGAZ LES LOCATAIRES RÉSISTENT À LEUR EXPULSION ET DÉNONCENT

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interview de Mr GHERBI RABAH

représentant des locataires de la cité SONELGAZ

de BEN AKNOUN

lundi 27 mai 2013 par Raina

Pour faire davantage l’éclairage sur le conflit qui oppose la direction générale de la sonelgaz (société nationale de l’électricité et du gaz)

à un ensemble de locataires occupants des logements de fonction depuis plus de trente années (dans la majorité retraités de leurs état) à la cité de la dite société sise à BEN AKNOUN

le journal Raina a tendu le micro à Monsieur GHERBI RABAH représentant des dits locataires,

écoutons le :

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http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=_fwHB3Nl2Rw

Publiée le 27 mai 2013

Habitant des chalets depuis plus de trente ans en tant que logements de fonction, les résidents locataires de la cité SONELGAZ de BEN AKNOUN ALGER, se voient sommés de quitter les lieux sur décision de justice!

Mr GUERBI RABAH un de leurs représentants nous livre leurs doléances dans une interview exclusive au journal RAINA


ORAN – 6 Mai 2013 INTERVIEW de Mr SAID BOUAMAMA- VIDÉO

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Interview réalisé le 6 Mai 2013

avec Mr SAID BOUAMAMA(*)

lundi 27 mai 2013 par raina

La Moubadara du 24 février vient d’organiser:

à ORAN

en collaboration avec le CRASC

Une rencontre débat autour de

l’émigration en France et ses enjeux politiques.

deux rencontres débats

à Oran et à Alger

avec la participation de militants progressistes

sur le thème du:

RETOUR DES GUERRES COLONIALES.

Camarade SAID BOUAMA tu es sociologue et militant engagé dans les luttes de l’émigration et dans ceux de l’ALGERIE de progrès notamment à travers la MOUBADARA du 24 FEVRIER, nous profitons de ta présence parmi nous pour te poser deux questions!

  • 1 -La première :

    Quelles leçons tirer des dernières interventions impérialistes notamment au MALI, en SYRIE et en LIBYE?
  • 2-La deuxième

    Au cours de ces rencontres débat sont apparus deux sentiments apparemment contradictoires

    • D’inquiétudes par rapport aux pressions persistantes sur la scène nationale et internationale
    • et au même temps
      D’optimisme quand a la nécessité d’apporter les réponses adéquates à cette situation

Quelles traductions politiques en fais-tu?

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http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=5L5jR3exxMg#!


*SAID BOUAMAMA : est docteur en sociologie

Propos recueillis pour le compte

Du journal RAINA

par :Fateh Agrane


LE PRINTEMPS ARABE – UNE RÉVOLUTION CONTESTÉE: LES NÉOCONSERVATEURS AMÉRICAINS À L’ASSAUT DU MONDE

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(13ème partie)

Par Ali El Hadj Tahar

Le Soir d’Algérie

le 19 mai 2013

Les «Printemps arabes» s’inscrivent dans le projet du Grand Moyen-Orient qui lui-même s’inscrit dans le plan du Nouvel Ordre mondial (NOM) évoqué par Bush senior et qui a d’abord visé à redéfinir les frontières eurasiennes pour affaiblir l’ex-bloc soviétique.

Entrant dans ce cadre, la Yougoslavie a été divisée après une guerre civile fratricide nourrie par les Etats-Unis. Ensuite, Washington s’est débarrassée des gouvernements proches de Moscou en fomentant des «révolutions colorées» supposées pacifiques scénarisées, programmées et mises en œuvre, y compris par le recours à des groupes armés.

Le mouvement serbe Otpor (Résistance) (3e partie) qui a joué un rôle majeur dans la chute de Slobodan Milosevic (2001) avec l’aide prouvée des Etats-Unis et de la CIA deviendra donc le centre international Canvas chargé de former à la chaîne d’autres traîtres pour déstabiliser d’autres pays, toujours sous contrôle étatsunien.

Les «experts» de Canvas donneront des conseils pratiques aux dissidents et cyberdissidents en Géorgie (Kmara, c’est assez!), en Ukraine (Pora, c’est l’heure), puis au Kirghizistan (avec le slogan Kelkel, Renaissance), ainsi qu’en Biélorussie…

En quelques années (2001-2005), les anciens pays alliés de la Russie viraient dans le camp américain, menaçant même d’abriter des missiles pointés sur Moscou.

Canvas devenait un outil de formation de traîtres, de collaborateurs et d’agents pour l’exportation de la «démocratie» américaine, en somme pour l’instauration de régimes inféodés à Washington.

Une organisation supposée non gouvernementale et indépendante est instrumentalisée par le CIA, directement et indirectement, pour propager l’idéologie ultralibérale et la domination de l’impérialisme américain qui vise également le remodelage des frontières.

Le remodelage de la carte du monde musulman est une idée ancienne que Bush fils a reprise, qu’Obama a encore développée mais qui a commencé avec la première guerre d’Irak en 1991.

En effet, le 11 septembre 1990, à la veille de l’attaque de l’Irak après l’invasion du Koweït, le président George Herbert Walker Bush a prononcé devant le Congrès un discours où il a révélé les grandes lignes du projet pour un nouvel ordre mondial: «Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le Golfe persique, malgré sa gravité, offre une occasion rare pour s’orienter vers une période historique de coopération. De cette période difficile, notre cinquième objectif, un nouvel ordre mondial, peut voir le jour : une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus sûre dans la quête de la paix.» La messe était dite.

La désinformation fera son travail pour faire croire que le Nouvel ordre mondial est une bonne chose pour toute l’humanité. Evidemment, le NOM ne se contente pas de changer les frontières issues de Sykes-Picot[[ Les accords Sykes-Picot, sont des accords secrets signés le 16 mai 1916, entre la France et la Grande-Bretagne (avec l’aval des Russes et des Italiens), prévoyant le partage du Moyen-Orient à la fin de la guerre (espace compris entre la mer Noire, la mer Méditerranée, la mer Rouge, l’océan Indien et la mer Caspienne) en zones d’influence entre ces puissances, dans le but de contrer des revendications ottomanes (ndlr).

liens sur socialgerie:

USA, RUSSIE et PROCHE-ORIENT : UNE NOUVELLE DONNE GEOSTRATEGIQUE?

“RAMADOU AL CHARQ” – “LES CENDRES DE L’ORIENT” – DISPONIBLE EN ALGÉRIE

« أوباما » الثاني و« ساي كس ـ بيكو » الجديد

LE PRINTEMPS ARABE – UNE RÉVOLUTION CONTESTÉE: LES NÉOCONSERVATEURS AMÉRICAINS À L’ASSAUT DU MONDE

SYRIE – OPINIONS – DÉBATS – LA BATAILLE DE LA DÉSINFORMATION MÉDIATIQUE

MONDE ARABE: QUELS SOUBASSEMENTS ET ENJEUX SOCIO-ECONOMIQUES? ]] et celles du monde pour asseoir l’hégémonie américaine dans un ordre unipolaire définitif. Le NOM c’est aussi l’instauration du libéralisme comme idéologie dominante à l’échelle planétaire, avec le FMI et la Banque mondiale comme outils d’asservissement des peuples, une idéologie planétaire qu’aucune idéologie concurrente ne viendrait remettre en question. L’économie de bazar préconisée par les «islamistes» s’y insère parfaitement.

La loi de la jungle de George Bush

La propagande pour la «recolonisation» et/ou la destruction du Moyen-Orient est contenue dans le discours même de Bush du 11 septembre 1990 (notez la date!):
«Un monde où la primauté du droit remplace la loi de la jungle. Un monde où les Etats reconnaissent la responsabilité commune de garantir la liberté et la justice. Un monde où les forts respectent les droits des plus faibles.»

En vérité, ce «meilleur des mondes» est le pire des mondes pour les faibles, surtout s’ils sont musulmans, qu’ils ont du pétrole et qu’un traître les mène par le bout du nez. Or, la trahison est une seconde nature dans la région du Golfe, les conspirations contre Saddam Hussein en témoignent.

Et c’est exactement au onzième anniversaire de ce discours, jour pour jour, qu’aura lieu l’attentat du WTC et du Pentagone.

Dans le sillage du «Printemps arabe», l’attaque du 11 septembre 2012 contre le consulat américain à Benghazi s’est soldée par la mort de l’ambassadeur et deux fonctionnaires à la suite des émeutes contre le film antimusulman mais cela a permis d’implanter une base militaire au Yémen en catimini et de renforcer la présence américaine dans la région.

Un autre attentat, celui perpétré contre le bateau de guerre américain l’ USS Cole, en vérité laissé sans surveillance ce jour-là, a déjà permis l’implantation de l’armée US dans ce pays.

Le «Printemps arabe» vient donc de concrétiser une grande partie des plans du NOM et du GMO comme une bonne partie des désirs expansionnistes d’Israël.

Car il est indéniable que la politique étrangère américaine est pour une large part façonnée au profit de l’Etat hébreu et que les néoconservateurs qui dirigent la Maison-Blanche depuis Bush sont foncièrement sionistes et se dévouent prioritairement à la cause d’Israël, comme le dit Elliott Abrams dans la Foi ou la Peur, comment des juifs peuvent survivre dans une Amérique chrétienne(1997).

Quant au journaliste Thomas Friedman du New York Times, il a compté vingt-cinq personnalités néoconservatrices aux Etats-Unis en 2003 et a écrit à leur sujet: «Si vous les aviez exilés sur une île déserte il y a un an et demi, la guerre en Irak n’aurait pas eu lieu»!

Les néoconservateurs compensent leur petit nombre par la multiplication de comités, projets, think-tanks et autres ONG qui leur confèrent une force quasi imparable.

Quoique l’apanage d’un petit nombre d’élus, les néoconservateurs engrangent des millions de voix aux Etats-Unis et se permettent de recruter des dizaines de milliers de serviteurs et de collaborateurs à travers le monde.

En 1982, la Revue d’études palestiniennes avait publié un article d’Oded Yinon, intitulé: «Stratégie pour Israël dans les années 80», avec une préface par le professeur Israël Shahak, ancien président de la Ligue israélienne des droits de l’homme.

Dans sa préface, Israël Shahak attirait l’attention sur la proximité entre cette «stratégie pour Israël»et la pensée néoconservatrice américaine qui présidera à la politique étrangère étatsunienne dès l’accession de George W. Bush au pouvoir.

L’éclatement de l’Irak, les conflits et tensions communautaires dans la plupart des pays arabes, l’annexion de Jérusalem et d’une bonne partie de la Cisjordanie montrent que certains points de la vision d’Oded Yinon se sont concrétisés vingt-cinq ans seulement après sa publication.

Dans ce texte, elle écrit: «Démanteler l’Egypte, amener sa décomposition en unités géographiques séparées: tel est l’objectif politique d’Israël sur son front occidental, dans les années 1980. L’Egypte est effectivement déchirée. L’autorité n’y est pas une mais multiple. Si l’Égypte se désagrège, des pays tels que la Libye, le Soudan et même des Etats plus éloignés ne pourront pas survivre sous leur forme actuelle et accompagneront l’Egypte dans sa chute et sa dissolution. On aura alors un Etat chrétien copte en Haute Egypte, et un certain nombre d’Etats faibles, au pouvoir très circonscrit, au lieu du gouvernement centralisé actuel; c’est le développement historique logique et inévitable à long terme, retardé seulement par l’accord de paix de 1979.»

Oded Yinon : la partition du monde musulman

Oded Yinon ajoute: «La décomposition du Liban en cinq provinces préfigure le sort qui attend le monde arabe tout entier, y compris l’Egypte, la Syrie, l’Irak et toute la péninsule arabe; au Liban, c’est déjà un fait accompli.

La désintégration de la Syrie et de l’Irak en provinces ethniquement ou religieusement homogènes, comme au Liban, est l’objectif prioritaire d’Israël, à long terme, sur son front est, à court terme, l’objectif est la dissolution militaire de ces Etats.

La Syrie va se diviser en plusieurs Etats suivant les communautés ethniques, de telle sorte que la côte deviendra un Etat alaouite chiite; la région d’Alep, un Etat sunnite; à Damas, un autre Etat sunnite hostile à son voisin du Nord: les Druzes constitueront leur propre Etat, qui s’étendra sur notre Golan peut-être, et en tout cas dans le Haourân et en Jordanie du Nord.

Cet Etat garantira la paix et la sécurité dans la région, à long terme: c’est un objectif qui est dès à présent à notre portée.»

Aujourd’hui, la situation en Irak après la deuxième guerre du Golfe montre que le plan est en partie en voie d’achèvement.

Sa stratégie semble avoir été exécutée à la lettre par Bush en envahissant l’Irak en 2003: «L’Irak, pays à la fois riche en pétrole, et en proie à de graves dissensions internes, est un terrain de choix pour l’action d’Israël. Le démantèlement de ce pays nous importe plus encore que celui de la Syrie. L’Irak est plus fort que la Syrie; à court terme, le pouvoir irakien est celui qui menace le plus la sécurité Israël.

Une guerre entre l’Irak et la Syrie ou entre l’Irak et l’Iran désintègrera l’État irakien avant même qu’il ne puisse se préparer à une lutte contre nous.

Tout conflit à l’intérieur du monde arabe nous est bénéfique à court terme et précipite le moment où l’Irak se divisera en fonction de ses communautés religieuses, comme la Syrie et le Liban.

En Irak, une distribution en provinces, selon les ethnies et les religions, peut se faire de la même manière qu’en Syrie du temps de la domination ottomane. Trois Etats — ou davantage — se constitueront autour des trois villes principales : Bassora, Bagdad et Mossoul ; et les régions chiites du Sud se sépareront des sunnites et des Kurdes du Nord. L’actuel conflit irano-irakien peut radicaliser cette polarisation.»

Aujourd’hui, l’Irak n’est plus que l’ombre de lui-même, avec des velléités sécessionnistes au nord comme au sud, et un terrorisme de la terre brûlée.

Au sujet de la Palestine occupée et de la Jordanie, la vision d’Oded Yinon semble également bien avancée, le «Printemps arabe» venant concrétiser une bonne partie de ce plan sioniste, avec la bénédiction de l’OLP et de Hamas, prêts à faire des concessions de taille.

N’est-ce pas que participant du complot contre la Syrie, son chef, l’islamiste Khaled Mechaal crachera sur les 300 millions de dollars/an ou plus que lui offrait Téhéran depuis des décennies et quittera Damas où il a séjourné pratiquement depuis sa création en 1987 pour s’installer à Doha?

Quant à Mahmoud Abbas, il oubliera lui aussi les nombreuses aides du pays qui a perdu son Golan pour la Palestine et dira, lorsque Damas avait besoin de lui, qu’il était neutre dans le conflit intersyrien!

«La Jordanie, écrit Oded Yinon, ne peut plus survivre longtemps dans la structure actuelle et, la tactique d’Israël soit militaire, soit diplomatique, doit viser à liquider le régime jordanien et à transférer le pouvoir à la majorité palestinienne.

Ce changement de régime en Jordanie résoudra le problème des territoires cisjordaniens à forte population arabe; par la guerre ou par les conditions de paix, il devra y avoir déportation des populations de ces territoires, et un strict contrôle économique et démographique – seuls garants d’une complète transformation de la Cisjordanie comme de la Transjordanie.

À nous de tout faire pour accélérer ce processus et le faire aboutir dans un proche avenir.

Il faut rejeter le plan d’autonomie et toute proposition de compromis, de partage des territoires; étant donné les projets de l’OLP et des arabes israéliens eux-mêmes
(voir le plan de Shefar’ham) il n’est plus possible de laisser se perpétuer ici la situation actuelle sans séparer les deux nations : les Arabes en Jordanie et les juifs en Cisjordanie.

Il n’y aura de véritables coexistence pacifique dans ce pays que lorsque les Arabes auront compris qu’ils ne connaîtront ni existence ni sécurité qu’une fois établie la domination juive du Jourdain jusqu’à la mer. Ils n’auront une nation propre et la sécurité qu’en Jordanie.»

Ce qui frappe l’esprit, c’est que le plan de l’israélienne Oded Yinon se recoupe parfaitement avec celui publié dans la revue militaire américaine AFJ ( “Armed Forces Journal”) et intitulée “Redrawing the Middle East Map en 2006”, où le Moyen- Orient est recomposé sur la base de critères ethniques et religieux, depuis la Turquie, le Yémen à l’Afghanistan: même l’Arabie Saoudite y serait démantelée en deux entités, dont un «Etat sacré islamique» au Hedjaz et regroupant La Mecque et Médine.

A. E. T.

(A suivre)


DETTE ET CORRUPTION – LUTTE CONTRE L’INJUSTICE SOCIALE MONDIALE

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CADTM-INFO

Bulletin 55 du CADTM France

2e trimestre 2013->doc3852]

Quels liens existent-ils entre les loups solitaires, ces jeunes jihadistes qui tuent sans raison apparente, en France ou en Angleterre, avec les prêts toxiques faits par les banques aux villes, avec la volonté de l’Équateur d’auditer les investissements internationaux faits dans son pays et les diamants dont les prix explosent dans les ventes aux enchères internationales?

L’injustice sociale mondiale de plus en plus durement subie par les peuples du Sud et aujourd’hui du Nord.

La dette illégitime, associée à la corruption, est le levier de ce système criminel qui permet aux détenteurs de capitaux toujours plus riches d’asservir toujours plus les 99%.

Les représentants de 30 CADTM, issus de trois continents, se sont réunis au Maroc en mai pour mieux organiser la lutte contre la dépossession des peuples du monde par la dette.

Fin juin, à l’université d’été du CADTM à Namur, vous pouvez tous participer au travail d’analyse et aux rencontres sur les thèmes de l’audit, de la dette écologique, de l’austérité généralisée au nom du remboursement de la dette financière, qui touchent en premier les femmes dans les pays du sud de l’Europe.

L’éducation populaire, un moyen de résister pour pouvoir exister.

L’équipe du CADTM France

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