PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT: CES IDÉES GÉNIALES QUI VIENNENT DE CHINE

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par M’hamed Rebah

Reporters.dz

Comparaison n’est pas raison, mais regarder comment ça se passe dans les pays qui donnent l’exemple est instructif. On peut même y trouver l’inspiration pour copier ou essayer de se rapprocher de ce qui se fait ailleurs en matière de protection de l’environnement.

Le Net rend possible et facilite même à l’extrême cette recherche. Mieux: il permet le partage de la bonne information en la faisant circuler à travers les réseaux.

Cette fois, l’information écologique nous vient de Chine.

«Le métro de Pékin permet aux passagers de voyager gratuitement en échange de bouteilles de plastique usagées. Les voyageurs peuvent de cette façon contribuer à la préservation de l’environnement tout en économisant de l’argent. Ainsi, chaque usager pourra recharger sa carte de transport en insérant des bouteilles dans des machines futuristes. Se déplacer librement sur les huit lignes et cent cinq stations de la capitale chinoise «coûtera»’ ainsi une vingtaine de bouteilles plastiques.

Seule la ligne 10 est actuellement concernée par l’installation de ces machines à recycler. Le service est encore en phase d’essai. Mais les autorités chinoises comptent bien équiper dans les prochains mois le réseau métropolitain de quelque
3 000 machines, tout en envisageant la possibilité d’étendre ce service aux autobus et aux autres transports en commun.

Cette innovation permet non seulement de favoriser le recyclage en incitant le public à acquérir les réflexes écologiques, mais aussi de favoriser l’utilisation des transports en commun.»

Ce n’est pas tout, autre exemple :

en 2006, déjà, la Chine a engagé la lutte contre la pollution sonore là où celle-ci a tendance à sévir, c’est-à-dire en milieu urbain. Des réglementations municipales ont été mises en place à Pékin pour limiter le bruit: plus de travaux à toute heure, plus de harcèlement commercial par mégaphone, plus de klaxons intempestifs…

Cette réglementation, d’ailleurs, existe chez nous depuis 1993, mais en Chine, quand une réglementation est édictée par l’Etat, elle est appliquée.

Les autorités chinoises ont amendé en 2006 le règlement sur la gestion du bruit à Pékin. Le journal China Daily en avait rendu compte:

«Les entreprises de construction doivent arrêter le travail de 22h à 8h, ainsi que les jours des concours d’entrée au collège et au lycée.»

Oui : les jours de concours d’entrée au collège et au lycée, c’est-à-dire le moment où chez nous les concerts de klaxons saluent les performances des équipes de football ou alors c’est un disc-jockey inculte commandé par une personne immergée dans l’ignorance qui assomme le voisinage de ses décibels, fort de l’autorisation des responsables locaux.

En Chine, l’amende est salée: 200 000 yuans (20 000 euros) payés par le fauteur de bruit. Chez nous, le disc-jockey est au contraire payé (par le contribuable, celui qui est importuné par le bruit) pour la pollution sonore qu’il provoque, alors qu’il devrait être sanctionné conformément à la loi algérienne. Le monde à l’envers.

Autre nouveauté… en Chine, bien sûr et en 2006:

« Les propriétaires privés sont attaquables et devront payer une amende en cas de nuisance sonore due à l’aménagement de leur foyer. Ils ne pourront donc plus faire de travaux entre 12h et 14h, de 18h à 8h et les jours fériés.»

En Chine, le bruit est totalement interdit les jours qui précèdent les examens d’entrée à l’université. Les jeunes C qui préparent les examens sont choyés et révisent leurs cours dans le silence exigé par l’effort de concentration.

Et chez nous ? C’est l’autorisation contraire qui tombe d’en haut : faites autant de bruit que vous voulez, l’essentiel n’est pas que les jeunes Algériens studieux révisent leurs cours et préparent leurs examens, mais il faut amuser les autres et les distraire en installant des disc-jockeys sur la voie publique et à fond la caisse! Même la veille de l’examen du bac.

Comparaison n’est pas raison.


TROIS FAUX : VIETNAM; KOWEIT; IRAK… QUI ONT SERVI À DÉCLENCHER DES GUERRES COLONIALISTES ET IMPÉRIALISTES

TROIS FAUX :

VIETNAM: GOLFE DU TONKIN

KOWEIT: COUVEUSES

IRAK: ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE

QUI ONT SERVI À DÉCLENCHER

DES GUERRES COLONIALISTES

ET IMPÉRIALISTES

à propos de trois faux


1. VIETNAM :

La Guerre a été rendue possible grâce aux incidents du golfe du Tonkin…

seulement voilà, un rapport rendu public en 2005 par la “National Security Agency”, indique qu’il n’y a pas eu d’attaque nord-vietnamienne ce jour là:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Incidents_du_golfe_du_Tonkin


2. GUERRE DU GOLFE :

elle a été rendu possible grâce à l’affaire des couveuses au Koweït…

seulement voilà, les témoignages s’avéreront être mensongers et ont servi à favoriser l’entrée en guerre des occidentaux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_couveuses_au_Kowe%C3%AFt


3. IRAK :

la guerre a été rendu possible grâce aux armes de destruction massive…

seulement voilà, elles ne furent jamais trouvées car il s’agissait d’un montage grossier pour envahir ce pays.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Armes_de_destruction_massive_en_Irak


4. SYRIE :

la guerre a été rendue possible….

NABUCCO AU CŒUR D’UN PLAN GIGANTESQUE AMÉRICANO-SIONISTE

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De l’ Atlantique et l’Afrique, jusqu’aux profondeurs de l’Asie, en passant par l’Europe, se déploie un projet de la même nature que le plan Sykes-Picot qui a dépecé le Proche et Moyen-Orient au siècle dernier.

Mais NABUCCO est d’une envergure planétaire, d’une sophistication et d’une barbarie incomparables pour assurer la survie d’un système impérialiste en recul!

Seule la résistance des peuples et des Etats a retardé jusqu’à présent sa mise en oeuvre plus avancée, au prix de dégâts et de souffrances insupportables.

C’est leur résistance plus coordonnée et lucide qui pourra mettre NABUCCO en échec pour le bien des peuples et de l’Humanité

Voici le plan décrypté dans plusieurs de ses dimensions par le site INVSTIG’ACTION

Et si le « problème syrien » venait du gaz ? Pas le gaz sarin (c’est curieux comme les armes chimiques ressortent toujours au « bon » moment!), mais le gaz naturel. Khaled Abelhafiz, Palestinien ayant vécu en Syrie et vivant à Paris, analyse pour nous les coulisses du fameux projet de gazoduc qatari Nabucco, et les dessous de ce marché très convoité où s’affrontent diverses stratégies, y compris dans le camp occidental. Qui contrôlera le marché du gaz européen?

Etats-Unis, Qatar, Turquie et quelques autres d’un côté. Syrie, Liban, résistance palestinienne et Russie de l’autre. Les cartes qui permettent de comprendre…

Michel COLLON

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« DU GAZ NATUREL AU GAZ SARIN.

LE FOND DU BOURBIER SYRIEN»

KHALED ABDELHAFIZ

Palestinien et Syrien

pour Investig’Action

le 20 août 2013

Exagérons nous lorsque nous affirmons que le couple gaz-pétrole est bien le sang de notre planète et que les pipelines et autres gazoducs qui en transportent sont les artères de ce globe. Ainsi, Pourrait-on aussi soutenir que nos crises pétrolières ou gazières ne sont autres que des crises cardiaques de notre belle terre bleue! Et qu’une crise cardiaque est bien dangereuse, voire mortelle ! Peut-on affirmer le contraire?

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Nous sommes donc peut-être en train d’assister les bouches béantes à une sorte de crise cardiaque terrestre qui est en train de se dérouler sous nos yeux impuissants! Personne n’espère subir les conséquences catastrophiques de cette crise, pourtant des vrais hommes, des enfants, des femmes, des vieux sont en train de payer de leur vrai sang les dommages collatéraux de cette crise. Où ? En Syrie au Machrik[[Le «Machrik », et pas le «Machrek» est le vocabulaire arabe préféré à la notion du « Moyen-Orient»


]] mais aussi ailleurs!

La crise syrienne est au cœur de la crise de Nabucco[Nabucco (Gazoduc) – Wikipedia – [http://fr.wikipedia.org/wiki/Nabucco_(gazoduc)


]]

La date de lacement du Nabucco, 2002, suit juste le début de la guerre étasunienne visant l’Afghanistan! Les dates repoussées successivement[[مجموعة مقالات للكاتب كفاح نصر نشرت منذ 2011 على موقع جهينة نيوز

http://www.jpnews-sy.com/ar/cats.php?subcat=76


]]
de la fin des travaux du Nabucco 2009, 2012 et 2014 suivaient scrupuleusement et respectivement la date des deux guerres israéliennes contre le Liban et Gaza, l’année dite «l’année du printemps arabe» et la résistance inattendue de la Syrie aux objectifs du «printemps arabe».

C’est là que les relations entre Moyen-Orient, Russie et Europe médiane se nouent. Actuellement la date proposée pour la fin de ses travaux, selon nos références est désormais 2017.

Pourquoi les américains ne cessent de repousser la date butoir de la fin de travaux de leur gazoduc, alors que les russes finissent, paisiblement, des projets semblables les uns après les autres? Pour comprendre ce dilemme, il faudrait pénétrer dans le bourbier syrien avec ses innombrables bifurcations en forme d’usine à gaz!

Commençons d’abord nos efforts, en réfléchissant aux réponses à toutes les questions susceptibles d’être posées par tout être humain occupé par la réalité de la crise syrienne qui se place au carrefour de quatre régions : Moyen-Orient, Russie, Occident avec l’Europe médiane au centre.

  • Pourquoi la crise syrienne va en s’aggravant avec croissement des conflits internes et externes?
  • Quelle est la nature et la taille des intérêts qui se croisent dans l’espace syrien?
  • Pourquoi le retournement des positions turques et qatariotes envers la Syrie et pourquoi l’alliance du Doha et d’Ankara contre Damas?
  • Pourquoi l’appui de la Russie à Damas ?
  • Pourquoi les réticences allemandes envers la politique des autres puissances de l’OTAN?
  • Et pourquoi le silence des pays d’Europe médiane qui avaient la plupart pris bruyamment part à la guerre visant l’Irak?
  • Quel est le secret du retournement de l’Emir du Qatar sur son père et d’Erdogan sur son maître Necmettin Erbakan?
  • Quel est le secret de la déclaration américaine sur le nouveau Moyen-Orient?
  • Dans quel sens vont se développer les événements en Syrie?
  • Quels sont les indicateurs de l’avenir à la lumière des documents de WikiLeaks?
  • Les fuites de WikiLeaks sont-elles involontaires ou bien programmés?
  • Tous les jours il y a plusieurs «BOUAZIZI» arabes. Pourquoi ce Tarek BOUAZIZI tunisien en particulier? Quelle est l’histoire secrète du printemps arabe?
  • Les révolutions arabes sont-elles préfabriquées à Washington?
  • Comment a fonctionné le lien entre Otpor serbe, les révolutions colorées dans l’espace eurasiatique et le printemps arabe?
  • Quel est l’objectif du gazoduc syro-iranien à travers l’Irak et vers l’Europe via la Grèce?
  • La Fragmentation de ce qui est divisé est-elle le titre du nouveau Moyen-Orient?
  • L’occupation de l’Irak serait-elle l’ouverture officielle du projet du nouveau Moyen-Orient?

Un plan a-t-il été élaboré dans les couloirs du puissant G7 (évidement sous la pression des grandes sociétés financières et énergétiques transcontinentales) en 1992[[Sommet du G7 1992 – Wikipedia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sommet_du_G7_1992


]]?

Cette rencontre a eu lieu presque en parallèle, histoire de donner l’impression d’une démocratie mondiale, avec le fameux sommet de la terre[[Wikipedia اتفاقية كيوتو –
http://ar.wikipedia.org/wiki/%D8%A7


]] dit par d’autres sommet des pauvres de l’UNCED, filiale de l’Organisation des Nations Unies, qui s’est tenue à Rio de Janeiro au Brésil et qui a donné naissance au protocole de Kyoto.

Ce protocole impose la réduction des émissions de gaz polluants dans l’atmosphère afin de limiter l’aggravation du réchauffement climatique. En soit, c’est louable. Hélas, c’est bien là où germent les grands conflits mondiaux à venir! L’Union européenne ratifie cet accord en 1994. Ainsi le gaz naturel est devenu la plus importante source d’énergie à la place du pétrole, qui a commencé à décliner d’importance stratégique pour chuter à la deuxième place. Il faut alors beaucoup de gaz à l’Europe, la plus grande consommatrice mondiale du gaz! Or ce gaz, il est disponible en Iran et en Russie à profusion…

Les aléas politiques et diplomatiques vis-à-vis de l’Iran mènent l’Europe directement dans une position inconfortable face au pseudo monopole russe[[Consommation mondiale de gaz naturel – planetoscope

http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/1230-consommation-mondiale-de-gaz-naturel.html

«Le 1/4 du gaz consommé dans l’Union Européenne provient de Russie dont l’exportation est assurée par un seul acteur, Gazprom.»


]]!

Avec le temps l’Europe soufre de l’insécurité quant à l’approvisionnement de ces besoins énergétiques. Ce problème rend indispensable l’intervention des stratèges américains! Est-ce que Washington permettra l’expansion de l’influence russe en Europe après la dissolution du pacte de Varsovie et la probabilité de la disparition de la raison d’être de l’OTAN? C’est ce que semblent réclamer certains européens!

Au passage, nous soulevons une contradiction imposante, les USA sont l’un des rares pays à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto, alors que des grandes sociétés américaines se frottent les mains pour réaliser le projet de Nabucco et acheminer ainsi le gaz vers l’Europe!

En 1995 un accord au Qatar, a conduit le fils au pouvoir par un coup d’Etat (blanc) contre son père. Des accords rapides ont alors permis la démarcation de la frontière avec l’Iran et le début de l’extraction de gaz au Qatar pour tenter de couvrir la demande européenne et de réduire l’impact de la dépendance de l’Europe envers le gaz russe. L’impossibilité du transport du gaz du Qatar vers l’Europe par gazoduc, a rendu nécessaire de liquéfier le gaz malgré le coût élevé de cette opération. La Syrie a refusé le passage d’un tel gazoduc puisque Qatar imposait d’y transporter du gaz israélien[[أنابيب الغاز : الوجه الآخر للصراع على سورية – ناجي س. البستلني – 10.10.2012 – الإلكترونية اللبنانية

http://www.elnashra.com/news/show/533846/

يقول « أنّ سوريا رفضت مرور خط غاز قطر الذي يحمل الغاز الإسرائيلي والمصري إلى تركيا، لوصله بأنبوب نابوكو »


]]. Cette position stratégique syrienne restera en rigueur tant que le problème palestinien ne sera pas réglé.

L’étonnante ironie est que les états voisins: le Bahreïn [[arabianbusiness البحرين تجري محادثات لشراء الغاز المسال من جازبروم – 7 مارس 2012 –

http://arabic.arabianbusiness.com/business/energy/2012/mar/7/69839/#.UcLaGucqyFQ

« يذكر ان محادثات استيراد الغاز من قطر متوقفة بطلب من السلطات القطرية منذ 2006 وتعد قطر أكبر منتج للغاز المسال في العالم بطاقة انتاجية تبلغ 77 مليون طن سنويا»


]] et le Sultanat d’Oman[[ arabianbusiness شركة قلهات للغاز العمانية تشتري 10% من « سينبوكو » اليابانية – 16 نوفمبر 2009 –

http://arabic.arabianbusiness.com/business/energy/2009/nov/16/31464/#.Uh42pNLJaSp

« وخلال السنة المالية 2009 قامت الشركة بشراء 0.86 مليون طن من الغاز الطبيعي المسال من السلطنة، و7.41 مليون طن من الغاز الطبيعي المسال من استراليا، و1.37 مليون طن من بروناي، و0.76 مليون طن من إندونيسيا، و2.62 مليون طن من ماليزيا، و0.8 مليون طن من قطر. » أي العشر من قطر وعمان والباقي من بعيد


]] achètent le gaz enprovenance de pays lointains, alors que le gaz qatariote est tout proche! En effet, Washington a décidé de privilégier le gaz qatariote pour le marché européen afin de concurrencer le gaz russe.

À Doha le dernier mot revient à Washington. Forte de sa super base militaire[[United States Central Command – Wikipedia
_ http://fr.wikipedia.org/wiki/United_States_Central_Command

«Contrairement à d’autres Unified Combatant Command, le Quartier Général du CENTCOM ne se trouve pas dans son aire d’opérations. Il se trouve à MacDill Air Force Base, à Tampa, Floride, même si un Quartier Général avancé pouvant abriter jusqu’à 10 000 personnes se trouve depuis 2003 sur la base aérienne de Al Udeid au Qatar.»


]] au nom de code rappelant un doux Disneyland «Camp Snoopy», alors que ses énormes composantes disent le contraire

  1. l’aéroport international de Doha
  2. le camp militaire du Saliyah
  3. la base aérienne del’Al Udeid

et surtout le commandement central américain de la région centrale dit «CENTCOM[[بيان(باللغة العربية) للجنرال الأمريكي ديفيد بتريوس، قائد القيادة المركزية الأمريكية، أمام لجنة القوات المسلحة في مجلس الشيوخ بخصوص المراجعة الإستراتيجية حول أفغانستان وباكستان وموقف القيادة الوسطى الأمريكية – 1 نيسان/أبريل 2009 – الموقع الرسمي للقيادة الوسطى الأمريكية

http://www.centcom.mil/ar/qatar/

يقول  » إن كافة هذه الجهود التعاونية ممكنة بسبب التسهيلات التي تقدمها القواعد والموانئ البحرية والموانئ في البحرين والكويت وقطر ودولة الإمارات المتحدة وغيرها من الدول للقوات الأمريكية »


]]».Parallèlement Washington semble dans le passé avoir aidé à enflammer les régions de la Tchétchénie et de la Yougoslavie en utilisant des mercenaires arabes et afghans au nom d’un «djihad» incertain!

La société du gaz russe «Gazprom[[http://fr.wikipedia.org/wiki/Gazprom

« En 1989, en pleine période de réformes économiques structurelles, ce ministère fut transformé en groupement (konzern) d’État (государственный концерн) «Gazprom», devenu société d’État par actions (РАО) en 1993. Le futur chef du gouvernement russe Viktor Tchernomyrdine sera nommé à la tête de Gazprom de 1989 à 1992.»


]]» a été transformée en société d’État par actions (РАО) en 1993, par le chef du gouvernement russe Viktor Tchernomyrdine et son parti, le NDR, où Poutine était un responsable régionale à Saint-Pétersbourg. Quand Poutine a réussi en mars 2000 à maîtriser sans retard, les rênes de la situation en Tchétchénie, Gazprom est devenu rapidement le centre réel de pouvoir en Russie à l’image des compagnies américaines semblables qui régissent les Etats-Unis et qui sont derrière le projet du Nouveau Moyen-Orient.

Washington a réalisé l’importance de la répartition géographique du gaz[[Des réserves considérables, un enjeu majeur pour l’avenir du gaz

http://www.total.com/fr/dossiers/ga…


]] dans la région: le Turkménistan, l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Egypte et les réservoirs de gaz, bien identifiés auparavant par Washington, sur la côte orientale de la méditerranée entre la Syrie et Chypre et surtout sous la Syrie.
Ils ont réalisé que le contrôle de ces sources signifie la conservation d’une position monopoliste incontestée et la gestion du monde en fonction de leurs intérêts.

Mais il leur faut neutraliser l’impact de l’influence russe, qui contrôle le transit gazier des régions de l’Azerbaïdjan et le Turkménistan. Le moyen pour y parvenir est le contrôle de gaz méditerranéen de manière a assurer l’approvisionnement de gaz à l’Europe. Ainsi la Russie ne sera pas en mesure d’acheter du gaz de l’Asie centrale, pour le vendre à l’Europe. Ces pays d’Asie centrale seront donc forcés à entrer dans l’orbite de la stratégie américaine. Mais l’accès à la commande du gaz à partir de la rive orientale de la Méditerranée doit achever le processus de paix de la région, et pour parvenir à la paix dans la région, selon la légitimité internationale.

Est-ce que l’état israélien est prêt à cela? Ou préfère-t-il un «nouveau Moyen-Orient» plus facilement contrôlable avec des cloisons confessionnelles et de nouveaux états sectaires qui ne disent pas non à Qatar ou plutôt à son maître?

La liquidation de la cause palestinienne pour dissoudre la patrie et la remplacer quelque part dans le royaume de Transjordanie, serait éventuellement un remède dans ce dernier cas! C’est le chantier du siècle, il y aura énormément de pertes humaines et quelque chose qui ressemble à un printemps arabe!

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Est-ce vraiment nécessaire? N’y aurait-il pas une solution de rechange?

Avant ce projet du nouveau Moyen-Orient, il y avait un plan plus simple et moins coûteux aux yeux de Washington. C’est le plan qui visait à l’élimination de la résistance au Liban, où elle peut atteindre les réservoirs de gaz sans apporter une solution à la question palestinienne. Cette question est devenue un dilemme et une équation difficile à résoudre pour l’avenir de Washington dans la région. Comment résoudre ce dilemme pour le contrôle de cette région? Les options sur la table étaient, soit de liquider la cause palestinienne, soit d’éliminer la résistance libanaise, et les deux c’est encore mieux?

C’est alors qu’a commencé la guerre israélienne contre le Liban en 1996 sous le nom inspirateur «les cépages de la colère» pour éliminer le Hezbollah et sa résistance, pour imposer la paix avec le Liban et pour sécuriser l’approvisionnement en gaz. Mais l’échec de l’attaque a conduit à la déclaration de la légalité de la résistance à l’occupant et à forcer Israël pour la première fois de son histoire, de se conformer à l’entente d’Avril.

Plus encore en 2000, la libération du sud du Liban a marqué la naksah[[Terme arabe qui désigne la défaite militaire de 1967 : النكسة


]] des deux états, israélien et américain. Dans la même année, M. Poutine est arrivé au pouvoir en Russie, après la démission de Boris Eltsine.

Washington s’est rendu compte que le gaz du Qatar est devenu incapable de rivaliser avec le gaz russe sur le marché européen avec une influence de la Russie de plus en plus grande et une demande européenne croissante, ce qui du coup a mis toute l’Europe médiane, des Balkans à la Pologne sur une position stratégique dans la concurrence Russie/Moyen-Orient. Ceci a été couplé avec une reprise économique qui a permis rapidement à la Russie de récupérer ses positions politiques et stratégiques.

Une course contre la montre presse Washington à faire quelque chose! Soudainement, les citoyens du monde entier assistent impuissants en direct aux écrans de télévision à une attaque-suicide de deux avions contre le «World Trade Center» à New York et à l’effondrement des tours jumelles!!! Washington saute sur l’occasion, et lance presque au lendemain du 11/9 une attaque contre l’Afghanistan puis contre l’Irak pour les occuper! Pourquoi?

Dire que c’est en réponse au terrorisme, le monde n’a jamais était si unanime sur une question, ce qu’il était sur son refus et son rejet des accusations américaines contre l’Irak, que ce soit à propos de l’implication de l’Irak dans le terrorisme ou son développement d’armes de destruction massives.

Cherchons la cause de ces guerres ailleurs. Est-ce en réponse à la défaite d’Israël au Liban ou à l’arrivée de Poutine au pouvoir, ou à la convergence entre la Chine et la Russie, après des tensions qui ont perduré des décennies durant la guerre froide?

Est-ce aussi parce que les pays de l’Europe médiane qui s’étaient dégagés de l’influence russe n’auraient pas eu tendance à reprendre langue dans ce contexte avec leur ancien protecteur?

Ou alors est-ce en réponse à la chute de certains bastions de son influence en Amérique du Sud?

Il est clair que l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak représente un sommet géostratégique dans l’ensemble des mouvements et des actions américain dans la région, un sommet aux conséquences amères[[Joseph E. Stiglitz et Linda J. Bilmes, «Une guerre à 3000 milliards de dollars», éd. Fayard.


]].

Bien sûr, parmi les objectifs majeurs de cette action on dénombre: couper des voies de transit existantes ou potentielles en provenance de et vers la Chine (marchandises et produits énergétiques), poursuivre son encerclement, et l’encerclement de la Russie, celui de l’Iran et de la Syrie qui sont les principaux soutiens et fournisseurs des résistances libanaise et palestinienne.

En 2002, Washington, signe un accord avec Recep Tayyip Erdogan et Abdullah Gul, qui se sont retournés contre leur ancien maître Necmettin Erbakan. Les deux fondent «le parti de la Justice et du développement», le nouveau AKP, pour qu’Abdullah Gul devienne le premier Premier ministre issu d’un courant «islamiste» en Turquie avec la bénédiction américaine.

Ce n’est qu’une répétition du scénario qatariote de 1996 où un coup d’état blanc sur fond de motivation gazière un fils a remplacé son père.

L’étonnante coïncidence est que les deux équipes arrivées au pouvoir en Turquie et au Qatar avec les félicitations américaines se réclament toutes les deux d’un seul courant islamiste dit «les frères musulmans». Le même que celui du Hamas dans la résistance palestinienne et le même que les futurs meneurs du printemps arabe, du Maroc au Yémen!

Avec l’émergence de l’AKP, Washington a annoncé le projet du gazoduc Nabucco pour acheminer le gaz à partir de la mer caspienne et à travers l’Iran, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie tout en évitant soigneusement la Grèce vers l’Europe en passant par les Balkans plus au nord.

La première remarque dévoile l’implication de l’état israélien dans ce projet et concerne son nom. Nabucco est le nom d’une œuvre musicale de Verdi racontant, selon sa vision, l’histoire de la déportation à Babylone en Irak, des habitants de Jérusalem par Nabuchodonosor, le roi de Babylone de 605 à 562 av. J.C.!

À peine un an plus tard, les forces américaines ont envahi l’Irak! Une étude qui dépasse l’analyse des interférences entre la sémantique, le gaz, les coups d’état blanc ou de trahison, la résistance à l’occupation et tous les états du Moyen-Orient y compris la Palestine et Israël, passe certainement à côté de la vérité sans la toucher!

Alors pourquoi Nabucco? Certes, Washington était incertaine d’accéder au gaz d’Asie centrale. Elle était également dans l’impossibilité de mener une guerre contre l’Iran à la lumière des circonstances internationales actuelles qu’elles soient économiques ou politiques. Mais elle a mal jugé les réactions brutales de Moscou face au lancement du gazoduc Nabucco. Nous analyserons la réponse russe à Nabucco plus tard.

Washington envisageait d’abord d’obtenir du gaz à partir de l’Egypte et de la côte orientale de la Méditerranée. La division et la destruction de la Syrie serait à déclencher par un stratagème à bien définir ultérieurement, pour obtenir sans effort et sans guerre le gaz iranien. Ainsi Moscou ne pourrait plus acheter du gaz azéri, et donc faire perdre l’influence de la Russie dans la Méditerranée, l’Europe et l’Asie centrale à la fois. Et Washington aurait obtenu le contrôle du monde pour toujours !

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Gazoduc Nabucco

Le gazoduc Nabucco apporte le gaz régional en Turquie, pour l’exporter en Europe sans traverser la Grèce. Ce projet, transforme ainsi la Turquie en un pays riche avec les revenus du transit. Nabucco aurait dû atteindre 45 milliards de mètres cubes en vitesse de croisière 50% pour les actionnaires et le reste en location de transit si des clients se présentent! Soit en tout environ 10% de la consumation européenne actuelle [[Consommation mondiale de gaz naturel – planetoscope

http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/1230-consommation-mondiale-de-gaz-naturel.html

« L’Europe du gaz regroupe 25 pays qui consomment 471Gm3 »


]]
et 37% de la capacité des gazoducs russes «Nord Stream[[Nord Stream – Wikipedia – http://fr.wikipedia.org/wiki/North_Stream


]]» déjà opérationnel et « South Stream [[South Stream – Wikipedia – http://fr.wikipedia.org/wiki/South_Stream


]]» bientôt opérationnel en 2015.

Dès le lancement du Nabucco, Erdogan s’est rendu compte que l’accès au gaz d’Asie centrale est impossible à cause de la Russie. Alors, il a lui-même supervisé la signature au Caire de l’accord Nabucco[[4 دول أوروبية توقع اتفاق خط أنابيب « نابوكو » لنقل الغاز- 14 يونيو 2009 – أنقرة – الشرق الأوسط – على طالب

http://www.aawsat.com/details.asp?i…;;article=527418#.UcNJLecqyFQ

« وقال وزير البترول المصري سامح فهمي خلال اجتماع للاتحاد الأوروبي والزعماء الإقليميين في تركيا من أجل التوقيع على اتفاقيات مشروع « نابوكو » إن خط أنابيب الغاز العربي المزمع من شأنه أن يكون مصدرا محتملا لإمداد « نابوكو » بالغاز. »


]]. Hosni Moubarak ne s’est pas rendu compte à l’époque qu’il signait le document de son éviction du pouvoir!

L’accord entre Erdogan, Abdullah Gul et les Américains, incluait des droits et des devoirs.

Erdogan et Gul devaient former un parti se réclamant d’un courant islamiste pour tenir les rênes du pouvoir de la Turquie laïque. Ils auront le droit au soutien américain et à sa protection, tant que les conditions suivantes sont acceptées :

  1. Diviser l’Egypte en trois états, et l’Irak en trois et la Syrie en quatre. Tous mono-confessionnels ou mono-ethniques !
  2. Mettre les nouveaux états non-sunnites sous influence israélienne.
  3. Aider les Etats-Unis en Afghanistan, en Irak et dans les nouveaux états que Washington envisage de constituer !
  4. Permettre aux Etats-Unis de construire un réseau de gazoducs et le mettre sous l’influence de
    Washington

En contre partie, les engagements subséquents seront honorés par Washington :

  1. Mettre les nouveaux états sunnites sous influence turque.
  2. Transformer la Turquie en un nœud gazier mondial.
  3. Ne pas faire passer le gazoduc en Grèce, afin d’assurer l’attachement de l’ensemble de Chypre à la Turquie et son entrée dans l’Union Européenne au détriment de la Grèce.

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Une variante des désagrégations proposées au Nouveau Moyen-Orient!

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C’est vrai. Cet accord secret semble effectivement sortir tout droit d’un chapeau de magicien! Des références ou des arguments corroborent-t-ils à cette hypothèse?

Sans prétendre connaître toute la vérité, nous essaierons d’analyser ouvertement et objectivement, tout simplement!

Le projet de Nabucco indique clairement par son tracé la mise hors jeu de la Grèce et de la Serbie.

Son nom semble montrer une implication particulière d’Israël. À quel niveau?

La désagrégation du Moyen-Orient en petits états n’est plus du domaine utoptique.

L’exemple du Soudan et l’implication forte des Etats-Unis dans sa division suivant une ligne confessionnelle, est plus que parlant!

Les conflits sanguinaires entre Libyens et les risques de séparation sur des bases ethniques, juste après un scénario d’un «printemps arabe» et suite à une intervention américaine, l’est aussi!

Et dans la région ?

En Irak, malgré neuf années d’occupation et la chute du gouvernement dirigé par Saddam Hussein, aucune démocratie digne de ce nom, n’a pointé son but de nez! Alors que Bush fils, n’a pas arrêté de crier sur tous les toits, sa démocratie exemplaire qu’il va installer en Irak et qu’elle se propagera dans la région?

Et là, qui a oublié la notion si chère à Bush fils:

Le Nouveau ou Le Grand Moyen-Orient…?

Qu’est-ce exactement ce projet et vise-t-il uniquement cette région ou n’a-t-il pas de liens avec la stratégie émise par Zbigniew Brzezinski dans son ouvrage «Le grand échiquier» qui prévoyait une stratégie visant à émietter le cœur de l’Eurasie et à transformer l’Europe médiane en périphérie et en zone de transit vers ce nouveau Moyen-Orient?

Le 28 janvier 2004, Bush a présenté au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors d’une réunion à la Maison Blanche les principaux repères du nouveau projet américain «Grand Moyen-Orient». C’est ainsi que s’est exprimé un journal Turc[[ تسريب أميركي لمشروع « الشرق الأوسط الكبير » – فهمي الهويدي – 4 فبراير 2004 – الشرق الأوسط

http://www.aawsat.com/leader.asp?se…;;article=216052&issueno=9199#.UcOZO-cqyFQ

ممن علق في تركيا تشجيعا للمشروع الأمريكي يقول الكاتب التركي  » طه أقيول  » : (إن هذا المشروع مصيري جداً لتركيا ! فهذه المنطقة هي الجغرافيا الإسلامية و نحن في هذه الجغرافيا و القوقاز و جيراننا المسلمون و النفط و إسرائيل و الأكراد و الإرهاب كذلك فيها ! و ليس من منطقة ستحدد مصير العالم في العقود المقبلة مثل هذه المنطقة ! و يصيف أردوغان و غول : كانا سبّاقين إلى الدعوة لتغيير المجتمعات الإسلامية !! في مؤتمرات ماليزيا و طهران و الكويت وغيرها و إقامة مجتمعات « مفتوحة » و تطور العلاقات التجارية… إن تركيا في هذه العملية التاريخية هي في الطليعة ! و يضيف : يمكن لتركيا أن تكون مصدر إلهام ونموذج على هذا الطريق).

وقام الكاتب التركي فهمي قورو « المقرب جداً  » من غول مدافعاً عن هذا المشروع الذي سبق أن تقدم به غول في الكويت وتساءل : (هل لأن أمريكا هي التي طرحت التغيير يجب أن نتخلى نحن عن « مشروعنا » ؟ ! و يتابع قورو : إن الدولة الأولى التي فاتحتها أمريكا بالمشروع هي تركيا ! وهذا أقلق الحكام العرب – لأن المشروع حملته تركيا و ليس العرب – ما جعل الرئيس مبارك يقوم بزيارة مفاجأة و سريعة إلى أنقرة ! و يضيف : تركيا هي البلد الوحيد الذي له قواسم مشتركة مع غالبية دول المنطقة ، و أمريكا يجب أن تبحث عن وسيلة لتخفيف وجودها و تقليل العداء لها في المنطقة و إن مبادرة تركيا لدول الجوار تقدم فرصة لأمريكا على هذا الطريق !).

وفي المقابل تساءل المحلل التركي إبراهيم قرة عن المبادرات التركية قائلاً : (هل هدفها هو تسكين دول الجوار التركي مثل سورية و إيران وفتح الباب أمام الأهداف الأمريكية ؟ ! ويضيف : لم يعد ممكناً أن تنخدع المنطقة بمبادرات إقليمية مثل « المبادرة الثلاثية » ( تركيا ، سورية ، إيران ) ! أو اجتماعات دول الجوار العراقي ! والآن حيلة مشروع « الشرق الأوسط الكبير »).

وفي المقابل أيضا الكاتبة نوراي ميرت تقول :تركيا تسعى لتكون بلداً مركزياً في الشرق الأوسط ، وهذا استمرار لأطروحات « العثمانية الجديدة ».

أما الكاتب أحمد طاش غيتيرين فقد قال : (إن إقامة أمريكا و أوروبا علاقات مع العالم الإسلامي عبر تركيا هو نوع من تجديد دور الخلافة !

وتساءل : أليس ذلك نوعاً من « الخلافة الأمريكية أو الخلافة الأوروبية »؟)


]] deux jours après la rencontre en ajoutant «Le projet, selon le président américain, fait de la Turquie sa colonne vertébrale. Washington veut qu’elle joue un rôle essentiel dans ce projet, où elle a à promouvoir son modèle démocratique et sa «modération» religieuse dans la région»! C’est-à-dire de promouvoir le courant dit «frères musulmans », qui mènent actuellement neuf ans après, ce qu’on appelle le « printemps arabe». Un printemps finalement rejeté massivement par les populations trompées, puisque ces «frères» ne sont pas aussi modérés que Bush l’a prétendu!

La désagrégation du Moyen-Orient fut aussi mentionnée par Pierre Hillard[[http://www.mondialisation.ca/le-nouvel-ordre-mondial-l-assaut-de-l-islam/?print=1


]], dans son article, nommé «Le Nouvel ordre mondial à l’assaut de l’Islam» , paru le 18 mars 2011. Il dit «Bernard Lewis[[My bet against it : No Kurdish state in the next 4 years – 27 June 2012 – Olaf Simons – Positivists

http://positivists.org/blog/archives/tag/bernard-lewis

« With Bernard Lewis and the plan he sketched in the late 1970s, the entire Middle Eastern map rearranged under borders that pay more respect to the ethnic and religious division lines»


]] […] est l’auteur de l’expression «Choc des civilisations» reprise avec succès par Samuel Huntington. Pour lui, il s’agit de balkaniser le monde musulman comme cela s’est auparavant opéré en Yougoslavie et en URSS afin de créer de mini-Etats pétroliers plus faciles à contrôler. Un modèle de restructuration appelé «Americana: Arch Enemies, soit, arc de crise» fut présenté dans la revue «Time [[ http://content.time.com/time/magazine/article/0,9171,919991,00.html


]]» du 15 janvier 1979».

Et Israël dans tout ça, est-ce qu’il propose une version propre de désintégration du Nouveau Moyen-Orient?

Sans aller fouiller jusqu’au premier congrès sioniste se réunissant à Bâle en Suisse, du 29 au 31 août 1897, on trouve une étude stratégique presque parallèle aux travaux de Bernard Lewis, et qui semble aboutir aux mêmes résultats. Ce document est paru en février 1982 dans la revue Kivunim, publication de la «World Zionist Organization», sous la plume d’Oded Yinon, Intitulé «A strategy for Israel in the Nineteen Eighties [[

  • http://cosmos.ucc.ie/cs1064/jabowen/IPSC/articles/article0005345.html
  • voir aussi «THE ISRAELI TERRORISM FILE, A Moral Corruption», by MOSHE SHARETT, LIVIA ROKACH, NOAM CHOMSKY, ISRAEL SHAHAK, ODED YINON, RONALD BLEIER &…, editor GGB REPRINTS, 2003, page 24 (en français) & page 32 (in English).

    Yinon suggests that «the Arab States should be destroyed from within by exploiting their internal religious and ethnic tensions: “Lebanon’s total dissolution into five provinces serves as a precedent for the entire Arab world including Egypt, Syria, Iraq, and the Arabian Peninsula and is already following that track. The dissolution of Syria and Iraq later on into ethnically or religiously unique areas such as in Lebanon, is Israel’s primary target on the Eastern front in the long run, while the dissolution of the military power of those states serves as the primary short term target. Syria will fall apart, in accor-dance with its ethnic and religious structure, into several states such as in present day Lebanon»
  • Dans l’article du 17-02-2013, parue à l’AFRIQUE REDACTION, sous le titre «L’éclatement du monde arabe: Un plan sioniste contre le monde arabe» , le rédacteur en chef ROGER BONGOS dit «Nous évoquions le texte d’Oded Yinon, extrait de la revue Confluences méditerranée (n°61, printemps 2007) sous le titre «Une stratégie persévérante de dislocation du monde arabe» , acquis lui aussi à un émiettement généralisé de cet ensemble géographique.

    Pêle-mêle, l’auteur appelle, en 1982, à l’éclatement en trois zones de l’Irak (chiites, sunnites et kurdes) et à une balkanisation complète du Liban, de l’Egypte, du Soudan, de la Libye, de la péninsule arabique etc.

    Pour certains «naïfs» , il est impossible qu’un «simple» journaliste israélien puisse élaborer un tel plan. Cependant, précisons qu’Oded Yinon a été rattaché au ministère des Affaires étrangères de l’Etat hébreu. Est-ce une coïncidence si son programme ressemble étrangement aux événements secouant les pays arabes depuis 2011»!

]]», rebaptisé « Clean Break[[http://cosmos.ucc.ie/cs1064/jabowen/IPSC/articles/article0005345.html
_ A New Israeli Strategy Toward 2000: «Israel’s new strategic agenda can shape the regional environment in ways that grant Israel the room to refocus its energies back to where they are most needed : to rejuvenate its national idea, which can only come through replacing Israel’s socialist foundations with a more sound footing ; and to overcome its “exhaustion”, which threatens the survival of the nation»!


]]» après le 11 septembre.

Là il y a beaucoup de coïncidences? Il n’y a pas de doute que ces plans prévus pour les années 80-90 ont lamentablement échoués. C’est dû essentiellement aux résistances libanaise, palestinienne et irakienne et aux soutiens syrien et iranien, donc à la volonté des peuples du Machrik, à leur attachement à leurs terres et à leurs souverainetés, malgré des pertes énormes. Le camp opposé a également perdu considérablement aux niveaux humain, économique et stratégique!

Le gaz sarin :

Il semble que certains dirigeants occidentaux, encouragés peut-être par les gros portefeuilles de certains Émirs, sous la menace imminente de perdre leurs trônes, à l’image du qatariote au 25/06/2013[[ WordPress, du 14/06/2013, WASHINGTON POUSSE L’ÉMIR DE QATAR À CÉDER SON TRÔNE

http://avicennesy.wordpress.com/2013/06/14/washington-pousse-lemir-de-qatar-a-ceder-son-trone/


]], veulent absolument faire tomber le gouvernement syrien pour pouvoir passer ce gaz «naturel» , tant attendu! Même au prix de manipulations douteuses sur la base d’un autre gaz!

Récemment des nouvelles étranges ont circulé, mentionnant la capture en Turquie [[Journal Zaman, un quotidien pro-gouvernemental turc. Du 30/05/2013,
La police turque a trouvé du gaz sarin chez les terroristes d’Al Nosra, traduit par : Bahar Kimyongür

La traduction : http://lucien-pons.over-blog.com/article-la-police-turque-a-trouve-du-gaz-sarin-chez-les-terroristes-d-al-nosra-118198015.html

« Hier matin, à l’aube, la Direction générale de la Sécurité (Emniyet Genel Müdürlügü) a mené une opération à Adana, dans la Sud de la Turquie, contre des cellules de l’organisation terroriste Jabhat Al Nosra, fer de lance de l’insurrection en Syrie. Après avoir saisi plusieurs plans d’attentats, les unités antiterroristes de la police turque ont mené des perquisitions à douze adresses différentes et procédé à des contrôles routiers à divers points d’accès vers la ville. La police turque a découvert 2 kg de gaz sarin!»

La source : http://www.zaman.com.tr/gundem_adanada-el-kaide-operasyonu-12-gozalti_2094730.html


]]d’une bande criminelle avec en leur possession 2kg du gaz «sarin» , un très dangereux gaz «neurotoxique» , puis la capture d’une autre bande qui en fabrique en Irak [[Le Monde.fr, du 01/06/2013, Irak : démantèlement d’une cellule d’Al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/06/01/irak-demantelement-d-une-cellule-d-al-qaida-qui-fabriquait-des-armes-chimiques_3422382_3218.html


]]? Or ces mercenaires venant de tout horizon ne sont autres que Jabhat Al Nosra, le fer de lance de l’insurrection en Syrie, et ce gaz «sarin» était destiné à la Syrie!

Alors pourquoi, certains ministres des affaires étrangères persistent, contre courant et particulièrement contre les experts des Nations Uni [[ «Les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin» , a déclaré Del Ponte le 05 mai 2013!

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/06/les-rebelles-syriens-ont-utilise-du-gaz-sarin-selon-carla-del-ponte_3171289_3218.html.


]], à accuser le gouvernement syrien à utiliser ce gaz contre son peuple ? Ceci malgré le refus du conseil de sécurité d’assumer sa responsabilité en mandatant selon la requête hâtif d’un état membre (la Syrie), d’une équipe spécialisée pour enquêter sur l’utilisation de l’opposition syrienne armée d’un gaz neurotoxique à Khan Al-Assal à Alep[[ Les moutons enragés, du 05/06/2013, Benji, Syrie. Laurent Fabius ment sur l’utilisation de gaz sarin

http://lesmoutonsenrages.fr/2013/06/05/syrie-laurent-fabius-confirme-lutilisation-de-gaz-sarin/


]]. Ce refus était déguisé par la volonté de ces mêmes ministres des affaires étrangères à enquêter partout en Syrie! Nos citoyens ne méritent-ils pas quelques explications!?

Quelles justifications concèdent ces responsables des pays de l’OTAN, face aux facilitations et à la fermeture des yeux aux indénombrables exactions du Jabhat Al Nosra: du gaz sarin, jusqu’à l’exécution des enfants en passant par le cannibalisme!?

Pourquoi fixent-ils le gouvernement syrien qui subi ces exactions avec son peuple?

Pourquoi, trouvent-ils insupportable que l’armée arabe syrienne défend son peuple en défiant et vainquant ces terroristes? Oui, terroristes selon leur propre classification!

Pourquoi différentient-ils, Jabhat Al Nosra d’autres oppositions armées, alors que les syriens n’affrontent sur le terrain que des bandes de mercenaires extrémistes wahhabites takfiristes, c’est-à-dire Jabhat Al Nosra et ses branches?

La manipulation est plus qu’évidente [[

  • Agoravox, du 02/05/2013, Professeur Chems Eddine Chitour, «SARIN, La nouvelle ADM du pauvre: Un remake de l’invasion de l’Irak?»

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarin-la-nouvelle-adm-du-pauvre-un-135222
  • Ensemble pour la France, 10/06/2013, Alain Corvez, Un complot contre la Syrie,
    Chalon, un conseiller en stratégie revient sur la question syrienne

    _ http://mpf75.blogspot.fr/2013/06/un-complot-contre-la-syrie-chalon-un.html

-* Egalite et Réconciliation, 24/06/2013, « La crise syrienne n’est pas une guerre civile entre Syriens »,

Intervention du colonel Alain Corvez au colloque sur la Syrie du 19 juin à l’Assemblée nationale :

http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-crise-syrienne-n-est-pas-une-guerre-civile-entre-Syriens-18759.html

  • Allain Jules, du 20/06/2013, SYRIE. « Envoyé Spécial », le journal « Le Monde », et leurs rebelles plus forts que le gaz sarin

    http://allainjules.com/2013/06/20/syrie-envoye-special-le-journal-le-monde-et-leurs-rebelles-plus-forts-que-la-gaz-sarin/
  • Comite Valmy, du 19/06/2013, Jean Geronimo, La Syrie et la guerre de l’information Le syndrome irakien.

    Vladimir Poutine «Il est inacceptable que le scénario libyen soit réédité en Syrie» .

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3590

]], tandis que les explications ne le sont pas [[

  • Mcclatchydc, du 14/06/2013, by Matthew Schofield | McClatchy Washington Bureau, Chemical weapons experts still skeptical about U.S. claim that Syria used sarin

    http://www.mcclatchydc.com/2013/06/14/194016/chemical-weapons-experts-still.html#.Ucwu6jsqyFR#storylink=cpy
  • Palestine-solidarite.org, du 28 mai 2013, Badia Benjelloun, Décryptage opération arme chimique du Monde par un médecin spécialiste.

    http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Badia_Benjelloun.280513.htm

]]!

Dans la dernière référence, Philip Coyle chercheur principal au Centre de contrôle des armements et de non-prolifération à Washington, s’est moqué de l’accusation de l’usage du régime de Bachar du gaz sarin «sans preuve publique évidente, il est difficile pour les experts d’évaluer la validité des déclarations de l’administration» , Il a ajouté «Ce qui est arrivé ne ressemble pas à une série d’attaques au sarin!»

Conclusions :

Tout ce qui s’y passe semble avoir un lien direct avec l’axe Europe-Eurasie-Asie où se développent des processus qui remettent en cause l’ordre mondial tel qu’il a semblé s’instaurer depuis la chute du bloc soviétique.

L’analyse présentée ici est loin d’être terminée. Il faudrait étudier le cas particulier de chaque pays touché par le fléau de «printemps arabe» et ceux y qui sont impliqués que ce soit dans la région ou les superpuissances, en détaillant les aspects sociologique, économique, géographique, politiques, environnemental et technologique, de même que leurs rapports quantitatif et qualitatif avec l’énergie: production, consumation et acheminement…

La crise!

Face à cette crise cardiaque terrestre, que faire? En effet, une crise cardiaque se traite par des spécialistes avec des moyens prouvés scientifiquement et approuvés par des ensembles d’observations et d’expérimentations rigoureuses.

Dans notre cas, il faudrait bien explorer toutes les artères principales et secondaires, explorer tous les passages entre les sources et les lieux d’irrigation principaux, identifier les passages devenus impossibles ou défectueux.

Quand un passage est impossible, il devrait en proposer des alternatifs, étudier les circonstances d’une bonne implantation d’une nouvelle artère et inspecter les éventuels rejets du greffon.

Quand un passage est défectueux, il est nécessaire d’identifier les causes des défauts, de repérer les mécanismes de réparation et d’adaptation aux niveaux sociologiques, environnementaux, politiques, géographiques…

Il est devenu évident que beaucoup des remèdes et indices sous les mains des stratèges américains sont tous simplement stériles. La démonstration découle du blocage, sinon de l’échec, mondial quant au traitement de la crise syrienne, de l’historique crise palestinienne et d’autres crises qui se sont succédées en Eurasie, en Europe médiane et au Moyen-Orient ou alors du retard [[ خط أنابيب غاز روسي يهدد مشروع نابوكو – تحرير معاذ عبدالعزيز للنشرة العربية – رويترز – 28.05.2013

http://www.masrawy.com/news/economy/reuters/2013/may/28/24577751.aspx


]] insurmontable, sinon de l’incapacité[[إلى قمة النظام الدولي… وقلب محور « المتوسط- بكين » – كنان محمد صقر – الوطن – 28.04.2013
_ http://www.alwatan.sy/view.aspx?id=748


]] des USA à poursuivre la construction du gazoduc Nabucco.

Pourquoi ? À notre sens, ceci est dû au fait que les remèdes et les indices considérés actuellement sont borgnes. Ils ne mènent qu’à une simple vue trompeuse venant de d’un seul côté: de l’Ouest.

Le temps n’est-il pas venu pour adopter une autre vue partant du milieu, à savoir de l’Europe médiane et orientale, avec deux yeux, l’un à l’occident et l’autre à l’orient?

Autrement, ceux qui se croient les décideurs du sort du monde peuvent toujours préserver le choix des méthodes brutes, en envoyant des flots de soldats armés jusqu’aux dents avec la multiplication des crises économiques[[Joseph E. Stiglitz et Linda J. Bilmes, «Une guerre à 3000 milliards de dollars» , éd. Fayard.

Il dit «il suffit de dire que, si nous avons fait la guerre pour nous assurer un pétrole bon marché, nous avons lamentablement échoué. Oui les compagnies pétrolières sont les rares bénéficiaires de cette guerre. Mais l’économie américaine dans son ensemble a, elle, payé le prix fort»


]] intimement associées[[ Guerre du Gaz et du Pétrole sous fond économiquePlanète Révelation – 11.05.2012 :

http://www.planete-revelations.com/t10817-guerre-du-gaz-et-du-petrole-sous-fond-economique


]] et qui en découlent!!!

Source : Investig’Action – michelcollon.info


SYRIE: FABIUS MANIPULÉ? 2 MISSILES CHIMIQUES TIRÉS DE DOUMA -CONTRÔLÉE PAR LES REBELLES – Russie présente aux Nations Unis

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[ SYRIE: FABIUS MANIPULÉ? 2 MISSILES CHIMIQUES TIRÉES DE DOUMA -CONTRÔLÉE PAR LES REBELLES – Russie présente aux Nations UnisIMRANHOSEIN.FR – Sheikh Imran Hosein –
Traduction Nazar Hosein;
->#5]


ARMES CHIMIQUES: POURQUOI LES MÉDIAS CONCLUENT AVANT MÊME L’ENQUÊTE…


ARMES CHIMIQUES:

POURQUOI LES MÉDIAS CONCLUENT

AVANT MÊME L’ENQUÊTE…


Pourquoi les américains ne veulent pas montrer leur images satellites sur les 2 missiles chimiques tirées par les rebelles dans la région de douma près de damas?

« La source a également rapporté la précision donnée dans la version de la délégation syrienne, que les États membres – du conseil de sécurité – n’ont pas demandé les images aux satellites américains, comme à leur habitude dans les cas précédents, se contentant des images russes, qui se sont révélées identiques aux images des Etats Unis, établissant ainsi une preuve définitivement irréfutable »

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[

Syrie – Le Massacre Chimique d’Al Ghouta.

La Russie fournit les preuves Satelittes aux Nations Unies sur les auteurs du massacre.

->http://imranhoseinfr.wordpress.com/2013/08/23/syrie-le-massacre-chimique-dal-ghouta-la-russie-fournit-les-preuves-satelittes-aux-nations-unies-sur-les-auteurs-du-massacre/]

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La Syrie sous le gaz sarin

INHFR – La Russie qui fournit aux Nations Unies les images satellites, irréfutables, des 2 missiles chargés de produits chimiques qui se sont abattus sur Al Ghouta faisant des centaines de morts, dont la plupart des enfants, ont été lancés depuis la région de Douma en Syrie, sous contrôle des rebelles! Information relayée par d’autres médias libanais et autres (AlManar, Asafir etc..).

Russie – Le Ministre des Affaires Étrangères Russe: «Nous détenons plus de nouvelles preuves que cet acte criminel était d’une nature provocatrice», a-t-il souligné. « Et en particulier, des rapports ont circulé sur Internet, que les matériaux de l’incident et l’objet des accusations contre les troupes gouvernementales, avaient été publiés pendant plusieurs heures à l’avance de l’attaque en question . Ainsi, il s’agissait bien d’une action planifiée à l’avance « . Suite de l’article sur RT

Que dit la Presse occidentale? Blackout total! La France, mise en difficulté fait allusion, et pour la première fois depuis le début de cette insurrection, Le Figaro, très connu pour le soutien qu’il apporte à Fabius et aux rebelles, se pose pour la première fois des questions jamais vues auparavant, même si le titre est 100% sioniste, le texte en dit long:

  • « Quel intérêt aurait eu Bachar el-Assad à lancer une attaque non conventionnelle au moment précis où il venait d’autoriser des inspecteurs de l’ONU? » Le Figaro 22/08/2013 CQFD!

Source Journal “Al Khabar” le martyre de centaines de Syriens, à Al-Ghouta près de Damas, dont la plupart étaient des enfants, a soulevé l’opinion publique mondiale, ce mercredi dernier (21/08/2013), et notamment avec la propagation des images d’enfants et de civils martyrs, qui ont péri dans ce massacre. Les médias de l’opposition Syrienne ont accouru accusant le régime d’avoir commis ce massacre, dans une pression sur le Conseil de sécurité, qui s’est rapidement réuni, avant que la surprise survienne.

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Attaque chimique syrienne

Le Conseil de sécurité réuni vient de rendre son rapport avec la mention «fragile», et la déclaration claire «Nous voulons découvrir la vérité sur l’accusation du régime syrien qu’il aurait utilisé les armes chimiques sur la campagne de Damas, et nous accueillons la décision de l’Organisation des Nations Unies pour enquêter sur cette affaire », une déclaration qui vient s’ajouter à celle de la délégation Italienne qui rapporte «la délégation syrienne a présenté une vision qui mérite que l’on s’attarde dessus!». Et pour la première fois de son genre, la déclaration également de la délégation française, connue pourtant pour être la plus radicale et enclin en faveur de l’opposition.

La délégation française avait fournit tout ce qu’elle possédait en informations sur le massacre qui a coûté la vie, selon les dernières statistiques neutres, à environ 800 syriens, dont la plupart étaient des enfants. Mais c’est la première fois que la délégation attribue ces informations à la coalition de l’opposition et à son Président « Awinnen Jarba, » dans une tentative française de se soustraire à ces renseignements et d’en porter la responsabilité à  » Awinnen Jarba ».

À quoi est dû ce revirement?

Une source diplomatique syrienne de haut niveau, a révélé à la Tlévision d’Al Khabar, que la délégation Russe a rendu la version sur les faits qui se sont produits, en fournissant des documents irréfutables, extraits des images satellites qui viennent appuyer de ce fait la version officielle syrienne. Qu’effectivement des militants armés ont bien bien lancé les deux rockettes remplies de produits chimiques, depuis la zone rurale de Douma, toujours sous contrôle des rebelles, ce qui a laissé toute l’assemblée (du Conseil de Sécurité) sans voix et les a obligés à revoir leurs positions.

La source, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à la Télévision d’AlKhabar, que la version officielle syrienne sur le massacre (présentée au Conseil de Sécurité), a confirmé que les militants ont effectivement tiré deux roquettes chargés de produits chimiques depuis la zone rurale de Damas, encore sous contrôle des Rebelles, et cela en fournissant les images des satellites russes, qui confirment les faits.

Le diplomate a souligné, à cet égard, que la position russe était, ce jour-là, exceptionnellement la seule position la plus radicale de toutes, que se soit celle des pays européens ou des Etats Unis, à exiger de faire procéder à une enquête sur ce massacre. Il a ensuite expliqué par ces mots que «La position de la Russie est basée sur des images satellites illustrant de manière incontestable que les militants sont effectivement ceux qui ont utilisé le chimique. »

Sur la raison pourquoi les militants de l’opposition ont commis ce massacre, la source diplomatique a précisé qu’«une faction des militants, ont tiré ces roquettes pour exploiter la présence de la Commission d’enquête et accroître les documents (en leur faveur), et cela en collaboration avec l’un des pays arabes, mais sans avoir cette fois-ci, préalablement informé les pays occidentaux sur une telle étape à franchir. »

La source a également rapporté la précision donnée dans la version de la délégation syrienne, que les États membres n’ont pas demandé les images aux satellites américains, comme à leur habitude dans les cas précédents, se contentant des images russes, qui se sont révélées identiques aux images des Etats Unis, établissant ainsi une preuve définitivement irréfutable ».

Le diplomate a ajouté que ce massacre aura désormais des effets politiques majeures sur la position des pays qui soutiennent l’insurrection, à commencer par la France, qui devra réévaluer sa position, d’autant plus que ce crime a été commis sans que ses renseignements généraux en aient été préalablement informés, ce qui la place aujourd’hui dans une position critique ».

Le diplomate a ajouté que la faction armée, des rebelles qui ont lancé ces deux roquettes, est une faction radicale qui œuvre sous les ordres d’un État arabe du Golfe, sans indiquer son nom, sachant que l’Arabie saoudite est le plus grand partisan des militants de l’opposition et des factions militantes en particulier.

Ce massacre a touché plusieurs villages d’Al-Ghouta Est, et a causé, sur estimation des recensement des organismes neutres, le martyre d’environ 800 syriens, dont la plupart des enfants, et plusieurs milliers de blessés.

Source Journal “Al Khabar”

  • – voir video de la TV Russe en duplex avec les Etats Unis, sur l’ancienne attaque chimique de khan Al Assal, en bas de page

    – Toujours sur l’ancienne attaque chimique à khan Al Assal. Conférence de Presse à New York New-York / Le délégué permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vitali Tchourkin, a affirmé que son pays déploie des efforts avec le Conseil de sécurité pour faciliter l’entrée des experts onusiens en Syrie et enquêter sur l’usage par « l’opposition syrienne » des armes chimiques à Khan al-Assel dans la banlieue d’Alep. 11 juillet 2013

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INHFR Un autre mensonge est la publication sur youtube, la veille de l’attaque chimique qui a coûté la vie à des centaines d’innocents syriens, d’une vidéo d’un enfant entre la vie et la mort, avec un titre sur le massacre qui allait se produire le lendemain!

La vidéo a été publiée par le site des rebelles, et titrée du massacre de l’attaque chimique sur AL Ghouta le 21/08/2013, le lien video sur Youtube atteste encore de sa publication réelle, en date du 20/08/2013, soit la veille!

Al Ghouta a réellement été attaquée, et des centaines de syriens ont succombé à une mort chimique

Comment un enfant montré sur cette vidéo peut-il mourir le lendemain? Et comment les rebelles peuvent-ils savoir la veille qu’une attaque chimique allait se produire le lendemain sur Al Ghouta, pour titrer à l’avance leur vidéo de la date du massacre, c’est à dire du 21/08/2013, alors que Youtube atteste automatiquement de la date réelle de la publication, qui est clairement indiquée au 20/08/2013?

La video en question a donc été publiée sur youtube, la veille de ce massacre, elle ne peut pas correspondre à un événement du lendemain, ce qui indique qu’une ancienne vidéo a été attribuée au massacre du lendemain, dans un loupé de timing entre youtube et le site qui publie cette vidéo! Une véritable fabrication de l’information avant qu’elle ne se produise! C’est la seule explication à ce loupé qui a manifestement échappé à la vigilance du site de l’opposition qui a publié cette vidéo!

Titre de la video :

Ghouta Est le 21/08 –

Dernier soupir d’un enfant sans que personne puisse le sauver

attack-chimique-sur-damas.jpg

Attack chimique sur Damas

Lien de la Video sur Youtube

INHFR – L’Islam se désavoue de ces khawaridjes Takfiristes, de leur Takfir, et de la terreur qu’ils sèment sur Terre. Le Prophète nous a prévenu de ce qu’ils allaient commettre en meurtres et en Takfir, et nous a prévenus des procédés qu’ils utilisent en se servant de l’Islam, selon leurs passions et leurs idéologies pour arriver à leur fin!

Et ce n’est pas la peine de chercher à dire que nous sommes pour la politique d’untel ou d’untel, notre modèle de politique est la khilafa à venir du Mahdi, et non celle des Khawaridjes ni d’aucune politique moderne. Mais il est hors de question que nous restions silencieux face aux massacres des innocents qui paient de leurs vies, pour ces mensonges de Khawaridjes Takfiristes qui n’ont fait que cumuler les preuves des mensonges depuis le début de cette sortie kharidjite. Une cupidité pour le pouvoir, et prêts à tous les sacrifices pour y arriver, jusqu’à se servir de Fatwas et de mensonges sur le Coran qui n’ont aucune base Coraniques. Le Coran est innocent des Fatwas et des actes barbares des khawaridjes, et nous nous en désavouons totalement!

Nous condamnons tous les pays complices de ce complot mondiale à l’encontre de la Syrie, arabes et occidentaux! L’Union Européenne, aux côtés du gouvernement américain et Israélien, ont tout fait pour légaliser l’envoie des armes à ces rebelles terroristes, qui viennent des quatre coins du globe envahir la Syrie et massacrer son peuple, sunnites, shiaas et chrétiens. Un peuple dont la majorité s’oppose à cette révolution!

Aussi, nous appelons tous les esprits justes et qui refusent de cautionner le mensonge, ce complot et cet acharnement à l’encontre du peuple syrien, musulmans ou chrétiens ou autres, à dénoncer tous d’une même voix haute, ce complot et ce génocide humain qui a lieu en Syrie en toute impunité, depuis plus de deux ans maintenant!

Nous publions une video d’un laboratoire chimique des djihadistes rebelles de la Syrie, qui ne cache pas avoir recours au chimique, et cela depuis les débuts de cette sédition, qu’ils ont provoquée en Syrie. Ce recours au chimique montre l’horrible mort que ces victimes syriennes ont dû en souffrir avant de mourir, lors de cette attaque chimique sur les populations rurales d’Al Ghouta, en Syrie.

Laboratoire chimique des Djihadistes Rebelles de Syrie

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http://www.youtube.com/watch?v=WNYSD6wNz3k

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[

Article

Les Djihadistes de Syrie arrêtés en Turquie avec 2 kg de gaz sarin

->http://imranhoseinfr.wordpress.com/2013/05/31/des-djihadistes-syriens-arretes-en-turquie-avec-du-gaz-sarin/?preview=true&preview_id=5005&preview_nonce=c77acb5e3f]

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L’ancienne attaque chimique sur Khan Al Aassal en Syrie

déjà reconnue avoir été perpétrée par les rebelles

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http://www.youtube.com/watch?v=q2E_lrQKG9c

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sources:

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[PROPAGANDE DE GUERRE POUR LÉGITIMISER LE CONFLIT SYRIEN

Michel Collon – Interview (sous-titrée en français) à la chaîne Russia Today.

Pour confronter à l’info unique…
->http://www.michelcollon.info/Propagande-de-guerre-pour.html]

Le 26 août 2013

Interviewé par la chaîne Russia Today sur l’utilisation des armes chimiques en Syrie (et par qui ?), Michel Collon expose brièvement les 5 principes de la propagande de guerre, qui permettent à chacun de repérer la désinformation, les intérêts cachés, la diabolisation de l’adversaire et le refus du débat public.

Pourquoi, informés par les satellites russes qui montreraient que ce sont les rebelles qui ont employé ces armes, les Etats-Unis, la France et leurs alliés tirent leurs conclusions avant même toute enquête…

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http://www.youtube.com/watch?v=TLV3_YF_mzs#t=27

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ARMES CHIMIQUES EN SYRIE?

Témoignage depuis Damas

AYSSAR MIDANI décrypte la propagande

Cercle des Volontaires

26 août 2013

N’avons-nous vraiment rien appris de l’Irak ?

Depuis les attaques à l’arme chimique du 21 août dernier dans la banlieue Est de Damas et qui a fait entre 355 et 1300 morts, les gouvernements et appareils médiatiques des pays occidentaux pointent tous du doigt le régime syrien.

Si le Président français François Hollande pense que «tout conduit» à croire que Bachar est le responsable, son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius n’émet aucun doute quant à l’implication du régime syrien.

L’administration Obama a quant à elle déjà déployé en mer Méditerranée ses navires de guerre, armés de missiles «Tomahawk».

Devant toute cette agitation anti-Bachar, nous avons assisté coup-sur-coup à la découverte par l’armée syrienne de tunnels appartenant aux rebelles, possédant des matières premières pour la fabrication de bombes chimiques, des masques à gaz et des antidotes.

La Russie, quant à elle, a délivré au Conseil de Sécurité de l’ONU des images satellitaires montrant que les deux missiles avaient été tirés à partir de zones sous contrôle des rebelles.

Mais qu’importe! Laurent Fabius et Bernard-Henry Levy continuent d’affirmer que c’est le régime syrien qui en est le responsable, et qu’il est temps de recourir à la force, sans prendre en compte le véto – presque probable – des russes et des chinois.

Pour plus de détails, le “Cercle des Volontaires” s’est entretenu avec Ayssar Midani, membre et fondatrice du “Comité de Coordination pour la Défense de la Syrie”, et qui se trouve actuellement à Damas.

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http://www.youtube.com/watch?v=HaI5yHKeQKk

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http://www.youtube.com/watch?v=KSiyFS_xE8U#t=11

Source :

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MAGHREB- MACHREQ: SYRIE – EGYPTE

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ÉGYPTE: “UNE TROISIÈME VOIE” EST NÉEle 25 août 2013 – Assawra – La Rédaction;


ÉGYPTE: “UNE TROISIÈME VOIE” EST NÉE

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dimanche 25 août 2013

Assawra

La Rédaction

« Ni Frères musulmans ni régime militaire », telle est la devise de “La Troisième Voie” (“Midan Al-Talet,” en arabe), dernier-né des mouvements de la révolution égyptienne.

Le parti s’est formé au lendemain du 26 juillet, jour où le général al-Sissi, nouveau Zaim du pays, a donné mandat à l’armée de lutter contre « le terrorisme des Frères musulmans ». Craignant de voir l’Égypte basculer définitivement dans l’engrenage de la polarisation, une vingtaine de jeunes militants se sont mobilisés.

« Plus qu’une formation, notre mouvement est d’abord un état d’esprit », explique son porte-parole, Karim Hassan. « Nous sommes contre les Frères musulmans, mais ne cautionnons pas le massacre dont ils ont été victimes », précise-t-il. Les militants du groupe sont pour la plupart d’anciens adhérents de partis de gauche et de partis islamistes. Déçus par les directions radicales prises par leurs dirigeants respectifs, ces activistes ont choisi la dissidence.

Cheveux mi- longs et barbe légèrement fournie, Karim Hassan faisait partie d’une formation d’extrême gauche, Notre Égypte (“Masrina”, en arabe), mouvement auquel adhérait également le célèbre cyberactiviste Wael Ghonim, devenu l’un des symboles de la révolution égyptienne de 2011.

Le ton posé, Karim fait part de son inquiétude face à l’extrémisme galopant de ses compatriotes. « Dans cette bataille sans merci que se livrent l’armée et les Frères, il est de bon ton de se positionner », regrette l’architecte, déplorant la violence dont est régulièrement victime son mouvement. « Lorsque nous organisons des marches, nous sommes souvent chassés par les habitants des quartiers qui ne comprennent pas notre refus de prendre parti. »

Selon Karim, cette réaction hostile trouverait sa source dans la propagande que les militaires et l’organisation des Frères musulmans mènent depuis l’arrivée de Mohamed Morsi au pourvoir, en juin 2012.

Le discours sécuritaire de la junte d’un côté et celui, sectaire, des Frères musulmans de l’autre auraient nourri les divisions. « Les militaires ont effrayé la population en allant jusqu’à lancer des rumeurs comme l’occupation prochaine du Sinaï par Le Hamas (mouvement de résistance islamique palestinien) ou le déploiement de la flotte américaine dans le canal de Suez », dénonce Karim.

Pour cet architecte de formation, les deux camps auraient donc chacun exploité la population, l’un avec l’intolérance, l’autre avec l’insécurité. Même le mouvement Rébellion (“Tamarod”, en arabe), instigateur de la mobilisation à l’origine du renversement de Mohamed Morsi le 3 juillet, ne trouve plus grâce aux yeux des révolutionnaires: « Leur action initiale de mise à l’écart de Morsi était louable, mais ils se rangent aujourd’hui du côté de l’armée », un choix que ne cautionne pas le mouvement, pour qui les acquis de la révolution ne sont pas négociables.

«La Troisième Voie» se structure peu à peu, via une page Facebook qui compte autour de 23 000 abonnés et un quartier général, le Sphinx, dans Mohandessin (sud-ouest du Caire).

Vendredi, ils étaient plusieurs centaines à défiler, tentant d’élever leurs voix au-dessus des slogans de la discorde.

Par Fatiha Temmouri

le 25 août 2013

Sources Assawra

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sur socialgerie voir aussi l’artcicle:

L’ALGÉRIE ET LA TROISIÈME VOIE
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Intellectuels

Saïd Radjef

le Quotidien d’Algérie

Rédaction LQA

Est-ce que le monde arabe n’existe que pour servir les autres, assurer au bon prix l’approvisionnement énergétique des puissances occidentales et laisser l’Etat clandestin d’Israël se construire aux dépens des palestiniens ?

Alger, le Caire, Baghdad, Damas… depuis le printemps arabe, tout le discours des élites arabes tourne de manière à faire penser qu’en dehors de l’armée et des islamistes, il n’y a point d’autre alternative aux peuples arabes.

Les peuples arabes sont-ils pour autant condamnés à cette bipolarité dont les modes d’articulation sont l’armée et l’islamisme ?

pour lire l’article cliquer ici (…)

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DÉCÈS DU CAMARADE MHAND KASMI


LE CIEL T’A PLEURÉ M’HAND!Fateh Agrane – le 23 août 2013;


HOMMAGE : à M’HAND KASMI, UN PRÉCURSEUR DE L’ÉCOTOURISMEpar M’hamed Rebah – reporters.dz – le 27 août 2013;


M’HAND KASMI NOUS A QUITTÉSFatah Agrane – le 21 août 2013;


Où EST PASSÉ LE FEU SACRÉ DE LA NATION? RETOUR SUR LE CINQUANTENAIRE DE L’INDÉPENDANCE (1962-2012) contribution de M’hand Kasmi – “Le Soir d’Algérie” – le 14 janvier 2013;


M’HAND KASMI – QUOI D’AUTRE? Ameziane Ferhani – El Watan – le 25 août 2013;


LE CIEL T’A PLEURÉ M’HAND!

Fateh Agrane

le 23 août 2013

En ce vendredi 23 aout, il était couvert comme les yeux de DJAMILA BOUHIRED ta chérie d’amie toute de costume blanc vêtue, notre icône de la résistance et de l’honneur faite femme venue pour la circonstance t’honorer jusqu’à l’ultime adieu !ils sont venus de AIN BENIAN,BOUIRA, D’Alger et de partout

Rendre un dernier hommage au frère, a l’ami, au camarade et collègue

Le ciel a pleuré en petites gouttelettes sur cette colline de cimetière en face du bleu azur de la mer que tu adorais regarder de ton vivant, mais les tiens ont retenu leurs larmes, même ton fils aîné dans un sursaut de dignité a cessé de pleurer dans les bras de AISSA ton frère

Donc je te disais que YOUCEF ton autre camarade de frère complice t’a choisi une place au cœur du cimetière en face de la mer qui sera désormais, vague dans ton âme pour te bercer éternellement!

Tu lui chanteras j’en suis sur Marcel Khalifé
«li 3AYNAYKI GHANNAYTOUHA» comme tu avais l’habitude de chanter quand jeunes, nos rêves en lingots et clandestinement nous fabriquions les tracts pour soutenir les luttes paysannes de STAOUELI et AIN BENIAN et quand nous avions transformé ton domicile de BORDJ EL BAHRI en QG pour tirer nos bulletins et autres plaquettes pour animer nos luttes juvéniles locales

Ta ZASTAVA orange servait à transporter et ravitailler le formidable essaim qu’avait élevé le PAGS ton parti chez les démunis des quartiers populaires ou tu as préféré militer!

Oui c’est dans cette grande école du patriotisme et du progrès social et de la générosité que tu t’es forgé et préparé aux exaltantes taches de cadre de la nation qui t’attendaient!

Nos routes se sont séparés depuis l’implosion du parti en 1990, mais jamais notre affection ni l’amitié ne fut altérée c’est que tu avais toujours ton sourire et ta générosité a offrir et à l’humble main pour aider et secourir!

M’hand te laisser dans ta dernière demeure aussi facilement comme on laisse un corps sans vie par un jour d’enterrement?

NON!

ta demeure est dans nos cœurs et dans ceux des humbles de ce pays, des laborieux, des hommes honnêtes de ceux qui luttent et ne désespèrent de planter le rêve dans les aurores matinales

Tu germeras chaque fois que le soleil se lèvera car tu fus un rayon de l’indomptable, rebelle et éternelle ALGERIE

Au fait camarade une dernière tape des mains comme tu aimais le faire a chaque fois qu’on se rencontrait, j’ai ouvert mon téléphone portable lors de la mise en terre de ton corps, un ange de l’ATLAS ne pouvant assister a ton départ tenait à te réciter une reconnaissance éternelle, c’est ma dernière tape amicale! et comme tu aimais à le répéter à chacune de nos rencontres

« Ay na 3aLbbou Elli Ma Ay7abbnache

»

Fateh Agrane

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HOMMAGE :

M’HAND KASMI

UN PRÉCURSEUR DE L’ÉCOTOURISME

par M’hamed Rebah

reporters.dz

27 août 2013

Notre pays possède de fortes potentialités en écotourisme et tourisme de montagne qui demandent à être exploitées et mises en valeur. C’est ce qu’avait compris, il y a bien longtemps, notre ami M’hand Kasmi – qui vient de nous quitter et auquel nous rendons hommage – un pur écologiste qui a été à l’origine d’un projet exemplaire en matière d’écotourisme qu’il a contribué à développer à Toudja.

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DR-Djamila Bouhired à Toudja

C’était en mars 2010, l’inauguration du musée de l’Eau qui donnait à Toudja, comme l’avaient noté les journalistes, le statut de centre écologique par excellence. M’hand Kasmi, lui-même originaire de Toudja, spécialiste du développement durable, grand connaisseur des problèmes des collectivités locales, partisan convaincu de la démocratie participative et, à ce titre, naturellement, incompris des ignares, donnait, à cette occasion, sur place, une conférence sur la façon dont l’idée du musée de l’Eau a mûri et s’est finalement concrétisée.

Toudja venait d’échapper, grâce à ses enfants et à la mobilisation des écologistes, à la catastrophe que lui promettait Lafarge, ou Orascom, on ne sait plus, qui allait investir 250 millions de dollars sur un projet d’implantation d’une cimenterie à cet endroit mythique.

C’était, dit-on, un projet d’envergure : 4 000 emplois, dont un bon millier d’ingénieurs et techniciens ; dans un premier temps 1,6 million de tonnes de ciment, puis, progressivement, 3,6 millions de tonnes. Si personne n’avait levé la voix pour s’opposer fermement à cette aventure, Toudja vivrait aujourd’hui le calvaire des poussières de ciment et du bruit de la noria incessante des camions qui le chargent. Heureusement, le projet a fini par tomber à l’eau. On peut maintenant parler de la région de Toudja en évoquant ses atouts naturels, son patrimoine archéologique, social et culturel qui s’intègrent parfaitement dans ce projet sur l’eau initié par M’hand Kasmi. Toudja peut accueillir tous les rêves d’écotourisme, y compris celui qui a eu l’assentiment officiel et qui consiste à remettre au goût du jour «la route de l’eau», datant de l’époque romaine, avec son monumental aqueduc, ses viaducs et ses équipements hors normes.

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Les responsables parlent d’«injecter sur le parcours de l’eau, redessiné en forme de boucle de quelque 70 km, des éco gîtes, des espèces de relais verts, et l’aménagement de quelques espaces de repos et de détente». Tout récemment, la presse rendait compte des perspectives qui s’offrent au mouvement associatif local autour du musée de l’Eau de Toudja. Tout cela, loin des batailles d’arrière-garde que mènent conjointement les responsables du tourisme et de l’environnement qui viennent, visiblement, de saisir que sans une politique environnementale efficace, il n’y a pas de tourisme possible.

Ils constatent que la dégradation de l’environnement ne s’arrête pas aux limites des sites touristiques, au contraire, c’est dans ces lieux qu’elle choque le plus. Il n’y a pas de culture environnementale malgré les campagnes de sensibilisation qui n’ont jamais cessé. Mais ce constat d’échec ne les empêche pas d’annoncer une nouvelle action commune entre les secteurs du tourisme et de l’environnement, dont on ne connaît pas encore les contours, et dont l’objectif serait, encore une fois, la sensibilisation.

Tout le monde a compris que, sans la propreté et le civisme qui garantissent l’hygiène et la tranquillité aux touristes, personne ne voudra passer ses vacances dans notre pays. Il faut prendre exemple sur Toudja.

Source:

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M’HAND KASMI

QUOI D’AUTRE?

Ameziane Ferhani

El Watan

le 25 août 2013

Avant-hier, Mhand Kasmi a été porté en terre, dans ce beau cimetière d’Aïn Benian qui fait face à la mer, à deux pas de l’ancien où il m’avait montré un jour la tombe du poète Jean Sénac que personne ne savait où enterrer.

Côté chrétien, du fait de ses origines? Ou côté musulman, du fait de son engagement pour l’Algérie? Dans les deux cas, cela posait problème. Finalement, c’est à la limite des deux qu’il fut inhumé, sur la ligne de partage des Gens du Livre.

Et c’est tout près de ce cimetière, au carrefour entre la route du Sahel et celle de «Zéralda par les plages», comme l’on disait autrefois, qu’il me conta aussi un événement qui s’y était déroulé et l’avait marqué. Tard dans la nuit, il rentrait d’Alger sur Aïn Benian pour rejoindre le haouch familial ou trône un arbre immense qui avait dû être un baobab dans une vie antérieure, tant sont nombreux les palabres qu’il a accueillis. Arrivé à ce carrefour, Mhand fut témoin d’un grave accident. Il se porta au secours du conducteur ensanglanté, s’assura de la venue de la Protection civile et assista la victime jusqu’à l’arrivée de l’ambulance. Le lendemain, il apprit à la radio qu’il s’agissait de Dahmane El Harrachi, le grand chanteur chaâbi qu’il adorait. Il racontait souvent cette histoire avec une peine immense, comme si elle s’était déroulée la veille, et avec un fort accent de regret. Et il y avait toujours quelqu’un pour lui dire: «Mais tu as fait ce qu’il fallait faire.» Il répondait alors: «Non, car si je savais que c’était Dahmane El Harrachi, je lui aurais parlé en tant que tel, je lui aurais dit combien nous l’aimions et tenions à lui…»

Quand je pense à l’expression «commis de l’Etat», c’est souvent Mhand Kasmi qui me vient à l’esprit. Il faisait partie des promotions d’énarques des années soixante-dix et sa carrière se déploya dans diverses institutions et wilayas: Mostaganem, Bouira, Alger…

Commis de l’Etat? C’est avec lui et quelques autres que j’ai découvert ce que cela signifiait. Un sacerdoce, un sens élevé de l’intérêt public, une volonté d’avancer soi-même, mais en faisant avancer le pays.

Commis mais non larbin, ce que prouvera son éviction brutale, en 2000, du poste de directeur de la réglementation et de l’administration générale de l’éphémère gouvernorat du Grand-Alger.

Ce DRAG donc, que j’aimais taquiner en l’appelant «dragon», fut victime des brontosaures qui règnent sur nos vies.

Du jour au lendemain, il se trouva débarqué de son poste, sans emploi, sans ressources, à la fleur de l’âge et, pour ce que j’en ai su, parce qu’il avait eu l’audace d’appliquer la réglementation lors d’élections.

Il fut inscrit sur le registre noir des représailles administratives où tant de cadres valeureux ont été bannis, enfants du pays devenus pestiférés en col blanc.

De ce jour, il connut une terrible traversée du désert, ponctuée d’emplois occasionnels, de jobs et de piges, pris dans l’engrenage d’un ostracisme opaque et mortel. Mais ce n’est pas tant les faits qui le minaient, ni les difficultés sociales. Rien ne l’affectait plus que d’avoir cru en l’Etat et de continuer malgré tout à y croire, au point que certains proches lui reprochaient affectueusement une candeur doublée d’entêtement. Il était loin d’être naïf et connaissait mieux que quiconque les rouages et méandres de la grande machine à gouverner.

Il disait: «Si l’Etat se perd, le pays se perdra.» Il a tenté un moment l’aventure politique, se présentant, après maintes hésitations, aux législatives de 2012. Ses convictions forçaient le respect, même de ceux qui ne les partageaient pas, tant il les défendait avec passion, sincérité et humour. Mais au fond, il restait convaincu que sa place était au service de l’Administration qu’il concevait comme un levier de l’ordre, un outil de justice et un instrument du bonheur. Longtemps, il est resté persuadé qu’on le rappellerait, qu’«un Quelqu’un» – comme on dit chez nous pour signifier que les autres sont personne – se souviendrait de sa compétence et réparerait l’injustice. Certains responsables l’ont appelé à leurs côtés mais on les en a vite dissuadés.

À bien des égards, c’est moins une maladie fulgurante qui l’a emporté que le sort globalement réservé à la génération de cadres née dans les années cinquante, élevée dans l’amour de la patrie, disposant d’une culture solide et qui commence à s’éteindre sans qu’on lui aie jamais donné la chance de prendre véritablement le relais.

Mhand aura bu jusqu’à la lie ce destin collectif, gardant sa dignité en toutes circonstances, prenant le bus quand il lui fallut le prendre, en ramenant même des observations sociologiques.

Son goût de l’ordre, il le tenait de sa famille, originaire de Toudja. Le père, personnage haut en couleur, avait été un agriculteur émérite et avait travaillé aux Ponts et Chaussées. La route, les voies, les alignements, les bornes, l’organisation, cela vous forge un homme. Mais la famille Kasmi a surtout été un foyer de nationalisme. La demeure familiale, en retrait du village, fut, dès 1956, un centre d’hébergement et de transit des moudjahidine, jusqu’à ce jour fatidique du 6 mars 1958 où l’aîné, Mouloud, membre de l’ALN, fut abattu sous les yeux de la famille réunie. La maison et la terre furent brûlées.

Mhand a toujours gardé en lui le souvenir lointain mais effroyable de cette journée. Par la suite, l’engagement du nouvel aîné, Hadj Aïssa, moudjahid, notamment à Bou Saâda, puis cadre supérieur de la police après l’indépendance, constitua pour son cadet un autre motif de fierté et d’inspiration.

Mis aux oubliettes, Mhand se retrouva volontiers auprès des intellectuels, des artistes, des journalistes et des «petites gens» qu’il avait toujours fréquentés et pour lesquels son rang importait peu. À ce moment, il se mit à écrire dans la presse, heureux d’être libéré de son «devoir de réserve», produisant des réflexions et des points de vue, quelques pamphlets politiques aussi.

Avec Malika Lafer, il anima sur la Chaîne III la belle émission «Villes et histoires» qui arpenta l’Algérie profonde quand on ne pouvait pas l’arpenter.

Il participa aussi à l’émission «Remue-méninges», capitalisant ainsi une expérience antérieure à la radio où il répondait, en tant que DRAG, aux questions des citoyens.

Il donnait des conférences et participait à de nombreuses rencontres culturelles, collaborait avec la maison d’édition Synergie.

Mais c’est en tant que président de l’“Association du musée de l’eau de Toudja” qu’il trouva peut-être son plus grand bonheur, faisant le lien entre son village d’origine, ses penchants écologiques, sa conception de la bonne gouvernance et de la citoyenneté. Le musée a vu le jour. “La Fête de l’eau” est née, devenant déjà une tradition…

Rejeté par un Etat qu’il pensait servir loyalement, Mhand Kasmi lui a prouvé qu’il pouvait agir et créer par lui-même. Et il a commencé ainsi à se libérer de sa dure et longue illusion d’un retour à l’administration.

Récemment, il avait trouvé un poste dans un établissement financier et quelques perspectives s’ouvraient à lui. Hélas tardives.

Je garde de lui le souvenir flamboyant d’escapades que nous avions menées dans le pays à ses pires moments. Nous avions conscience de notre témérité, prenant des précautions qui, avec le recul, semblent ridicules et surtout folles. Mais nous ne pouvions nous passer tout le temps de voir notre Algérie claquemurée dans la terreur, de rencontrer ses habitants, de partager sa nature, son terroir, sa poésie secrète et ses galettes. «On fait un raid?» me demandait-il, car nous nommions ainsi ces excursions. Et nous partions.

En tant que cadre de l’Etat, il avait été un des premiers à disposer d’un portable. Mais les relais étaient alors rares et, sorti d’Alger et de quelques villes, l’appareil ne servait à rien d’autre qu’à frimer pour ceux que cela amusait.

Un jour, sur une route quasiment déserte en surplomb de la mer, pris par un besoin impérieux, nous nous arrêtâmes pour nous soulager. Soudain, le téléphone sonna. Nous découvrîmes ainsi qu’il existait là un champ de captation d’environ deux mètres de diamètre. Nous l’avons borné de grosses pierres en cercle, riant de créer ainsi «la première cabine téléphonique à ciel ouvert pour portables», nous promettant de la faire inscrire au Guinness Book! De fait, elle nous resservit et servit à d’autres qui nous avaient vu l’utiliser pour rassurer nos familles.

Avant-hier, Mhand Kasmi a été porté en terre. Abdallah Dahou, son ami éditeur, l’avait vu quelques jours avant son départ pour Paris où il a été opéré pour s’endormir à jamais. Mhand voulait lui confier ses textes pour les éditer. Abdallah lui demanda quel titre il envisageait. «Quel titre? lui répondit aussitôt Mhand, souffrant mais optimiste. Eh bien ALGERIE! Tout court et tout simple.» Et, pour reprendre la fameuse publicité, quoi d’autre?

Avant-hier, quelques gouttes de pluie sont tombées sur le cimetière. Pas grand-chose mais suffisamment pour étonner la foule qui couvrait la moitié du lieu. Et je ne peux écrire qu’à d’autres ce que j’aurais voulu lui dire: soit ce que lui-même aurait voulu dire à Dahmane El Harrachi agonisant dans ses bras. Oui, quoi d’autre ?

Ameziane Ferhani

sources:

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RETOUR SUR LE CINQUANTENAIRE DE L’INDÉPENDANCE (1962-2012)

Où EST PASSÉ LE FEU SACRÉ DE LA NATION?

Contribution de M’hand Kasmi

Le Soir d’Algérie

14 janvier 2013

«Le feu qui semble éteint, souvent dort sous la cendre»

(Pierre Corneille)

Les hautes autorités de notre pays ont été bien inspirées de confiner de manière drastique les réjouissances populaires nationales du cinquantième anniversaire de l’indépendance, aux flamboyants et magiques «feux de Bengale» dont ils ont embrasé à profusion, à partir des cieux francs à haute densité patriotique de Sidi Fredj et du Maqam Echahid, les autres portions de ciel de notre vaste pays-continent.

La magique voûte céleste dressée au-dessus des fiers contreforts de l’Atlas et de l’altier Hoggar méritait bien cet hommage éclair. Passé l’intermède providentiel de cette illumination pyrotechnique, l’Algérie a vite fait de se replonger et sombrer dans l’atmosphère ubuesque et sans relief des milliers de souks électoraux programmés en amont et en aval de cet historique anniversaire. Le feu sacré de la nation, douloureusement arraché aux premières lueurs du 5 juillet 1962 aux dieux barbares du colonialisme, était étrangement absent des cérémonies officielles d’anniversaire du demi-centenaire de la fin de la nuit coloniale. Ses gardiens ont eu une année civile pour le raviver. En vain! En l’absence de combustible durable arrosé du souffle épique que commande la lumineuse mission prométhéenne qui est la leur, ils ont tout simplement décidé de jouer avec ses cendres incandescentes! Au risque de se brûler!

Un demi-siècle d’indépendance

et toujours pas de bilan de l’Etat de la nation

Les célébrations majeures de la vie d’une nation du type de celles que vient de vivre en 2012 notre pays sont toujours propices sous d’autres cieux à l’élaboration de bilans, de diagnostics rigoureux de l’Etat, de la nation, de l’état de la nation. Des évaluations stratégiques qui sont érigées en autant de prétextes et d’occasions pour donner des contours moins imprécis et plus colorés aux horizons futurs de ces Etats, des réponses prospectives aux aspirations de leurs peuples. Chez nous, ce bilan ne relève d’ailleurs pas uniquement d’une quelconque exigence morale et politique interne. Il intéresse, en fait et au plus haut point, tous les observateurs de la scène politique mondiale qui continuent d’accorder au cheminement historique de notre pays, l’intérêt que lui confèrent son histoire héroïque et sa géographie d’exception. Il n’y a qu’à voir l’engouement des plus éminents universitaires du monde entier à participer aux rares colloques organisés çà et là, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’indépendance, pour se convaincre que le sort de la nation algérienne, dernière grosse fécondité et moisson du processus historique de la décolonisation, demeure un sujet d’étude qui ne perd ni de son actualité ni de sa capacité d’attraction. Un «dossier» qui ne laisse en tout cas personne indifférent. Les ennemis avant les amis!

Les Constitutions de l’Algérie indépendante:

le syndrome du faux départ originel

En matière de dotation du pays et de la nation d’une loi fondamentale, nous pouvons affirmer en paraphrasant le célèbre agronome René Dumont à propos des indépendances africaines, que l’Algérie «est mal partie» ! Dès le premier jour de l’indépendance ! En faisant en effet adopter sa première Constitution en 1963 dans une salle de cinéma, le Majestic, l’Algérie a inauguré le cycle maléfique qui se continue aujourd’hui encore, de faux départs constitutionnels, ponctués de vraies-fausses révisions, qui ne pouvaient déboucher que sur des arrivées virtuelles, sans gloire. Des «arrivées» aussitôt converties en nouveaux départs tels des «chevaux de manège constitutionnel», pour reprendre l’heureuse formule de notre ami, le constitutionnaliste avisé Walid Laggoun. Résultat des courses : d’un rendez-vous constitutionnel à un autre, tous présentés comme «historiques », notre pays s’est durablement installé dans le fataliste statut ayant pour sclérosé credo «changer pour ne pas changer». En réalité, à force de mettre du cœur à l’ouvrage, nos constitutionnalistes-maison ont fini par exceller dans le seul art qui pourrait leur être rétrospectivement reconnu : tailler des costumes sur mesure aux différents locataires de la plus haute loge du pouvoir d’Etat du moment. En tout et pour tout, l’Algérie aura ainsi connu quatre Constitutions depuis son indépendance.

Nous sommes aujourd’hui à la veille d’une énième révision constitutionnelle, et bien malin le mage inspiré qui pourra en deviner l’alchimie décapante annoncée. Une certitude pourtant : elle ne fera que replâtrer les lézardes par trop béantes apparues dans la précédente version et le déséquilibre des pouvoirs patent et manifeste qu’elle maintient, vaille que vaille. Une révision qui tentera en fait désespérément d’assurer la survie d’un régime en mal d’équilibre durable et en fin de cycle historique. C’est à notre constitutionnaliste Walid Laggoun que revient le mot le plus juste sur ce brûlant sujet d’actualité. «L’Algérie a durant plus d’une décennie opéré sa transition normative. Il lui reste à assurer sa transition institutionnelle portée dans ses textes constitutionnels depuis 1989, mais chaque fois contrariée par les aléas de la vie politique. Elle gagnerait à l’accomplir en sachant distinguer l’essentiel de l’accessoire, les vues de l’esprit de la réalité objective.» Et d’ajouter avec une délicate finesse, «avec une lime, pas une hache!».

L’Algérie de l’indépendance à nos jours:

un État-nation en éternelle transition

Il aura fallu cinquante longues années de réalisation de «tâches d’édification nationale», cinq bonnes et mauvaises décennies de tâtonnements, plusieurs révolutions inscrites dans le sens de l’histoire du moment, de douloureuses et inaccomplies transitions, pour que l’Algérie réalise finalement l’ampleur de l’impasse historique réelle dans laquelle elle se trouve en ces lendemains de célébration d’un demi-siècle d’indépendance. Un Etat-nation malmené dans ses fondements intimes, sans visibilité stratégique pour ne pas dire sans visibilité tout court.

Après avoir lamentablement échoué dans sa première transition vers le socialisme et s’être fourvoyé dans les méandres des voies qu’il s’est choisi pour s’en «sortir», en tentant de libéraliser l’économie et démocratiser la vie politique, l’Etat algérien, surestimant ses forces et victime de ses propres abus et excès, a frôlé le suicide qu’il a lui-même et en toute inconscience programmé. Une fois appliquée la thérapie de choc qui a coûté la vie à des dizaines de milliers de citoyens qui ont payé le prix du divorce tragique entre cet Etat fort de ses seules faiblesses et une nation en devenir bouillonnant, le corps inanimé de l’Algérie a fini par reprendre vie et se secouer de nouveau. Trop tard ! Le pouls du monde s’est entre temps emballé et celui de l’Algérie trop faible ne suivait pas, ne suivait plus, ou de loin seulement. «Le temps d’apprendre à vivre, il est déjà trop tard !», écrivait Aragon. Le modèle de l’Etat-nation que nous avions pris pour repère absolu au lendemain de notre indépendance et que nous nous évertuâmes à bâtir laborieusement et surtout à défendre quasi religieusement depuis, bâtit de l’aile, perdit de l’altitude et s’effondra comme un château de cartes!

Aux dernières nouvelles, certains analystes porteurs d’une froide lucidité estiment même que le processus de la fin prévisible du cycle historique de l’Etat universel avec la relativisation de l’utilité politique de l’Etat-nation, est déjà en marche. Sommes-nous arrivés trop tard ? Incontestablement, c’est à la naissance d’un nouveau monde que nous assistons depuis la fin de l’ordre de Yalta, qui a paradoxalement été porteur à sa périphérie de l’accélération décisive de l’accomplissement de notre destin national. Dans cette phase de transition post-étatique qui n’en finit pas de s’amorcer et de se réamorcer, l’Etat national algérien ne possède plus le monopole de la violence légitime organisée, qui lui a fait souvent perdre la tête par le passé. Il faut qu’il se le tienne pour dit ! En réalité, les phases de transition, ces phases de béance qui révèlent les fractures et les coutures de l’histoire et de la géographie réelle d’un pays sont ailleurs habilement mises à profit pour dessiner les contours du cadre de l’ordre nouveau à venir.

Rien de tout cela chez nous ! L’occasion du cinquantenaire de l’indépendance aurait pu s’avérer bien judicieuse pour ce travail de conversion des nombreuses faiblesses et carences d’hier en synergie retrouvée, décuplée, structurée et organisée pour demain. Surtout que les moyens de l’action n’ont jamais été autant disponibles. Elle ne fut pas saisie. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, de redoutables nouvelles transitions pointent déjà du nez à l’horizon : transition institutionnelle, transition démographique, transition énergétique, transition sanitaire pour ne citer que celles qui mettent déjà le feu aux poudres des méninges des spécialistes familiers de ces questions.

Un «après-pétrole» compromis

par les premières émanations du gaz de schiste

S’il est un constat sur lequel s’accordent depuis au moins le début des années 1980 du siècle dernier, l’ensemble des économistes qui ont eu à se pencher sur les bilans d’évaluation des différentes politiques économiques suivies par l’Algérie depuis son indépendance, c’est celui qui établit que l’Algérie ne peut plus continuer à opter pour un modèle de développement reposant sur la mono-exportation de ressources épuisables. Ce constat, catégorique, est du reste largement partagé par les hommes politiques, la société civile et les experts qui pensent globalement qu’en dépit de réalisations infrastructurelles importantes, l’économie algérienne, passant par divers cycles de tâtonnements, n’arrive toujours pas à trouver ses repères et à tirer les leçons de ses échecs patents, répétés. Est-ce pour autant l’impasse ? Les experts le pensent, du moins si le pays ne réussit pas à transformer son économie dont le fonctionnement est tout entier dépendant de la rente pétrolière, en une économie moderne, qui générerait ses propres ressources et s’affranchirait de la rente. Mais partager le poids d’un constat d’une tare congénitale aussi grave qui n’en finit pas de pervertir l’économie algérienne est une chose, et agir durablement pour relativiser et limiter ses effets décapants et corrupteurs multiformes sur la vie de tous les jours des Algériens en est une autre.

Alors que de larges secteurs de l’opinion publique nationale s’attendaient en cette veille d’anniversaire historique à plus d’un titre, à de courageuses annonces de décisions décrétant enfin ouverte l’ère de «l’après-pétrole», ne voilà-t-il pas que l’Algérie décide subitement de se lancer dans une nouvelle aventure destinée à prolonger indéfiniment la dépendance absolue aux hydrocarbures, à travers l’option pour l’exploration plutôt avancée des gaz de schiste. Notre pays, on le sait, n’est pas un eldorado pétrolier. Il est par contre le quatrième exportateur mondial de gaz naturel (qui fournit 90% de ses recettes) derrière la Russie, la Norvège et le Qatar. La tentation sera grande parmi les décideurs d’aujourd’hui et de demain, en mal de stratégie industrielle cohérente, de substituer l’ère inaccomplie et ratée de «l’après-pétrole» par celle plus prometteuse et encore vierge de l’«avantgaz». De schiste, bien évidemment ! En attendant, les bassins schisteux des grands ergs occidental et oriental tremblent déjà à l’idée du traitement de choc écologiquement incorrect qu’ils vont subir, pour livrer sur-le-champ et en liquide leurs précieuses entrailles pétrifiées par les féconds accidents géologiques souterrains de notre toujours généreux Sahara!

Le feu aux portes du pays

De mémoire de citoyen algérien soucieux de la sécurité de ses nombreuses et trop rectilignes frontières, jamais notre pays n’a connu autant d’incendies allumés aux confins des vastes espaces qui délimitent aux quatre coins cardinaux de l’Afrique du Nord, les formes territoriales si généreuses de l’Algérie. Au journaliste algérien qui lui demanda à brûle-pourpoint il y a quelques années de lui résumer précisément et en deux mots notre pays où il venait d’atterrir quelques semaines plutôt en tant que haut représentant diplomatique de son pays, un ambassadeur américain répondit : «L’Algérie est le 9e plus grand pays de la planète par sa superficie, il est l’un des rares pays à avoir des frontières terrestres avec 7 autres pays et il est riche de ses ressources naturelles…». Tout est dans cet aveu incisif du premier représentant plénipotentiaire de la première puissance du monde ! Tel est effectivement notre pays : grand, massif, regorgeant de richesses insoupçonnées mais aussi objet de convoitises anciennes et nouvelles. Après le brasier tunisien, l’enfer libyen et aujourd’hui le purgatoire malien, ajoutés aux velléités hégémoniques de la monarchie marocaine toujours aux aguets à nos frontières ouest, la problématique de la défense des frontières de notre pays n’a jamais connu de niveau de complexité aussi préoccupant. Si nous n’y prenons garde, Etat, armée, diplomates et citoyens, les frontières de notre pays qui sont aujourd’hui externes et convexes risquent de se confondre demain avec les nombreuses frontières internes en escargot que nous imposeront les nomades et turbulentes conjonctions de nébuleuses agressives d’ici et d’ailleurs, avides de revanches et de recompositions territoriales. Des laminages qui ont hier encore coupé le Soudan en deux et qui demain pulvériseront la Syrie en autant de ghettos confessionnels qu’il y a de milices et de sectes ! Du pain sur la planche pour notre diplomatie et des nuits blanches en perspective pour nos stratèges militaires!

La gouvernance du pays :

«Trop grand pour les petites choses

et trop petit pour les grandes choses»

Cette heureuse formule de l’universitaire américain Daniel Bell résume à elle seule le dilemme auquel l’ordre international soumet désormais la plupart des Etats comme le nôtre, qui ne sont plus les uniques et exclusifs instruments pour tricoter paisiblement au coin de leur bien spécieuse cheminée, l’avenir de leurs nations. L’Etat national algérien est en ce début de nouveau millénaire entré dans cette espèce d’oscillation pour le moins déstabilisatrice, de «grand écart vertical» qui l’appelle tantôt vers le haut à se dépasser pour rallier un espace plus grand et plus vaste, tantôt vers le bas, à se disloquer pour donner plus d’espace à la démocratie locale. Ce mouvement permanent n’est pas toujours facile, et il arrive qu’en l’absence d’une réelle autonomie locale nourrie du principe de la subsidiarité de l’action entre ses différents échelons, le niveau central le plus haut se mette en mouvement précipité pour réaliser des opérations de rattrapage qui relèveraient sous d’autres cieux des tâches de proximité les plus élémentaires des pouvoirs locaux. Nous l’avons vu en cette fin d’année avec le Premier ministre contraint d’ordonner et d’encadrer de ses instructions une campagne de salubrité publique d’enlèvement des ordures et un ministre de l’Intérieur lancer l’opération de lutte contre le petit commerce informel qui représente pourtant l’une des principales sources renouvelables de la production intérieure brute, hors rente pétrolière.

Nous avons également vu en cette année de célébration d’un demi-siècle d’indépendance, un président d’APC qui a passé plus de quinze ans à la tête d’une riche municipalité d’Alger (la plus riche d’Algérie) justifier sa décision de ne pas se représenter pour un nouveau mandat, par son souci de favoriser l’alternance politique, comme si son poste était tout simplement celui d’un président… de la République ! Un Premier ministre devenu par la «farce des choses» maire et un maire se prenant pour le premier magistrat du pays. Jamais le jacobinisme d’Etat n’a trouvé de terre aussi accueillante que l’Algérie après qu’il ait été éradiqué par de nombreux pays, y compris sa patrie de naissance : la France napoléonienne.

Les relations avec l’ancienne puissance colonisatrice:

les feux de la rampe dressés à Hollande

Nous ne pouvions pas clore cette contribution consacrée à l’évocation des grandes questions qui préoccupent nos citoyens au moment où l’Algérie célèbre un demi-siècle de liberté recouvrée, de dignité reconquise de haute lutte, sans évoquer le sujet si sensible des rapports avec l’ancienne puissance colonisatrice. La fin de l’année 20I2 s’est, en effet, symboliquement achevée par la visite d’Etat du chef de l’Etat de l’ennemi d’hier, «ami» d’aujourd’hui. Dans sa poche, de nombreux papiers qu’il s’évertua à essaimer sur tous les feux de la rampe qui lui furent dressés à la hâte afin d’amplifier l’effet d’annonce de déclarations présentées comme «historiques». Des messages savamment élaborés qui se sont avérées être en bout de tapis rouge amplement déployé, ceux d’un président français «normal», venu «normaliser» des relations que les thuriféraires patentés des deux diplomaties n’ont jamais pu élever au rang de relations «d’exception». Quoi de plus «normal» en somme pour un homme de gauche que de déclarer que «le système colonial avait été injuste et brutal» ou d’honorer la mémoire de ceux d’entre ses «camarades» alliés de gauche comme Maurice Audin, qui sont allés jusqu’au bout de leurs convictions en menant du «dedans», c’est-à-dire de la gueule même du loup qui l’a cruellement puni, le féroce et inégal combat contre l’hydre coloniale. En ne faisant, contrairement à Audin, que la moitié du chemin vers la rédemption historique de la France en matière de reconnaissance de ses crimes d’Etat, le président Hollande n’a fait que ménager sa monture en gardant un pied hors de l’histoire commune, la vraie, «celle qui reste après que l’on ait tout oublié».

C’est peut-être là le sens symbolique du cadeau d’Etat que lui a offert l’Algérie : deux chevaux de race dont un jeune cheval barde de trois ans que nos ancêtres, des célèbres cavaliers numides héros de toutes les guerres de l’antiquité à ceux de l’Emir Abdelkader, n’ont jamais ménagé, eux. Nous espérons seulement que cet étalon ne subisse pas le sort peu enviable qu’a réservé en 1975, le président Giscard d’Estaing à Ouassal, un étalon identique que lui offrit lors de sa visite en Algérie le président Boumediène. Quand les spécialistes de l’élevage équin de l’Elysée se rendirent compte que la race barde n’était plus reconnue par le Haras de France, Ouassal, le bien nommé, fut à son honneur barde défendant, réduit au rôle ingrat et cruel de souffleur au Haras national de France du Pin, un vocable bien poétique pour désigner un job qui l’est moins : un mâle chargé de détecter les chaleurs des juments. Le premier qui devait être ravi de ce rôle d’esclave finalement dévolu à notre distingué pur-sang a dû être le président français Giscard d’Estaing lui-même, lui qui a donné le nom de Jugurtha à son chien, un braque de Weimar, qui, semble-t-il, «riait» à force de prendre du thé en compagnie de son illustre maître, au coin des ronronnantes cheminées des somptueux bureaux et salons de l’Elysée.

Baba Merzoug, la Biche morte et les caves macabres

du Muséum national d’histoire naturelle de Paris

De tous les cadeaux que les spécialistes des échanges symboliques entre l’Algérie et la France disaient que les bras de Hollande allaient être chargés lors de sa visite d’Etat en Algérie, aucun ne fut finalement embarqué dans les soutes de l’avion présidentiel en route vers Alger. Ni les clefs de la «Casauba» (comme on disait à l’époque) remises par le Dey d’Alger au moment de sa honteuse capitulation et de sa reddition sans gloire, encore moins la Biche morte, tableau du célèbre peintre français Gustave Courbet, volé au Musée national Ahmed- Zabana d’Oran en 1985 et retrouvé à Paris en 2001. Certaines sources avaient même annoncé avec grand fracas le retour du célèbre canon Baba Merzoug, qui barra pendant près de trois siècles l’entrée du port d’Alger à toutes les entreprises pré-coloniales qui ont visé à partir du nord de la Méditerranée, notre pays. Il faut avoir lu la lettre écrite par l’amiral Dupperré, commandant en chef du corps expéditionnaire de la marine française, à son ministre de la Guerre le 8 août 1830, ainsi que le contenu de la plaque en marbre du socle de granit supportant «la Consulaire» (nom français de notre Baba Merzoug national) sur le parvis de l’esplanade du port de Brest, pour faire définitivement le deuil sur cette pièce d’artillerie prestigieuse qui a défrayé en son temps et aujourd’hui encore la chronique. Dans la lettre de l’illustre amiral, on peut en effet lire : «C’est la part de prise à laquelle l’armée attache le plus grand prix», et sur la plaque de marbre de Brest, la grandiloquente glorification suivante de la grande colonisation «positive» dans ce qu’elle a de plus déclamatoire, «la France civilisatrice tendant la main à l’Afrique, éclairée par les bienfaits de la science».

Au risque de frustrer notre ami Babaci et tous ceux comme lui font de l’entretien du feu sacré de notre pays leur patriotique mission d’aujourd’hui, Baba Merzoug ne symbolise plus depuis le 8 août 1830, la «virilité militaire» majeure qui a enflammé plus d’une fois les horizons d’«El Mahroussa Djazaïr Beni Mezghenna ». Il sert aujourd’hui de perchoir au coq gaulois et de curiosité durablement réduite au silence aux touristes en mal de nostalgie des conquêtes de la France d’outre-mer d’antan ! Et gare à celui qui se hasarde à le déboulonner. Ce ne sera certainement pas le fragile (politiquement parlant) François Hollande, fut-il aujourd’hui président de la République française ! Mais qu’a donc en fin de compte offert le président Hollande à son homologue algérien : un livre ancien datant de 1859 relatant le récit des deux voyages en Algérie que fit l’abbé Jean- Joseph Léandre Bargès, le premier historien orientaliste de la ville de Tlemcen, et une sculpture d’un pur-sang arabe en biscuit de porcelaine de Sèvres, signée d’un grand sculpteur français contemporain. Si nous admettons que le président français n’a pas pu «offrir» à l’Algérie les cadeaux de haute valeur symbolique qui auraient constitué l’écrin artistique dont il aurait délicatement enveloppé ses amicales et chaleureuses déclarations politiques, de peur de se mettre à dos les gardiens de temple de la très napoléonienne et spartiate réglementation française sur le patrimoine, pourquoi n’intimerait-il pas aujourd’hui l’ordre hautement régalien à ces mêmes gardiens de réserver un traitement moins humiliant à l’endroit de nos héros de la résistance à la colonisation française, encore entassés pêlemêle dans le caves humides du Muséum national d’histoire naturelle. Des restes mortuaires de héros calfeutrés comme des dinosaures dans un musée d’histoire «naturelle» et pardon du peu, dans de vulgaires boîtes cartonnées, qui évoquent les emballages des magasins à souliers! Ces restes, des crânes secs pour la plupart, appartiennent à Mohamed Lamjad Ben Abdelmalek, dit Cherif «Boubaghla», héros de plusieurs insurrections en Haute et Basse- Kabylie, à l’intrépide Cheikh Bouziane, le chef de la révolte des Zaâtchas (dans la région de Biskra en 1849), à Moussa El-Derkaoui et à Si Mokhtar Ben Kouider Al-Titraoui. La tête momifiée d’Aïssa Al-Hamadi, qui fut le lieutenant du Chérif Boubaghla, fait partie également de cette «rare» collection classée «ethnique». Ces restes macabres, dont on soupçonnait depuis longtemps l’existence, ont été confirmés, détails insoutenables à l’appui, par un jeune spécialiste de l’histoire antique et de l’épigraphie libyque et phénicienne, Ali Farid Belkadi, dans une déclaration diffusée par l’APS, le 7 mai 2011. Ce dernier a même lancé une pétition sur la Toile appelant le président Abdelaziz Bouteflika et le gouvernement algérien à entreprendre «auprès de l’État français, les démarches nécessaires au rapatriement en Algérie des restes mortuaires de résistants algériens conservés dans les musées français».

«Monsieur le Président, je vous fais cette lettre

que vous lirez peut-être, si vous avez le temps…»

La lettre du chercheur Ali Farid Belkadi, qui est aussi la nôtre à partir d’aujourd’hui, datée d’avant l’année symbole du cinquantenaire de l’indépendance, commence ainsi : «Comme vous le savez, Monsieur le Président, il n’est pas de mon ressort en tant que simple chercheur de rapatrier les restes mortuaires de ces illustres compatriotes. C’est à l’Etat algérien de faire les démarches officielles auprès des autorités françaises, à défaut, il appartient aux familles des intéressés de se manifester. Ces découvertes, chargées pour moi d’une émotion considérable, méritent en ces temps de déréliction idéologique, un hommage national parfait (…)» La France post-coloniale, la France européenne de ce début de millénaire déploie tout un pan de sa prestigieuse diplomatie en Algérie à préserver l’intégrité mémorielle des européens d’Algérie reposant dans les centaines de cimetières chrétiens de notre pays. Elle devrait pouvoir honorer, au moins dans le cadre du principe diplomatique bien compris de la réciprocité, cette demande de réhabilitation post mortem de nos héros à avoir enfin une sépulture digne de leur légende d’ici, de leur «humanitude » là-bas et de leur repos éternel là-haut et dans… l’au-delà. Oui, Monsieur Hollande, le système colonial a bel et bien été brutal. Se pourrait-il qu’il soit au moins un peu moins injuste avec les morts, aujourd’hui encore, près de deux siècles après leur martyre ? Si l’Algérie ne fait pas sienne cette pathétique demande de rapatriement d’ossements sacrés, comme le souhaiterait secrètement et publiquement tout Algérien digne de ce nom, c’est que les clefs de la «Casauba» devenues symboliquement celles de toute l’Algérie, sont politiquement encore en dépôt dans les coffres parisiens ! Si la France de Hollande n’honore pas cette demande, ce sera la grande France, patrie universellement célébrée des droits de l’homme, qui jouera cette fois-ci avec le feu… une fois encore de l’Algérie ! Si les deux pays réellement libérés de leurs démons d’hier et résolument tournés vers de nouveaux et apaisés horizons le font, main dans la main, alors l’honneur de nos Panthéons nationaux respectifs en sera sauf et nous inventerions, nous Algériens, une musicalité nouvelle et une intonation cinquantenaire à la formule avec laquelle nous honorons depuis bien avant l’indépendance, le sacrifice de nos héros : «Allah Yerham echouhada», gloire à nos martyrs et paix éternelle à leur âme… immortelle !
Le Soir d’Algérie

1 – «Chevaux de manège constitutionnels ? A propos de la révision de la constitution» professeur Walid Laggoun, El Watan, 5 juin 2011.

2 – Voir Jeune Afrique, n°2710 du 16 au 22 décembre 2012

3 – Idem-op cité-

4 – Voir l’article de ce chercheur intitulé «Nos héros abandonnés en France», in l’Expression, 8 mai 2011.

5 – Le déserteur: célèbre chanson française écrite par Boris Vian en pleine guerre d’Algérie pour inciter les jeunes Français à refuser de se laisser enrôler pour faire la sale «guerre d’Algérie».

Sources:

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Je viens de perdre aujourd’hui mon ami, mon camarade

MHAND KASMI

Emporté par un cancer

À l’âge où on fleurit à la vie celle de la soixantaine

Il nous a laissé sa poésie

Et une terrible envie de vivre et se battre

Depuis notre jeunesse nous avions

Partagé tout, ce pays dans nos tripes

Et l’universel dans nos cœurs

Nous avons partagé le même amour

Et notre duel était beau

C’est à qui donner plus

Et tu as a donné du beau

Tu m’avais dis qu’a ton retour de paris

Où tu as été hospitalisé depuis deux semaines

qu’on devrait se voir pour s’enlacer

Tu as enlacé l’univers et nous avec

MHAND tu fus un grand

Et tu le resteras

Merci AMI

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ÉPILOGUE comme tu te plaisais à me dire a chaque

Séparation momentanée

PASSE LE BONJOUR À NOS AUTRES CAMARADES ET AMIS que tu vas rejoindre:

BOUDJEMMAA SADOU

SALAH BADIR,

SADEK AISSAT,

TAHAR ABADA ,

FERHAT DJEBBAR ,

SAKINA GUERIMES,

RADIA MOKHTARI ,

FADILA BAHMED

ces militants et camarades que nous avons connus dans la grande forteresse et école du patriotisme et du progrès le glorieux P.A.G.S,

et tous les autres géants de ta stature que je n’ai pas cité ici mon ami

FATEH AGRANE

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EN SOUVENIR DE MOHAMED ARKOUN

Sur le mur de Wassyla Tamzali

le 23 août 2013

Salut Mohamed. Depuis trois ans déjà. Le monde est plus que jamais fou. Où est cette critique de la raison islamique à laquelle nous rêvions pour t’avoir tant de fois entendu. Quand s’en viendra-t-elle? Nous sommes dans les ténèbres. Et ce n’est pas d’hier.

Souviens-toi. C’était en juillet 1980 à une de ces conférences de la pensée islamique qui façonna l’internationale islamique. Y avait-il déjà un prince qatari caché derrière le président de séance? Peu probable et pourtant tu quittas la salle sous les huées des invités de Mouloud Kacem.

La curée était conduite par l’Egyptien El Quaradahoui, – Asma Benkada, son ex-répudiée, dirige aujourd’hui la Commission sur la culture et l’enseignement supérieur de l’Assemblée; je te l’avais dit, un monde de fous!

«Kafer ! Kafer !», l’excitation était à son paroxysme, et l’estocade a été portée dans le silence complice des organisateurs: «Faites-le sortir! Faites sortir l’athée!»

Il y avait là aussi Mohamed El Ghazali, un autre Egyptien, nommé par Chadli aux commandes du Conseil scientifique de l’université islamique Emir Abdelkader de Constantine, celui-là même qui condamna à la mort l’intellectuel Farag Foda assassiné le 8 juin 1992 dans une rue du Caire.

L’instigateur sera appelé à la barre du procès du meurtrier comme témoin de moralité! Un monde de fous.

Tu devais parler 20 minutes, au bout de 5 minutes tu quittas la salle.

C’était ta dernière conférence publique en Algérie, me semble-t-il.

Dans ce séminaire de la pensée islamique, on a mis la pensée à la porte. On a laissé une place au fanatisme, à la bêtise noire, de cette couleur du fascisme, de la mort.

Le ministre des Affaires religieuses ne s’est pas levé. Les travaux ont repris.

Ce juillet 1980, c’était ta pensée, ton travail, ta science, les espoirs que tu soulevais chez des centaines et des centaines d’étudiants, et chez tes lecteurs encore plus nombreux de voir les Lumières et la religion réconciliées – ta grande idée – qui étaient piétinés dans ce palace d’ambition moderniste, image trompeuse de l’ère Boumediène.

J’ai retrouvé sur un blog le témoignage du cheikh El Djilali dans une émission de radio de Djilali Khellas, (1990). Il courut derrière toi, et essaya en vain de te convaincre de rester. Il dit que tu avais les larmes aux yeux et que tu éclatas en sanglots. Que c’est émouvant, beau et admirable un homme qui pleure parce que la barbarie envahit le monde et son pays. Qu’est-ce un homme, s’il n’est pas un humaniste ?

www.facebook.com/wassylatamzali

DAVID HARVEY, LES CRISES DU CAPITALISME ET LE « RETOUR » DE MARX

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David Harvey : le retour du marxisme

Il y a un paradoxe David Harvey, qui nous renseigne à la fois sur l’œuvre de Harvey, et sur la situation de la critique théorique et politique contemporaine[Ce texte est la version écrite de l’introduction à une conférence de David Harvey à l’université de Nanterre organisée le 21 novembre 2011 par la revue [“Justice sociale/Social Justice” et le pôle interdisciplinaire sur la ville de cette université.]]. David Harvey est à l’heure actuelle l’un des théoriciens critiques – il est géographe à l’origine – les plus connus. Ses ouvrages sont traduits en de multiples langues, ses théories sont discutées aux quatre coins du monde, outre la géographie, l’influence de ses travaux s’est fait ressentir dans de nombreuses disciplines, comme la sociologie urbaine, l’histoire sociale, ou encore l’économie politique.

Pourtant, Harvey appartient à un courant aujourd’hui minoritaire dans les pensées critiques contemporaines, à savoir le marxisme. Après son premier ouvrage consacré à l’épistémologie de la géographie ( “Explanation in Geography” , 1969), dans lequel il défend une perspective «positiviste», Harvey n’a cessé d’affirmer sa volonté de poursuivre en l’actualisant la «critique de l’économie politique» de Marx. En témoigne de la manière la plus éclatante l’imposant livre intitulé “Limits to Capital” , paru en 1982 (non traduit en français).

On peut d’ailleurs remarquer au passage que Harvey dialogue pour l’essentiel dans son œuvre avec Marx lui-même, avec le Friedrich Engels de “La situation de la classe laborieuse en Angleterre”, mais non avec la tradition marxiste qui a suivi. Lénine, Gramsci, Boukharine, Trotski… sont relativement peu présents dans son œuvre.

À cet égard, la référence à Rosa Luxembourg et à sa conception de l’accumulation du capital dans “Le nouvel impérialisme” (2003), lorsque Harvey élabore sa théorie de l’«accumulation par dépossession», fait figure d’exception.

Le constat dont on peut partir est donc le suivant: l’un des penseurs critiques les plus discutés et célébrés à l’heure actuelle appartient à un courant minoritaire des pensées critiques contemporaines. Comment comprendre ce fait?

…extraits/…

« …Alors, comment expliquer que dans un contexte dominé par ce syncrétisme poststructuraliste, l’œuvre de Harvey compte malgré tout parmi l’une des plus reconnues et débattues? Comment comprendre qu’une œuvre si éloignée de ce syncrétisme ait autant circulé?

On peut formuler deux hypothèses à ce propos.

  • La première est que, tout en ancrant fermement son travail dans le sillage de Marx, Harvey s’est aventuré sur le terrain de problématiques typiquement poststructuralistes ou «postmodernes».

    C’est particulièrement le cas dans l’un de ses livres les plus importants, “The Condition of Postmodernity” (1990, non traduit). À la lecture de ce livre, on est frappé à la fois par la proximité thématique avec d’autres théories de la postmodernité (celle de Jean-François Lyotard par exemple), mais aussi par le fait que Harvey ne laisse pas ces problématiques intactes, il les reconfigure de sorte à les adapter à ses options théoriques marxistes.

    L’idée de «compressions spatio-temporelles» («space-time compressions») qu’il élabore cherche ainsi à saisir certains des traits essentiels de la culture postmoderne.

    Harvey ne manque cependant pas de mettre ces traits en rapport avec une caractéristique fondamentale du système productif capitaliste, à savoir l’accélération constante de la «vitesse de circulation des marchandises» (l’expression est de Marx) qu’il nécessite.
  • Une seconde hypothèse est que l’attrait pour les travaux de Harvey préfigure une évolution à venir dans les pensées critiques, qui est le retour au marxisme.

    Quels que soient les mérites de Foucault, Deleuze, Derrida, et de leurs héritiers poststructuralistes contemporaines, la faiblesse de ces auteurs se trouve dans le fait qu’ils ne disent rien, ou pas grand-chose, sur le capitalisme comme tel. Plus précisément, ils ne disent rien ou pas grand-chose sur une caractéristique du capitalisme qui nous concerne au premier chef, qui est sa propension récurrente à traverser de violentes crises.

    Depuis la crise des subprimes de 2007-2008, nous sommes entrés dans une crise profonde du système, qui est la manifestation d’une crise larvée de longue durée apparue dans les années 1970, et dont on peut dire que le néolibéralisme a été une tentative infructueuse de la résoudre.

    La crise financière s’est transmise dans un premier temps à l’économie dite «réelle», et cette crise économique est elle-même en passe aujourd’hui de contaminer le champ politique dans son ensemble, comme on le constate par exemple avec la crise européenne.

    Nous sommes clairement entrés dans ce que Gramsci aurait appelé une «crise organique» , ou «crise de l’État dans son ensemble».

Or Harvey n’a justement cessé, depuis les années 1970, avec d’autres marxistes contemporains, de s’interroger sur les crises du capitalisme.

Son concept de «spatial fix» , développé notamment dans “Spaces of Capital” (2001) n’est autre qu’une façon d’essayer de comprendre comment le capitalisme dépasse provisoirement ses crises.

Le capitalisme, dit Harvey, ne peut jamais véritablement résoudre ses crises. Il peut seulement les déplacer dans l’espace, en relançant l’accumulation du capital dans des régions où les rapports capitalistes sont encore à l’état embryonnaire – jusqu’à l’arrivée de la prochaine crise.

On serait d’ailleurs tenté de demander à Harvey ce qu’il pense de la crise de ce «spatial fix» très particulier – parce qu’il s’accompagne d’une construction politique historiquement inédite – qu’est la crise de l’Union Européenne.

Quoi qu’il en soit, que l’œuvre de Harvey renferme une théorie des crises sophistiquée est ce qui la rend plus actuelle que jamais, et on peut faire l’hypothèse que les débats qui l’entourent iront en s’approfondissant dans les années qui viennent, à mesure que s’approfondira la crise du capitalisme…. »

pour lire l’article en entier cliquer sur le lien (…)


LES POSTIERS PREMIÈRES CIBLES D’UN « CONSENSUS NÉOLIBÉRAL »?

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Mercredi 21 août 2013

algerieinfos-saoudi

->http://www.algerieinfos-saoudi.com/article-les-postiers-premieres-cibles-d-un-consensus-neoliberale-119634519.html]

DR

On se rappelle du film de la grève à Algérie Poste, au début de janvier 2013. En démarrant de la Grande Poste d’Alger, les postiers commencent leur grève, la direction générale ignore les représentants des grévistes, se réunit avec le syndicat-maison UGTA, et annonce un petit versement; la grève continue et s’élargit, les usagers sont excédés; le ministre accepte enfin les revendications et s’engage à les satisfaire avant mai, le travail reprend.

Trois mois après l’expiration de l’échéance fixée par le ministre et non respectée, les postiers reviennent naturellement à la charge. Le même scénario est en œuvre: la grève éclate à Alger, la direction générale se réunit avec le syndicat maison UGTA, annonce le versement d’un petit acompte (30 000 da), la grève s’élargit à tout le pays, la presse reçoit par des « sources » le montant des « pertes » subies par Algérie Poste, des mises en demeures sont expédié aux grévistes avec une innovation, un receveur de poste, celui d’ Hussein Dey, est limogé pour sympathie à l’égard des grévistes.

La grève entame sa deuxième semaine. Le syndicat national autonome des postiers (SNAP) qui conduit la grève, précise: «Ils nous ont proposé 30 000 DA de rappel à partir du 25 août. On veut l’intégralité des rappels (…) On aurait accepté cette solution en janvier dernier, mais après 8 mois d’indifférence on n’acceptera pas le marchandage ». Le dirigeant du SNAP assure: «Dans chaque bureau de poste, les clients peuvent retirer de l’argent et effectuer d’autres opérations par les agents qui assurent le service minimum.»

On a l’impression, que le pouvoir opte délibérément pour une ligne dure. Veut-il avec ce refus des rappels de salaires, donner des gages aux tenant du néolibéralisme qui, dans le cadre de la succession de Bouteflika, veulent obtenir un consensus programmatique pour une austérité à sens unique dirigée contre les salariés. L’affaire du 87 bis? est une autre des pierres de touches.

Nous remettons en ligne un article du blog publié avant la fin de la grève de janvier 2013.

Le gouvernement acculé à jouer franc jeu

par Saoudi Abdelaziz,

9 janvier 2013

Un leurre, et quelques promesses vagues. L’épisode du 8 janvier de la grève d’Algérie-Poste et la réponse du PDG avalisée par le ministère vient confirmer la tactique pratiquée par l’Exécutif depuis de trop longues années à l’occasion des conflits sociaux dans le secteur public. Pour désamorcer le mouvement on combine une mesure financière concrète immédiate à des promesses sans échéances et sans modalités contraignantes d’application, qui font traîner les choses en longueur. C’est le scénario appliqué à la Poste, comme au chemins de fer. Cette tactique s’effectue à travers une chaîne d’irresponsabilité de l’exécutif algérien. Elle atteint ses limites. Les salariés disent fakou: L’État ne joue pas franc jeu, l’anarchie vient d’en haut. Les paravents de la pseudo-autonomie de l’entreprise et de l’interlocuteur syndicat officiel tombent. Surtout, quand une grève est suivie «à 95%».

Samira Azzegag rapporte dans le Temps d’Algérie: «Les employés d’Algérie Poste, qui ont tenu dans la matinée d’hier un rassemblement sur la place de la Grande-Poste, ont affiché des banderoles hostiles à la politique de leur directeur général et ont par la même occasion appelé à l’intervention de Sellal. «Qu’il vienne nous parler ici. Nous n’avons aucun syndicat qui nous représente et nous refusons que M. Tchoulak ou l’UGTA nous représentent».

Dans El Watan, Mokrane Ait Ouarabi, après avoir repris à la lettre les termes de la dépêche de l’APS qui énumère les annonces de la direction d’Algérie-Poste, donne quand même quelques indications sur l’avis des grévistes: «Ils nous ont bassinés depuis des mois. Aujourd’hui, nous voulons du concret», a fulminé un des grévistes de la Grande-Poste d’Alger. Les travailleurs jugent «insuffisantes» les résolutions du conseil d’administration. Pour eux, la nouvelle nomenclature des postes et le système de promotion ne répondent pas à leurs attentes. «Nous ne pouvons pas attendre jusqu’à 55 ans pour bénéficier de nouvelles catégories et de promotions», dénonce un autre gréviste.

À Constantine, où la grève semble générale, en dépit de l’hostilité du syndicat régional et de son allégeance à la hiérarchie, seule la recette principale était hier en activité. Le Quotidien d’Oran a recueilli les propos de grévistes du centre régional de contrôle-mandat, du centre régional de la CNEP-Poste, du centre CCP et de la direction régionale de la Maintenance des équipements (CRME): «Nos revendications sont maintenant assez connues et ce sont celles qui sont contenues dans la convention collective de 2003 dont nos responsables n’ont cessé de retarder l’application. «C’est du leurre!», lança à haute voix un travailleur.

Les comptes-rendus des différents journaux semblent cependant limités à des micro-trottoirs où des grévistes s’expriment spontanément, sans vision cohérente et équilibrée. Hadjer Guenanfa, a réussi pour TSA à recueillir les propos de Tahar Ouarezki «porte-parole des grévistes» qui explique: «Nous voulons des mesures bien détaillées et claires concernant l’application de nos revendications» Il analyse le communiqué de la direction général d’A-P qui comporte trois trois points.

  • Le premier concerne le changement de catégorie sur la grille des salaires pour ceux ayant 55 ans et plus. «Il n’y a pas beaucoup de travailleurs âgés de 55 ans», précise M. Ouarezki.
  • Le deuxième est l’avancement horizontal (l’indemnité d’expérience professionnelle, IEP) et vertical (les grades). «Nous ne savons toujours pas qui sera concerné par cette deuxième mesure», dit‑il.
  • Le troisième point est le repositionnement des travailleurs sur les fonctions réellement exercées. Ce «qui n’a toujours pas été finalisé», selon M. Ouarezki. «Nous voulons juste l’application de tous les points de la convention d’entreprise signée en 2003», conclut Tahar Ouarezki.