BACHAR AL-ASSAD N’EST PAS L’AVENIR DE LA SYRIE, IL EST L’UN SE SES « PRÉSENTS »

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Huffpostmaghreb

 le 24 novembre & le 19 décembre 2015

Mohamed Saadoune

pdf-3.jpg Bachar Al-Assad ne peut être l’avenir de la Syrie. Le propos, vieux de Laurent Fabius, ministre français des affaires étrangères, répété il y a trois jours en Afrique du Sud, sonne creux. Il n’est d’aucune utilité.

Sauf peut-être à essayer de masquer que la France et les autres pays occidentaux ont mené en Syrie une politique d’apprentis-sorciers dont l’effet boomerang se fait sentir et pousse une partie des opinions à se demander pourquoi « est-on allé se fourvoyer dans cette galère ».

Après les attentats de Daech à Paris, on continue à marteler – pour la forme probablement – qu’on ne s’est pas fourvoyé en faisant du « départ » de Bachar Al-Assad un « préalable » à la solution de la crise en Syrie.

C’est pourtant un discours creux. C’est une lapalissade, Bachar Al-Assad, celui qui a si mal compris qu’il pouvait se donner un destin de réformateur au lieu d’être le représentant d’une dictature aveugle, n’est pas l’avenir de la Syrie.

L’histoire l’a déjà condamné. Les Syriens, si leur pays continuera à exister et retrouvera un peu de sérénité, le décideront. Mais si le président syrien n’est pas « l’avenir de la Syrie », il est encore son présent. Cela dépasse largement sa petite personne qui s’est avérée, même en restant dans la logique d’un système autoritaire, particulièrement décevante.

L’histoire est dite

Le « jeune » Assad qui a « succédé » à son paternel n’a fait que du « vieux » et en pire car il n’a pas su percevoir – comme Saddam avant – les retournements des « amis ». Cela est valable pour l’ensemble des systèmes autoritaires arabes: seule une démocratisation sérieuse permettant de souder les liens entre l’Etat et la société pouvait conjurer l’impact des ingérences extérieures.

L’islamisme radical qui ne reconnait pas les « Etats-nations » étant le vecteur idéal des entreprises de déstabilisation grâce aux fonds des pays du Golfe et les fatwas que des cheikhs obscurs et obscurantistes émettent sur commande.

Sur des aspects fondamentaux, pour Bachar Al-Assad, l’histoire est dite. Même en mettant en exergue le rôle des ingérences extérieures, sa responsabilité est tellement lourde qu’il est difficile de croire qu’il puisse encore être un « avenir » de la Syrie. Mais continuer à faire de Bachar Al-Assad un préalable est hors-sujet.

Ce seront les Syriens qui le décideront. Aujourd’hui, Bachar Al-Assad est un des « présents », les autres étant ceux de Daech, d’une partie substantielle de la population syrienne en exil, des jeux des puissances.

Laurent Fabius, les saoudiens, les américains, les turcs ou les qataris, ont fait une erreur d’évaluation grave en tablant sur une chute rapide de Bachar Al-Assad. Dans le monde arabe, beaucoup ne croient pas à une erreur d’évaluation: on savait que Bachar ne tomberait pas mais que la Syrie, elle, pourrait s’effondrer et ouvrir la voie à la création de cantons « ethno-religieux » qui est au cœur du fameux du GMO.

Dans un article publié dans le Quotidien d’Oran (7 janvier 2013) nous relevions que la guerre en Syrie restera indécise jusqu’à ce qu’elle avale le pays morceau par morceau. L’ingérence étrangère sur fond de bataille géopolitique a fixé le pays dans la guerre au nom du « préalable » du départ du Bachar Al-Assad.

Le dépassement du régime dans un « après » démocratique – qui reste le seul horizon possible si tant est que la Syrie puisse un jour renaître dans ses actuelles frontières – est devenu une chimère, la guerre renforçant les positionnements sur des bases ethno-religieuses.

Un préalable inutile

Bachar Al-Assad même s’il voulait démissionner n’aurait pu le faire. Les siens attendaient de lui qu’il dise « non » à ceux qui voulaient son départ. Il a dit non. Il continue aujourd’hui à dire non.

« Il n’y a rien d’imprévisible dans le discours de Bachar Al-Assad d’hier. Ceux qui l’applaudissaient et les « chefs » militaires ont perdu de leur superbe, mais ils attendaient de lui qu’ils disent « non » à ceux qui réclament son départ, qu’ils soient syriens ou étrangers. Non pas par amour pour lui, ni par volonté de se sacrifier pour lui. Juste par conviction (fausse ou vraie cela ne compte pas beaucoup dans ces situations) que son départ serait une défaite qui ouvrirait le champ à des représailles à grande échelle.

Bachar Al Assad est devenu, paradoxalement, au bout de ses terrifiantes erreurs, leur assurance de pouvoir négocier leur statut et leur place dans une autre Syrie. Et plus les opposants et les pays étrangers réclament son départ comme un préalable et plus ils s’y attachent. On est dans le registre de la psychologie. Mais dans une guerre, c’est un aspect qui n’a rien de négligeable. »

Ce constat fait en janvier 2013 reste encore valable aujourd’hui. Mais le «préalable » n’est pas un présent. La Russie et l’Iran viennent de le réaffirmer avec force. La Syrie qui se reconnait pas dans Bachar Al-Assad ne l’acceptera pas non-plus. Bachar n’est pas pour eux l’avenir de la Syrie. Mais il est celui à travers lequel ils négocieront leur propre avenir.

FACE AUX NOUVEAUX BARBARES COLONIALISTES, SOLIDARITE ACTIVE AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN MARTYR

LES MANIFESTANTS D’ALGERIE EFFACENT LA HONTE DES TRAHISONS ARABES

(Voir les comptes rendus des manifestations du vendredi 25 juillet)

http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5201097

C’est le devoir et l’heure d’amplifier les initiatives qui honorent le peuple algérien, face à la barbarie des uns, au lâche renoncement des autres !

Ce que les manifestants d’Algérie et d’ailleurs clament, dans toute leur diversité, soixante dix ans après la monstrueuse aventure hitlérienne contre les peuples,

C’EST:

GAZA RESISTANTE A REPRIS LE FLAMBEAU DU GHETTO DE VARSOVIE

LA NOUVELLE BARBARIE COLONIALISTE APPLIQUE A LA LETTRE LES METHODES DES NAZIS

AUX PEUPLES DE S’UNIR A NOUVEAU DANS L’ACTION MULTIFORME, POUR LA PAIX, LA LIBERTE ET LA DEMOCRATIE, CONTRE LES ENTREPRISES GUERRIERES RACISTES ET FASCISANTES, CONTRE LES DIVISIONS SUICIDAIRES, CONTRE LES TRAHISONS OUVERTES OU HYPOCRITES !

LA GUERRE EN SYRIE

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Michel Collon à Algeriepatriotique :

«La guerre en Syrie est un plan de recolonisation dont fait partie l’Algérie»

Entretien réalisé par Mohsen Abdelmoumen

le 25 septembred 2013

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Michel Collon :

«On a perdu le réflexe de se méfier du colonialisme.»

D. R.

Algeriepatriotique : Comment évaluez-vous le développement de la situation en Syrie en ce moment?

Michel Collon : Je crois que l’on assiste à un tournant historique. On voit que les Etats-Unis, qui ont été, jusqu’à présent, très arrogants et se permettaient de déclencher des guerres assez facilement, sont maintenant face à une résistance très forte en Syrie, face aussi à un refus de la Russie et face à la résistance croissante des pays du Sud.

Le sentiment qui se développe en Amérique latine, en Afrique, dans le monde arabe aussi et en Asie bien entendu, est que les Etats-Unis sont une puissance déclinante, qu’ils mènent une politique égoïste visant seulement à voler les richesses pendant que les peuples restent dans la pauvreté, et qu’il est donc temps de résister à ces guerres qui sont purement économiques, des guerres du fric, et qu’il faut construire un front par rapport aux Etats-Unis et à leurs alliés européens, puisque l’Europe suit les Etats-Unis de manière très docile et hypocrite et est impliquée dans ce système.

Nous avons réalisé une série d’entretiens avec des personnalités aussi divergentes les unes que les autres, notamment Paul Craig Roberts qui fut conseiller de Reagan. Un point revient souvent: dans le monde occidental, aujourd’hui, les anti-guerre par rapport à ceux qui dénonçaient la guerre du Vietnam, par exemple, sont à droite. Pourriez-vous nous faire un commentaire à ce sujet?

Michel Collon : Nous avions, en Europe, un mouvement anti-guerre extrêmement puissant qui s’était développé justement pendant la guerre du Vietnam.

Ce mouvement a été très affaibli. On en a vu encore une pointe en 2003 au moment où Bush a attaqué l’Irak et où nous étions des millions dans la rue, mais il faut bien constater que quand les Etats-Unis ont attaqué la Libye, quand ils sont intervenus en Yougoslavie et en Afghanistan, il n’y a pas eu de forte résistance.

Je pense qu’il faut analyser le problème en se demandant comment la Gauche européenne qui avait toujours été en principe anti-guerre, anti-coloniale, anti-injustices sociales, se retrouve maintenant, à de très rares exceptions, aux côtés des Etats-Unis et de l’Otan, dans une grande alliance qui englobe Israël, l’Arabie Saoudite, le Qatar et toutes ces dictatures épouvantables qui prétendent qu’elles vont apporter la démocratie en Syrie.

Et la gauche européenne marche avec ça? C’est une comédie et il est très important d’expliquer d’où cela provient.

Je pense qu’on a perdu le réflexe de se méfier du colonialisme, de refuser la guerre et de rechercher des solutions politiques aux problèmes.

On a perdu cette idée que les nations ont le droit de décider de leur système social, de leur avenir, de leurs dirigeants et que ce n’est pas à l’Occident colonial de dire qui doit diriger tel ou tel pays.

Nous avons un grand examen de conscience et une analyse à faire: comment se fait-il que ceux qui devraient être à gauche se retrouvent avec ceux que je considère, moi, comme l’extrême droite, à savoir Israël, l’Arabie Saoudite et le Qatar?

D’après les informations que nous avons récoltées à travers nos entretiens et qui se confirment, Barack Obama serait otage du lobby israélien, notamment via l’Aipac et ses partisans, comme Susan Rice, Lindsay Graham, etc., et les néo-conservateurs pro-israéliens. Qu’en pensez-vous ?

Michel Collon : C’est une thèse très répandue que les Etats-Unis sont dirigés par Israël et je ne suis pas d’accord avec cette position. Je pense, en fait, que c’est le contraire. Ce n’est pas le chien qui commande à son maître, c’est le maître.

Quand vous regardez l’économie israélienne et son budget, vous voyez bien que la force est aux Etats-Unis et qu’Israël est ce que j’appelle le «porte-avions» des Etats-Unis au Moyen-Orient.

Bien sûr, le lobby est un phénomène qui joue, mais le jour où l’élite des Etats-Unis décidera qu’Israël ne nous est plus utile ou qu’il nous fait du tort parce que tout le monde arabe est en train de résister et nous allons perdre notre crédit et notre marge de manœuvre au Moyen-Orient, ce jour-là, les Etats-Unis lâcheront Israël. Il y a des fantasmes sur le lobby juif qui dirigerait le monde, mais je ne crois pas à cette théorie.

L’Aipac n’est pas une vue de l’esprit…

Michel Collon : Nous sommes dans un monde dirigé par les multinationales. Quand vous voyez qui a le pouvoir de contrôler les richesses, de décider l’économie, de contrôler Wall Street, la City, Frankfurt, etc., ce sont des multinationales. Et le fait qu’il y ait quelques patrons juifs n’est pas le problème. Je pense vraiment que l’on doit s’en prendre au système des multinationales et ne pas prendre la conséquence pour la cause.

Vous avez dit dans l’émission de Taddéï: «Vous m’inviterez un jour car ce sera au tour de l’Algérie d’être ciblée par une frappe ou une guerre.» Le pensez-vous toujours?

Michel Collon : Oui, je pense que ce qu’il se passe en Tunisie et au Mali et l’attaque contre la Syrie annoncent qu’effectivement les Etats-Unis sont en train d’exécuter un plan de recolonisation de l’ensemble du monde arabe et des pays musulmans – puisqu’il y a l’Iran aussi – qui ont échappé au colonialisme classique.

Clairement, l’Algérie fait partie des cibles, comme l’Iran, et donc il est très important de voir qu’en défendant l’autodétermination du peuple syrien, on empêche les Etats-Unis d’attaquer les cibles suivantes.

Ce que je dis dans ce cas, c’est que, en fait, il s’agit toujours de la même guerre. Nous sommes dans les différents chapitres d’une même guerre de recolonisation.

Entretien réalisé par Mohsen Abdelmoumen


FRANCE : INTERVENTION DE PIERRE LAURENT (PCF) AU SÉNAT SUR LA SYRIE

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Pierre Laurent :

« Ce n’est pas par la guerre que l’on peut protéger les peuples et gagner une sécurité humaine.»

Syrie

jeudi 5 septembre 2013,

sources :

Assawra – La Rédaction

(Paris, 4 septembre 2013)

Monsieur le Ministre des Affaires étrangères,

Mes cher(e)s collègues,

Face à la tragédie dans laquelle s’enfonce la Syrie, au martyr subi par son peuple, la France est aujourd’hui devant une alternative cruciale: soit préparer la guerre en soutenant les visées de l’administration américaine en Syrie et au Proche-Orient, soit définir un rôle propre, indépendant et positif, contre les illusions de la force et les dangers de l’intervention militaire, pour une solution négociée garantissant l’arrêt des massacres et une transition vers la démocratie. Le choix qui doit être fait est d’une grande portée pour la Syrie, pour toute la région, pour la France. Il mérite et appelle un vote du Parlement, ainsi que je l’ai demandé au président de la République dès le 27 août .

Quelque deux Français sur trois se déclarent aujourd’hui opposés à une intervention militaire. En Europe et aux États-Unis, des constats semblables témoignent aussi d’interrogations, de réticences et d’hostilités massives à la guerre. Le choix de la guerre ne peut être le choix d’un seul homme. Devant un enjeu si crucial, dans un monde devenu si complexe, nos institutions, qui réservent au seul chef de l’État le pouvoir d’engager nos armées, témoignent de leur archaïsme. Je réitère ici notre demande solennelle : aucune décision ne doit être prise sans un vote du Parlement.

La crise syrienne est devenue une terrible guerre civile, déclenchée, il y a plus de deux ans maintenant, par la répression brutale et sauvage du régime de Bachar El Assad contre son peuple, et amplifiée depuis par l’internationalisation et l’ingérence militaire croissante des puissances régionales et internationales dans le conflit. La France n’a malheureusement pas été en reste. Le drame syrien est donc aussi une crise géopolitique internationale, dans une région, celle du Proche-Orient, où tous les conflits s’entremêlent. Dans un tel contexte, ce qui est attendu de la France c’est la capacité à proposer une perspective, une solution, un mode de règlement politique. Or, ce qui se prépare, ce que vous nous invitez à soutenir, c’est l’inverse : une intervention militaire dont les risques sont énormes et qui, on le sait, ne résoudra rien. La France ne doit pas s’y engager. Elle doit choisir une autre voie d’action. Oui, la France doit agir mais sûrement pas pour rajouter de la guerre à la guerre, du sang au sang.

Quel est le sens de l’entreprise de guerre que vous envisagez ? « Punir » le régime de Bachar Al Assad? Le «punir», dîtes-vous, pour empêcher que se renouvelle l’usage des armes chimiques. Quelle est la pertinence de ce choix, son efficacité réelle ? quelles seront ses conséquences, son utilité à faire progresser l’indispensable solution politique dont le Président de la République dit lui-même qu’elle reste la seule véritable issue?

Est-ce que l’on peut bombarder la Syrie, des objectifs militaires, des infrastructures civiles, comme ça, pour «marquer le coup», juste «pour voir»… Comme au poker? Sans la légalité du droit international et d’un mandat de l’ONU? Sans évaluer les risques d’embrasement régional, notamment au Liban où dans les faits il a déjà commencé avec une succession d’attentats, de représailles et de vengeances? Sans mesurer les conséquences pour les civils syriens, les représailles possibles du régime? Sans prendre garde au sort de nos 2 otages dans ce pays? Ne les oublions pas.

Le degré supplémentaire franchi dans l’horreur par l’usage massif d’armes chimiques justifie selon vous que la France entre à son tour ouvertement dans la guerre. Mais pour aller où?

L’usage des armes chimiques est inqualifiable. C’est un crime effrayant et insoutenable. Il inscrit ceux qui l’ont commis, dans la violation manifeste des conventions qui les interdisent, à la condamnation et à la justice internationale. (…) Le devoir de la France, comme membre permanent du Conseil de sécurité, est de verser les éléments dont nous disposons à la Mission d’enquête de l’ONU pour qu’elle établisse officiellement les responsabilités. La France déclare détenir des preuves, mais rien ne la dispense des résultats de la mission de l’ONU. Rien ne l’autorise à pouvoir prétendre «punir» seule sauf à contribuer elle-même ainsi à discréditer la légalité internationale.

Face à l’amplification des crimes – «la Syrie est en chute libre, notait déjà en juin le rapport de la commission d’enquête internationale indépendante remis à l’ONU, les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité sont une réalité quotidienne en Syrie. Personne n’est en train de gagner la guerre et personne ne la gagnera» – la France doit inlassablement travailler à trois objectifs : tout faire pour que cessent les hostilités ; ramener tous les belligérants, syriens et internationaux, autour de la table des négociations ; imposer une solution politique négociée qui garantisse une transition de la Syrie vers la justice et la démocratie exigée par son peuple.

L’escalade guerrière que vous nous proposez tourne le dos à ces trois exigences. Elle rajoutera de la guerre à la guerre et nous éloignera de la solution politique et négociée incontournable.

Les autorités françaises mesurent-elles avec suffisamment d’attention et de prudence les expériences désastreuses, que personne ne peut oublier dans le monde, des guerres en Irak, en Afghanistan ou en Libye? Chaque fois, on a prétendu imposer, par la force, une prétendue solution en prenant -selon la formule consacrée- «toutes les mesures nécessaires». Mais les gouvernements coalisés dans la guerre n’ont finalement recueilli que la poursuite de la crise, une déstabilisation profonde, voire le chaos. Le syndrome d’un modèle d’intervention libyen, dont on mesure pourtant aujourd’hui les effets désastreux, a dramatiquement marqué la diplomatie française dans la crise syrienne. Est-ce qu’avec ces guerres la démocratie a progressé ? Est-ce que la sécurité s’est renforcée ? Est-ce que les relations et les institutions internationales en sont sorties consolidées?

Que de questions sans réponse.

Que de risques majeurs sans vision politique digne de ce nom.

Que d’échecs stratégiques sans qu’on en tire les leçons.

Encore une question. Le peuple syrien, première victime de cette crise, n’est-il pas en réalité le grand oublié de cette tragédie ? Otage, dramatiquement effacé, de la confrontation des intérêts géopolitiques de puissances, dont la Syrie est devenue une sorte de ligne de front ? En mars 2011, le peuple syrien s’est soulevé pacifiquement. Comme en Tunisie, en Égypte et ailleurs… ce fut pour les libertés, pour un État de droit, pour la justice sociale, pour la souveraineté. Ce mouvement, c’est la vérité du peuple syrien. C’est l’espoir du peuple syrien. Nous l’avons soutenu dès le départ. Ce Printemps arabe exprime la légitime volonté des peuples concernés d’affirmer leurs droits, leur dignité et d’abattre des dictatures criminelles et corrompues, comme celle de Bachar Al Assad. Cette volonté, nous l’approuvons. Nous la soutenons. En Syrie comme ailleurs.

On voit aujourd’hui combien la conquête de l’émancipation politique et sociale engagée par ces peuples est complexe et difficile. Particulièrement en Syrie où le régime, dès les premiers jours, a choisi une répression féroce et meurtrière qui n’a fait qu’accélérer la militarisation de la crise et une terrible escalade dans la confrontation armée, avec des exactions d’une sauvagerie inouïe.

Le bilan de cette crise est épouvantable : plus de 100 000 morts ; plusieurs millions de réfugiés et déplacés, des villes en dévastation et un patrimoine culturel anéanti ; une société pulvérisée par la violence des affrontements, par les divisions politiques et confessionnelles, par les atrocités de groupes salafistes, pour l’essentiel des corps étrangers à une société syrienne profondément laïque, et armés par des puissances régionales dont certaines font, paraît-il, partie de nos alliés…

Alors, oui, il faut arrêter ça !

Il faut arrêter ça pour le peuple syrien.

Il faut arrêter ça pour toutes celles et ceux qui, en 2011, avec courage, ont lancé des mobilisations pacifiques contre le régime.

Il faut arrêter ça pour faire vivre une transition démocratique.

Il faut arrêter cette escalade tragique et chercher le chemin d’une issue politique.

Une intervention militaire, dirigée par un duo isolé de puissances occidentales hors du droit, constituerait un degré supplémentaire dans l’inacceptable, aux conséquences incontrôlables.

Ce n’est pas par la guerre que l’on peut protéger les peuples et gagner une sécurité humaine.

La France doit d’urgence prendre un autre chemin, définir une vraie vision politique et prendre une forte initiative. Il y a une alternative !
Nous appelons donc les autorités françaises à proposer dès la réunion du G20 qui se tient demain une réunion au sommet des belligérants et des principales puissances impliquées, les États-Unis et la Russie bien sûr, mais aussi la Turquie et l’Iran notamment, afin de définir les conditions d’un arrêt de l’escalade dans la confrontation militaire, et d’une transition démocratique en Syrie. Il faut reprendre l’esprit et l’ambition de la deuxième conférence de Genève qui aurait pu tracer la voie d’une telle solution il y a déjà des mois, et qu’au lieu de soutenir dès juin 2012 au lendemain de Genève I, vous avez aussitôt mis en doute. Parce que, disiez-vous à l’époque, Monsieur le ministre, l’accord alors passé ne prévoyait pas clairement la mise à l’écart de Bachar El Assad. L’occasion de stopper les massacres a été gâchée. Or, aujourd’hui, vous préconisez une intervention aux risques énormes en déclarant qu’elle ne vise pas le départ de Bachar El Assad. Où est la vision, où est la cohérence ?

La France doit cesser de se fourvoyer et reprendre l’initiative politique et diplomatique. Cela est encore possible. On voit d’ailleurs le niveau élevé des réticences politiques et des rejets populaires de la guerre en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Italie, plus largement en Europe et même aux États-Unis. La coalition autour de Washington n’en est que plus maigre et pathétique. Non, il n’y a pas de consensus pour la guerre !

La France, Monsieur le Ministre, a mis jusqu’ici son énergie dans l’option militaire, nous vous demandons de l’investir dans une issue politique.

Au lieu d’imposer la guerre, il faut, avec détermination, avec vos alliés, avec la Russie, emmener les protagonistes syriens aux conditions d’un règlement politique, avec un calendrier et de vraies décisions qui puissent constituer une réelle avancée dans la voie de la transition démocratique attendue par le peuple syrien. La France se grandirait en agissant ainsi. Le G20 doit être utilisé pour une première et urgente concertation multilatérale, en particulier avec la Russie, les États-Unis et les autres puissances concernées.

La crise géopolitique syrienne sollicite donc, avec insistance, la France et le rôle qui devrait être le sien dans le monde d’aujourd’hui. Car cette crise majeure fait surgir immédiatement d’autres questions de grande portée internationale, en particulier l’enjeu global de la sécurité internationale, celui du désarmement et de l’élimination des armes non conventionnelles ou de destruction massive. Il n’y a pas, en effet, que les armes chimiques. Il y a aussi, notamment, les armes nucléaires et la question cruciale de la prolifération.

Lors de la Conférence des Ambassadeurs, il y a seulement quelques jours, le Président de la République, à propos de la crise sur le nucléaire iranien, a explicitement affirmé: «le temps presse (…) la menace grandit et le compte à rebours est d’ores et déjà enclenché». Nous souhaitons, Monsieur le Ministre, que cette grave formulation – visant d’ailleurs le principal allié de la Syrie – ne soit pas l’annonce que la crise iranienne devrait elle aussi, le moment venu, passer par l’inacceptable et dangereuse phase d’une nouvelle opération militaire, de nouveaux bombardements. On dit, en effet, à Paris comme à Washington, pour la Syrie comme pour l’Iran, que «toutes les options sont sur la table»… Y compris, encore, la guerre?

Jusqu’où oserez-vous aller ?

Je souhaite vraiment, Monsieur le Ministre, une réponse à cette question.

Le Traité de Non Prolifération doit être respecté par tous ses signataires. Il faut aller vers un désarmement nucléaire multilatéral et contrôlé. Et ni les États-Unis, ni la France, ni d’autres puissances ne peuvent se permettre d’envisager le règlement de toutes les crises par la force. C’est impensable ! Ne vous engagez pas dans un tel engrenage ! Construire une sécurité collective et humaine sur le plan international appelle tout autre chose que la guerre et les ambitions de domination qui vont avec. Et qui n’ont rien à voir avec l’exigence de paix… mais tout à voir avec des intérêts stratégiques et énergétiques. La France ne doit pas suivre Washington sur ce fil qui mène aux déstabilisations, aux désastres que nous connaissons déjà.

Un changement sur le fond de politique internationale et de conception de la sécurité s’impose. Avec un effort indispensable pour le désarmement concernant toutes les armes de destruction massive, et la nécessité de lier cette option essentielle au règlement des conflits, notamment la crise sur le nucléaire iranien, la politique israélienne et la question de Palestine, la politique de la Turquie et la question kurde…

Il est temps aussi pour la France et pour ses partenaires européens de trouver un rôle et une dynamique positive dans la refondation des stratégies de développement et de partenariat avec l’ensemble du monde arabe.

L’urgence n’est pas de faire la guerre. Elle est de construire un avenir commun pour tous les peuples dans cette région cruciale de la Méditerranée et du Proche-Orient.

Saurons-nous, en Syrie et ailleurs, commencer à relever ce formidable défi? Nous pensons pour notre part que la France, si elle le décide, en a la force.

Pierre Laurent Sénateur (Pcf)

4 septembre 2013


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SYRIE – INFO: 12 EX DES SERVICES US à OBAMA: CE N’EST PAS BACHAR!»

Prix Nobel de la Paix

Veteran Intelligence Professionals for Sanity

INVESTIG’ACTION

9 septembre 2013

Comme Bush et Powell avaient menti sur les «armes de destruction massive» de l’Irak, de même Obama, Kerry et la CIA mentent sur l’attaque chimique du 21 août à Damas.
_Qui le dit? Damas? Le mouvement anti-guerre? Non, 12 «ex» des services secrets US, renseignés par leurs collègues encore en fonction. Ils viennent de l’écrire à Obama, en présumant qu’il avait été trompé (ce qui reste à prouver).

Ce document confidentiel a été révélé par un site US et nous le traduisons. Chaque guerre commence par un grand médiamensonge.

Mais cette fois on en parle beaucoup plus qu’avant. Que chacun prenne ses responsabilités. (IGA)

Prix Nobel de la Paix

En dépit de la supposée «grande confiance» de l’administration Obama à propos de la culpabilité du gouvernement syrien dans l’attaque chimique du 21 août, près de Damas, une dizaine d’anciens militaires américains et d’officiers des renseignements rapportent au Président Obama des informations reçues contredisant la version officielle.

MÉMO POUR: Le Président

DE : Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS) – Vétérans professionnels du renseignement pour la Raison [santé mentale]

SUJET : LA SYRIE EST-ELLE UN PIÈGE?

Priorité : immédiate

Nous sommes au regret de vous informer que certains de nos anciens collègues nous rapportent, catégoriquement, que contrairement aux déclarations de votre administration, les renseignements les plus fiables indiquent que Bachar el-Assad n’était PAS responsable de l’incident chimique qui a tué et blessé des civils syriens le 21 août, ce que savent également les renseignements britanniques. En rédigeant ce bref rapport, nous choisissons de supposer que vous n’avez pas été complètement informés parce que vos conseillers ont décidé de vous offrir l’opportunité de ce qui est communément connu sous le terme de «déni plausible».

Ce n’est pas la première fois que nous procédons de la sorte – comme avec le Président Bush, à qui nous avions adressé le premier mémo du VIPS immédiatement après le discours donné par Colin Powell, le 5 février 2003, à l’ONU, au cours du quel il colporta des «renseignements» frauduleux pour soutenir la guerre contre l’Irak. Nous avions alors également choisi d’accorder au Président Bush le bénéfice du doute, pensant qu’il avait été induit en erreur – ou, à tout le moins, très piètrement conseillé.

Le Secrétaire d’État John Kerry s’en va le 6 septembre pour un voyage en Europe au cours duquel il est prévu qu’il rencontre des officiels pour s’entretenir avec eux de la crise syrienne et d’autres sujets problématiques.

(Photo du Département d’État)

La nature frauduleuse du discours de Powell était une évidence. Ainsi, cet après-midi même, nous enjoignions fermement votre prédécesseur à «élargir la discussion au-delà … du cercle de ces conseillers clairement en faveur d’une guerre pour laquelle nous ne voyons aucune raison convaincante et dont nous croyons que les conséquences seront probablement catastrophiques.» Nous vous offrons le même conseil aujourd’hui.

Nos sources confirment qu’un incident chimique d’une certaine nature a bien provoqué des morts et des blessés le 21 août dans une banlieue de Damas. Elles insistent cependant sur le fait que cet incident n’était pas le résultat d’une attaque de l’armée syrienne faisant usage d’armes chimiques de niveau militaire provenant de son arsenal. C’est le fait le plus évident, d’après des officiers de la CIA qui travaillent sur le dossier syrien. Ils nous rapportent que le directeur de la CIA John Brennan est en train de commettre une fraude – du type de celle commise avant la guerre en Irak – envers les membres du Congrès, les médias, le public, et peut-être même envers vous.

Nous avons suivi John Brennan de près ces dernières années et, malheureusement, nous trouvons facile à croire ce que nous disent nos anciens collègues. Plus malheureusement encore, cela va de soi pour ceux d’entre nous qui ont travaillé avec lui personnellement ; nous ne lui accordons aucune crédibilité. Cela vaut également pour son responsable de tutelle, le Directeur des Renseignements Nationaux (Director of National Intelligence) James Clapper, lequel a admis avoir livré un témoignage sous serment «clairement erroné» au Congrès en niant les écoutes téléphonique d’Américains par la NSA.

Résumé de renseignements ou stratagème politique?

Que le Secrétaire d’État John Kerry évoque le nom de Clapper cette semaine dans un témoignage au Congrès, dans l’espoir apparent d’augmenter la crédibilité du “Government Assessment ” (rapport du gouvernement de quatre page) nous paraît bizarre. D’autant plus que, pour une raison inexpliquée, ce n’était pas Clapper mais bien la Maison Blanche qui avait publié le «rapport».

Ceci n’a rien de subtil. Nous savons comment se passent ces choses-là. Bien que le «rapport de gouvernement» soit vendu aux médias comme un «résumé de renseignements», il s’agit d’un document politique, et non issu des renseignements. Ses auteurs, relecteurs et éditeurs évitaient d’y présenter des détails essentiels. De plus, ils ont admis tout de go qu’en dépit de la classification de «grande confiance» du rapport, il pêchait néanmoins par «absence de confirmation».

Déjà-vu (déjà-fraude): ceci provoque un flashback vers les Procès-Verbaux de Downing Street du 23 juillet 2002, à propos de l’Irak. Les PV établissent que Richard Dearlove, alors à la tête des Renseignements Britanniques, faisant rapport au Premier ministre Tony Blair et à d’autres officiels de haut rang que le Président Bush avait décidé de se débarrasser de Saddam Hussein via une action militaire qui serait «justifiée par la conjonction du terrorisme et des armes de destruction massive». Dearlove tenait cela du Directeur de la CIA de l’époque, George Tenet, à qui il avait rendu visite au siège de la CIA le 20 juilet.

La discussion qui s’en suivit était axée sur la nature éphémère de la preuve, forçant Dearlove à expliquer: «Mais les renseignements et les preuves étaient arrangés en fonction de la politique». Nous nous inquiétons du fait que c’est précisément ce qui est arrivé avec les «renseignements» sur la Syrie.

Les Renseignements

Les preuves s’accumulent en provenance de nombreuses sources au Moyen Orient – la plupart proches de l’opposition syrienne et de ses supporters – pour bâtir un fort dossier circonstanciel selon lequel l’incident chimique du 21 août était une provocation, planifiée bien à l’avance, de l’opposition syrienne et de ses soutiens turcs et saoudiens. Le but aurait été de créer un incident de nature à engager les États-Unis dans le conflit.

D’après certains rapports, les récipients contenant l’agent chimique furent amenés dans une banlieue de Damas, où elles furent ensuite ouvertes. Certaines personnes à proximité immédiate périrent; d’autres furent blessés.

Nous ne disposons d’aucune preuve fiable qu’un missile de l’armée syrienne capable de transporter un agent chimique a été tiré dans cette zone. En fait, nous ne sommes pas au courant de preuves matérielles fiables pour soutenir l’affirmation que ce fut le résultat d’une attaque d’une unité de l’armée syrienne disposant d’une expertise en armes chimiques.

En outre, nous avons appris que les 13 et 14 août 2013, les forces d’opposition basées en Turquie, soutenues par l’Occident, ont démarré des préparations avancées pour une insurrection majeure de l’armée rebelle.

De premières rencontres entre des commandants de l’opposition armée et des officiels des renseignements qataris, turcs et américains ont eu lieu à la garnison militaire turque à Antakya, dans la province de Hatay, désormais reconvertie en centre de commandement et quartier général de l’Armée Syrienne Libre (ASL) et de ses sponsors étrangers.

Des commandants de haut rang de l’opposition vinrent d’Istanbul pour briefer les commandants régionaux sur le sujet d’une escalade imminente des combats due à «un développement à même de changer le cours de la guerre», lequel, ensuite, mènerait au bombardement de la Syrie par les États-Unis.

Lors des rencontres de coordination des opérations à Antakya, auxquelles participaient des officiels des renseignements turcs, qataris et étasuniens ainsi que des commandants de haut rang de l’opposition syrienne, les Syriens furent avertis que les bombardements commenceraient dans quelques jours. Les leaders de l’opposition se virent ordonner de préparer leurs troupes rapidement afin d’exploiter les bombardements américains, de marcher sur Damas et de chasser Bachar el-Assad du pouvoir.

Les officiels des renseignements turcs et qataris ont assuré les commandants régionaux qu’ils se verraient fournir des armes en grandes quantité pour l’offensive à venir. Ce qui fut fait. Une opération de distribution d’armes d’ampleur sans précédent démarra dans tous les camps de l’opposition du 21 au 23 août. Les armes furent distribuées depuis des entrepôts contrôlés par les renseignements turcs et qataris sous supervision d’officiers des renseignements américains.

À qui profite le crime?

Il ne fait aucun doute que les divers groupes qui tentent de renverser le président syrien Bachar el-Assad ont tout intérêt à impliquer plus encore les USA dans le soutien de ce projet. Jusqu’à présent, il n’a pas été tout à fait clair que le gouvernement israélien de Netanyahu ait autant intérêt à impliquer plus avant Washington dans une énième guerre dans la région. Mais les demandes pressantes provenant d’Israël et des lobbyistes américains pro-israéliens, l’objectif prioritaire d’Israël devient clair comme de l’eau de roche.

La journaliste Judi Rudoren, dans un important article du New York Times datant de vendredi, écrit depuis Jérusalem, parle de la motivation israélienne avec une candeur peu commune. Son article, titré «Israël soutient une intervention limitée contre la Syrie», dit que les Israéliens ont argumenté, calmement, que la meilleure issue à la guerre civile syrienne, qui a désormais deux ans et demi, était, pour l’instant, de ne pas trouver d’issue. Rudoren continue: «Pour Jérusalem, le statu quo, aussi horrible soit-il d’un point de vue humanitaire, semble préférable à la victoire du gouvernement de M. Assad et de ses soutiens iraniens ou au renforcement des groupes rebelles, de plus en plus dominés par les djihadistes sunnites.

« Il s’agit d’un championnat dans lequel vous voulez voir les deux équipes perdre, ou en tout cas ne pas en voir une gagner – nous nous accommoderons d’un match nul,‘» a déclaré Alon Pinkas, ancien consul général d’Israël à New York. «Laissez les toutes deux se saigner à mort: voici la stratégie. Tant que tout cela se traîne, il n’y a pas de réelle menace provenant de Syrie.’»

Nous pensons que les leaders israéliens actuels voient la situation syrienne de cette manière, et qu’une implication plus forte des États-Unis – fût-ce, pour commencer, par des attaques «limitées» – a des chances de s’assurer de ne pas assister à une résolution rapide du conflit syrien. Plus longtemps sunnites et chiites seront en conflit en Syrie et dans la région, plus Israël estime-t-il être en sécurité.

Que l’allié principal de la Syrie soit l’Iran, avec qui elle partage un traité de défense mutuelle, joue également un rôle dans les calculs israéliens. Les leaders iraniens ont peu de chance d’avoir beaucoup d’impact militaire en Syrie, et Israël peut souligner ce fait pour embarrasser Téhéran.

Le rôle de l’Iran

L’Iran peut facilement se voir blâmée par association et accusée avec provocation de crimes réels et imaginaires. Certains voient la main d’Israël derrière la provenance des accusations les plus dommageables contre le régime d’Assad concernant les armes chimiques et notre expérience nous laisse croire que cela est fort possible.

Possible également, une attaque sous faux pavillon d’un intervenant intéressé par l’endommagement ou le naufrage, disons, d’un des cinq destroyers américains actuellement en patrouille à l’Ouest de la Syrie. Nos médias du courant dominant ne se feraient pas prier pour en profiter jusqu’à l’écœurement, et vous vous trouveriez sous encore plus de pression pour accroître l’implication militaire des États-Unis en Syrie – voire plus, jusqu’en Iran.

L’Iran a rejoint les rangs de ceux qui accusent les rebelles syriens d’avoir perpétré l’incident chimique du 21 août, et s’est empressée d’avertir les USA de ne pas s’impliquer plus. D’après la chaîne iranienne en anglais Press TV, le Ministre des Affaires Étrangères iranien Mohammad Javid Zarif a déclaré : « La crise syrienne est un piège mis en place par des groupes de pression sionistes pour [les États-Unis] ».

En fait, il n’a peut-être pas tout à fait tort. Mais nous pensons que vos conseillers se gardent prudemment de soutenir ce point de vue. C’est pourquoi nous considérons comme notre responsabilité ininterrompue de vous faire parvenir le message afin de s’assurer que vous et d’autres responsables puissent prendre des décisions en parfaite connaissance de cause, disposant de l’information la vision la plus large et des informations les plus complètes.

Représailles Inévitables

Nous espérons que vos conseillers vous ont averti que des représailles suite à une attaque sur la Syrie ne se déclinent pas au conditionnel: il s’agira de savoir OÙ et QUAND elles auront lieu.

Des représailles sont inévitables.

Par exemple, des attaques terroristes contre des ambassades ou d’autres installations américaines feront probablement passer ce qui est arrivé à la «Mission» américains à Benghazi le 11 septembre 2012 comme un incident négligeable en comparaison.

L’un d’entre nous s’est exprimé directement sur ce sujet majeur il y a une semaine dans un article intitulé «Conséquences possibles d’une attaque militaire américaine en Syrie – Souvenir de la destruction des baraquements des US Marines à Beirut en 1983». [“Possible Consequences of a U.S. Military Attack on Syria – Remembering the U.S. Marine Barracks Destruction in Beirut, 1983.”]

Pour le Groupe de Pilotage

Veteran Intelligence Professionals for Sanity

  • Thomas Drake, ancien haut responsable à la NSA
  • Philip Giraldi, Officier des Opérations de la CIA (retraité)
  • Matthew Hoh, ancien capitaine des Marines, Officier pour l’Iraq et l’Étranger en Afghanistan
  • Larry Johnson, CIA et Département d’État (retraité)
  • W. Patrick Lang, Haut responsable et officier de renseignements militaires, DIA (retraité)
  • David MacMichael, Conseil National des Renseignements (retraité)
  • Ray McGovern, ancien officier d’infanterie/renseignements de l’armée américaine & analyste à la CIA (retraité)
  • Elizabeth Murray, Vice-Officier des Renseignements Nationaux pour le Moyen Orient (retraitée)
  • Todd Pierce, Avocat Général et Juge à l’armée américaine (retraité)
  • Sam Provance, ancien Sergent de l’armée américaine en Irak
  • Coleen Rowley, Concile de Division & agent spécial du FBI (retraité)
  • Ann Wright, Colonel de l’armée américaine (retraitée) ; officier du service des affaires étrangères (officier)

Source originale : Consortiumnews http://consortiumnews.com/2013/09/0…
Traduit de l’anglais par : Thomas Halter pour Investig’Action
Source : Investig’Action http://www.michelcollon.info/12-ex-des-services-US-a-Obama-Ce-n.html

SYRIE: APRÈS LE VOTE-SURPRISE DU PARLEMENT BRITANNIQUE SUR LA GUERRE EN SYRIE.

« VIVENT LES COMMUNES!»???

Billet rouge (PRCF)

Par Floréal

Infligeant un camouflet réjouissant au va-t-en-guerre David Cameron, digne héritier du menteur Tony Blair, la Chambre des Communes britannique a quelque peu freiné le dispositif impérialiste mondial de guerre contre la Syrie indépendante.

Mais la victime collatérale du surprenant vote britannique, c’est bien le ridicule Hollande et son hyper-belliqueux ministre Fabius.

Ces tristes représentants de la France officielle apparaissent désormais clairement pour ce qu’ils sont réellement :

  • Plus bellicistes que les travaillistes anglais et qu’une bonne partie des «tories»
  • Plus atlantistes et américano-formatés que l’impérialisme britannique, jusqu’ici premier vassal de l’Empire
  • Mille fois moins démocrates, fût-ce sur la forme, que nos voisins anglais, puisqu’en France, le parlement ne décide pas de la guerre et de la paix et que Hollande ne veut même pas attendre, pour «punir Bachar» (comme si la Syrie était encore une colonie française!) les résultats de l’enquête onusienne sur «l’attaque au gaz»; quitte pour cela, à bafouer la constitution française et à mettre la France hors-la-loi sur le plan international;
  • Plus ignorant du droit que Villepin et Chirac qui, en 2003, avaient dignement fait front (peu importe ici les motivations des ex-dirigeants français) contre « l’unilatéralisme » de Bush et contre son mépris ouvert du Conseil de sécurité de l’ONU ; d’un seul coup, le duo Hollande-Fabius démolit le prestige que le refus français de l’agression US contre Bagdad avait valu à notre pays, notamment dans les «pays du Sud»…
  • Plus ignorant des réalités géopolitiques mondiales que l’incultissime Dabeliou Bush: ce dernier avait attaqué une république d’Irak totalement isolée, alors que Hollande veut «punir» un pays allié à la Russie, seconde puissance militaire du monde, et à la Chine, locomotive de l’économie internationale;

Qu’importe, Hollande est content de lui: ne vient-ils pas d’être promu premier valet d’armes de l’Oncle Sam par la défection anglaise? Coppé ne vient-il pas de féliciter chaudement l’Elysée, qui défend les intérêts néocoloniaux des transnationales «françaises» presque aussi intelligemment que ne le faisait «Sarko l’Américain»?

Et puis, à défaut de faire reculer le chômage, Hollande adore jouer les «chefs de guerre» de sous-préfecture : une bonne guerre en Syrie, cela fait opportunément diversion à l’attaque que vient de lancer Jean-Mark Euro contre les retraites par répartition issues du CNR: après tout, la guerre impérialiste a-t-elle jamais été autre chose que la continuation par d’autres moyens de la guerre sociale contre le peuple français? Après tout, le Parti Maastrichtien Unique, composé du PS et de UMP, prive déjà notre peuple de toute souveraineté budgétaire au nom du sauvetage de l’euro: alors, que peut bien lui faire de piétiner en Syrie le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qui est au fondement de la Charte de l’ONU???

Et si en plus on peut faire plaisir à MM. BHL, Guetta et Braumann, à toute la gauche caviar russophobe, hyper-atlantiste et pétrie de « droit d’ingérence » du fort à l’encontre du faible, ce sera « carton plein » pour Hollande, comme on dit dans les stands de tir…

Et dire que des «communistes», qui se disent contre la guerre et pour la défense des acquis sociaux, continuent de courir après des alliances municipales avec des députés-maires PS qui aident le pouvoir à casser nos retraites et à écrabouiller un pays qui ne nous a rien fait!

Comparé au spectacle écœurant des députés-godillots du PS, votant à l’unisson tous les reculs sociaux d’Ayrault, toutes les ingérences néocoloniales de Fabius et tous les abandons de souveraineté de Moscovici, l’inattendu vote parlementaire britannique donne presque envie de crier «vivent les Communes!»…

Contentons-nous pour l’heure de crier, plus classiquement, «vive la Commune!»; car tant que les travailleurs de France et d’Outre-Manche n’auront pas instauré le pouvoir populaire dans leurs pays respectifs, il restera fécond le ventre du Capital dont surgissent périodiquement, vote parlementaire ou pas, les guerres impérialistes, les régressions sociales et la manipulation des peuples travestie en «liberté de la presse».

le 31 août 2013


TROIS FAUX : VIETNAM; KOWEIT; IRAK… QUI ONT SERVI À DÉCLENCHER DES GUERRES COLONIALISTES ET IMPÉRIALISTES

TROIS FAUX :

VIETNAM: GOLFE DU TONKIN

KOWEIT: COUVEUSES

IRAK: ARMES DE DESTRUCTION MASSIVE

QUI ONT SERVI À DÉCLENCHER

DES GUERRES COLONIALISTES

ET IMPÉRIALISTES

à propos de trois faux


1. VIETNAM :

La Guerre a été rendue possible grâce aux incidents du golfe du Tonkin…

seulement voilà, un rapport rendu public en 2005 par la “National Security Agency”, indique qu’il n’y a pas eu d’attaque nord-vietnamienne ce jour là:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Incidents_du_golfe_du_Tonkin


2. GUERRE DU GOLFE :

elle a été rendu possible grâce à l’affaire des couveuses au Koweït…

seulement voilà, les témoignages s’avéreront être mensongers et ont servi à favoriser l’entrée en guerre des occidentaux.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_des_couveuses_au_Kowe%C3%AFt


3. IRAK :

la guerre a été rendu possible grâce aux armes de destruction massive…

seulement voilà, elles ne furent jamais trouvées car il s’agissait d’un montage grossier pour envahir ce pays.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Armes_de_destruction_massive_en_Irak


4. SYRIE :

la guerre a été rendue possible….

NABUCCO AU CŒUR D’UN PLAN GIGANTESQUE AMÉRICANO-SIONISTE

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De l’ Atlantique et l’Afrique, jusqu’aux profondeurs de l’Asie, en passant par l’Europe, se déploie un projet de la même nature que le plan Sykes-Picot qui a dépecé le Proche et Moyen-Orient au siècle dernier.

Mais NABUCCO est d’une envergure planétaire, d’une sophistication et d’une barbarie incomparables pour assurer la survie d’un système impérialiste en recul!

Seule la résistance des peuples et des Etats a retardé jusqu’à présent sa mise en oeuvre plus avancée, au prix de dégâts et de souffrances insupportables.

C’est leur résistance plus coordonnée et lucide qui pourra mettre NABUCCO en échec pour le bien des peuples et de l’Humanité

Voici le plan décrypté dans plusieurs de ses dimensions par le site INVSTIG’ACTION

Et si le « problème syrien » venait du gaz ? Pas le gaz sarin (c’est curieux comme les armes chimiques ressortent toujours au « bon » moment!), mais le gaz naturel. Khaled Abelhafiz, Palestinien ayant vécu en Syrie et vivant à Paris, analyse pour nous les coulisses du fameux projet de gazoduc qatari Nabucco, et les dessous de ce marché très convoité où s’affrontent diverses stratégies, y compris dans le camp occidental. Qui contrôlera le marché du gaz européen?

Etats-Unis, Qatar, Turquie et quelques autres d’un côté. Syrie, Liban, résistance palestinienne et Russie de l’autre. Les cartes qui permettent de comprendre…

Michel COLLON

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Lire la suite


« DU GAZ NATUREL AU GAZ SARIN.

LE FOND DU BOURBIER SYRIEN»

KHALED ABDELHAFIZ

Palestinien et Syrien

pour Investig’Action

le 20 août 2013

Exagérons nous lorsque nous affirmons que le couple gaz-pétrole est bien le sang de notre planète et que les pipelines et autres gazoducs qui en transportent sont les artères de ce globe. Ainsi, Pourrait-on aussi soutenir que nos crises pétrolières ou gazières ne sont autres que des crises cardiaques de notre belle terre bleue! Et qu’une crise cardiaque est bien dangereuse, voire mortelle ! Peut-on affirmer le contraire?

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Nous sommes donc peut-être en train d’assister les bouches béantes à une sorte de crise cardiaque terrestre qui est en train de se dérouler sous nos yeux impuissants! Personne n’espère subir les conséquences catastrophiques de cette crise, pourtant des vrais hommes, des enfants, des femmes, des vieux sont en train de payer de leur vrai sang les dommages collatéraux de cette crise. Où ? En Syrie au Machrik[[Le «Machrik », et pas le «Machrek» est le vocabulaire arabe préféré à la notion du « Moyen-Orient»


]] mais aussi ailleurs!

La crise syrienne est au cœur de la crise de Nabucco[Nabucco (Gazoduc) – Wikipedia – [http://fr.wikipedia.org/wiki/Nabucco_(gazoduc)


]]

La date de lacement du Nabucco, 2002, suit juste le début de la guerre étasunienne visant l’Afghanistan! Les dates repoussées successivement[[مجموعة مقالات للكاتب كفاح نصر نشرت منذ 2011 على موقع جهينة نيوز

http://www.jpnews-sy.com/ar/cats.php?subcat=76


]]
de la fin des travaux du Nabucco 2009, 2012 et 2014 suivaient scrupuleusement et respectivement la date des deux guerres israéliennes contre le Liban et Gaza, l’année dite «l’année du printemps arabe» et la résistance inattendue de la Syrie aux objectifs du «printemps arabe».

C’est là que les relations entre Moyen-Orient, Russie et Europe médiane se nouent. Actuellement la date proposée pour la fin de ses travaux, selon nos références est désormais 2017.

Pourquoi les américains ne cessent de repousser la date butoir de la fin de travaux de leur gazoduc, alors que les russes finissent, paisiblement, des projets semblables les uns après les autres? Pour comprendre ce dilemme, il faudrait pénétrer dans le bourbier syrien avec ses innombrables bifurcations en forme d’usine à gaz!

Commençons d’abord nos efforts, en réfléchissant aux réponses à toutes les questions susceptibles d’être posées par tout être humain occupé par la réalité de la crise syrienne qui se place au carrefour de quatre régions : Moyen-Orient, Russie, Occident avec l’Europe médiane au centre.

  • Pourquoi la crise syrienne va en s’aggravant avec croissement des conflits internes et externes?
  • Quelle est la nature et la taille des intérêts qui se croisent dans l’espace syrien?
  • Pourquoi le retournement des positions turques et qatariotes envers la Syrie et pourquoi l’alliance du Doha et d’Ankara contre Damas?
  • Pourquoi l’appui de la Russie à Damas ?
  • Pourquoi les réticences allemandes envers la politique des autres puissances de l’OTAN?
  • Et pourquoi le silence des pays d’Europe médiane qui avaient la plupart pris bruyamment part à la guerre visant l’Irak?
  • Quel est le secret du retournement de l’Emir du Qatar sur son père et d’Erdogan sur son maître Necmettin Erbakan?
  • Quel est le secret de la déclaration américaine sur le nouveau Moyen-Orient?
  • Dans quel sens vont se développer les événements en Syrie?
  • Quels sont les indicateurs de l’avenir à la lumière des documents de WikiLeaks?
  • Les fuites de WikiLeaks sont-elles involontaires ou bien programmés?
  • Tous les jours il y a plusieurs «BOUAZIZI» arabes. Pourquoi ce Tarek BOUAZIZI tunisien en particulier? Quelle est l’histoire secrète du printemps arabe?
  • Les révolutions arabes sont-elles préfabriquées à Washington?
  • Comment a fonctionné le lien entre Otpor serbe, les révolutions colorées dans l’espace eurasiatique et le printemps arabe?
  • Quel est l’objectif du gazoduc syro-iranien à travers l’Irak et vers l’Europe via la Grèce?
  • La Fragmentation de ce qui est divisé est-elle le titre du nouveau Moyen-Orient?
  • L’occupation de l’Irak serait-elle l’ouverture officielle du projet du nouveau Moyen-Orient?

Un plan a-t-il été élaboré dans les couloirs du puissant G7 (évidement sous la pression des grandes sociétés financières et énergétiques transcontinentales) en 1992[[Sommet du G7 1992 – Wikipedia

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sommet_du_G7_1992


]]?

Cette rencontre a eu lieu presque en parallèle, histoire de donner l’impression d’une démocratie mondiale, avec le fameux sommet de la terre[[Wikipedia اتفاقية كيوتو –
http://ar.wikipedia.org/wiki/%D8%A7


]] dit par d’autres sommet des pauvres de l’UNCED, filiale de l’Organisation des Nations Unies, qui s’est tenue à Rio de Janeiro au Brésil et qui a donné naissance au protocole de Kyoto.

Ce protocole impose la réduction des émissions de gaz polluants dans l’atmosphère afin de limiter l’aggravation du réchauffement climatique. En soit, c’est louable. Hélas, c’est bien là où germent les grands conflits mondiaux à venir! L’Union européenne ratifie cet accord en 1994. Ainsi le gaz naturel est devenu la plus importante source d’énergie à la place du pétrole, qui a commencé à décliner d’importance stratégique pour chuter à la deuxième place. Il faut alors beaucoup de gaz à l’Europe, la plus grande consommatrice mondiale du gaz! Or ce gaz, il est disponible en Iran et en Russie à profusion…

Les aléas politiques et diplomatiques vis-à-vis de l’Iran mènent l’Europe directement dans une position inconfortable face au pseudo monopole russe[[Consommation mondiale de gaz naturel – planetoscope

http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/1230-consommation-mondiale-de-gaz-naturel.html

«Le 1/4 du gaz consommé dans l’Union Européenne provient de Russie dont l’exportation est assurée par un seul acteur, Gazprom.»


]]!

Avec le temps l’Europe soufre de l’insécurité quant à l’approvisionnement de ces besoins énergétiques. Ce problème rend indispensable l’intervention des stratèges américains! Est-ce que Washington permettra l’expansion de l’influence russe en Europe après la dissolution du pacte de Varsovie et la probabilité de la disparition de la raison d’être de l’OTAN? C’est ce que semblent réclamer certains européens!

Au passage, nous soulevons une contradiction imposante, les USA sont l’un des rares pays à ne pas avoir ratifié le protocole de Kyoto, alors que des grandes sociétés américaines se frottent les mains pour réaliser le projet de Nabucco et acheminer ainsi le gaz vers l’Europe!

En 1995 un accord au Qatar, a conduit le fils au pouvoir par un coup d’Etat (blanc) contre son père. Des accords rapides ont alors permis la démarcation de la frontière avec l’Iran et le début de l’extraction de gaz au Qatar pour tenter de couvrir la demande européenne et de réduire l’impact de la dépendance de l’Europe envers le gaz russe. L’impossibilité du transport du gaz du Qatar vers l’Europe par gazoduc, a rendu nécessaire de liquéfier le gaz malgré le coût élevé de cette opération. La Syrie a refusé le passage d’un tel gazoduc puisque Qatar imposait d’y transporter du gaz israélien[[أنابيب الغاز : الوجه الآخر للصراع على سورية – ناجي س. البستلني – 10.10.2012 – الإلكترونية اللبنانية

http://www.elnashra.com/news/show/533846/

يقول « أنّ سوريا رفضت مرور خط غاز قطر الذي يحمل الغاز الإسرائيلي والمصري إلى تركيا، لوصله بأنبوب نابوكو »


]]. Cette position stratégique syrienne restera en rigueur tant que le problème palestinien ne sera pas réglé.

L’étonnante ironie est que les états voisins: le Bahreïn [[arabianbusiness البحرين تجري محادثات لشراء الغاز المسال من جازبروم – 7 مارس 2012 –

http://arabic.arabianbusiness.com/business/energy/2012/mar/7/69839/#.UcLaGucqyFQ

« يذكر ان محادثات استيراد الغاز من قطر متوقفة بطلب من السلطات القطرية منذ 2006 وتعد قطر أكبر منتج للغاز المسال في العالم بطاقة انتاجية تبلغ 77 مليون طن سنويا»


]] et le Sultanat d’Oman[[ arabianbusiness شركة قلهات للغاز العمانية تشتري 10% من « سينبوكو » اليابانية – 16 نوفمبر 2009 –

http://arabic.arabianbusiness.com/business/energy/2009/nov/16/31464/#.Uh42pNLJaSp

« وخلال السنة المالية 2009 قامت الشركة بشراء 0.86 مليون طن من الغاز الطبيعي المسال من السلطنة، و7.41 مليون طن من الغاز الطبيعي المسال من استراليا، و1.37 مليون طن من بروناي، و0.76 مليون طن من إندونيسيا، و2.62 مليون طن من ماليزيا، و0.8 مليون طن من قطر. » أي العشر من قطر وعمان والباقي من بعيد


]] achètent le gaz enprovenance de pays lointains, alors que le gaz qatariote est tout proche! En effet, Washington a décidé de privilégier le gaz qatariote pour le marché européen afin de concurrencer le gaz russe.

À Doha le dernier mot revient à Washington. Forte de sa super base militaire[[United States Central Command – Wikipedia
_ http://fr.wikipedia.org/wiki/United_States_Central_Command

«Contrairement à d’autres Unified Combatant Command, le Quartier Général du CENTCOM ne se trouve pas dans son aire d’opérations. Il se trouve à MacDill Air Force Base, à Tampa, Floride, même si un Quartier Général avancé pouvant abriter jusqu’à 10 000 personnes se trouve depuis 2003 sur la base aérienne de Al Udeid au Qatar.»


]] au nom de code rappelant un doux Disneyland «Camp Snoopy», alors que ses énormes composantes disent le contraire

  1. l’aéroport international de Doha
  2. le camp militaire du Saliyah
  3. la base aérienne del’Al Udeid

et surtout le commandement central américain de la région centrale dit «CENTCOM[[بيان(باللغة العربية) للجنرال الأمريكي ديفيد بتريوس، قائد القيادة المركزية الأمريكية، أمام لجنة القوات المسلحة في مجلس الشيوخ بخصوص المراجعة الإستراتيجية حول أفغانستان وباكستان وموقف القيادة الوسطى الأمريكية – 1 نيسان/أبريل 2009 – الموقع الرسمي للقيادة الوسطى الأمريكية

http://www.centcom.mil/ar/qatar/

يقول  » إن كافة هذه الجهود التعاونية ممكنة بسبب التسهيلات التي تقدمها القواعد والموانئ البحرية والموانئ في البحرين والكويت وقطر ودولة الإمارات المتحدة وغيرها من الدول للقوات الأمريكية »


]]».Parallèlement Washington semble dans le passé avoir aidé à enflammer les régions de la Tchétchénie et de la Yougoslavie en utilisant des mercenaires arabes et afghans au nom d’un «djihad» incertain!

La société du gaz russe «Gazprom[[http://fr.wikipedia.org/wiki/Gazprom

« En 1989, en pleine période de réformes économiques structurelles, ce ministère fut transformé en groupement (konzern) d’État (государственный концерн) «Gazprom», devenu société d’État par actions (РАО) en 1993. Le futur chef du gouvernement russe Viktor Tchernomyrdine sera nommé à la tête de Gazprom de 1989 à 1992.»


]]» a été transformée en société d’État par actions (РАО) en 1993, par le chef du gouvernement russe Viktor Tchernomyrdine et son parti, le NDR, où Poutine était un responsable régionale à Saint-Pétersbourg. Quand Poutine a réussi en mars 2000 à maîtriser sans retard, les rênes de la situation en Tchétchénie, Gazprom est devenu rapidement le centre réel de pouvoir en Russie à l’image des compagnies américaines semblables qui régissent les Etats-Unis et qui sont derrière le projet du Nouveau Moyen-Orient.

Washington a réalisé l’importance de la répartition géographique du gaz[[Des réserves considérables, un enjeu majeur pour l’avenir du gaz

http://www.total.com/fr/dossiers/ga…


]] dans la région: le Turkménistan, l’Azerbaïdjan, l’Iran, l’Egypte et les réservoirs de gaz, bien identifiés auparavant par Washington, sur la côte orientale de la méditerranée entre la Syrie et Chypre et surtout sous la Syrie.
Ils ont réalisé que le contrôle de ces sources signifie la conservation d’une position monopoliste incontestée et la gestion du monde en fonction de leurs intérêts.

Mais il leur faut neutraliser l’impact de l’influence russe, qui contrôle le transit gazier des régions de l’Azerbaïdjan et le Turkménistan. Le moyen pour y parvenir est le contrôle de gaz méditerranéen de manière a assurer l’approvisionnement de gaz à l’Europe. Ainsi la Russie ne sera pas en mesure d’acheter du gaz de l’Asie centrale, pour le vendre à l’Europe. Ces pays d’Asie centrale seront donc forcés à entrer dans l’orbite de la stratégie américaine. Mais l’accès à la commande du gaz à partir de la rive orientale de la Méditerranée doit achever le processus de paix de la région, et pour parvenir à la paix dans la région, selon la légitimité internationale.

Est-ce que l’état israélien est prêt à cela? Ou préfère-t-il un «nouveau Moyen-Orient» plus facilement contrôlable avec des cloisons confessionnelles et de nouveaux états sectaires qui ne disent pas non à Qatar ou plutôt à son maître?

La liquidation de la cause palestinienne pour dissoudre la patrie et la remplacer quelque part dans le royaume de Transjordanie, serait éventuellement un remède dans ce dernier cas! C’est le chantier du siècle, il y aura énormément de pertes humaines et quelque chose qui ressemble à un printemps arabe!

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Est-ce vraiment nécessaire? N’y aurait-il pas une solution de rechange?

Avant ce projet du nouveau Moyen-Orient, il y avait un plan plus simple et moins coûteux aux yeux de Washington. C’est le plan qui visait à l’élimination de la résistance au Liban, où elle peut atteindre les réservoirs de gaz sans apporter une solution à la question palestinienne. Cette question est devenue un dilemme et une équation difficile à résoudre pour l’avenir de Washington dans la région. Comment résoudre ce dilemme pour le contrôle de cette région? Les options sur la table étaient, soit de liquider la cause palestinienne, soit d’éliminer la résistance libanaise, et les deux c’est encore mieux?

C’est alors qu’a commencé la guerre israélienne contre le Liban en 1996 sous le nom inspirateur «les cépages de la colère» pour éliminer le Hezbollah et sa résistance, pour imposer la paix avec le Liban et pour sécuriser l’approvisionnement en gaz. Mais l’échec de l’attaque a conduit à la déclaration de la légalité de la résistance à l’occupant et à forcer Israël pour la première fois de son histoire, de se conformer à l’entente d’Avril.

Plus encore en 2000, la libération du sud du Liban a marqué la naksah[[Terme arabe qui désigne la défaite militaire de 1967 : النكسة


]] des deux états, israélien et américain. Dans la même année, M. Poutine est arrivé au pouvoir en Russie, après la démission de Boris Eltsine.

Washington s’est rendu compte que le gaz du Qatar est devenu incapable de rivaliser avec le gaz russe sur le marché européen avec une influence de la Russie de plus en plus grande et une demande européenne croissante, ce qui du coup a mis toute l’Europe médiane, des Balkans à la Pologne sur une position stratégique dans la concurrence Russie/Moyen-Orient. Ceci a été couplé avec une reprise économique qui a permis rapidement à la Russie de récupérer ses positions politiques et stratégiques.

Une course contre la montre presse Washington à faire quelque chose! Soudainement, les citoyens du monde entier assistent impuissants en direct aux écrans de télévision à une attaque-suicide de deux avions contre le «World Trade Center» à New York et à l’effondrement des tours jumelles!!! Washington saute sur l’occasion, et lance presque au lendemain du 11/9 une attaque contre l’Afghanistan puis contre l’Irak pour les occuper! Pourquoi?

Dire que c’est en réponse au terrorisme, le monde n’a jamais était si unanime sur une question, ce qu’il était sur son refus et son rejet des accusations américaines contre l’Irak, que ce soit à propos de l’implication de l’Irak dans le terrorisme ou son développement d’armes de destruction massives.

Cherchons la cause de ces guerres ailleurs. Est-ce en réponse à la défaite d’Israël au Liban ou à l’arrivée de Poutine au pouvoir, ou à la convergence entre la Chine et la Russie, après des tensions qui ont perduré des décennies durant la guerre froide?

Est-ce aussi parce que les pays de l’Europe médiane qui s’étaient dégagés de l’influence russe n’auraient pas eu tendance à reprendre langue dans ce contexte avec leur ancien protecteur?

Ou alors est-ce en réponse à la chute de certains bastions de son influence en Amérique du Sud?

Il est clair que l’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak représente un sommet géostratégique dans l’ensemble des mouvements et des actions américain dans la région, un sommet aux conséquences amères[[Joseph E. Stiglitz et Linda J. Bilmes, «Une guerre à 3000 milliards de dollars», éd. Fayard.


]].

Bien sûr, parmi les objectifs majeurs de cette action on dénombre: couper des voies de transit existantes ou potentielles en provenance de et vers la Chine (marchandises et produits énergétiques), poursuivre son encerclement, et l’encerclement de la Russie, celui de l’Iran et de la Syrie qui sont les principaux soutiens et fournisseurs des résistances libanaise et palestinienne.

En 2002, Washington, signe un accord avec Recep Tayyip Erdogan et Abdullah Gul, qui se sont retournés contre leur ancien maître Necmettin Erbakan. Les deux fondent «le parti de la Justice et du développement», le nouveau AKP, pour qu’Abdullah Gul devienne le premier Premier ministre issu d’un courant «islamiste» en Turquie avec la bénédiction américaine.

Ce n’est qu’une répétition du scénario qatariote de 1996 où un coup d’état blanc sur fond de motivation gazière un fils a remplacé son père.

L’étonnante coïncidence est que les deux équipes arrivées au pouvoir en Turquie et au Qatar avec les félicitations américaines se réclament toutes les deux d’un seul courant islamiste dit «les frères musulmans». Le même que celui du Hamas dans la résistance palestinienne et le même que les futurs meneurs du printemps arabe, du Maroc au Yémen!

Avec l’émergence de l’AKP, Washington a annoncé le projet du gazoduc Nabucco pour acheminer le gaz à partir de la mer caspienne et à travers l’Iran, l’Azerbaïdjan, la Géorgie et la Turquie tout en évitant soigneusement la Grèce vers l’Europe en passant par les Balkans plus au nord.

La première remarque dévoile l’implication de l’état israélien dans ce projet et concerne son nom. Nabucco est le nom d’une œuvre musicale de Verdi racontant, selon sa vision, l’histoire de la déportation à Babylone en Irak, des habitants de Jérusalem par Nabuchodonosor, le roi de Babylone de 605 à 562 av. J.C.!

À peine un an plus tard, les forces américaines ont envahi l’Irak! Une étude qui dépasse l’analyse des interférences entre la sémantique, le gaz, les coups d’état blanc ou de trahison, la résistance à l’occupation et tous les états du Moyen-Orient y compris la Palestine et Israël, passe certainement à côté de la vérité sans la toucher!

Alors pourquoi Nabucco? Certes, Washington était incertaine d’accéder au gaz d’Asie centrale. Elle était également dans l’impossibilité de mener une guerre contre l’Iran à la lumière des circonstances internationales actuelles qu’elles soient économiques ou politiques. Mais elle a mal jugé les réactions brutales de Moscou face au lancement du gazoduc Nabucco. Nous analyserons la réponse russe à Nabucco plus tard.

Washington envisageait d’abord d’obtenir du gaz à partir de l’Egypte et de la côte orientale de la Méditerranée. La division et la destruction de la Syrie serait à déclencher par un stratagème à bien définir ultérieurement, pour obtenir sans effort et sans guerre le gaz iranien. Ainsi Moscou ne pourrait plus acheter du gaz azéri, et donc faire perdre l’influence de la Russie dans la Méditerranée, l’Europe et l’Asie centrale à la fois. Et Washington aurait obtenu le contrôle du monde pour toujours !

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Gazoduc Nabucco

Le gazoduc Nabucco apporte le gaz régional en Turquie, pour l’exporter en Europe sans traverser la Grèce. Ce projet, transforme ainsi la Turquie en un pays riche avec les revenus du transit. Nabucco aurait dû atteindre 45 milliards de mètres cubes en vitesse de croisière 50% pour les actionnaires et le reste en location de transit si des clients se présentent! Soit en tout environ 10% de la consumation européenne actuelle [[Consommation mondiale de gaz naturel – planetoscope

http://www.planetoscope.com/Source-d-energie/1230-consommation-mondiale-de-gaz-naturel.html

« L’Europe du gaz regroupe 25 pays qui consomment 471Gm3 »


]]
et 37% de la capacité des gazoducs russes «Nord Stream[[Nord Stream – Wikipedia – http://fr.wikipedia.org/wiki/North_Stream


]]» déjà opérationnel et « South Stream [[South Stream – Wikipedia – http://fr.wikipedia.org/wiki/South_Stream


]]» bientôt opérationnel en 2015.

Dès le lancement du Nabucco, Erdogan s’est rendu compte que l’accès au gaz d’Asie centrale est impossible à cause de la Russie. Alors, il a lui-même supervisé la signature au Caire de l’accord Nabucco[[4 دول أوروبية توقع اتفاق خط أنابيب « نابوكو » لنقل الغاز- 14 يونيو 2009 – أنقرة – الشرق الأوسط – على طالب

http://www.aawsat.com/details.asp?i…;;article=527418#.UcNJLecqyFQ

« وقال وزير البترول المصري سامح فهمي خلال اجتماع للاتحاد الأوروبي والزعماء الإقليميين في تركيا من أجل التوقيع على اتفاقيات مشروع « نابوكو » إن خط أنابيب الغاز العربي المزمع من شأنه أن يكون مصدرا محتملا لإمداد « نابوكو » بالغاز. »


]]. Hosni Moubarak ne s’est pas rendu compte à l’époque qu’il signait le document de son éviction du pouvoir!

L’accord entre Erdogan, Abdullah Gul et les Américains, incluait des droits et des devoirs.

Erdogan et Gul devaient former un parti se réclamant d’un courant islamiste pour tenir les rênes du pouvoir de la Turquie laïque. Ils auront le droit au soutien américain et à sa protection, tant que les conditions suivantes sont acceptées :

  1. Diviser l’Egypte en trois états, et l’Irak en trois et la Syrie en quatre. Tous mono-confessionnels ou mono-ethniques !
  2. Mettre les nouveaux états non-sunnites sous influence israélienne.
  3. Aider les Etats-Unis en Afghanistan, en Irak et dans les nouveaux états que Washington envisage de constituer !
  4. Permettre aux Etats-Unis de construire un réseau de gazoducs et le mettre sous l’influence de
    Washington

En contre partie, les engagements subséquents seront honorés par Washington :

  1. Mettre les nouveaux états sunnites sous influence turque.
  2. Transformer la Turquie en un nœud gazier mondial.
  3. Ne pas faire passer le gazoduc en Grèce, afin d’assurer l’attachement de l’ensemble de Chypre à la Turquie et son entrée dans l’Union Européenne au détriment de la Grèce.

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Une variante des désagrégations proposées au Nouveau Moyen-Orient!

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C’est vrai. Cet accord secret semble effectivement sortir tout droit d’un chapeau de magicien! Des références ou des arguments corroborent-t-ils à cette hypothèse?

Sans prétendre connaître toute la vérité, nous essaierons d’analyser ouvertement et objectivement, tout simplement!

Le projet de Nabucco indique clairement par son tracé la mise hors jeu de la Grèce et de la Serbie.

Son nom semble montrer une implication particulière d’Israël. À quel niveau?

La désagrégation du Moyen-Orient en petits états n’est plus du domaine utoptique.

L’exemple du Soudan et l’implication forte des Etats-Unis dans sa division suivant une ligne confessionnelle, est plus que parlant!

Les conflits sanguinaires entre Libyens et les risques de séparation sur des bases ethniques, juste après un scénario d’un «printemps arabe» et suite à une intervention américaine, l’est aussi!

Et dans la région ?

En Irak, malgré neuf années d’occupation et la chute du gouvernement dirigé par Saddam Hussein, aucune démocratie digne de ce nom, n’a pointé son but de nez! Alors que Bush fils, n’a pas arrêté de crier sur tous les toits, sa démocratie exemplaire qu’il va installer en Irak et qu’elle se propagera dans la région?

Et là, qui a oublié la notion si chère à Bush fils:

Le Nouveau ou Le Grand Moyen-Orient…?

Qu’est-ce exactement ce projet et vise-t-il uniquement cette région ou n’a-t-il pas de liens avec la stratégie émise par Zbigniew Brzezinski dans son ouvrage «Le grand échiquier» qui prévoyait une stratégie visant à émietter le cœur de l’Eurasie et à transformer l’Europe médiane en périphérie et en zone de transit vers ce nouveau Moyen-Orient?

Le 28 janvier 2004, Bush a présenté au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan lors d’une réunion à la Maison Blanche les principaux repères du nouveau projet américain «Grand Moyen-Orient». C’est ainsi que s’est exprimé un journal Turc[[ تسريب أميركي لمشروع « الشرق الأوسط الكبير » – فهمي الهويدي – 4 فبراير 2004 – الشرق الأوسط

http://www.aawsat.com/leader.asp?se…;;article=216052&issueno=9199#.UcOZO-cqyFQ

ممن علق في تركيا تشجيعا للمشروع الأمريكي يقول الكاتب التركي  » طه أقيول  » : (إن هذا المشروع مصيري جداً لتركيا ! فهذه المنطقة هي الجغرافيا الإسلامية و نحن في هذه الجغرافيا و القوقاز و جيراننا المسلمون و النفط و إسرائيل و الأكراد و الإرهاب كذلك فيها ! و ليس من منطقة ستحدد مصير العالم في العقود المقبلة مثل هذه المنطقة ! و يصيف أردوغان و غول : كانا سبّاقين إلى الدعوة لتغيير المجتمعات الإسلامية !! في مؤتمرات ماليزيا و طهران و الكويت وغيرها و إقامة مجتمعات « مفتوحة » و تطور العلاقات التجارية… إن تركيا في هذه العملية التاريخية هي في الطليعة ! و يضيف : يمكن لتركيا أن تكون مصدر إلهام ونموذج على هذا الطريق).

وقام الكاتب التركي فهمي قورو « المقرب جداً  » من غول مدافعاً عن هذا المشروع الذي سبق أن تقدم به غول في الكويت وتساءل : (هل لأن أمريكا هي التي طرحت التغيير يجب أن نتخلى نحن عن « مشروعنا » ؟ ! و يتابع قورو : إن الدولة الأولى التي فاتحتها أمريكا بالمشروع هي تركيا ! وهذا أقلق الحكام العرب – لأن المشروع حملته تركيا و ليس العرب – ما جعل الرئيس مبارك يقوم بزيارة مفاجأة و سريعة إلى أنقرة ! و يضيف : تركيا هي البلد الوحيد الذي له قواسم مشتركة مع غالبية دول المنطقة ، و أمريكا يجب أن تبحث عن وسيلة لتخفيف وجودها و تقليل العداء لها في المنطقة و إن مبادرة تركيا لدول الجوار تقدم فرصة لأمريكا على هذا الطريق !).

وفي المقابل تساءل المحلل التركي إبراهيم قرة عن المبادرات التركية قائلاً : (هل هدفها هو تسكين دول الجوار التركي مثل سورية و إيران وفتح الباب أمام الأهداف الأمريكية ؟ ! ويضيف : لم يعد ممكناً أن تنخدع المنطقة بمبادرات إقليمية مثل « المبادرة الثلاثية » ( تركيا ، سورية ، إيران ) ! أو اجتماعات دول الجوار العراقي ! والآن حيلة مشروع « الشرق الأوسط الكبير »).

وفي المقابل أيضا الكاتبة نوراي ميرت تقول :تركيا تسعى لتكون بلداً مركزياً في الشرق الأوسط ، وهذا استمرار لأطروحات « العثمانية الجديدة ».

أما الكاتب أحمد طاش غيتيرين فقد قال : (إن إقامة أمريكا و أوروبا علاقات مع العالم الإسلامي عبر تركيا هو نوع من تجديد دور الخلافة !

وتساءل : أليس ذلك نوعاً من « الخلافة الأمريكية أو الخلافة الأوروبية »؟)


]] deux jours après la rencontre en ajoutant «Le projet, selon le président américain, fait de la Turquie sa colonne vertébrale. Washington veut qu’elle joue un rôle essentiel dans ce projet, où elle a à promouvoir son modèle démocratique et sa «modération» religieuse dans la région»! C’est-à-dire de promouvoir le courant dit «frères musulmans », qui mènent actuellement neuf ans après, ce qu’on appelle le « printemps arabe». Un printemps finalement rejeté massivement par les populations trompées, puisque ces «frères» ne sont pas aussi modérés que Bush l’a prétendu!

La désagrégation du Moyen-Orient fut aussi mentionnée par Pierre Hillard[[http://www.mondialisation.ca/le-nouvel-ordre-mondial-l-assaut-de-l-islam/?print=1


]], dans son article, nommé «Le Nouvel ordre mondial à l’assaut de l’Islam» , paru le 18 mars 2011. Il dit «Bernard Lewis[[My bet against it : No Kurdish state in the next 4 years – 27 June 2012 – Olaf Simons – Positivists

http://positivists.org/blog/archives/tag/bernard-lewis

« With Bernard Lewis and the plan he sketched in the late 1970s, the entire Middle Eastern map rearranged under borders that pay more respect to the ethnic and religious division lines»


]] […] est l’auteur de l’expression «Choc des civilisations» reprise avec succès par Samuel Huntington. Pour lui, il s’agit de balkaniser le monde musulman comme cela s’est auparavant opéré en Yougoslavie et en URSS afin de créer de mini-Etats pétroliers plus faciles à contrôler. Un modèle de restructuration appelé «Americana: Arch Enemies, soit, arc de crise» fut présenté dans la revue «Time [[ http://content.time.com/time/magazine/article/0,9171,919991,00.html


]]» du 15 janvier 1979».

Et Israël dans tout ça, est-ce qu’il propose une version propre de désintégration du Nouveau Moyen-Orient?

Sans aller fouiller jusqu’au premier congrès sioniste se réunissant à Bâle en Suisse, du 29 au 31 août 1897, on trouve une étude stratégique presque parallèle aux travaux de Bernard Lewis, et qui semble aboutir aux mêmes résultats. Ce document est paru en février 1982 dans la revue Kivunim, publication de la «World Zionist Organization», sous la plume d’Oded Yinon, Intitulé «A strategy for Israel in the Nineteen Eighties [[

  • http://cosmos.ucc.ie/cs1064/jabowen/IPSC/articles/article0005345.html
  • voir aussi «THE ISRAELI TERRORISM FILE, A Moral Corruption», by MOSHE SHARETT, LIVIA ROKACH, NOAM CHOMSKY, ISRAEL SHAHAK, ODED YINON, RONALD BLEIER &…, editor GGB REPRINTS, 2003, page 24 (en français) & page 32 (in English).

    Yinon suggests that «the Arab States should be destroyed from within by exploiting their internal religious and ethnic tensions: “Lebanon’s total dissolution into five provinces serves as a precedent for the entire Arab world including Egypt, Syria, Iraq, and the Arabian Peninsula and is already following that track. The dissolution of Syria and Iraq later on into ethnically or religiously unique areas such as in Lebanon, is Israel’s primary target on the Eastern front in the long run, while the dissolution of the military power of those states serves as the primary short term target. Syria will fall apart, in accor-dance with its ethnic and religious structure, into several states such as in present day Lebanon»
  • Dans l’article du 17-02-2013, parue à l’AFRIQUE REDACTION, sous le titre «L’éclatement du monde arabe: Un plan sioniste contre le monde arabe» , le rédacteur en chef ROGER BONGOS dit «Nous évoquions le texte d’Oded Yinon, extrait de la revue Confluences méditerranée (n°61, printemps 2007) sous le titre «Une stratégie persévérante de dislocation du monde arabe» , acquis lui aussi à un émiettement généralisé de cet ensemble géographique.

    Pêle-mêle, l’auteur appelle, en 1982, à l’éclatement en trois zones de l’Irak (chiites, sunnites et kurdes) et à une balkanisation complète du Liban, de l’Egypte, du Soudan, de la Libye, de la péninsule arabique etc.

    Pour certains «naïfs» , il est impossible qu’un «simple» journaliste israélien puisse élaborer un tel plan. Cependant, précisons qu’Oded Yinon a été rattaché au ministère des Affaires étrangères de l’Etat hébreu. Est-ce une coïncidence si son programme ressemble étrangement aux événements secouant les pays arabes depuis 2011»!

]]», rebaptisé « Clean Break[[http://cosmos.ucc.ie/cs1064/jabowen/IPSC/articles/article0005345.html
_ A New Israeli Strategy Toward 2000: «Israel’s new strategic agenda can shape the regional environment in ways that grant Israel the room to refocus its energies back to where they are most needed : to rejuvenate its national idea, which can only come through replacing Israel’s socialist foundations with a more sound footing ; and to overcome its “exhaustion”, which threatens the survival of the nation»!


]]» après le 11 septembre.

Là il y a beaucoup de coïncidences? Il n’y a pas de doute que ces plans prévus pour les années 80-90 ont lamentablement échoués. C’est dû essentiellement aux résistances libanaise, palestinienne et irakienne et aux soutiens syrien et iranien, donc à la volonté des peuples du Machrik, à leur attachement à leurs terres et à leurs souverainetés, malgré des pertes énormes. Le camp opposé a également perdu considérablement aux niveaux humain, économique et stratégique!

Le gaz sarin :

Il semble que certains dirigeants occidentaux, encouragés peut-être par les gros portefeuilles de certains Émirs, sous la menace imminente de perdre leurs trônes, à l’image du qatariote au 25/06/2013[[ WordPress, du 14/06/2013, WASHINGTON POUSSE L’ÉMIR DE QATAR À CÉDER SON TRÔNE

http://avicennesy.wordpress.com/2013/06/14/washington-pousse-lemir-de-qatar-a-ceder-son-trone/


]], veulent absolument faire tomber le gouvernement syrien pour pouvoir passer ce gaz «naturel» , tant attendu! Même au prix de manipulations douteuses sur la base d’un autre gaz!

Récemment des nouvelles étranges ont circulé, mentionnant la capture en Turquie [[Journal Zaman, un quotidien pro-gouvernemental turc. Du 30/05/2013,
La police turque a trouvé du gaz sarin chez les terroristes d’Al Nosra, traduit par : Bahar Kimyongür

La traduction : http://lucien-pons.over-blog.com/article-la-police-turque-a-trouve-du-gaz-sarin-chez-les-terroristes-d-al-nosra-118198015.html

« Hier matin, à l’aube, la Direction générale de la Sécurité (Emniyet Genel Müdürlügü) a mené une opération à Adana, dans la Sud de la Turquie, contre des cellules de l’organisation terroriste Jabhat Al Nosra, fer de lance de l’insurrection en Syrie. Après avoir saisi plusieurs plans d’attentats, les unités antiterroristes de la police turque ont mené des perquisitions à douze adresses différentes et procédé à des contrôles routiers à divers points d’accès vers la ville. La police turque a découvert 2 kg de gaz sarin!»

La source : http://www.zaman.com.tr/gundem_adanada-el-kaide-operasyonu-12-gozalti_2094730.html


]]d’une bande criminelle avec en leur possession 2kg du gaz «sarin» , un très dangereux gaz «neurotoxique» , puis la capture d’une autre bande qui en fabrique en Irak [[Le Monde.fr, du 01/06/2013, Irak : démantèlement d’une cellule d’Al-Qaïda qui fabriquait des armes chimiques
http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/06/01/irak-demantelement-d-une-cellule-d-al-qaida-qui-fabriquait-des-armes-chimiques_3422382_3218.html


]]? Or ces mercenaires venant de tout horizon ne sont autres que Jabhat Al Nosra, le fer de lance de l’insurrection en Syrie, et ce gaz «sarin» était destiné à la Syrie!

Alors pourquoi, certains ministres des affaires étrangères persistent, contre courant et particulièrement contre les experts des Nations Uni [[ «Les rebelles ont utilisé des armes chimiques, faisant usage de gaz sarin» , a déclaré Del Ponte le 05 mai 2013!

http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/05/06/les-rebelles-syriens-ont-utilise-du-gaz-sarin-selon-carla-del-ponte_3171289_3218.html.


]], à accuser le gouvernement syrien à utiliser ce gaz contre son peuple ? Ceci malgré le refus du conseil de sécurité d’assumer sa responsabilité en mandatant selon la requête hâtif d’un état membre (la Syrie), d’une équipe spécialisée pour enquêter sur l’utilisation de l’opposition syrienne armée d’un gaz neurotoxique à Khan Al-Assal à Alep[[ Les moutons enragés, du 05/06/2013, Benji, Syrie. Laurent Fabius ment sur l’utilisation de gaz sarin

http://lesmoutonsenrages.fr/2013/06/05/syrie-laurent-fabius-confirme-lutilisation-de-gaz-sarin/


]]. Ce refus était déguisé par la volonté de ces mêmes ministres des affaires étrangères à enquêter partout en Syrie! Nos citoyens ne méritent-ils pas quelques explications!?

Quelles justifications concèdent ces responsables des pays de l’OTAN, face aux facilitations et à la fermeture des yeux aux indénombrables exactions du Jabhat Al Nosra: du gaz sarin, jusqu’à l’exécution des enfants en passant par le cannibalisme!?

Pourquoi fixent-ils le gouvernement syrien qui subi ces exactions avec son peuple?

Pourquoi, trouvent-ils insupportable que l’armée arabe syrienne défend son peuple en défiant et vainquant ces terroristes? Oui, terroristes selon leur propre classification!

Pourquoi différentient-ils, Jabhat Al Nosra d’autres oppositions armées, alors que les syriens n’affrontent sur le terrain que des bandes de mercenaires extrémistes wahhabites takfiristes, c’est-à-dire Jabhat Al Nosra et ses branches?

La manipulation est plus qu’évidente [[

  • Agoravox, du 02/05/2013, Professeur Chems Eddine Chitour, «SARIN, La nouvelle ADM du pauvre: Un remake de l’invasion de l’Irak?»

    http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sarin-la-nouvelle-adm-du-pauvre-un-135222
  • Ensemble pour la France, 10/06/2013, Alain Corvez, Un complot contre la Syrie,
    Chalon, un conseiller en stratégie revient sur la question syrienne

    _ http://mpf75.blogspot.fr/2013/06/un-complot-contre-la-syrie-chalon-un.html

-* Egalite et Réconciliation, 24/06/2013, « La crise syrienne n’est pas une guerre civile entre Syriens »,

Intervention du colonel Alain Corvez au colloque sur la Syrie du 19 juin à l’Assemblée nationale :

http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-crise-syrienne-n-est-pas-une-guerre-civile-entre-Syriens-18759.html

  • Allain Jules, du 20/06/2013, SYRIE. « Envoyé Spécial », le journal « Le Monde », et leurs rebelles plus forts que le gaz sarin

    http://allainjules.com/2013/06/20/syrie-envoye-special-le-journal-le-monde-et-leurs-rebelles-plus-forts-que-la-gaz-sarin/
  • Comite Valmy, du 19/06/2013, Jean Geronimo, La Syrie et la guerre de l’information Le syndrome irakien.

    Vladimir Poutine «Il est inacceptable que le scénario libyen soit réédité en Syrie» .

    http://www.comite-valmy.org/spip.php?article3590

]], tandis que les explications ne le sont pas [[

  • Mcclatchydc, du 14/06/2013, by Matthew Schofield | McClatchy Washington Bureau, Chemical weapons experts still skeptical about U.S. claim that Syria used sarin

    http://www.mcclatchydc.com/2013/06/14/194016/chemical-weapons-experts-still.html#.Ucwu6jsqyFR#storylink=cpy
  • Palestine-solidarite.org, du 28 mai 2013, Badia Benjelloun, Décryptage opération arme chimique du Monde par un médecin spécialiste.

    http://www.palestine-solidarite.org/analyses.Badia_Benjelloun.280513.htm

]]!

Dans la dernière référence, Philip Coyle chercheur principal au Centre de contrôle des armements et de non-prolifération à Washington, s’est moqué de l’accusation de l’usage du régime de Bachar du gaz sarin «sans preuve publique évidente, il est difficile pour les experts d’évaluer la validité des déclarations de l’administration» , Il a ajouté «Ce qui est arrivé ne ressemble pas à une série d’attaques au sarin!»

Conclusions :

Tout ce qui s’y passe semble avoir un lien direct avec l’axe Europe-Eurasie-Asie où se développent des processus qui remettent en cause l’ordre mondial tel qu’il a semblé s’instaurer depuis la chute du bloc soviétique.

L’analyse présentée ici est loin d’être terminée. Il faudrait étudier le cas particulier de chaque pays touché par le fléau de «printemps arabe» et ceux y qui sont impliqués que ce soit dans la région ou les superpuissances, en détaillant les aspects sociologique, économique, géographique, politiques, environnemental et technologique, de même que leurs rapports quantitatif et qualitatif avec l’énergie: production, consumation et acheminement…

La crise!

Face à cette crise cardiaque terrestre, que faire? En effet, une crise cardiaque se traite par des spécialistes avec des moyens prouvés scientifiquement et approuvés par des ensembles d’observations et d’expérimentations rigoureuses.

Dans notre cas, il faudrait bien explorer toutes les artères principales et secondaires, explorer tous les passages entre les sources et les lieux d’irrigation principaux, identifier les passages devenus impossibles ou défectueux.

Quand un passage est impossible, il devrait en proposer des alternatifs, étudier les circonstances d’une bonne implantation d’une nouvelle artère et inspecter les éventuels rejets du greffon.

Quand un passage est défectueux, il est nécessaire d’identifier les causes des défauts, de repérer les mécanismes de réparation et d’adaptation aux niveaux sociologiques, environnementaux, politiques, géographiques…

Il est devenu évident que beaucoup des remèdes et indices sous les mains des stratèges américains sont tous simplement stériles. La démonstration découle du blocage, sinon de l’échec, mondial quant au traitement de la crise syrienne, de l’historique crise palestinienne et d’autres crises qui se sont succédées en Eurasie, en Europe médiane et au Moyen-Orient ou alors du retard [[ خط أنابيب غاز روسي يهدد مشروع نابوكو – تحرير معاذ عبدالعزيز للنشرة العربية – رويترز – 28.05.2013

http://www.masrawy.com/news/economy/reuters/2013/may/28/24577751.aspx


]] insurmontable, sinon de l’incapacité[[إلى قمة النظام الدولي… وقلب محور « المتوسط- بكين » – كنان محمد صقر – الوطن – 28.04.2013
_ http://www.alwatan.sy/view.aspx?id=748


]] des USA à poursuivre la construction du gazoduc Nabucco.

Pourquoi ? À notre sens, ceci est dû au fait que les remèdes et les indices considérés actuellement sont borgnes. Ils ne mènent qu’à une simple vue trompeuse venant de d’un seul côté: de l’Ouest.

Le temps n’est-il pas venu pour adopter une autre vue partant du milieu, à savoir de l’Europe médiane et orientale, avec deux yeux, l’un à l’occident et l’autre à l’orient?

Autrement, ceux qui se croient les décideurs du sort du monde peuvent toujours préserver le choix des méthodes brutes, en envoyant des flots de soldats armés jusqu’aux dents avec la multiplication des crises économiques[[Joseph E. Stiglitz et Linda J. Bilmes, «Une guerre à 3000 milliards de dollars» , éd. Fayard.

Il dit «il suffit de dire que, si nous avons fait la guerre pour nous assurer un pétrole bon marché, nous avons lamentablement échoué. Oui les compagnies pétrolières sont les rares bénéficiaires de cette guerre. Mais l’économie américaine dans son ensemble a, elle, payé le prix fort»


]] intimement associées[[ Guerre du Gaz et du Pétrole sous fond économiquePlanète Révelation – 11.05.2012 :

http://www.planete-revelations.com/t10817-guerre-du-gaz-et-du-petrole-sous-fond-economique


]] et qui en découlent!!!

Source : Investig’Action – michelcollon.info


SYRIE: FABIUS MANIPULÉ? 2 MISSILES CHIMIQUES TIRÉS DE DOUMA -CONTRÔLÉE PAR LES REBELLES – Russie présente aux Nations Unis

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[ SYRIE: FABIUS MANIPULÉ? 2 MISSILES CHIMIQUES TIRÉES DE DOUMA -CONTRÔLÉE PAR LES REBELLES – Russie présente aux Nations UnisIMRANHOSEIN.FR – Sheikh Imran Hosein –
Traduction Nazar Hosein;
->#5]


ARMES CHIMIQUES: POURQUOI LES MÉDIAS CONCLUENT AVANT MÊME L’ENQUÊTE…


ARMES CHIMIQUES:

POURQUOI LES MÉDIAS CONCLUENT

AVANT MÊME L’ENQUÊTE…


Pourquoi les américains ne veulent pas montrer leur images satellites sur les 2 missiles chimiques tirées par les rebelles dans la région de douma près de damas?

« La source a également rapporté la précision donnée dans la version de la délégation syrienne, que les États membres – du conseil de sécurité – n’ont pas demandé les images aux satellites américains, comme à leur habitude dans les cas précédents, se contentant des images russes, qui se sont révélées identiques aux images des Etats Unis, établissant ainsi une preuve définitivement irréfutable »

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[

Syrie – Le Massacre Chimique d’Al Ghouta.

La Russie fournit les preuves Satelittes aux Nations Unies sur les auteurs du massacre.

->http://imranhoseinfr.wordpress.com/2013/08/23/syrie-le-massacre-chimique-dal-ghouta-la-russie-fournit-les-preuves-satelittes-aux-nations-unies-sur-les-auteurs-du-massacre/]

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La Syrie sous le gaz sarin

INHFR – La Russie qui fournit aux Nations Unies les images satellites, irréfutables, des 2 missiles chargés de produits chimiques qui se sont abattus sur Al Ghouta faisant des centaines de morts, dont la plupart des enfants, ont été lancés depuis la région de Douma en Syrie, sous contrôle des rebelles! Information relayée par d’autres médias libanais et autres (AlManar, Asafir etc..).

Russie – Le Ministre des Affaires Étrangères Russe: «Nous détenons plus de nouvelles preuves que cet acte criminel était d’une nature provocatrice», a-t-il souligné. « Et en particulier, des rapports ont circulé sur Internet, que les matériaux de l’incident et l’objet des accusations contre les troupes gouvernementales, avaient été publiés pendant plusieurs heures à l’avance de l’attaque en question . Ainsi, il s’agissait bien d’une action planifiée à l’avance « . Suite de l’article sur RT

Que dit la Presse occidentale? Blackout total! La France, mise en difficulté fait allusion, et pour la première fois depuis le début de cette insurrection, Le Figaro, très connu pour le soutien qu’il apporte à Fabius et aux rebelles, se pose pour la première fois des questions jamais vues auparavant, même si le titre est 100% sioniste, le texte en dit long:

  • « Quel intérêt aurait eu Bachar el-Assad à lancer une attaque non conventionnelle au moment précis où il venait d’autoriser des inspecteurs de l’ONU? » Le Figaro 22/08/2013 CQFD!

Source Journal “Al Khabar” le martyre de centaines de Syriens, à Al-Ghouta près de Damas, dont la plupart étaient des enfants, a soulevé l’opinion publique mondiale, ce mercredi dernier (21/08/2013), et notamment avec la propagation des images d’enfants et de civils martyrs, qui ont péri dans ce massacre. Les médias de l’opposition Syrienne ont accouru accusant le régime d’avoir commis ce massacre, dans une pression sur le Conseil de sécurité, qui s’est rapidement réuni, avant que la surprise survienne.

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Attaque chimique syrienne

Le Conseil de sécurité réuni vient de rendre son rapport avec la mention «fragile», et la déclaration claire «Nous voulons découvrir la vérité sur l’accusation du régime syrien qu’il aurait utilisé les armes chimiques sur la campagne de Damas, et nous accueillons la décision de l’Organisation des Nations Unies pour enquêter sur cette affaire », une déclaration qui vient s’ajouter à celle de la délégation Italienne qui rapporte «la délégation syrienne a présenté une vision qui mérite que l’on s’attarde dessus!». Et pour la première fois de son genre, la déclaration également de la délégation française, connue pourtant pour être la plus radicale et enclin en faveur de l’opposition.

La délégation française avait fournit tout ce qu’elle possédait en informations sur le massacre qui a coûté la vie, selon les dernières statistiques neutres, à environ 800 syriens, dont la plupart étaient des enfants. Mais c’est la première fois que la délégation attribue ces informations à la coalition de l’opposition et à son Président « Awinnen Jarba, » dans une tentative française de se soustraire à ces renseignements et d’en porter la responsabilité à  » Awinnen Jarba ».

À quoi est dû ce revirement?

Une source diplomatique syrienne de haut niveau, a révélé à la Tlévision d’Al Khabar, que la délégation Russe a rendu la version sur les faits qui se sont produits, en fournissant des documents irréfutables, extraits des images satellites qui viennent appuyer de ce fait la version officielle syrienne. Qu’effectivement des militants armés ont bien bien lancé les deux rockettes remplies de produits chimiques, depuis la zone rurale de Douma, toujours sous contrôle des rebelles, ce qui a laissé toute l’assemblée (du Conseil de Sécurité) sans voix et les a obligés à revoir leurs positions.

La source, qui a préféré garder l’anonymat, a déclaré à la Télévision d’AlKhabar, que la version officielle syrienne sur le massacre (présentée au Conseil de Sécurité), a confirmé que les militants ont effectivement tiré deux roquettes chargés de produits chimiques depuis la zone rurale de Damas, encore sous contrôle des Rebelles, et cela en fournissant les images des satellites russes, qui confirment les faits.

Le diplomate a souligné, à cet égard, que la position russe était, ce jour-là, exceptionnellement la seule position la plus radicale de toutes, que se soit celle des pays européens ou des Etats Unis, à exiger de faire procéder à une enquête sur ce massacre. Il a ensuite expliqué par ces mots que «La position de la Russie est basée sur des images satellites illustrant de manière incontestable que les militants sont effectivement ceux qui ont utilisé le chimique. »

Sur la raison pourquoi les militants de l’opposition ont commis ce massacre, la source diplomatique a précisé qu’«une faction des militants, ont tiré ces roquettes pour exploiter la présence de la Commission d’enquête et accroître les documents (en leur faveur), et cela en collaboration avec l’un des pays arabes, mais sans avoir cette fois-ci, préalablement informé les pays occidentaux sur une telle étape à franchir. »

La source a également rapporté la précision donnée dans la version de la délégation syrienne, que les États membres n’ont pas demandé les images aux satellites américains, comme à leur habitude dans les cas précédents, se contentant des images russes, qui se sont révélées identiques aux images des Etats Unis, établissant ainsi une preuve définitivement irréfutable ».

Le diplomate a ajouté que ce massacre aura désormais des effets politiques majeures sur la position des pays qui soutiennent l’insurrection, à commencer par la France, qui devra réévaluer sa position, d’autant plus que ce crime a été commis sans que ses renseignements généraux en aient été préalablement informés, ce qui la place aujourd’hui dans une position critique ».

Le diplomate a ajouté que la faction armée, des rebelles qui ont lancé ces deux roquettes, est une faction radicale qui œuvre sous les ordres d’un État arabe du Golfe, sans indiquer son nom, sachant que l’Arabie saoudite est le plus grand partisan des militants de l’opposition et des factions militantes en particulier.

Ce massacre a touché plusieurs villages d’Al-Ghouta Est, et a causé, sur estimation des recensement des organismes neutres, le martyre d’environ 800 syriens, dont la plupart des enfants, et plusieurs milliers de blessés.

Source Journal “Al Khabar”

  • – voir video de la TV Russe en duplex avec les Etats Unis, sur l’ancienne attaque chimique de khan Al Assal, en bas de page

    – Toujours sur l’ancienne attaque chimique à khan Al Assal. Conférence de Presse à New York New-York / Le délégué permanent de la Russie auprès de l’ONU, Vitali Tchourkin, a affirmé que son pays déploie des efforts avec le Conseil de sécurité pour faciliter l’entrée des experts onusiens en Syrie et enquêter sur l’usage par « l’opposition syrienne » des armes chimiques à Khan al-Assel dans la banlieue d’Alep. 11 juillet 2013

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INHFR Un autre mensonge est la publication sur youtube, la veille de l’attaque chimique qui a coûté la vie à des centaines d’innocents syriens, d’une vidéo d’un enfant entre la vie et la mort, avec un titre sur le massacre qui allait se produire le lendemain!

La vidéo a été publiée par le site des rebelles, et titrée du massacre de l’attaque chimique sur AL Ghouta le 21/08/2013, le lien video sur Youtube atteste encore de sa publication réelle, en date du 20/08/2013, soit la veille!

Al Ghouta a réellement été attaquée, et des centaines de syriens ont succombé à une mort chimique

Comment un enfant montré sur cette vidéo peut-il mourir le lendemain? Et comment les rebelles peuvent-ils savoir la veille qu’une attaque chimique allait se produire le lendemain sur Al Ghouta, pour titrer à l’avance leur vidéo de la date du massacre, c’est à dire du 21/08/2013, alors que Youtube atteste automatiquement de la date réelle de la publication, qui est clairement indiquée au 20/08/2013?

La video en question a donc été publiée sur youtube, la veille de ce massacre, elle ne peut pas correspondre à un événement du lendemain, ce qui indique qu’une ancienne vidéo a été attribuée au massacre du lendemain, dans un loupé de timing entre youtube et le site qui publie cette vidéo! Une véritable fabrication de l’information avant qu’elle ne se produise! C’est la seule explication à ce loupé qui a manifestement échappé à la vigilance du site de l’opposition qui a publié cette vidéo!

Titre de la video :

Ghouta Est le 21/08 –

Dernier soupir d’un enfant sans que personne puisse le sauver

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Attack chimique sur Damas

Lien de la Video sur Youtube

INHFR – L’Islam se désavoue de ces khawaridjes Takfiristes, de leur Takfir, et de la terreur qu’ils sèment sur Terre. Le Prophète nous a prévenu de ce qu’ils allaient commettre en meurtres et en Takfir, et nous a prévenus des procédés qu’ils utilisent en se servant de l’Islam, selon leurs passions et leurs idéologies pour arriver à leur fin!

Et ce n’est pas la peine de chercher à dire que nous sommes pour la politique d’untel ou d’untel, notre modèle de politique est la khilafa à venir du Mahdi, et non celle des Khawaridjes ni d’aucune politique moderne. Mais il est hors de question que nous restions silencieux face aux massacres des innocents qui paient de leurs vies, pour ces mensonges de Khawaridjes Takfiristes qui n’ont fait que cumuler les preuves des mensonges depuis le début de cette sortie kharidjite. Une cupidité pour le pouvoir, et prêts à tous les sacrifices pour y arriver, jusqu’à se servir de Fatwas et de mensonges sur le Coran qui n’ont aucune base Coraniques. Le Coran est innocent des Fatwas et des actes barbares des khawaridjes, et nous nous en désavouons totalement!

Nous condamnons tous les pays complices de ce complot mondiale à l’encontre de la Syrie, arabes et occidentaux! L’Union Européenne, aux côtés du gouvernement américain et Israélien, ont tout fait pour légaliser l’envoie des armes à ces rebelles terroristes, qui viennent des quatre coins du globe envahir la Syrie et massacrer son peuple, sunnites, shiaas et chrétiens. Un peuple dont la majorité s’oppose à cette révolution!

Aussi, nous appelons tous les esprits justes et qui refusent de cautionner le mensonge, ce complot et cet acharnement à l’encontre du peuple syrien, musulmans ou chrétiens ou autres, à dénoncer tous d’une même voix haute, ce complot et ce génocide humain qui a lieu en Syrie en toute impunité, depuis plus de deux ans maintenant!

Nous publions une video d’un laboratoire chimique des djihadistes rebelles de la Syrie, qui ne cache pas avoir recours au chimique, et cela depuis les débuts de cette sédition, qu’ils ont provoquée en Syrie. Ce recours au chimique montre l’horrible mort que ces victimes syriennes ont dû en souffrir avant de mourir, lors de cette attaque chimique sur les populations rurales d’Al Ghouta, en Syrie.

Laboratoire chimique des Djihadistes Rebelles de Syrie

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http://www.youtube.com/watch?v=WNYSD6wNz3k

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Article

Les Djihadistes de Syrie arrêtés en Turquie avec 2 kg de gaz sarin

->http://imranhoseinfr.wordpress.com/2013/05/31/des-djihadistes-syriens-arretes-en-turquie-avec-du-gaz-sarin/?preview=true&preview_id=5005&preview_nonce=c77acb5e3f]

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L’ancienne attaque chimique sur Khan Al Aassal en Syrie

déjà reconnue avoir été perpétrée par les rebelles

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http://www.youtube.com/watch?v=q2E_lrQKG9c

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sources:

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[PROPAGANDE DE GUERRE POUR LÉGITIMISER LE CONFLIT SYRIEN

Michel Collon – Interview (sous-titrée en français) à la chaîne Russia Today.

Pour confronter à l’info unique…
->http://www.michelcollon.info/Propagande-de-guerre-pour.html]

Le 26 août 2013

Interviewé par la chaîne Russia Today sur l’utilisation des armes chimiques en Syrie (et par qui ?), Michel Collon expose brièvement les 5 principes de la propagande de guerre, qui permettent à chacun de repérer la désinformation, les intérêts cachés, la diabolisation de l’adversaire et le refus du débat public.

Pourquoi, informés par les satellites russes qui montreraient que ce sont les rebelles qui ont employé ces armes, les Etats-Unis, la France et leurs alliés tirent leurs conclusions avant même toute enquête…

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http://www.youtube.com/watch?v=TLV3_YF_mzs#t=27

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ARMES CHIMIQUES EN SYRIE?

Témoignage depuis Damas

AYSSAR MIDANI décrypte la propagande

Cercle des Volontaires

26 août 2013

N’avons-nous vraiment rien appris de l’Irak ?

Depuis les attaques à l’arme chimique du 21 août dernier dans la banlieue Est de Damas et qui a fait entre 355 et 1300 morts, les gouvernements et appareils médiatiques des pays occidentaux pointent tous du doigt le régime syrien.

Si le Président français François Hollande pense que «tout conduit» à croire que Bachar est le responsable, son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius n’émet aucun doute quant à l’implication du régime syrien.

L’administration Obama a quant à elle déjà déployé en mer Méditerranée ses navires de guerre, armés de missiles «Tomahawk».

Devant toute cette agitation anti-Bachar, nous avons assisté coup-sur-coup à la découverte par l’armée syrienne de tunnels appartenant aux rebelles, possédant des matières premières pour la fabrication de bombes chimiques, des masques à gaz et des antidotes.

La Russie, quant à elle, a délivré au Conseil de Sécurité de l’ONU des images satellitaires montrant que les deux missiles avaient été tirés à partir de zones sous contrôle des rebelles.

Mais qu’importe! Laurent Fabius et Bernard-Henry Levy continuent d’affirmer que c’est le régime syrien qui en est le responsable, et qu’il est temps de recourir à la force, sans prendre en compte le véto – presque probable – des russes et des chinois.

Pour plus de détails, le “Cercle des Volontaires” s’est entretenu avec Ayssar Midani, membre et fondatrice du “Comité de Coordination pour la Défense de la Syrie”, et qui se trouve actuellement à Damas.

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http://www.youtube.com/watch?v=HaI5yHKeQKk

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http://www.youtube.com/watch?v=KSiyFS_xE8U#t=11

Source :

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LIGUE ARABE, LE GRAND TOURNANT ISLAMISTE?

Un état des lieux malheureusement conforme aux tendances lourdes de la Ligue arabe depuis sa fondation.

Il incite à la recherche des meilleures voies pour la mobilisation des peuples et des forces de progrès pour des solutions anti-impérialistes, pacifiques et démocratiques aux maux qui accablent depuis des décennies les peuples de cette région.


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par Hassane Zerrouky

Le Soir d’Algérie

le 28 mars 2013

En accordant le siège, initialement occupé par le pouvoir en place à Damas, à l’opposition syrienne représentée par la “Coalition nationale syrienne” (CNS), et en laissant le soin à chaque Etat membre d’aider militairement les insurgés syriens, la “Ligue arabe” a franchi un pas qui n’augure rien de bon.

Le Qatar, qui accueillait ce sommet arabe, aura été l’acteur principal de cette mesure qui aura certainement pour conséquence d’enterrer à jamais toute possibilité de solution politique et pacifique à un conflit qui a pris une dimension interconfessionnelle.

L’émir du Qatar a justifié l’octroi du siège de la Syrie, resté vacant depuis sa suspension en novembre 2011, à l’opposition, par «la légitimité populaire dont elle jouit en Syrie et du soutien dont elle bénéficie à l’extérieur». Le drapeau de la «révolution» syrienne a remplacé celui du régime de Damas dans la salle où s’est tenu ce rendez-vous annuel des chefs d’Etat arabes.

L’Algérie, l’Irak mais aussi le Liban ont marqué leurs distances par rapport à cette décision unanimement soutenue par les pétromonarchies, l’Égypte, le Maroc et la Tunisie, ces trois derniers pays ayant en commun d’être dirigés par des gouvernements dominés par les islamistes.

Tous les Etats membres de la “Ligue arabe”, à de très rares exceptions, sont des alliés dociles des Etats-Unis.

Cette mesure intervient quelques jours après la désignation d’un «Premier ministre syrien» pour les «territoires libérés», Ghassan Hitto, membre des Frères musulmans, imposé par le Qatar, dont la «nomination» a entraîné de sérieuses tensions au sein du CNS.

Son président, Ahmad Moaz Al-Khatib, a démissionné, officiellement en raison d’un manque de soutien international à la lutte du peuple syrien. En vérité, il reprochait «notamment au Qatar de vouloir contrôler l’opposition» et, selon l’un de ses amis, d’avoir imposé l’élection de Ghassan Hitto, soutenu par les Frères musulmans. «J’ai fait une promesse à notre grand peuple que je démissionnerai si une ligne rouge était franchie. Aujourd’hui, j’honore ma promesse» a-t-il déclaré.

L’Armée syrienne libre (ALS) a également annoncé son refus de reconnaître Ghassan Hitto comme Premier ministre au motif qu’«il n’a pas été choisi par consensus», a estimé l’un de ses responsables, Louaï Moqdad. Officiellement le Qatar est pour une solution politique. Dans son discours au Sommet de Doha, l’émir du Qatar a appelé à «une solution politique en Syrie, à condition qu’elle n’implique pas un retour en arrière, à savoir un compromis avec le régime de Bachar Al- Assad.

Dans la résolution adoptée par le Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement arabes, les participants ont spécifié que «chaque Etat membre a le droit d’apporter, selon sa volonté, tous les moyens d’autodéfense, y compris militaires, pour soutenir la résistance du peuple syrien et de l’Armée syrienne libre». Reste à savoir si cette mesure modifiera le rapport des forces militaires sur le terrain.

Principal bénéficiaire de ce tournant de la Ligue arabe, les djihaddistes de Djebhat Nosra. Chacun sait que ce groupe armé, qui contrôle avec ses autres alliés islamistes, une partie d’Alep, la capitale économique syrienne, est soutenu par les pétromonarchies, principalement le Qatar. Et que dans les régions qu’il contrôle, la loi islamiste est en vigueur, des exécutions extrajudiciaires sont commises.

Une certitude, la chute du régime de Bachar, dernier verrou sur la route de Téhéran qui est en vérité l’objectif final de cette guerre qui ne dit pas son nom, signe la fin d’un cycle, celui de régimes autoritaires issus de la décolonisation se référant au nationalisme arabe, pour ouvrir la voie à des régimes à dominante islamiste liés à l’Occident capitaliste.

Les pétromonarchies, en particulier l’Arabie saoudite et le Qatar, principaux bailleurs de fonds de la mouvance islamiste, principalement sa branche salafiste, sont sur le point de voir leur rêve réalisé: un monde arabe et maghrébin aux couleurs vertes, avec l’instauration de dictatures religieuses allant du golfe Persique à l’Atlantique, avec l’aide et le soutien de Washington.

Et dans ce cas de figure, les régimes autoritaires, y compris en Algérie, sont responsables de cette situation, ne serait-ce que pour avoir verrouillé leurs sociétés à toutes les expressions porteuses de progrès social, de démocratie et de modernité, creusant le lit à la pire alternative : la voie islamiste réactionnaire.

H. Z.

Source de cet article :

Le Soir d’Algérie

Chronique du jour:

CE MONDE QUI BOUGE
http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2013/03/28/article.php?sid=147055&cid=8