septembre-octobre 2009, INVITATIONS À LIRE

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Ci-dessous quelques unes des lectures qui nous ont été signalées.
N’hésitez pas à nous indiquer les ouvrages, sites ou manifestatiions culturelles susceptibles, par leur thématique ou leur actualité, d’intéresser la gamme diversifiée des lecteurs progressistes.

AUTOUR DU 11 SEPTEMBRE et alors que le compte-rendu officiel US sur cet attentat est de plus en plus contesté, « SOCIALGERIE » a retenu deux articles parus sur le site « voltairenet.org »:

. En Russie l’article du Général Leonid IVASHOV qui avance des faits pour qualifier le 11 septembre de test de provocation mondiale;

. Aux USA, Alan MILLER reprend les demandes d’éclaircissement de 41 experts états-uniens, ayant une longue expérience dans les services du Renseignement et du Contre-terrorisme, qui mettent en doute la validité des conclusions du Rapport de la Commission sur le 11 septembre.

AU SUJET DE CUBA, le livre de SALIM LAMRANI signalé à SOCIALGERIE par plusieurs lecteurs.

SUR « L’IMMIGRATION SOUS SURVEILLANCE » telle que pratiquée en Europe et en France plus particulièrement, trois livres de parution récente:

. « DOUCE FRANCE: RAFLES, RÉTENTIONS, EXPULSIONS », écrit par un collectif autour de Olivier Le Cour Grandmaison;

. « LES CLASSES ET QUARTIERS POPULAIRES. PAUPÉRISATION, ETHNICISATION ET DISCRIMINATION », de Said Bouamama;

. « REJET DES EXILÉS – LE GRAND RETOURNEMENT DU DROIT D’ASILE » de Jérôme VALLUY;

. ainsi qu’un poème, adressé au site après la mort de Ikram – Annaba qui tentait de rejoindre Cristelle en France. D’une rive et de l’autre de la Méditerranée leurs demandes de visas avaient été rejetées sans explications et à plusieurs reprises depuis 4 ans.

PARMI LES LIVRES ALGÉRIENS DE PUBLICATION RÉCENTE:

. « RETOUR EN ALGÉRIE » de Abdelmadjid KAOUAH

. « LE RAPT » , de Anouar BENMALEK

LE FILM – AL BI’R (LE PUITS), DE BÉATRICE DUBELL, documentaire autour des engagements et liens de solidarité et de lutte qui se sont développés à Lyon, entre Français et Algériens, pendant la Guerre d’Indépendance de l’Algérie.
Pprésentation du film par Gilbert Meynier, universitaire, historien.

AU FUR ET À MESURE DES NOUVELLES PUBLICATIONS:

. LES ARABES ET LA SHOAH, de Gilbert ACHCAR.

. UN POÈME DE MAHMOUD DARWICH

LE 11 SEPTEMBRE 2001, VU DE RUSSIE ET LA CONTESTATION AMÉRICAINE

Cliche_2009-10-03_18-30-20.jpg 1.  » VU DE RUSSIE

LE 11 SEPTEMBRE 2001: UNE PROVOCATION MONDIALE »

Moscou, le 17 mars 2009; par Général Leonid IVASHOV

Politologue russe influent, issu des milieux nationalistes, le général Léonid Ivashov était chef d’état-major des armées le 11 septembre 2001. Ce jour-là, il avait placé ses satellites en alerte pour observer les manœuvres militaires aériennes annoncées aux USA, mais c’est un tout autre spectacle auquel il fut confronté. Au vu des analyses de cet événement par ses experts, il a écarté l’hypothèse Al-Qaïda et conclu à une provocation de l’élite financière anglo-saxonne. Sur cette base, il a développé la vision stratégique russe du monde post-11-Septembre.

Son article est représentatif de la pensée des officiers supérieurs russes.Ce qui est considéré comme un délire dans les pays de l’OTAN est une vérité d’évidence en Russie, comme dans de nombreux autres régions du monde.

L’honnêteté intellectuelle exige d’accepter la relativité des points de vue. Pour la suite, cliquez ici…


Cliche_2009-10-03_19-31-01.jpg2. « 41 CITOYENS ÉTATS-UNIENS, DE L’ANTI-TERRORISME ET DU RENSEIGNEMENT METTENT EN CAUSE LA VERSION OFFICIELLE DU 11SEPTEMBRE »

par Alan Miller, éditeur du site PatriotsQuestion911.com

Le compte-rendu officiel du 11 septembre: « terriblement défectueux », « bourré de contradictions », « une plaisanterie », « une façade ».

Plus de 40 citoyens états-uniens ayant travaillé pour différents services de Renseignement et de Contre-terrorisme ont sévèrement critiqué le compte-rendu officiel du 11 Septembre; la plupart d’entre eux demandent une nouvelle enquête.

La majorité des États-uniens [et des populations des pays de l’OTAN] sont maintenus dans l’ignorance totale de leurs déclarations publiques, conséquence immédiate du refus des organismes de la presse comme des médias de masse de traiter cette question. La crédibilité de ces personnes et leur loyauté envers leur pays ne peuvent être mises en doute, avec leurs années de service passées à collecter et analyser l’information, à planifier, et effectuer des opérations cruciales pour la sécurité nationale des États-Unis.

Ces 41 personnes ont travaillé pour le Département d’État, l’Agence de la sécurité nationale (NSA), l’Agence centrale de Renseignement (CIA), le Bureau fédéral d’investigation (FBI), l’Administration fédérale de l’Aviation (FAA), Le Bureau des douanes et de la protection des frontières ainsi que pour diverses sections de l’armée des États-Unis.

La suite de l’article [en suivant le lien:

 >http://www.voltairenet.org/article160106.html]

voir aussi le document complet joint à l’article (téléchargeable en pdf) en cliquant ici


Cliche_2009-10-03_16-10-32.jpg « CUBA. CE QUE LES MÉDIAS NE VOUS DIRONT JAMAIS » de Salim Lamrani, universitaire, chargé de cours aux universités Paris-Descartes et Paris-Est Marne-la-Vallée,
Paris, Editions Estrella, 2009, 300 pages, 18¤

Prologue de Nelson Mandela

fiche du livre voir ici …

Pour toute commande dédicacée, contacter directement : lamranisalim@yahoo.fr

Critique du livre « CUBA. Ce que les médias ne vous diront jamais », par Maxime VIVAS:

« Salim Lamrani occupe un créneau particulier parmi les auteurs : il écrit sur Cuba (alors que la mode pavlovienne veut qu’on écrive toujours contre) et il le fait avec une précision clinique, une rigueur scientifique marquées par une originalité : à chacune de ses affirmations, à chacune de ses informations qui vont à l’encontre des idées reçues, des mensonges déversées, des trucages, il fournit ses sources. Celles-ci sont surabondantes (plus de 600 !) et irréfutables.

Son dernier livre, «CUBA, ce que les médias ne vous diront jamais» est une démonstration implacable d’une incontournable vérité : Cuba n’est pas un paradis, et moins encore l’enfer que nous décrivent nos médias. Et Salim Lamrani démonte, avec une minutie d’horloger, les mensonges, les censures, les partis pris, l’acharnement à nuire contre ce petit pays qui aime le nôtre depuis des siècles.

Il fait aussi la démonstration de cette astuce journalistique perverse qui bâtit des impostures avec des images et des informations vraies. Il suffit en effet de débiter ce qui ne va pas, en chapelet ininterrompu, de taire le reste, pour construire un mur du mensonge en empilant des briques de vérités. Ainsi, ils plongent le vrai visage de Cuba dans l’ombre et projettent sa caricature sous des projecteurs qui ne s’éteignent jamais.

Le livre s’ouvre sur un prologue de Nelson Mandela, homme de courage qui, à peine élu président de l’Afrique du Sud au sortir des geôles racistes, fonça ostensiblement à Cuba pour son premier voyage officiel, information qui fait partie de «ce que les médias ne vous diront jamais».

Maxime Vivas (écrivain, Prix Roger Vailland 1997)

Une autre présentation du livre, par Thierry Meyssan:

Salim Lamrani … y passe en revue, de manière systématique, tous les arguments utilisés par la propagande étasunienne pour justifier a posteriori l’embargo imposé unilatéralement par Washington en violation du droit international. Ce tour d’horizon permet de mesurer à quel point les critiques du gouvernement révolutionnaire sont irréelles. Une annexe historique souligne aussi la permanence de l’attitude des administrations étasuniennes successives, indépendamment de l’alternance de façade entre démocrates et républicains. On regrettera l’absence d’index qui aurait permis d’utiliser ce livre comme une encyclopédie ; quoi qu’il en soit, son caractère exhaustif et la précision de son argumentation en font un ouvrage de référence pour tous ceux qui souhaitent approfondir cette question…

La suite du commentaire ainsi qu’un extrait du livre
dans l’article « LES MERCENAIRES CUBAINS À LA MAISON BLANCHE » sur le site « voltaire ».
Cliquez ici…

Voir aussi l’interview de Salim Lamrani par André Garand en cliquant ici …


MIGRATIONS EN FRANCE

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Vient de paraître: LES CLASSES ET QUARTIERS POPULAIRES. PAUPÉRISATION, ETHNICISATION ET DISCRIMINATION, de Saïd Bouamama. Éditions du Cygne, 2009. 22 euros. Voir la présentation du livre en cliquant ici…

Lire aussi l’article: « LA STIGMATISATION DES QUARTIERS POPULAIRES EMPÊCHE TOUTE CRITIQUE SOCIALE »,
entretien, réalisé par Ixchel Delaporte et paru dans l’Humanité du 29 septembre 2009, avec le sociologue SAÏD BOUAMAMA, chargé de recherche à l’IFAR (Intervention, formation, action, recherche) de Lille. Lire en cliquant ici

Auteur de nombreux ouvrages, Saïd Bouamama revient dans ce livre sur vingt ans d’observation et de – recherche concernant les rapports entre la paupérisation des quartiers populaires, leur ethnicisation et les idéologies libérales qui en tirent profit. Le sociologue dissèque le culturalisme, présenté souvent comme la seule explication des problèmes des quartiers populaires : leurs habitants ne s’en sortiraient pas du fait d’une religion, d’une culture ou d’un mode de vie différents. Saïd Bouamama dénonce cette posture stigmatisante qui évacue les causes socio-économiques du contexte difficile dans lequel évoluent certains territoires. Lire la suite…


Cliche_2009-10-03_11-56-12.jpg DOUCE FRANCE: RAFLES, RÉTENTIONS, EXPULSIONS

Éditeur : Seuil – Pages : 295, Prix : 19 €

ouvrage collectif sous la direction d’Olivier Le Cour Grandmaison

« Nous connaissons les existences et les espoirs ruinés de ceux qui sont raflés placés en centre de rétention, puis forcés d’embarquer dans des avions ou des navires à destination de leur pays d’origine. Telle est la situation qui nous porte à écrire, telle est la raison d’être de ce livre : témoigner, penser, résister, autant que faire se peut. »

Élaboré avec le Réseau Éducation Sans Frontières (RESF), Douce France est un livre engagé … lire la présentation du livre sur le site Al-Oufok ici… avec la présentation des différents chapitres, constitués de témoignages et analyses: * Première partie : Traquer, interner, expulser. * Deuxième partie : Les droits et libertés mis à mal. * sont donnés deux annexes: Annexe 1. Extrait de jugement de la Grande Chambre de la Cour Européenne des droits de l’homme
Annexe 2. Extraits de la lettre de mission reçue par Eric Besson, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire

Dans l’ « INTRODUCTION » , Olivier Le Cour Grandmaison démasque
ce nouveau ministère » de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et codéveloppement » , qui acceptant comme critère de son efficacité d’être jaugé sur«le nombre de reconduite à la frontière» – , devrait mieux être désigné sous un nom plus adéquate de « ministère des expulsions » .

de même qu’il dénonce la
« Politique des mots et les mots de la politique qui s’insinuent dans le langage courant pour mieux le pervertir, gouverner les consciences, anesthésier les perceptions des citoyens et des acteurs en banalisant les agissements de tous les fonctionnaires – préfets, gendarmes, policiers – dont la mission est de traquer, placer en rétention puis renvoyer dans leur contrée les hommes, les femmes et les enfants identifiés comme des sans-papiers….
et la « Xénophobie d’Etat »

Pour voir le texte de l’Introduction cliquez ici…

Voir fiche du livre ici:


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« REJET DES EXILÉS – Le grand retournement du droit d’asile », de Jérôme VALLUY, éditions Du Croquant, janvier 2009. Dans ce livre J Valluy défend la thèse d’une xénophobie de gouvernement qui a transformé l’image publique des étrangers, les stigmatisant comme une menace. Un phénomène qui sert aujourd’hui à justifier les politiques de fermeture des frontières…

Lire la présentation du livre, article de l’Humanité, repris sur le site Al-Oufok:

« On construit politiquement l’étranger comme un problème de société …»

en cliquant ici…


LE RÊVE D’IKRAM ET DE CRISTELLE

Ikram rêvait d’une autre vie

Généreuse

comme le nom qu’il portait

De portes et de fenêtres

que l’on ouvre à souhait

Pour inventer

tous les parfums du large

Et attendre

l’aurore se lever

sur une rive à venir

un visage

une main

une lèvre, un parfum et un rêve demain.

6

Ensemble ils ont rêvé

De passerelles et de ponts

Jetés par-dessus l’horizon

Pour apprendre le monde

Sur les doigts de la main.

Adressé par un ami de Mohamed Mahieddine

pour lire le poème, cliquez ici…


LIVRES PARUS RÉCEMMENT:

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« RETOUR EN ALGÉRIE – AMÈRE SAISON » de Abdelmadjid KAOUAH
édition « La Louve », collection « Terre de mémoire », 2009. 12,00 €.

C’est bien d’un voyage dont il s’agit. D’une parenthèse. D’un retour nécessaire, même s’il n’a pas été définitif.
… l’auteur est retourné dans le pays qu’il a dû quitter, contraint et forcé.

Il raconte ces mois de retrouvailles, plongée douloureuse dans l’histoire récente de l’Algérie : celle d’une période de sang et de larmes, où l’intolérance multipliait les massacres.

Alors, Abdelmadjid Kaouah prend sa plume d’homme engagé pour faire partager sa douleur et ses combats, pour dire son amour des autres, proches, frères humains.

Mais il sait troquer cette plume acérée pour celle, plus douce, de l’écrivain qu’il demeure, envers et contre tout : dès qu’il évoque les lieux et les paysages d’Algérie, depuis Alger vue du ciel jusqu’aux étranges gorges de la Chiffa, ses mots se font tendres, chargés d’images et de couleurs, au point que l’on se demande très vite comment tant d’horreur a pu naître devant tant de beauté.

Et surtout, ce texte inspiré porte en filigrane, au long de ses pages, un message essentiel et d’apparence faussement banale : l’intolérance n’est d’aucun peuple.
l’humanisme et la fraternité non plus. L’espoir est vivant.

Pour voir le blogde Abdelmadjid KAOUAH cliquez ici…


LE RAPT
« LE RAPT » de Anouar BENMALEK,
Fayard, 514 p., 23 €

Dans ce livre, le thème principal est l’influence de la guerre d’Algérie sur l’Algérie contemporaine et sur le devoir de mémoire envers les victimes, entre autre, de Melouza…

Se référer au
site de Anouar Benmalek en cliquant ici:

…Benmalek jette une lumière cruelle sur les horreurs dont l’être humain s’est rendu capable en Algérie. Pas pour le plaisir de rouvrir des plaies mais parce que, comme il le fait dire au ravisseur dont la blessure n’a cessé de s’envenimer depuis cinquante ans : « Le passé ne se transforme en passé que si on l’y aide. Avec bienveillance, avec tendresse, avec le respect dû à ceux qui ont souffert. »

En vrai romancier, Benmalek est impitoyable dans sa relation des faits, mais plein de compassion envers ses personnages, comme s’il n’avait cessé de se demander en écrivant leur ­histoire ce qu’il aurait fait à leur place, montrant comment un homme idéaliste peut devenir un tortionnaire, comment un homme qui fit preuve de lâcheté peut être amené à se dépasser, à se racheter. «Je ne condamne personne, je n’absous personne», écrivait Tchekhov cité en ­exergue.
(extrait d’une critique du Figaro) … « Le respect dû à ceux qui ont souffert ». Pour lire l’article en entier, cliquer ici …

Videos sur le roman « Le rapt »:

 Un commentaire de Claude Sérillon sur ce livre dans l’émission « Vivement dimanche prochain » de France 2, ce dimanche 4 octobre :

 Une interview sur ce thème donnée à la chaîne Berbère TV

 Une interview donnée à Hachette Livre :


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EL BI’R – LE PUITS, 2008, DVD disponible sur atheles.org, 20€.

Réalisation: Béatrice DUBELL

Résistances anti-coloniales à Lyon : des parcours oubliés

Le film revisite le trou de mémoire de la guerre d’Algérie, à partir des liens de solidarité et de lutte développés en France pendant la guerre entre Français et Algériens.
Il met en lumière le parcours de ces personnes, qui, dans les années cinquante, dans leur engagement dans une même lutte anti-coloniale étaient guidés par l’idée de la construction d’une future amitié entre les peuples. Leurs histoires manquent dans les représentations communément partagées. Cet héritage symbolique n’a été assumé collectivement, ni d’un côté, ni de l’autre de la Méditerranée

Lire la fiche technique complète du film sur atheles.org

Le film nous a été signalé par Gilbert Meynier, universitaire à Nancy II, historien:

Le film de Béatrice Dubell est une première en ce qu’il est une synthèse documentaire visuelle sur des faits méconnus : les engagements de fraternité humaine entre Algérien(ne)s et Français(es), à contre-courant de la sale guerre à contretemps de reconquête coloniale de 1954-1962. …

… (Le) film – al bi’r : le puits, en arabe – est plus qu’une margelle : il permet de retrouver l’eau du passé enfoui, du passé qui dérange, … … C’est aussi un puits de lumière sur le monde décisif des petits et des sans grade qui, quasi souterrainement, font aussi l’histoire. Il remet à leur morne place les idéologues crispés de la prétendue «identité nationale». Il renvoie dos à dos les lobbies de mémoire qui tonitruent sur place au nord de la Méditerranée et, au sud, cet obscurantisme structurel qui poigne l’Algérie, et que tentent de secouer tant d’engagements multiformes dans la société civile….

… Al Bi’r invite à méditer sur les voies et moyens d’un avenir partagé de respect et de concorde de part et d’autre de la Méditerranée qui soit autre chose qu’un fourre-tout combinant médiatisation et marché ; je le ressens comme un message d’espoir, aussi bien, ici, pour les jeunes d’ascendance algérienne désorientés que, là-bas, pour les harragas désespérés. …

Lire la présentation complète (Avant-propos) de Gilbert Meynier sur le site « grandensemble » en cliquant ici…


AU FUR ET À MESURE DES NOUVELLE PUBLICATIONS:

9782742782420-1.jpgLES ARABES ET LA SHOAH, de Gilbert Achcar. Éditions Actes Sud, Sindbad, 2009, 522 pages, 24 euros.

« ….L’apport essentiel du livre est dans l’analyse des positions des divers courants qui traversent les pays arabes, des «libéraux occidentalisés» aux marxistes, en passant par les nationalistes et les islamistes. C’est dans cette dernière catégorie que se recrutent antisémites et négationnistes les plus notoires. Les positions des autres partis sont diverses et évoluent en fonction du conflit. Car, pour l’auteur, «l’antisémitisme est une importation occidentale» que deux éléments ont fait prospérer, contribuant à ce qu’il appelle «un nouvel antisémitisme» : l’aggravation de la colonisation israélienne et «l’industrie de l’Holocauste». Elle a d’abord suscité un négationnisme odieux – surtout en Égypte et en Jordanie. Aujourd’hui, les Palestiniens retournent le raisonnement en se disant eux-mêmes «les juifs d’Israël». Un effet miroir qui interpelle les «justes» d’Israël, pour peu qu’ils échappent à la pensée unique. Ce livre et les débats qu’il ne manquera pas de susciter pourraient y être une puissante contribution. »

Voir l’article en entier de Françoise Germain-Robin, « Regards arabes sur le génocide » dans L’Humanité

Lire la fiche du livre …


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LE POÈME DE MAHMOUD DARWICH:

_ « SI NOUS LE VOULONS »

« Nous serons un peuple, si nous le voulons, lorsque nous saurons que nous ne sommes pas des anges et que le mal n’est pas le propre des autres.

Nous serons un peuple lorsque nous ne dirons pas une prière d’action de grâces à la patrie sacrée chaque fois que le pauvre aura trouvé de quoi dîner.

Nous serons un peuple chaque fois que nous insulterons le sultan et le chambellan du sultan, sans être jugés.

Nous serons un peuple lorsque le poète pourra faire une description érotique du ventre de la danseuse.

Nous serons un peuple lorsque nous oublierons ce que dit la tribu, que l’individu s’attachera aux petits détails.

Nous serons un peuple lorsque l’écrivain regardera les étoiles sans dire : notre patrie est encore plus élevée et plus belle!

Nous serons un peuple lorsque la police des mœurs protègera la prostituée et la femme adultère contre les bastonnades de la rue.

Nous serons un peuple lorsque le Palestinien se souviendra de son drapeau sur les stades, dans les concours de beauté et lors des commémorations de la Nakba. Seulement.

Nous serons un peuple lorsque le chanteur sera autorisé à psalmodier un verset de la sourate du Rahmân dans un mariage mixte.

Nous serons un peuple lorsque nous respecterons la justesse et que nous respecterons l’erreur. »

Extrait de la Trace du papillon

(Pages d’un journal : été 2006-été 2007)

Mahmoud Darwich

LA STIGMATISATION DES QUARTIERS POPULAIRES EMPÊCHE TOUTE CRITIQUE SOCIALE

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Auteur de nombreux ouvrages, Saïd Bouamama
[[chargé de recherche à l’IFAR (Intervention, formation, action, recherche) de Lille.]]
revient dans son dernier livre
[[« LES CLASSES ET QUARTIERS POPULAIRES: Paupérisation, ethnicisation et discrimination », édition du Cygne, 2009, 22 euros.]]
sur vingt ans d’observation et de recherche concernant les rapports entre la paupérisation des quartiers populaires, leur ethnicisation et les idéologies libérales qui en tirent profit. Le sociologue dissèque le culturalisme, présenté souvent comme la seule explication des problèmes des quartiers populaires : leurs habitants ne s’en sortiraient pas du fait d’une religion, d’une culture ou d’un mode de vie différents. Saïd Bouamama dénonce cette posture stigmatisante qui évacue les causes socio-économiques du contexte difficile dans lequel évoluent certains territoires.

Question: L’idéologie de la méritocratie républicaine est de plus en plus prégnante et sans cesse mise en avant par Nicolas Sarkozy, notamment à destination des quartiers populaires. Comment analysez-vous ce discours ?

Saïd Bouamama. Il y a deux manières de répondre aux revendications d’une population qui vit une injustice. La première consiste à s’attaquer aux causes structurelles et à ce qui produit de la précarité. La seconde permet de ne pas toucher à la structure du système inégalitaire, tout en donnant l’illusion d’agir. C’est-à-dire ouvrir le système à la marge en faisant monter une couche moyenne issue des milieux populaires et de l’immigration. Ce fonctionnement n’est pas sans rappeler la formation d’une élite indigène à l’époque coloniale. Automatiquement les personnes promues deviennent individualistes et reproduisent le discours d’une réussite uniquement due à leurs propres efforts. Les dominants n’ont guère besoin de leur demander de cracher sur les milieux populaires, ils le font spontanément.

Question: Dans votre livre, [voir prochainement dans SOCIALGERIE : [« septembre – octobre 2009: Invitations à lire ]] vous constatez l’émergence d’un nouveau rapport de classes fondé sur l’ethnicisation. Comment fonctionne-t-il ?

Saïd Bouamama. Progressivement, un marché ethnicisé du travail s’est mis en place avec des secteurs et des emplois dont les modes de recrutement et de promotion interne sont fondés sur des critères ethniques. On pourrait croire à une forme de favoritisme ; en réalité, la vraie question est de savoir quelle est la nature de ces emplois ? L’immigration étant une variable d’ajustement structurelle, les populations précaires et immigrées sont les premières entrées mais aussi les premières sorties. Cette gestion ethnicisée s’appuie sur une source externe, les sans-papiers, et une source interne, les jeunes issus de l’immigration. Ces derniers sont contraints à cause de la discrimination de revoir à la baisse leurs prétentions. Combien de jeunes femmes issues de l’immigration, avec des bac+4, des bac+5, sont forcées de travailler dans le nettoyage industriel ? C’est aberrant. Le marché ethnique du travail est un outil parmi d’autres de la précarisation de la condition salariale.

Question: Comment s’explique cette situation de discrimination par le travail ?

Saïd Bouamama. Pour que ce système puisse fonctionner correctement, il faut ajouter une idéologie qui rende cette situation non révoltante. Par exemple, les Noirs seraient meilleurs pour les emplois de « videurs », parce qu’ils seraient plus diplomates… Les Maghrébins, eux, seraient – naturellement – bons dans le « bâtiment » ; les Asiatiques, minutieux pour la « confection »… Il y aurait ainsi des capacités ethniques, des qualités plutôt que des qualifications. La stratégie consiste à faire admettre au plus grand nombre l’évidence de cantonner les Noirs ou les Maghrébins à un certain profil de postes. Dans les entretiens d’embauche, il existe des mécanismes discriminatoires qui ne nécessitent pas d’être raciste pour les appliquer. Le recruteur aura tendance à prendre quelqu’un qui lui ressemble. Mais, comme les populations issues de l’immigration n’ont pas historiquement accès à certains postes, chacun reproduit à son niveau. Je ne pense pas que la solution soit dans la morale, dans l’éducation civique ou dans l’antiracisme. Même s’il est nécessaire de maintenir une lutte contre l’intolérance et contre les racismes, il s’agit plus ici de combattre les inégalités socio-économiques.

Question: L’ethnicisation des rapports s’intègre dans une grille de lecture explicative plus large, que vous appelez le culturalisme. De quoi s’agit-il ?

Saïd Bouamama. Le culturalisme est l’explication de la réalité sociale à partir du seul facteur culturel. Il s’est imposé par une récupération libérale d’une aspiration et d’une revendication justes et progressistes : la reconnaissance de la diversité culturelle française et le refus de la logique assimilationniste. Pendant les années cinquante et soixante, les quartiers populaires d’une part et l’immigration d’autre part sont analysés à partir des concepts de «classes» et de «lutte des classes». Les décennies 1970 et 1980 seront, elles, caractérisées par des luttes visant à intégrer la diversité des composantes de la classe ouvrière et des milieux populaires dans les revendications. En France, la Marche pour l’égalité de 1983 et le mouvement Convergence 84 pour l’égalité revendiquent la nécessité du droit à la différence à partir de la dissociation entre citoyenneté, nationalité et culture. Et les think tanks libéraux de la décennie 1980 vont, comme pour d’autres thèmes, récupérer une revendication juste en la détournant de sa cible. En absolutisant le facteur culturel, les libéraux visent à éliminer les explications sociales et économiques des faits. Le culturalisme a alors été adopté non pas comme prise en compte de la diversité, mais comme négation du facteur social. La culture devient peu à peu la seule explication des difficultés rencontrées dans les milieux populaires. L’État libéral y gagne considérablement puisque les difficultés ressenties sont désormais imputées à la «culture des pauvres» ou à la «culture des immigrés». Ainsi, en novembre 2005, les révoltes des quartiers populaires ont-elles été présentées par le chef de l’État lui-même comme «culturelles» : la polygamie, l’intégrisme, les parents démissionnaires, etc.

Question: Ces arguments culturalistes sont souvent repris pour expliquer les violences dans les quartiers. Reprenons l’exemple des parents démissionnaires. Comment l’analysez-vous ?

Saïd Bouamama. On peut dire que l’ampleur de la crise économique amène un certain nombre de parents à gérer d’autres problèmes que ceux de l’éducation de leurs enfants. Il arrive qu’ils se sentent dépassés. Et heureusement que les mécanismes associatifs leur permettent de ne pas rester seuls face à ces questions. Si les parents peuvent se sentir impuissants, ils n’ont jamais été dans la démission. C’est un terme scandaleux. Tous les parents, qu’ils y arrivent ou pas, veulent le meilleur pour leurs enfants. Je n’ai jamais rencontré une personne souhaitant le pire à ses enfants. La thèse de la démission des parents permet, à mon sens, d’éluder la question des enjeux sociaux. On glisse un peu vite d’une fragilisation des parents issue des politiques mises en oeuvre par les classes dominantes à une vision culturaliste capacitaire selon laquelle ils ne sont pas aptes à s’occuper de leurs enfants. On revient alors doucement à ce discours développé sur les familles ouvrières, qui avaient besoin d’être «moralisées» par des assistantes sociales. Historiquement, l’idée demeure que les gens du peuple ne savent pas éduquer leurs enfants. C’est d’un mépris extraordinaire qui permet de justifier toutes les exclusions de droit.

Question: En quoi cette conception culturaliste va-t-elle instaurer des divisions entre «dominés»?

Saïd Bouamama. Si le facteur culturel est la principale explication des problèmes d’une certaine frange de la population, alors quel est le point commun entre deux personnes qui ont des cultures différentes ? Lorsque le niveau de classe sociale, qui unissait auparavant les précaires, devient secondaire, il ne reste que la différence de culture. En plus de cela, l’arrivée d’une crise économique signifie toujours une concurrence accrue pour les biens rares. Chacun va tenter de mettre en avant ce qu’il estime être des atouts pour accéder à des biens.

Question: D’où viennent ces catégorisations essentialistes ?

Saïd Bouamama. Ces catégories viennent d’un imaginaire colonial non déconstruit et non combattu par la société française. Les manuels d’histoire ont fait l’impasse sur l’analyse de ces imaginaires. Car, une fois la guerre d’Algérie terminée, l’État français a considéré qu’il pouvait tourner la page. Or, le départ des soldats français et des colons n’ont pas du tout suffi à – décoloniser les imaginaires. Les entretenir revient à faire un excellent cadeau au libéralisme pour diviser les pauvres entre eux.

Question: Les médias parlent souvent des «jeunes de banlieue» comme d’une entité dangereuse et violente. À quoi correspond cette diabolisation?

Saïd Bouamama. Il suffit de répondre par une autre question : quelle est la catégorie aujourd’hui qui est entrée en lutte dans toutes ses composantes : lycéennes, ouvrières, sans-emplois ? Ce sont les jeunes. Quand on observe le traitement des mouvements lycéens et celui des quartiers populaires, la différence est flagrante. Il y a les bons jeunes et les mauvais. Imaginons qu’une diversité des jeunesses cesse de s’opposer les unes contre les autres. Imaginons que les divisions ne fonctionnent pas, ce serait un ciment de contestation à craindre par le pouvoir. Présenter la jeunesse des quartiers populaires comme une classe dangereuse relève d’une stratégie politique. Cela ne veut pas dire que la violence n’existe pas dans les quartiers populaires, ni qu’elle n’est pas de plus en plus déstructurée. Simplement, cette violence est d’abord subie avant d’être agie.

Quand on interroge des jeunes des quartiers sur leurs rêves, les réponses ne sont pas irrationnelles ou désordonnées. Pour le dire vite : ils veulent un boulot, un logement et une voiture. Ce qui est scandaleux, c’est que ce minimum de «normalité» soit vécu comme inaccessible pour une grande partie de la jeunesse. Cela conduit, pour certains jeunes, à une mise en scène d’un rejet du travail. Ils disent souvent : «Moi, je ne veux pas être un esclave.» C’est là transformer une contrainte en choix pour garder la tête haute. Il y a de l’exigence de dignité dans tout cela.

Question: Vous expliquez en partie le bouleversement de la sphère familiale par les déréglementations économiques. Quelles ont été les étapes de cette déstructuration?

Saïd Bouamama. La culture ouvrière a été massivement déstabilisée dans certains territoires, où le taux de chômage est passé en vingt ans de 8 % à 45 %. Non seulement les gens ont été mis à la rue, mais on a réussi à leur faire croire qu’ils en étaient responsables. Le travail cristallisait l’image de la famille. La montée du chômage est allée de pair avec un fort recul de la fierté d’être – ouvrier. Un père que j’interrogeais me disait : «Comment je peux interdire à mon fils de rentrer au-delà d’une certaine heure, si je ne le nourris même plus et que je vis de ses allocations ?» La perte objective des emplois n’a même pas pu être compensée par un réseau associatif, culturel ou politique valorisant. Les dégâts auraient été moindres si on avait eu une offensive culturelle ouvrière.

Question: Y a-t-il eu un abandon des quartiers populaires par les partis de gauche ?

Saïd Bouamama. Pour moi, la gauche française a eu une vision essentialiste des quartiers populaires. C’est-à-dire qu’elle a sous-estimé la diversité des milieux populaires et les clivages qui pouvaient exister. Les clivages ne sont pas insurmontables si et seulement si on les travaille. Le discours du «tous des ouvriers» a masqué les inégalités qui étaient en train de se construire. Par ailleurs, la gauche française a considéré les enfants issus de l’immigration comme acquis à la gauche. Elle n’avait donc pas d’efforts à faire. Autre écueil des partis de gauche : un rapport paternaliste. La gauche n’a pas décolonisé ses esprits et n’a pas pris la mesure du combat. Pour que ces jeunes Français puissent se reconnaître dans les autres combats, encore faut-il qu’ils soient pris en compte sur leur propre oppression.

Question: Considérez-vous le modèle d’intégration français comme un échec ?

Saïd Bouamama. Pour moi, ce n’est pas un échec mais un mythe. Le concept d’intégration nous empêche de penser la réalité. L’intégration n’est pas une formule magique. Il s’agit d’un mythe car même pour les immigrations européennes, il n’y a pas eu «d’intégration nationale» mais une «intégration de classes». Il paraît impossible de demander aux immigrés des anciennes colonies françaises d’être dans une logique d’assimilation. Cela impliquerait l’abandon de leur trajectoire. Le mythe est encore plus problématique et visible pour les jeunes Français issus de l’immigration qui, eux, sont nés français, socialisés et culturellement français. À ces derniers on pose toujours la question de l’attestation française. Il s’agit d’une parade pour éluder la vraie question : celle des discriminations racistes comme vecteur de la reproduction des inégalités sociales.

Question: Pendant longtemps, l’école a été considérée comme un moyen de réussite. Pourquoi ?

Saïd Bouamama. L’école républicaine a permis à «l’élite» des classes populaires de pouvoir tirer la famille vers une promotion sociale. Mais l’école reste aussi le lieu, y compris au moment des Trente Glorieuses, où on orientait massivement les enfants d’ouvriers vers des emplois manuels. La sélection à base de catégories sociales a toujours existé. Le système scolaire continue à fonctionner comme un mécanisme de tri des orientations en fonction de la classe sociale d’appartenance, mais aussi en fonction de la couleur de peau. On cultive cette focalisation des parents sur l’école comme fonction de réussite sociale. Du coup, lorsque l’école ne remplit pas le contrat, les parents la fustigent. Ils finissent par perdre de vue que l’école peut d’autant moins pallier les problèmes sociaux que l’État lui enlève les moyens nécessaires pour donner à tous un enseignement de qualité. Le mythe d’une école qui aurait été inégalitaire permet d’opposer parents et enseignants alors qu’ils sont victimes des mêmes politiques libérales.

Question: l’idée des quartiers comme repaires de communautaristes fait-elle partie de la stratégie de stigmatisation d’une catégorie de la population ?

Saïd Bouamama. Oui. Si on observe la manière dont se structurent les territoires, on se trouve face à des politiques sociales qui restreignent le champ des possibles pour certains. Donc, il s’agit avant tout de productions systémiques. Ceux qui précisément ne choisissent pas de vivre ensemble et dont la situation sociale ne permet pas d’aller ailleurs que dans les cités HLM sont taxés de communautaires. Or, il y a communautarisme à partir du moment où on choisit volontairement de se regrouper. S’il faut parler de communautarisme, c’est celui des riches qu’il faut analyser car eux choisissent de vivre dans l’entre-soi. Le repli communautaire serait lié à la « culture » des gens et serait la cause des problèmes. Ce repli n’est en fait que la conséquence des politiques sociales. Dans le discours sur le communautarisme des quartiers populaires, il y a aussi le discours sur l’islam. Les jeunes issus de l’immigration seraient plus musulmans que leurs parents et surtout adeptes d’un islam plus agressif. Les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas plus – religieux que leurs parents. Simplement, ils sont Français et ne veulent plus de l’injonction d’invisibilité qui était faite à leurs parents. De manière plus globale, ces jeunes se sentent regardés comme non-Français et comme immigrés. Pourquoi l’injonction d’aimer la France leur est demandée et pourquoi ne l’est-elle pas aux «autres jeunes». Je ne connais aucun Français qui aime toute la France. On ne peut pas aimer à la fois les Communards et les Versaillais.

voir aussi dans l’Humanité le « dossier banlieues » en cliquant ici


août 2009: SITES – REVUES – PUBLICATIONS

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Vous trouverez ici l’écho de quelques unes des publications, initiatives et activités intellectuelles, culturelles et sociales progressistes signalées ces dernières semaines au site par leurs auteurs, ou par des amis intéressés par leurs contenus.

Chaque fois que possible, des liens ou dossiers joints sont fournis pour permettre à ceux et celles qui le souhaitent d’accéder aux ouvrages et sites signalés.

Avec les excuses de « SOCIALGERIE » pour quelques omissions involontaires, faute d’en avoir pris note à temps

Merci encore aux sites, blogs et amis qui ont bien voulu informer leurs lecteurs de l’ouverture de ce site.

  • LIVRES RÉCENTS

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    • « LA PROMESSE – ÉCRITS DE PRISON » 2002 / 2009, par Marwan Barghouti., Édition Arcane 17, collection « écrits politiques », 288 pages, 17 €. Sortie prévue le 8 septembre.
      Edité d’abord en 2008 à Ramallah par le comité de soutien de Marwan Barghouti et de tous les prisonniers palestiniens, l’ouvrage est pour la première fois disponible pour un public non arabophone.
      Reprend les principales déclarations, interviews, interventions politiques, ainsi que la plaidoirie du procès de Marwan Barghouti – incarcéré dans une prison israélienne depuis 2002, et condamné 5 fois à perpétuité. Lors du dernier congrès du FAtAh, le leader palestinien a été élu à l’instance suprême du mouvement.

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    • « FIRST DO NO HARM: HUMANITARIAN INTERVENTION AND THE DESTRUCTION OF YOUGOSLAVIA », par David N. Gibbs, professeur d’histoire et science politique à l’Université d’Arizona, édité par l’Université Vanderbilt (USA). D N. Gibbs démontre, documents à l’appui, que l’agression occidentale n’avait rien d’une « intervention humanitaire », et réfute les versions mensongères véhiculées à l’époque par les grands médias. Les témoignages recueillis discréditent les « mythes » créés autour de la « bonne » guerre:
      • la rupture de l’accord de Holbrooke a été en réalité le fait de l’UCK et non des Serbes;
      • le torpillage de la rencontre de Rambouillet n’a pas été le fait de la délagation serbe, mais bien des « médiateurs » occidentaux prêts à provoquer l’affrontement (avec le bombardement du Kosovo -et sa soi-disant « guerre propre »- l’OTAN, sans raison d’être après la Chute du Mur de Berlin, espérait ainsi « argumenter » la nécessité de son existence );
      • le camouflage de la nature terroriste de l’UCK était soutenu par l’OTAN et les occidentaux;
      • la soi-disant amélioration des droits de l’homme au Kosovo grâce à l’OTAN est contredite par les frappes aériennes de l’OTAN, les meurtres et déplacements de population.L’intervention « humanitaire » de l’OTAN au Kosovo n’a servi qu’à augmenter l’échelle des atrocités.
        voir « Investig’Action » www.michelcollon.info, lire dans « l’info décodée », « l’article invité » [ Kosovo :Milosevic ne refusait pas une
        solution diplomatique
        ->http://www.michelcollon.info/index.php?view=article&catid=6&id=2226&option=com_content&Itemid=11]

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    • Le livre de Chafik Mesbah « PROBLÈMATIQUE ALGÉRIE » , préfacé par Abdelhamid Mehri, (Alger, Ed. Le Soir d’Algérie, 2009, 542 pages), a été présenté dans le Soir d’Algérie par Benjamin Stora
      [http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2009/07/12/article.php?sid=85667&cid=2]
    • Bernard Sigg nous signale la sortie de son ouvrage « CROIRE N’EST PAS PENSER » aux éditions Golias de Villeurbanne
  • DROITS DE L’HOMME:
    • L’intervention du Pr Kamel Daoud, représentant la LIGUE ALGÉRIENNE DES DROITS DE L’HOMME, dans la région de Annaba, au sujet de la mort de Ikram et sur la demande de familles de harraga est rapporté par El Watan, et disponible sur le site de la LADH
  • « AKBOU, CENTRE DU MONDE » [http://soummam.unblog.fr]
    • Tahar Hammadache signale aussi l’exposition montée dans son village sur le thème central du 20 août 1956 et du 20 août 1955 (ainsi que le 25 août 1958 en France); les 70 planches « d’articles » évoquent l’apport de nombreux acteurs, y compris le PCA, les syndicalistes, les artistes, Messali Hadj, etc…
  • AUTRES SITES :
  • Dans le domaine de la SANTÉ, Omar Brixi a fait parvenir, en souhaitant réflexions et débats, le BULLETIN EN SANTÉ n°3 au sujet des problèmes soulevés par la pandémie de la Grippe A (H1N1).
    contact: obrixi@gmail.com, obrixi@gmail.com
  • Pour se détendre, 2 vidéos ont été signalées au site:

ALGER RÉPUBLICAIN SUR LE NET

ALGER RÉPUBLICAIN SUR LE NET

Le journal Alger Républicain entre en ligne sur le Net.

Le numéro du mois d’août 2009 est en cours de publication sur le site.

http://www.alger-republicain.com/spip.php?article6

La nouvelle réjouira, au-delà de ses anciens lecteurs, tous les partisans de la libre expression et les témoins de la longue tradition de Alger républicain au service de l’indépendance nationale, des libertés démocratiques et de la justice sociale.

Les mouvances patriotiques et progressistes dans leur diversité d’opinions, apprécieront une fois de plus le courage de ses animateurs. Comme bien d’autres, ils ne se résignent pas aux tentatives grossières ou insidieuses visant à enfermer le mouvement démocratique, social et anti-impérialiste dans un «cocon de chrysalide», comme l’ont toujours fait les forces hostiles à un Front uni des libertés et du progrès social.

Un coup d’œil sur ses dernières livraisons indique qu’Alger républicain continue en particulier à accompagner et encourager les efforts pour l’autonomie et l’unité d’action du mouvement syndical émergent à travers les luttes et les initiatives à la base.

Face aux agissements redoublés du néolibéralisme mondial et des courants prédateurs nationaux, souhaitons que cette persévérance, comme celle d’autres forces patriotiques et démocratiques, trouve son répondant dans la société et les larges courants de libération politique et sociale.

Pour tous, l’enjeu est de savoir si les approches conjuguées de classe et d’intérêt national, seront capables de surmonter dans l’unité d’action aussi bien les attaques réactionnaires que les divisions, les enfermements dogmatiques et les dérives opportunistes.

Nul doute que, au-delà des horizons idéologiques et des visions politiques différenciées, Alger républicain comme les autres forces de progrès s’y emploieront.


ALGER RÉPUBLICAIN
Numéro spécial en arabe, Juillet 2009

reçu par Internet

SOMMAIRE DES ARTICLES

Editorial

LA GROGNE D’UN PEUPLE ET DES JEUNES ENVERS UN SYSTEME QUI N’AIME PAS SON PAYS

par Zouhir Bessa (p 1)

article disponible en version française sur

http://www.alger-republicain.com/spip.php?article4

Affaires nationales

APRÉS LES DERNIERES ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES,
IL EST SOUHAITABLE D’OUVRIR UN DÉBAT AUTOUR DES MEILLEURS MOYENS DE RÉALISER LES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES.

par Zouhir Bessa ((p 2 et 3)

intéressante analyse et enseignements du passé quant aux obstacles et difficultés pour forger l’unité d’action d’un courant national démocratique.

RÉVISION DE LA CONSTITUTION : LES OBJECTIFS CACHÉS

par Q B (p 4)

QUEL EST LE SYSTEME POLITIQUE ET CONSTITUTIONNEL LE MIEUX ADAPTÉ A L’ALGÉRIE

par Nadir (p 5)

À LA FAVEUR DE LA CRISE DU SYSTEME CAPITALISTE MONDIAL, LE SYSTEME EN ALGÉRIE CONDUIT LE PAYS VERS L’ABIME

par Mohammed Ali (p 6 et 7)

APRÉS AVOIR DÉTRUIT LE SECTEUR PUBLIC, TEMMAR APPELLE A RENFORCER LES INDUSTRIES ALIMENTAIRES

(par Mohammed Ali) (p 8)

Monde du travail :

TERMINAL DE CONTAINERS DU PORT D’ALGER : UNE ACTIVITE JUTEUSE ET DES CONCESSIONS SANS JUSTIFICATION A L’ÉMIRAT DE DABI,

par Khaled Safi (p 9 et 10)

LES DOCKERS PROTESTENT CONTRE LA PRIVATISATION DES PORTS ; LA CENTRALE SYNDICALE QUI EXPRIME SON ALLEGEANCE AU POUVOIR, S’OPPOSE À CE MOUVEMENT

par T W (p 11)

GREVE DES TRAVAILLEURS DU PORT DE COSTANTZA, CONTRE LA SOCIETE MONDIALE DES PORTS DE DABI, EN ROUMANIE.

traduction de B.Saida (p12 et 13)

article disponible en version française sur

http://www.alger-republicain.com/spip.php?article18

Affaires régionales et internationales :

DIXIÉME RENCONTRE MONDIALE DES PARTIS COMMUNISTES ET OUVRIERS A SAO PAULO: LE SOCIALISME EST L’ALTERNATIVE

(p 14)

50EME ANNIVERSAIRE DE LA VICTOIRE DE LA REVOLUTION CUBAINE, LE SOCIALISME N’EST PAS UNE ASPIRATION UTOPIQUE MAIS UNE REALITE CONCRETE.

extrait d’un long article de Lazaro Barido Medina dans Granma (p15-16)

IRAN, LE RÉGIME OPPRESSIF RÉPRIME LES MANIFESTATIONS ET LES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES SOUS LA DEVISE DE COMBATTRE L’HÉGÉMONISME MONDIAL

(p 17)

ENTRETIEN AVEC KHALED HADDADEH : LE LIBAN VIT ENCORE LE TEMPS DES TRIBUS QUI S’ENTREDECHIRENT

(p 18-19)

ZIMBABWE SOUS LES ORDRES DES ANCIENS COLONIALISTES.

par Qader Badreddine (p 20-21)

ÉLECTION DE BARAK OBAMA LA GRANDE TROMPERIE,

par Q B (p 22-23)

Evocation

LE DÉCÉS DE MUSTAPHA KAÏD, UNE VIE AU SERVICE D’UN HAUT IDÉAL

par Alger Républicain (p 24)

Documents joints

  1. Alger Républicain, juillet 2009, édition en arabe, format pdf.
  1. éditorial de Zouhir Bessa, Alger Républicain juillet 2009, traduction en français.