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LE 8 MARS ALGÉRIEN

vendredi 13 mars 2015


8 MARS 2015 - IN SALAH - LA LUTTE DES FEMMES AU QUOTIDIEN CONTRE LE GAZ DE SCHISTE - HuffPost Algérie - par Nejma Rondeleux - PHOTOS.


UN 8 MARS PARTICULIER EN ALGÉRIE AVEC UN VERRE À MOITIÉ PLEIN - publié par le .huffpostmaghreb.com - le 8 mars 2015 - Selma Kasmi, Journaliste ;


LONG COMBAT ET MAIGRES ACQUIS DES FEMMES : CITOYENNES SOUS TUTORAT - Nadir Iddir - El Watan - le 8 mars 2015 ;


ADULTE OU MINEURE, LA FEMME ALGÉRIENNE DIVISE - par Yazid Alilat - Le Quotidien d’Oran - éditorial - le 7 mars 2015 ;


LES FEMMES d’ IN SALAH - Leïla Beratto - El Watan -le 6 mars 2015 ;


8 MARS 2015 - Des mots et des maux - pour toutes les femmes du monde - message de "Hourriya Liberté" pour partager ;


À IN SALAH,
LA LUTTE "AU FEMININ"
CONTRE LE GAZ DE SCHISTE
(PHOTOS)

HuffPost Algérie,
par Nejma Rondeleux

le 7 mars 2015

http://www.huffpostmaghreb.com/2015/03/08/femmes-schiste-in-salah_n_6822168.html

Tous les jours depuis le 31 décembre, elles sont là, Sahat Essoumoud, la place de la "Résistance" où bat le cœur du mouvement anti gaz de schiste. Les femmes d’In Salah ont, dès le début, rejoint les hommes dans leur combat, leur signifiant clairement qu’elles ne comptaient pas rester en marge du mouvement. "On leur a dit, cette fois-ci, on va y aller bras dessus, bras dessous et foncer ensemble", confiait fin janvier au Huffington Post Algérie, Fatiha Touni, une habitante d’In Salah.

En plus des marches quotidiennes à travers la ville et des rassemblements journaliers, les femmes d’In Salah - étudiantes, mères de familles, grand-mères, venues de tous les horizons - ont pris en charge la préparation des repas : deux fois par jour, elles cuisinent pour 200 personnes sous la khaïma installée en face de la daïra. A l’occasion de la Journée de la femme, le Huffington Post Algérie revient en images sur le combat de ces citoyennes ordinaires dont l’engagement a donné un autre visage au mouvement contre le gaz de schiste.


1. Manifestation à travers la ville


2. Marche quotidienne


3. L’arbuste, symbole de vie


4. Femmes et enfants ensemble


5. Préparation du déjeuner


6. Pâtes au menu


7. Préparation des couverts


8. Service


9. Vaisselle


10. Rassemblement de fin de journée


11. Message


12. Poèmes anti-schiste


13. L’heure du thé


14. Couscous


15. Dîner


sources : http://www.huffpostmaghreb.com/2015/03/08/femmes-schiste-in-salah_n_6822168.html

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UN 8 MARS PARTICULIER EN ALGÉRIE
AVEC UN VERRE À MOITIÉ PLEIN

publié par le .huffpostmaghreb.com
le 8 mars 2015

Selma Kasmi
Journaliste

La célébration de la journée internationale de la femme, ce 8 mars, ne se résume pas cette fois-ci aux traditionnelles augmentations des prix des fleurs et produits cosmétiques ou des fêtes organisées dans les salles omnisports, de théâtres ou de Cinéma avec l’incontournable Cheb Yazid à l’affiche.

Les fêtes exclusivement féminines n’ont pas fait défaut, ni la hausse du prix de la fleur qui a dépassé les 100% (200 dinars contre 50-70 durant les journées ordinaires). Les terrasses, les cafés, les salons, les restaurants n’ont pas désemplis de la journée au grand bonheur des commerçants.

Dans les rues d’Alger, de nombreuses femmes ont osé mettre plus de talons, de robes ou de jupes relativement courtes... Elles se savent nombreuses en ce jour où elles ne subiront pas autant d’harcèlement que d’habitude, c’est-à-dire, que la veille ou le lendemain...

Elles ne craignent donc pas de se faire belles. Il y a, bien entendu, ces habituels commentaires des hommes au passage des femmes portant fleurs ou cadeaux et qui fustigent une "fête commerciale", un jour "d’exagération, pas digne du combat des femmes", un jour confondu aussi avec la "Saint Valentin". Sans oublier ceux qui vitupèrent contre "une fête pas musulmane".

Pourtant, ce 8 mars est particulier. C’est un jour de fête qui ne se terminera pas le 9 mars car la femme algérienne vient de décrocher un acquis juridique. Jeudi 05 mars, le parlement algérien a adopté les amendements au code pénal portant criminalisation de la violence faite aux femmes.

Et pour la première fois, à notre connaissance, dans le monde arabo-musulman, le harcèlement moral conjugal et le harcèlement dans les lieux publics sont punis par la loi. Et comme pour tous les sujets relatifs à la femme et aux rapports hommes-femmes, c’est plus qu’une loi.

Cette loi qui s’introduit dans l’espace verrouillé de la famille est un grand bond en avant et remet en cause des règles datant du moyen-âge, jusque-là indiscutées, qui font dépendre le sort de la femme ou de toute une famille au bon vouloir absolu de l’homme.

C’est une première. "Les violences physiques ou morales sont criminalisées et punies par la loi". Cet amendement du code pénal n’a laissé personne indifférent.

Largement commentée dans les médias, les réseaux sociaux, les mosquées, les familles, "la Criminalisation de la violence à l’encontre des femmes", jadis taboue, est désormais formulée, discutée, et elle fait réfléchir, même dans les milieux les plus rétrogrades.

En parler, et à grande échelle, c’est déjà un pas énorme. La voir adoptée en est encore un autre. À cette même occasion, l’Assemblée Populaire Nationale a amendé l’article 330 du code pénal relatif à l’abandon de famille pour protéger l’épouse de la violence économique.

Un nouvel article criminalisant toute agression attentant à l’intégrité sexuelle de la victime sera également introduit, à côté de l’amendement de l’article (341 bis) en vue d’alourdir la peine prévue pour harcèlement sexuel.

En novembre dernier, l’APN avait adopté un projet de loi portant création du fonds de pension alimentaire au profit des femmes divorcées exerçant le droit de garde de leurs enfants.

Ces acquis important doivent consacrer par un travail titanesque autour de leur application effective. Cela implique la sensibilisation et le suivi entre autres. Ces progrès au niveau des droits font que la femme algérienne célèbre cette année, un 8 mars de droits arrachés.

Car le 8 mars 1909 que nous célébrons chaque année, est aussi et surtout, celui des luttes et des droits arrachés. Célébrer ce 8 mars en 2015, c’est dire merci à toutes les associations, juristes, intellectuelles et autres, qui ont mené un combat de plusieurs années pour aboutir à l’adoption de la loi de jeudi dernier.

C’est aussi rendre hommage à toutes celles et ceux qui se sont battus, durant la guerre de libération, après l’indépendance, pendant la décennie noire, et ceux qui continuent de nos jours à militer pour les droits et la dignité de la femme, fameux ou anonymes.

Nous sommes encore loin des libertés et de la reconnaissance de la femme comme être autonome responsable et maître de sa propre vie. Nous n’avons même pas la terminologie de l’égalité inscrite dans la constitution. Mais le verre est aujourd’hui, à moitié plein !

sources Huffpost
http://www.huffpostmaghreb.com/selma-kasmi/un-8-mars-particulier-en-_b_6827760.html?utm_hp_ref=algeria

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LONG COMBAT ET MAIGRES ACQUIS DES FEMMES :

CITOYENNES SOUS TUTORAT

Nadir Iddir
El Watan
le 8 mars 2015


Les avancées enregistrées demeurent en deçà des aspirations des Algériennes

Une levée de boucliers a accompagné la présentation par le gouvernement du projet de loi amendant le code pénal relatif à la protection des femmes contre toutes les formes de violence. Des formations islamistes à l’Assemblée, rejointes par des salafistes sur les réseaux sociaux, ont dénoncé des amendements qui, selon eux, « disloqueront la famille ». La contestation des formations conservatrices, qui se sont exprimées violemment dans l’hémicycle, n’a pas empêché l’adoption de ce texte.

Les femmes, longtemps oubliées par les pouvoirs publics et le législateur, bénéficient, depuis une dizaine d’années, de nouveaux droits. La réforme la plus importante a touché le code de la famille en 2005. « Le législateur algérien a attendu plus de vingt ans après l’indépendance pour adopter un code de la famille (loi n° 84-11 du 9/6/1984, JORA n° 24, ndlr). Il a encore attendu plus de vingt ans pour apporter les premières modifications à ce texte », estime Nahas Mahieddin, enseignant à la faculté d’Oran, qui a rédigé une contribution sur l’évolution du droit de la famille, publié par l’Année du Maghreb (2005-2006).

Examinés par une commission nationale, les amendements apportés au « code de la honte » ont porté principalement sur l’âge légal du mariage (19 ans), la limitation du rôle du wali (tuteur) de la future épouse, la filiation, la reconnaissance de maternité, la restriction de la polygamie ainsi que la suppression de l’autorisation de sortie du territoire pour la femme mariée.

Des juristes ont estimé que ces révisions, apportées sous l’impulsion intéressée du président Bouteflika, réélu à la tête de l’Etat une année auparavant, n’instaurent pas la légalité instituée par la Constitution (art.29). « La révision de ce texte (code de la famille, ndlr) n’a pas porté sur l’ensemble de ses dispositions, mais, tout en se limitant à quelques-unes d’entre elles, concerne en fait les dispositions les plus débattues au sein de la société et pour lesquelles il est difficile d’obtenir un consensus.

La réforme législative entreprise a porté donc essentiellement sur le mariage et sa dissolution ainsi que leurs effets. Si d’un point de vue statistique, moins de 15% des articles composant l’ensemble du code de la famille ont été revus puisque ne relevant que d’un seul titre, les changements ont toutefois été apportés sur près de la moitié (41%) de son contenu », précise M. Nahas.

Maître Nadia Naït Zaï, directrice du Centre d’information et de documentation sur les droits de l’enfant et de la femme (Ciddef), a salué cette « évolution » dans le droit personnel, mais estime néanmoins que le texte doit être carrément « abrogé et réécrit ». « Des dispositions sont toujours maintenues, telles que la tutelle paternelle (wali) et la polygamie. Il faut qu’on fasse un toilettage complet de ce code pour permettre l’égalité entre l’homme et la femme », suggère l’avocate.

Volontarisme juridique et demi-mesures

D’autres amendements ont été apportés par le gouvernement aux différents textes depuis la révision du code de la famille de mai 2005. Petite révolution : le code de la nationalité révisé (article 06 de l’ordonnance n°05-01 du 27 février 2005) accorde désormais le droit à l’Algérienne de transmettre sa nationalité. En 2014, une révision du code pénal permet de dénoncer les discriminations à l’égard de la femme. Sauf que là aussi, l’Etat n’est pas allé au bout de la logique égalitariste réclamée, les nouvelles dispositions, qui énumèrent les droits politiques et économiques, « omettent » de mentionner l’exercice et la jouissance des droits civils.

Cette même année, un décret permet aux femmes violées par un terroriste ou un groupe de terroristes d’être indemnisées, en plus d’avoir le statut de victime du terrorisme. Les pouvoirs publics ont décidé de mettre en place une batterie de mesures au profit des femmes : quotas sur les listes électorales, centres d’accueil des femmes victimes de violence, Conseil national de la famille et de la femme, etc. Parmi les dernières mesures prises par le gouvernement figure la création, début janvier 2015, d’un fonds de pension alimentaire, annoncé une année auparavant (mars 2014) par le chef de l’Etat.

Les autorités ont décidé par ailleurs de lever les réserves sur des articles de la Convention de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ratifiée (Cedef) – décret présidentiel n°08-426 du 28 décembre 2008. « L’Etat a levé la réserve sur l’article 9.2, qui accorde à la femme des droits égaux à ceux de l’homme en ce qui concerne la nationalité des enfants. L’Etat s’est engagé aussi à lever les réserves sur deux autres articles, les 15 et 16, qui portent sur les droits civils », précise Me Naït Zaï.

Ces réformes sont-elles adoptées sous la pression de l’étranger, comme l’expliquent leurs détracteurs invétérés ? « Il faut arrêter de penser que les mesures sont la conséquence de pressions exercées par l’étranger. Il y a une pression sociale interne », estime Me Naït Zaï. Toutes ces mesures sont-elles suffisantes pour instaurer l’égalité homme-femme ? La présidente du Ciddef ne le pense pas et réclame la mise en place d’une « politique publique » pour « changer les mentalités, s’informer sur les inégalités et scruter les évolutions ». « D’autres révisions sont nécessaires. Il est, par exemple, indigne de constater que sur les 10 millions de citoyens actifs, il existe seulement 18% de femmes. Ce n’est guère suffisant et normal. Où vont les filles qui ont des diplômes ? » s’interroge l’avocate .

Nadir Iddir
El Watan
le 8 mars 2015

pour accéder à l’article et au forum, cliquer sur le lien : (...)

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ADULTE OU MINEURE, LA FEMME ALGÉRIENNE DIVISE

par Yazid Alilat
Le Quotidien d’Oran
éditorial
le 7 mars 2015

Un projet de loi, un autre de plus, pour protéger la femme en Algérie contre les violences. Aussi bien physiques, sexuelles, morales et autres. C’est bien. C’est même d’un très bon effet médiatique à la veille d’une célébration mondiale des droits de la femme. L’espace d’une journée, cependant, sans que les vrais problèmes de genre soient posés. Ici en Algérie beaucoup plus qu’ailleurs dans le monde où les lois protègent hommes et femmes sans grand discernement. Comme la discrimination dans le travail, les filières universitaires, les postes de responsabilité, etc.

C’est bien de protéger la femme algérienne contre les débordements de tout genre et de criminaliser les différentes agressions dont elle fait l’objet, chez elle ou ailleurs. Pour autant, la femme en Algérie reste encore marginalisée, considérée comme une marchandise ou, selon les cas, comme « une esclave » des temps modernes. Car il ne faut pas se voiler la face, ni rester dans cette phase temporelle de grande hypocrisie en renforçant l’arsenal criminalisant la violence de genre, encore faut-il prospecter d’autres territoires, défricher d’autres jungles dans lesquelles les droits de la femme en Algérie sont oubliés, foulés aux pieds. Sinon comment expliquer qu’une pension sordide de 800 DA par mois est donnée à la femme au foyer, plaçant celle-ci de fait comme une indigente, alors que l’Etat, pour mieux protéger sur le plan économique la femme au foyer et la protéger du besoin, aurait dû augmenter cette prime, qui était de 50 DA seulement (moins que le prix d’un kg de semoule), beaucoup plus que la « sadaka » des 800 DA.

Quelle vilenie plus grande peut-on asséner à cette femme algérienne, qui a fait tant de sacrifices durant la longue nuit coloniale, que de lui accorder des droits au-dessous de ce qu’elle mérite. Car il est vain de parler de protection des droits de la femme lorsque la société tout entière n’est pas préparée à comprendre sa place réelle dans l’architecture sociale de la nation. En faire juste une « victime », ou ce que certains désignent comme une implacable victimisation de la femme algérienne, est contre-productif dans l’état actuel de la société algérienne. A plus forte raison quand les parlementaires ne s’écoutent pas et ne se comprennent pas, encore moins s’entendre sur un minimum social pour donner corps à des textes de loi qui érigent la femme comme un véritable acteur politique, social, économique et qui fait avancer la société algérienne. Qui participe à l’effort national de développement et de progrès social. Et non pas aller dans le sens déprimant et nuisible qui assimile la femme algérienne à un objet social et humain qu’il faut protéger contre les dépassements de l’homme.


Là, il est clair que la position des ONG, de la société civile est plus avancée et moderne que celle de l’Etat et ses institutions, qui doivent donner une perspective et une identité irréfragable à la femme pour qu’elle puisse se placer dans l’échiquier social de la nation. Et non pas produire des textes de loi facilement « corruptibles » pour la protéger contre des violences que certains députés osent même lui attribuer la responsabilité par son accoutrement. « On ne peut criminaliser un homme qui a été excité par une femme », aurait dit ce député en séance plénière lors des débats sur le projet de loi amendant et complétant l’ordonnance n°66-156 portant code pénal et relatif aux violences faites aux femmes. Quelle tristesse ! A cette allure, la femme algérienne ne sera jamais « adulte ».

Sources : http://www.lequotidien-oran.com/?news=5210602

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LES FEMMES d’ IN SALAH

Leïla Beratto
El Watan
le 6 mars 2015

blog algerieinfo-saoudi
le 6 mars 2015


Les femmes sont les gardiennes de l’eau

Elles sont plusieurs milliers. Leur mobilisation collective et leur solidarité ont fait l’unanimité au sein de la rédaction. Les femmes d’In Salah manifestent depuis le 31 décembre, avec les hommes, contre l’exploitation du gaz de schiste. Le premier puits de forage du pays, à Ahnet, n’est qu’à 47 kilomètres de la ville.

Pour protester, elles se rassemblent par centaines sur la place Soumoud, participent aux manifestations, marchent entre 10 et 15 kilomètres parfois deux fois par jour. Les plus âgées ont installé des tentes pour faire la cuisine pour des centaines de personnes. Sur les images qui parviennent aux rédactions, des jeunes filles en blouse rose côtoient leurs mères, foulards colorés encadrant leurs visages, et des femmes plus âgées dans les manifestations.

La présence policière du week-end dernier et les affrontements ne les ont pas empêchées de marcher à nouveau.
Habituellement, les femmes d’In Salah vivent du travail agricole, de petits élevages ; d’autres sont enseignantes pour l’éducation nationale ou dans les écoles coraniques.
On dit de ces femmes du Sud qu’elles sont très impliquées dans l’éducation de leurs enfants, dans leur alimentation et dans la préservation de leur environnement.
« Les femmes comme les hommes font du tri sélectif des déchets, pour avoir de la nourriture pour les petits animaux et protéger leur milieu », raconte un proche d’une manifestante.
La nature est donc à choyer, ce qui explique en partie la mobilisation contre les techniques de fracturation hydraulique qui peuvent polluer les nappes phréatiques.

Solidarité

« Les femmes sont les gardiennes de l’eau, elles protègent leurs enfants. C’est l’instinct de protection qui les a fait bouger contre ces projets. Leurs enfants leur ont dit qu’elles étaient en danger. Dans cette région, les mouvements de contestation sont rares, mais l’eau, c’est vital », explique Hacina Zegzeg, militante antigaz de schiste. À In Salah, les femmes participent aux prises de décision au sein de la famille comme dans les quartiers ou les villages. « Elles sont indépendantes », commente une habitante de Ouargla.

Leur rôle est aussi devenu celui d’aider l’ensemble de la communauté mobilisée contre l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels.
« Elles soutiennent les jeunes qui mènent la lutte contre le gaz de schiste. Elles cuisinent chez elles, elles nous donnent des dattes, du lait, de l’eau. Elles permettent à plus de 200 personnes de manger », décrit Taleb Belaiz, 42 ans.
Mehdi, 30 ans, les considère comme « les soldats des coulisses » : « Elles veillent sur leurs enfants et font le suivi scolaire.

Sans elles, on ne pourra jamais atteindre notre objectif. »

Lors des affrontements, elles ont approvisionné les manifestants de la place Soumoud en vinaigre pour neutraliser les effets du gaz lacrymogène.

Aïcha, vêtue d’un gilet jaune, assure la sécurité pendant les marches.

Fatiha, professeur d’anglais, trilingue, fait de la pédagogie, expliquant aux plus jeunes ou aux plus âgés ce qu’est le gaz de schiste, comment se renseigner et se faire leur propre opinion.

Malgré les incompréhensions, malgré l’indifférence, malgré le refus de certains dirigeants de les considérer comme des interlocuteurs, elles ont pris la parole dans l’intérêt collectif.

Une leçon de citoyenneté.

Leïla Beratto

https://www.facebook.com/No.shale.gas.in.Algeria

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8 MARS 2015

Des mots et des maux

pour

Toutes les femmes du monde

message de "Hourriya Liberté"
pour partager

Nous sommes fatigués d’ attendre sans voir venir le jour où le pain et le livre suffisent à ceux qui ont faim et froid.

En attendant ce monde ou mes rêves peuvent prendre leur
envol, je sais que Partout dans le monde, les femmes
attendent la fin de ce cauchemar qui ne finit pas.

Elles font des rêves comme moi.

Le 8 Mars, c’est ce combat de femmes qui continuent à écrire la VIE partout dans le monde pour qu’il n’y ait plus de femmes vampirisées qui errent dans les champs de blé sous un ciel d’AVRIL dénudé d’hirondelles lorsque plus rien n’est à sa place : les
hommes terrés pour survivre, les femmes sur les chemins pour fuir, les enfants sur les routes poussiéreuses, fuyants les faiseurs de mort qui ont détruit leurs maisons…ces guerres qui ne finissent pas et toute cette haine qui continue à vider le ventre et la tête…

8 MARS 2015

Femme, toi qui porte en toi l’enfant de l’HOMME pour ne pas finir
Femme, féconde et belle dans ce cri pour la vie dans l’amour, dans ces cris
dans l’amour pour la vie, ne désarme pas le jour qui attend sa venue pour
féconder l’espoir.
Oui, une poignée d’hommes ont décidé avec les décideurs de fissurer l’œuf
dans le ventre du jour.
Ils ignorent que tu es résistance et courage.


Tu es la terre ou la graine se pose
Tu es la source ou l’eau ruisselle
Tu es la brise qui caresse l’espoir
Femmes, fécondes et belles dans ce cri
pour la vie dans l’amour,
dans ces cris dans l’amour pour la vie.

Bonne fête à toutes Les femmes du monde


8 MARS 2015

Femmes du monde, écoute :

Nous avons attendu toute notre vie les caresses qui guérissent nos fissures, nous
sommes fatiguées d’attendre le retour de ceux qui nous réinventent dans le
murmure de la nuit, fatiguées de porter l’enfant qui grandira et qui partira pour
jouer au soldat dans une foutue guerre qui ne portera jamais un nom et qui
effacera le nom de ton petit bonhomme !
Nous sommes fatigués de ces non-dits, ces mensonges, ces puits de pétroles qui
négocient la vie, ces banques qui volent le pain des sans-abris, ces politiciens qui
parlent pour ne rien dire de vraie et d’utile qui pourrait changer nos vies…


8 MARS 2015

Ils ont inventé des printemps pour faire l’hiver !

Parce qu’ils veulent posséder toutes les richesses du monde !
Parce qu’il ne leur suffit pas de posséder les 99% des richesses du MONDE !
Les voilà encore une fois comme mainte fois ; Ils posent leur venin pour
marcher sur les peuples
Tous les peuples du monde !
Ils veulent nous réduire à néant, ils veulent marcher sur nos corps pour
s’accaparer le peu qui nourrit nos enfants, ils convoitent déjà le 1% pour nous
affamer encore et encore !
Où VA NOTRE MONDE ?
Réduire à néant l’avenir de nos enfants : des millions d’enfants qui devaient
peupler notre monde ne viendront jamais au monde car toutes ces mamans
qui devaient les porter là où la vie commence ne sont plus que cendre sous
les bombes assassines des faiseurs de morts qui marchent sur la vie !


8 MARS 2015

Elles font des rêves comme moi.

Ce n’est pas interdit de rêver si ça peut nous rendre heureuses ; un tout petit peu …

en attendant des jours meilleurs !


8 MARS 2015

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