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LE MINISTRE DE L’ÉDUCATION À PARTIR D’ORAN « Fini l’arabe dialectal dans les classes ! »

lundi 27 septembre 2010

L’instruction a été adressée à toutes les directions de l’éducation
LE MINISTRE DE L’ÉDUCATION À PARTIR D’ORAN

LA MESURE a été décidée tout récemment par le département de Benbouzid.

« Fini l’arabe dialectal dans les classes ! »

Les matières enseignées en arabe doivent être dispensées dans une langue parfaite. Les maîtres et enseignants de la philosophie, l’histoire, les sciences naturelles, les mathématiques, physique et la géographie sont donc appelés à bannir dans leur communication avec les élèves l’arabe dialectal.

La mesure a été décidée tout récemment par le département
de Benbouzid. L’instruction ministérielle a été adressée à toutes les directions de l’éducation du pays en vue de son application dès la présente rentrée scolaire.

À Oran, aussitôt reçue, l’instruction a été dispatchée sur l’ensemble des écoles de tous les paliers. Ce qui semble motiver le département de Benbouzid à ordonner une telle mesure, est ce constat incontestable relevé
un peu partout dans les établissements scolaires où la langue
arabe n’est utilisée que dans les tableaux des classes et les cahiers des écoliers tandis que le gros du travail se fait en arabe dialectal.

Cela est d’autant plus vrai lorsque les maîtres se mettent
dans la rude besogne des explications des leçons des matières techniques comme les mathématiques, les sciences naturelles, la physique ou la chimie.

Face à cette décision administrative, les inspecteurs de l’éducation se disent otages d’une mesure tronquée des moyens d’accompagnement.

Le contrôle du niveau de suivi de la mesure pose, à plus d’un titre, le problème.
« Comment peut-on mettre à exécution une telle décision si des mesures de contrôle ne viennent pas compléter l’instruction ? », se plaignent en effet, des responsables de l’éducation.

Cependant, d’autres mesures supplémentaires seront annoncées dans les tout prochains jours. La « généralisation de la langue arabe dans les écoles »
sera suivie par d’autres mesures portant sur le suivi de la mise en
œuvre de l’instruction du ministère de l’Education nationale.

Selon des sources proches du département de M. Benbouzid, les inspecteurs de l’éducation assumeront la lourde tâche de sillonner les écoles du pays en vue d’assister les enseignants dans la mise à exécution de cette décision.

Pour leur part, plusieurs professeurs des matières techniques ne
cachent pas leur étonnement, expliquant que l’important est de transférer
les connaissances aux élèves, peu importe le moyen et la langue utilisés.

D’autant que les programmes adoptés à la
faveur des dernières réformes scolaires sont à la fois lourds et surchargés.

Sur un autre plan, le ministre de l’Education nationale a insisté sur la nécessité de redresser le niveau comportemental des élèves sans pour autant recourir aux privations des notes des examens du fait de leur mauvaise conduite dans les classes.

Le même instruction est explicite, sanctionnant davantage les collégiens indisciplinés.
Ce volet exige un travail de fond dont la mise en application des textes tout en se référant au règlement intérieur qui régit le secteur de l’éducation.

WAHIB AÏT OUAKLI

Journal L’EXPRESSION, le 22 septembre 2010, page 4