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LE REGIME AGONISANT BOUGE ENCORE

mardi 12 mars 2019, par social

Le Régime moribond bouge encore !

L’immense bouleversement que connaît l’Algérie a fourni à Socialgérie l’occasion d’une adresse à nos compatriotes. Ce texte, écrit dans l’urgence, n’épuisait évidemment pas les questions soulevées par le mouvement actuel comme les références aux multiples luttes menées sous l’ère Bouteflika et avant. Comme nous l’avions souligné, face à l’Histoire et devant le Peuple, nous sommes tous comptables. Pour la première fois depuis des décennies, le Peuple arrache au Pouvoir la possibilité de reprendre notre marche vers une authentique émancipation. MAIS LES ENJEUX SONT IMMENSES ET LES PIÈGES NOMBREUX.

Par la canal de Socialgerie, nous avons la ferme volonté d’ apporter notre pierre à l’édifice par le débat et l’échange sans exclusive, dès lors qu’ils contribuent à éclairer le réel algérien et qu’ils se situent résolument dans la perspective du renforcement de notre Patrie.
Dans l’immédiat, il s’agit de consolider les premiers acquis obtenus par l’ampleur et la qualité des manifestations et de contribuer à notre échelle à élever la qualité des modes d’organisation de la vigilance pratique et politique.

Pour les cercles prédateurs au pouvoir, la volonté de se maintenir coûte que coûte peut s’accompagner d’un durcissement de la répression et d’actions sanglantes. Le régime moribond bouge encore ; pour preuve le recours à des baltaguias pour agresser les forces de l’ordre et tenter d’incendier le musée des antiquités et des arts islamiques, laissé sans protection malgré les requêtes de ses salariés, lors de la manifestation d’hier. La fermeture autoritaire des universités, quinze jours avant la date des vacances, décrétée aujourd’hui est une autre manœuvre tentée par le Régime pour conjurer sa fin.

Sachons tirer les leçons de notre Histoire. Nous avons encore et nous la conserverons pour toujours, la mémoire sanglante des 126 jeunes lâchement assassinés lors du Printemps Noir de 2001 en Kabylie et des 5000 blessés – chiffres de la LADDH. Martyrs de ce régime tombés alors qu’ils ne revendiquaient que leur droit imprescriptible à notre culture plurimillénaire, leur droit aux libertés démocratiques et au mieux -être social. Mais il n’est pas que ce droit qui soit imprescriptible, ce crime commis contre des manifestants qui n’avaient que leur poitrines en guise de boucliers l’est aussi.
Nous n’oublions pas non plus nos frères de Ghardaia que le pouvoir a donné en pâture à des nervis chauffés à blanc. Le fait remarquable, s’agissant de ce dernier point, est que le mur hermétique que le Pouvoir avait réussi à ériger entre les différentes communautés par ses manigances n’a pas résisté à l’appel de l’espérance, elles ont manifesté côte à côte pacifiquement et ont identifié la cause de leurs malheurs : le Pouvoir censé les protéger.

Ces deux exemples historiques attestent s’il était nécessaire que la longue marche vers la véritable Liberté et la vraie Démocratie sont semées d’embûches. Soyons donc très vigilants.

Ou bien, autres tentatives des prédateurs : si leurs tuteurs étrangers leur intiment de rester dans la niche, ces cercles prédateurs ne manqueront pas de tenter de dilapider, de détourner et de voler, dans un ultime sursaut de prédation et de déprédation, tout ce qui peut encore l’être.
Il n’y a aucune fatalité à cette alternative.
Dans les deux cas, un appel est lancé aux patriotes, jeunes et moins jeunes, civils ou policiers et militaires, pour conjurer ces deux dangers au travers de l’organisation de cercles de vigilance. Les membres des services des sécurité non impliqués dans le sabotage et la gabegie du pays doivent veiller à parer les coups tordus. Nous ne devons pas les laisser isolés face à leur hiérarchie. Nous avons toutes et tous un parent, un ami, un voisin qui appartient à l’un de ces corps. Nous devons aller vers eux à l’image de ce qu’ont déjà fait des centaines de femmes et d’hommes lors des manifestations. Nous devons les aider à tenir leur serment d’engagement de servir la Patrie et non pas une caste.

S’agissant de la préservation de notre patrimoine économique, il nous faut alerter et mobiliser les travailleurs, employés et cadres honnêtes des entreprises, des administrations et des banques, les syndicalistes, afin qu’il signalent et dénoncent à l’opinion nationale toute tentative de « coulage » de notre économie sous quelque forme que ce soit. Il faudra particulièrement veiller à vérifier la pertinence de toute tentative de commandes ou de signature d’accords économiques, à l’aune des intérêts supérieurs de la Nation, comme il faudra surveiller avec acuité tout mouvement de fonds vers l’étranger.
Bien sûr, ces deux axes ne sont qu’une proposition de ce qu’il est possible de faire et n’épuisent pas, loin s’en faut les sujets de réflexion, de discussion et d’action possibles.
Notre rôle peut consister, à partir de ce site, à servir de catalyseur d’expériences et de capitaliser autour de celles-ci. C’est là notre contribution aux efforts de fédération des lanceurs d’alerte.
Socialgérie vous renouvelle donc notre invitation à nous envoyer vos contributions et à enrichir notre réflexion collective.

A toutes et tous, nous adressons nos salutations fraternelles.
Vive la lutte patriotique du Peuple en mouvement pour une Algérie Libre et Souveraine, Démocratique et Sociale.

Collectif Socialgérie.
Socialgerie.net
9 Mars 2019