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VENEZUELA : VICTOIRE ÉLECTORALE DE MADURO

jeudi 18 avril 2013


LA VICTOIRE DE MADURO EST CELLE DE LA PATRIE - et Mise en garde : LA DROITE TENTE DE CRÉER UN CLIMAT QUI NOUS CONDUIT À LA GUERRE CIVILE - Communiqué du Parti communiste vénézuelien - traduction Solidarité internationale PCF - le 16 avril 2013 ;


DÉFAITE DE LA TENTATIVE DE COUP D’ÉTAT. L’EX-PRÉSIDENT LULA CRITIQUE L’INGÉRENCE DES ÉTATS-UNIS DANS LES ÉLECTIONS VÉNÉZUÉLIENNES.


VENEZUELA : LES "DÉMOCRATES" TOMBENT LE MASQUE - par Jean Ortiz - pour L’Humanité


Le PC vénézuélien salue la victoire de Maduro

et met en garde :

« La droite pro-impérialiste

essaie de créer

un climat

de guerre civile »

LA VICTOIRE DE MADURO EST CELLE DE LA PATRIE

Communiqué du Parti communiste vénézuelien

Traduction JC pourhttp://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Dans la seconde élection présidentielle en un peu moins de six mois, s’est imposée au Vénézuéla la candidature des forces populaires et progressistes, rassemblées dans le Grand pôle patriotique. A cette occasion, la victoire est revenue à Nicolas Maduro, vice-président de la République jusqu’à la mort du président Chavez le 5 mars dernier, et qui fut nommé personnellement par lui comme son successeur avant de se soumettre aux opérations dont il ne se remit jamais.

L’écart pour Maduro est le plus infime obtenu par l’alliance bolivarienne depuis le premier triomphe de Chavez en 1998 : 51% contre 49%, un peu plus de 230 000 voix, dans une élection à laquelle participe près de 79% des 18,9 millions de citoyens habilités à exercer leur droit de vote.

Les hauts niveaux de participation lors de ces élections, ont mis de nouveau en évidence à la face du monde toute la vigueur de la démocratie vénézuélienne. Il faut rappeler qu’en octobre, quand Chavez était réélu, la participation avait dépassé les 80%. (…)

Tout de suite après l’annonce officielle, une fête populaire a explosé dans les rues du centre de Caracas et dans les quartiers populaires, célébrant le triomphe du candidat du Grand pôle patriotique, une grande alliance dont font partie 14 partis politiques et de nombreuses organisations sociales, culturelles, syndicales et communales.

Les deux partis les plus importants de l’alliance sont le Parti socialiste unifié du Vénézuela (PCV) que dirigeait Chavez et auquel appartient Maduro, et le Parti communiste du Vénézuéla, premier parti à avoir soutenu Chavez en 1998 et premier de nouveau qui a annoncé formellement la candidature de Maduro après sa XII ème Conférence nationale organisée le 10 mars dernier, cinq jours à peine après la mort de Chavez.

LA DROITE TENTE DE CRÉER UN CLIMAT QUI NOUS CONDUIT À LA GUERRE CIVILE

Le Bureau politique du Parti communiste du Vénézuéla (PCV), tout en analysant la journée électorale d’hier au Vénézuéla, a mis en garde le peuple contre le fait que la droite fasciste nationale et internationale, de mèche avec l’impérialisme, tentent de tendre une embuscade au peuple et au processus démocratique en créant un cadre qui nous conduise à une Guerre civile.

C’est ainsi que s’est exprimé Oscat Figuera, secrétaire général du Parti communiste, dénonçant l’atittude de l’opposition consistant à ne pas reconnaître les résultats des élections présidentielles :

« Nous souhaitons dénoncer Guillermo Aveledo, le candidat et toute son équipe, qui tentent de tendre une embuscade contre notre peuple et le processus démocratique vénézuélien, de la même façon qu’en avril 2002 ils firent partie des forces qui se sont révoltés contre le processus de transformation démocratique » a souligné Figuera.

Pour le PCV, il est important que le peuple vénézuélien ne perde pas de vue le caractère pseudo-démocratique, les tendances putschistes et déstabilisatrices de ceux qui mènent l’opposition :

« Nous le voyons bien dans le fait que le candidat de l’opposition ne reconnaisse pas les résultats alors qu’ils savent ce que sont les résultats, car si 54% des machines déjà contrôlées se révèlent tout à fait fiables, et eux-mêmes l’attestent, qu’espèrent-ils obtenir des 46% restants ? », a questionné le dirigeant communiste, s’exprimant en faveur du contrôle de 100% des bulletins de vote ou pièces justificatives réalisés par les vénézuéliens via le système automatisé.

Le Parti communiste a dénoncé une droite pro-impérialiste qui cherche à créer un climat de suspicion sur l’organe de contrôle des processus électoraux et des résultats publiés : « et se donner un temps pour faire monter cette exaspération au sein du peuple », a insisté Oscar Figuera.

Figuera a rappelé que Guillermo Aveledo, quelques jours auparavant, soulignait qu’il attendait du gouvernement qu’il respecte les résultats : « Ah, mais ils attendent que le gouvernement respecte les résultats, mais eux ne sont pas disposés à les respecter. Cela fait partie de cette attitude pseudo-démocratique, de ces putschistes qui avancent masqués qui l’ont déjà prouvé en avril 2002, car ce sont les mêmes acteurs, ils ne sont pas nouveaux. Ils sont restés dans l’impunité la plus totale ».

Le Parti communiste a exprimé son avis sur une attitude qui vise à nier définitivement les résultats électoraux :

« Ils ont un projet conspirateur, déstabilisateur visant à créer les conditions qui permettent de plonger le pays dans une confrontation fratricide ouverte et ils comptent en cela sur la main visible et invisible de l’impérialisme nord-américain et sur les noyaux de para-militaires semés dans notre pays par la droite vénézuélienne et internationale », a dénoncé Figuera.

Le Parti communiste a lancé un appel à ceux qui ont voté pour Nicolas Maduro et pour l’opposition :

« Agissons avec la maturité politique qu’exige le moment, rejetant toute forme de provocation et de projet visant à produire un climat d’affrontement, de déstabilisation et de crise générale qui rende ingouvernable la société vénézuélienne ».

Il a ajouté qu’ « existent les mécanismes et les méthodes pour que les résultats soient à chaque fois plus transparents, avec l’immense participation de notre peuple, et nous ne laisserons pas faire, en tant que peuple, la manipulation, la provocation qui fait dérailler le processus politique vénézuélien de son cours naturel », a insisté Oscar Figuera.

Le dirigeant communiste a tenu à rendre compte du fait que face à la gravité de la situation : « Aujourd’hui, nous mettons garde nos cadres, dans tout le pays, afin qu’ils restent vigilants pour empêcher les agissements contre-révolutionnaires, anti-patriotiques et au service de l’impérialisme, cherchant à créer un climat qui nous conduise à une guerre civile ».

http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/article-le-pc-venezuelien-salue-la-victoire-de-maduro-et-met-en-garde-la-droite-pro-imperialiste-essaie-117125872.html

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DÉFAITE DE LA TENTATIVE DE COUP D’ÉTAT.

L’EX-PRÉSIDENT LULA CRITIQUE L’INGÉRENCE DES ÉTATS-UNIS DANS LES ÉLECTIONS VÉNÉZUÉLIENNES.

Publié par Venezuela infos dans Médiamensonges / désinformation / propagande,missions sociales, santé publique, UNASUR, unité latino-américaine le 17 avril 2013

Comme on le sait, dans les premières heures qui ont suivi l’annonce de la victoire du bolivarien Nicolas Maduro,
des militants de l’ex-candidat de droite Capriles Radonski [1] ont obéi à sa consigne de « descendre dans la rue pour libérer leur rage ». Bilan : huit citoyen(e)s assassinés, dont deux bénéficiaires de la Grande Mission Logement résidant dans une municipalité de droite (Baruta) ; des permanences du Parti Socialiste Uni du Venezuela (PSUV), des centres de santé intégrale, des médias communautaires, des sièges régionaux du Conseil National Électoral, ainsi que des domiciles de fonctionnaires publics ont été attaqués ou incendiés. Cette violence raciste a bénéficié de la complaisance des médias internationaux, comme lors du coup d’État contre le président Zelaya (Honduras), le 28 juin 2009.

Sur le plan national, une frange d’électeurs qui avait voté pour Capriles s’est démarquée de sa stratégie meurtrière, déjà utilisée par lui lors du coup d’État contre le président Chavez en avril 2002, et ont manifesté leur indignation face aux assassinats [2]. En tout état de cause, la majorité de la population n’a pas suivi, poursuivant ses activités quotidiennes ou se mobilisant pacifiquement pour défendre le verdict des urnes.

Les conseillers en communication de Capriles s’étaient efforcés ces mois derniers de lui créer un new look social, démocratique, sur le principe du mimétisme avec la révolution chaviste, le rhabillant en « Lula vénézuélien » qui allait maintenir les missions sociales et avait même remercié les médecins cubains. Ce travail cosmétique est aujourd’hui réduit à néant et le candidat néo-libéral semble s’en rendre compte en décommandant de nouvelles manifestations. Des informations concordantes évoquent à présent l’intention de Radonski de monter un « auto-attentat » pour continuer à alimenter les médias internationaux.

Le président Lula a critiqué l’ingérence états-unienne dans les élections au Venezuela.

Sur le plan international, l’ensemble des gouvernements a pleinement reconnu Nicolas Maduro comme président constitutionnel du Venezuela, et les derniers alliés de la droite vénézuélienne (à l’OEA et en Espagne) ont été obligés de suivre, reconnaissant la victoire du candidat bolivarien. Le gouvernement des États-Unis se retrouve donc isolé dans son refus de reconnaître la décision des électeurs. Le scrutin a été validé par les observateurs internationaux dont ceux de l’UNASUR (12 pays latino-américains). L’ex-président Lula, qui a félicité Nicolas Maduro, a déclaré : « quand on occupe des fonctions présidentielles il y a des choses qu’on ne peut pas dire, par diplomatie, mais aujoud’hui je peux les dire : de temps en temps les États-Unis s’ingèrent dans les élection organisées dans un autre pays. Ils devraient s’occuper de leurs affaires et nous laisser choisir notre destin ».


Durant l’inauguration ce mardi 16 avril du nouvel hôpital public « Cipriano Castro » dans l’état d’Aragua, le président Maduro a également accusé les États-Unis de financer la déstabilisation de la démocratie et déclaré : “j’ai dit au peuple : « patience », il ne peut y avoir d’affrontement du peuple contre le peuple. C’est ce que veut la droite pour justifier une intervention états-unienne au Venezuela.”

Le nouvel hôpital, situé dans le quartier populaire San Vicente de la municipalité de Maracay, habité majoritairement par des familles ouvrières, est équipé d’une technologie de pointe dans les aires d’urgence, de pédiatrie, de chirurgie. Les soins sont totalement gratuits. Le même jour deux autres Centres de Diagnostic Intégral ont été inaugurés à La Vega (quartier populaire de Caracas) et dans la municipalité de La Victoria (État d’Aragua). Le CDI de La Vega est le trente-huitième de la capitale et sera ouvert 24 heures sur 24.
Le second met à la disposition des habitants une salle d’hospitalisation, de thérapie intensive, de chirurgie, d’ophtalmologie, endoscopie, cardiologie, échographie, radiologie et traumatologie : « c’est la santé dans le socialisme, telle que l’établit la constitution bolivarienne : un système de santé publique et gratuite tels que nous l’avions rédigé en tant que députés constituants en 1999″ a déclaré Maduro avant d’annoncer pour lundi des « mesures radicales pour résoudre les problèmes du système électrique national » et le démarrage du « gouvernement dans la rue », à l’écoute des mouvements sociaux. « « Les missions éducatives seront revitalisées, le travail avec les conseils communaux, la Grande Mission Logement, pour connaître non seulement l’aspect quantitatif mais aussi, sur le terrain, comment améliorer la qualité. »

Le vendredi 19 avril, pour sa prise de fonctions officielle, le nouveau président du Venezuela sera accompagné par l’ensemble des chefs d’État de l’Amérique Latine et d’autres mandataires internationaux, ainsi que par une importante mobilisation des électeurs bolivariens.

Thierry Deronne, Caracas, 17 avril 2013.
avec Ciudad Caracas Info

http://venezuelainfos.wordpress.com/2013/04/17/defaite-de-la-tentative-de-coup-detat-lex-president-lula-critique-lingerence-des-etats-unis-dans-les-elections-venezueliennes/

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VENEZUELA : LES "DÉMOCRATES" TOMBENT LE MASQUE

par Jean Ortiz
pour L’Humanité
sources : L’Humanité - le 17 avril 2013

Ainsi donc c’est désormais Washington qui déciderait de l’écart nécessaire
pour valider une élection ? Nous le savions déjà : la CIA et le Pentagone
sont, pour l’Amérique latine, les meilleurs instruments de
dépouillement...

Les Etats-Unis, par des "audits" militaires en 1954 (Guatemala), 1961
(Cuba), 1965 (République Dominicaine), 1981-1988 (Nicaragua), 1989
(Panama), contre des gouvernements légitimes, souverains, ont montré à
quel point ils étaient soucieux de démocratie électorale. Les GIS, les
"Marines", savent se convertir en efficaces scrutateurs lorsque les
intérêts de "l’empire" sont menacés.

En 2002, la Maison Blanche reconnut en quelques minutes le président
fantoche (Pedro Carmona) issu du coup d’Etat contre un président élu : Hugo Chavez. "Pedro l’éphémère" était de surcroît président du Medef local,
Fedecamaras, la meilleure agence électorale du pays... A l’époque, pour
Washington et le fasciste Aznar (à la manoeuvre avec sa fondation FAES),
pour toutes les droites et quelques brebis égarées, il n’y avait pas "abus
de pouvoir" mais "rétablissement de la démocratie"... comme plus tard au
Honduras du président Zelaya.

Le même processus serait-il en marche aujourd’hui au Venezuela ?

50,75% des voix ne suffiraient pas pour être élu ? Prétexte pour tenter une
revanche sur 15 ans de défaites politiques, électorales, démocratiques !!
Depuis 15 ans, l’opposition vénézuélienne, qui va de l’ultra droite à
trois partis affiliés à l’Internationale Socialiste, hurle à la fraude à
toutes les élections, sans apporter aucune preuve tangible. Elle sait que
derrière la prétendue "défense de la démocratie", se cache en fait une
stratégie globale de déstabilisation contre un régime anti-néolibéral,
anti-impérialiste...
50,75% des voix pour Nicolas Maduro ! L’écart est faible mais bien réel.
Que dire alors de la victoire d’Aznar aux législatives espagnoles du 3
mars 1996 avec 37,6% des voix ? de celle de Clinton en novembre 1992 avec 43% des voix ?

Stratégie irresponsable de l’opposition

Par la violence (déjà 7 morts), l’opposition vénézuélienne cherche à
transformer une défaite en "victoire volée par les chavistes". Stratégie
irresponsable. Des groupes ultras ont incendié des locaux du PSUV, des
dispensaires, saboté des installations électriques, agressé des dirigeants
chavistes...Que se passerait-il si le président Maduro et les chavistes
perdaient leur sang froid ? La droite ne peut supporter, ici comme
ailleurs, que l’on porte atteinte à ses intérêts de classe.

Les factieux ne passeront pas mais ils veulent donner une image chaotique
du Venezuela. Ils peuvent compter sur nos "grands" médias et nos
politiciens de droite (et de quelques venus d’ailleurs), aux ordres de
"l’empire", pour leur emboîter le pas. Ils confondent sciemment liberté de
la presse et libre entreprise, démocratie et démocratie de marché... sans
scrupules, et quelles qu’en soient les conséquences, pourvu que les
intérêts des classes dominantes soient protégés. Opposition, oui,
subversion, non, a mis en garde hier le président Maduro. Les factieux,
encouragés par l’attitude de l’ultra-libéral (travesti en
social-démocrate) Henrique Capriles, entendront-ils raison ?

http://www.humanite.fr/nicolas-maduro/venezuela-les-democrates-tombent-le-masque-520476

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[1Comme lors des coups d’État au Paraguay ou au Honduras, il faut y ajouter des éléments financés de manière occulte par la droite radicale (réseaux de délinquants liés aux mafias de la drogue, mercenaires étrangers – notamment salvadoriens et états-uniens, paramilitaires colombiens liés à l’ex-président Uribe, etc..).

[2Le journaliste Maurice Lemoine rappelle que « le 26 mars dernier, trois députés de droite, MM. Ricardo Sánchez (suppléant de Mme María Corina Machado), Andres Avelino (suppléant de M. Edgar Zambrano) et Carlos Vargas (suppléant de M. Rodolfo Rodríguez), ont retiré leur appui à M. Capriles en dénonçant l’existence d’un plan élaboré par la MUD pour rejeter les résultats émis par le CNE lors de l’élection du 14 avril et orchestrer une période de violence dans le pays. » Lire « Venezuela : victoire du « chavisme sans Chavez«  , http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2013-04-17-Venezuela

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