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COMMUNIQUE COMMUN LADDH - CLA - SATEF - Coordination des sections CNES - SNAPAP

lundi 10 janvier 2011

COMMUNIQUE COMMUN

LADDH - CLA - SATEF - Coordination des sections CNES - SNAPAP

Suite aux évènements qui se déroulent actuellement à travers tout le pays, les organisations signataires de ce présent communiqué, même si elles regrettent que la violence soit devenue la seule façon de se faire entendre, constatent que cette révolte est le résultat inéluctable :

· D’une gestion dictatoriale et autoritaire faisant de la violence un instrument de gestion de la société.

· De l’asphyxie des libertés publiques et de l’obstruction de toutes les voies pacifiques de revendication (interdiction des grèves, rassemblements, marches pacifiques).

· Du refus de toute médiation sociale en marginalisant toute représentation réelle de la société.

· De la généralisation de la corruption sur fond d’injustice sociale criarde.

Quelque soit les dégâts constatés nous prenons le parti et la défense de la jeunesse Algérienne pour plusieurs raisons :

- Parce qu’elle exprime un désir fort de dignité de liberté et d’espoir.

-Parce que la somme de tous les dégâts causés par les « émeutiers » n’arrive même pas à la hauteur d’un seul scandale de malversation dont l’Algérie est riche (Banque Khalifa, BCA, SONATRACH, Brown and Condor, etc…).

-Parce que cette jeunesse vit ou plutôt survit en Algérie

-Parce qu’elle est passée par l’école Algérienne lorsque cette dernière ne l’a pas rejetée

-Parce qu’elle travaille en Algérie si l’on considère la débrouillardise comme travail et cela lorsque les services de police ne la pourchassent pas quand elle tente de se débrouiller dans l’activité économique informelle

-Parce qu’elle habite en Algérie si l’on peut considérer les taudis, les bidonvilles et les autres formes d’habitat précaire comme étant des logements et cela lorsqu’elle n’est pas chassée avec sa famille en plein hiver, manu militari par les forces de police et sur ordre d’une justice, de ces dernières.

-Parce qu’elle voit ses parents, ses voisins son entourage laminés par un pouvoir d’achat dérisoire et cela lorsqu’elle ne dépend pas (elle et toute la famille) des allocations de misère que tayeb louh présente comme étant l’emploi.

-Parce qu’elle voit en même temps une richesse mal acquise s’étaler sans vergogne par la clientèle du pouvoir et autres affairistes.

-Parce qu’elle sait que son avenir est sombre et que toutes les rapines du monde, toutes les drogues et autres solutions individuelles ne sont en fait qu’illusion.

-Parce qu’elle vit avec un régime qui la traite avec mépris et qui est allé jusqu’à criminaliser ceux qui veulent fuir le pays (clandestinement bien sur puisque c’est la seule solution).

-Parce que nous sommes des Algériens et Algériennes pour qui le sens de la justice et de l’honneur nous interdit de laisser cette jeunesse seule devant ce pouvoir répressif.

-Parce que nous savons qu’a force de traiter les gens avec le mépris et la violence vous n’aurez en retour que la colère et la violence

-Parce que nous savons que seul le changement radical du pouvoir peut apaiser cette colère et faire en sorte que cette même jeunesse puisse être vue comme le bonheur et l’espoir de notre pays.

Nous dénonçons la répression qui s’abat sur cette jeunesse (qui s’est toujours abattue) et demandons à toutes les organisations d’assumer leurs responsabilités devant la gravité de la situation et devant l’Histoire.

Nous proposons qu’une rencontre nationale se tienne pour débattre des actions à mener pour apporter notre aide, soutien et solidarité à cette jeunesse.

Nous demandons à ce que soient libérés ceux qui sont considérés comme « émeutiers » car ceux qui ont contribué par leurs décisions et actes de gestion autoritaire à fabriquer les « émeutiers » sont les premiers à devoir comparaitre devant la justice.

Nous demandons la levée de l’état d’urgence et l’ouverture du champ médiatique, politique, syndicale et associatif afin que les conflits puissent être réglés par la force d’un droit qui prend en charge les intérêts et les préoccupations de la majorité de la population et non pas par le droit d’une force qui protège les intérêts d’une minorité.

LADDH - CLA - SATEF - Coordination des sections CNES - SNAPAP

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