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ACCAMPORA : PRÉSERVEZ EN VOUS LA BRAISE (DE NOTRE COMBAT), NOUS EN AVONS BESOIN DANS NOTRE PAYS !

samedi 18 février 2012


message reçu à socialgerie


CONDOLÉANCES À UNE FEMME NOMMÉE COURAGE - Houria - Une enfant de BEO - Je suis passée voir Juliette comme prévu... le 21 février 2012.


MILITANT ALGÉRIEN POUR LA LIBERTÉ ET LE PROGRÈS SOCIAL, GEORGEOT ACAMPORA NOUS A QUITTÉS - VIDEO : FILM ET MONTAGE A. KAYOUCHE - INTERVIEW FATEH AGRANE.


INHUMATION DE GEORGES ACAMPORA - CP - Algerep


MILITANT DE LA CAUSE ALGÉRIENNE, GEORGEOT ACAMPORA NOUS A QUITTÉS - Houria, enfant de Bab-el-oued, rend hommage à Georges Acampora.


ORAISON FUNÈBRE DE GEORGES ACAMPORA - prononcée par Noureddine ABDELMOUMENE


“LES YEUX DE ELIETTE LOUP” - message de Fateh Agrane


Pour atténuer la grande peine que nous avons de la disparition de notre camarade Acompora

{{{pour voir la vidéo, cliquer sur le lien

حافظو على جمرة في قلبكم نحتاجها مي بلادنا


INHUMATION DE GEORGES ACAMPORA

samedi 18 février 2012
par Algerep

De nombreux militants et anciens moudjahidine ont bravé les intempéries exceptionnelles de ces derniers jours pour mettre en terre, ce lundi 13 février, au cimetière de Bologhine à Alger, le glorieux militant disparu.

À l’arrivée du corps, les trompettes d’un détachement de pompiers firent retentir leur sonnerie.
Une haie de pompiers rendit honneur au défunt et à sa compagne, Juliette, courageuse et digne, soutenue par des dizaines d’amis, connus ou anonymes.
Un vieil ami du Cardinal Duval tint à témoigner de l’amitié qui avait lié ce dernier à Georges, avant de prononcer quelques paroles de réconfort en se recueillant devant le cercueil.

Nombreux étaient ceux qui voulaient exprimer le profond respect voué à Georges.
La gorge nouée par le chagrin, Guerroudj et Fettal, ses compagnons, et rescapés comme lui, du quartier des condamnés à mort de la prison de Barberousse, n’ont pu aller jusqu’au bout pour retracer les moments de lutte commune pour l’indépendance de l’Algérie.
Il en sera de même pour Arbadji qui intervenait en tant que représentant des anciens moudjahidine.
Noureddine Abdelmoumène, ancien membre du Parti Communiste Algérien, ancien dirigeant du Parti de l’Avant-Garde Socialiste durant la clandestinité, rappela qui était Georges Acampora.
Tahar El Hocine, véritable encyclopédie biographique de la guerre de la libération, rappela dans le détail les hauts faits d’armes de Georges Acampora.
Zoheir Bessa intervint au nom du Parti Algérien pour la Démocratie et le Socialisme.
Puis, au nom du corps dont Georges faisait partie, un pompier clôtura les éloges.

Malgré une pluie battante qui se déclencha au moment de l’enterrement, les compagnons du défunt ne se dispersèrent qu’à la fin de la cérémonie.

C.P.

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MILITANT ALGÉRIEN, GEORGEOT ACAMPORA NOUS A QUITTÉS

par Houria B.E.O

Georges Acampora, un enfant de Bab el oued nous a quitté. Encore un qui s’en va laissant derriere lui une jeunesse orpheline de modèle humain qui ne capitule pas face aux actes les plus barbares, les plus abjectes et les plus terrilbles qui découpent la carte du monde pour mieux asservir les peuples !

C’est un militant qui savait tisser l’espoir dans le cœur d’une jeunesse en dérive cherchant un point pour accoster afin de déposer ses déchirures.

Un homme qui a fait le choix de rester auprès de ceux qui se lèvent tôt tous les matins pour que le pain ne manque pas lorsque le poids des privations et de l’incertitude pèse lourdementdans la balance des jours amers et pesants.

Sadek Hadjerès : … Je voudrais terminer cette évocation en disant simplement deux choses.

La première, c’est que je suis fier d’être de la même mouvance que des compatriotes de la qualité humaine de Georges Acampora, qui comme Iveton, Maillot, Raffini et tant d’autres ont prouvé par les faits une chose importante : ce qui compte le plus dans le combat d’émancipation politique et sociale des peuples, ce n’est pas l’identité génétique ou culturelle mais les actes.

La deuxième est mon souhait, dans les dures épreuves que traverse aujourd’hui et que continuera à affronter le monde, que les jeunes générations apprécient à leur valeur la leçon de courage, d’humilité, de sagesse et de sensibilité que nous donne notre frère et camarade Georgeo.


Pierre Cots , ancien responsable du PCA à Bab El Oued, ancien détenu à Serkadji, à El Harrach :
... Georges Torrès, emprisonné aussi à Serkadji, ignorant presque tout de certains camarades, voulait en savoir davantage sur Georges Acampora qui, tout comme nos camarades Yahia Briki, Abdelkader et Jacqueline Guerroudj, croupissait dans une cellule de condamné à mort. Par hasard, j’étais l’un des seuls présents dans la salle à pouvoir évoquer son parcours, certes avec des lacunes. Les autres camarades ne l’avaient pas ou guère connu, à l’exception de Lakhdar Kaïdi en raison de leurs activités syndicales…

- Parle-moi un peu de ce camarade que je n’ai jamais eu l’occasion de rencontrer, me demanda-t-il.
- Que veux-tu savoir de lui ? Je vais te dire le peu que j’en sais car c’est un camarade de grande discrétion. Bien, je commence par te le décrire : il est grand, mince, ses cheveux sont noirs et abondants, ses yeux sont foncés, souvent souriants et surtout animés d’éclairs d’intelligence. Enfin, il a le nez busqué et de grande taille. Il est très doux mais pas toujours très causant. Il se déplaçait avec une grosse moto et a réalisé son rêve au début des années cinquante, celui de devenir pompier*. Sa compagne, Juliette, est très souriante et parle beaucoup plus que lui. Ce qui la caractérise, c’est son accent à couper au couteau. Je ne connais aucune femme qui ait de telles inflexions. Ses expressions sont typiques des habitants de Bab-El-Oued.


Juliette : « Un jour, une grève s’est préparée. Un coup de sifflet de Georgeot, et l’usine tout entière a cessé le travail ! Le patron avait dit à Georgeot : « Un homme comme vous mériterait d’être fusillé ! » Elle éclate de rire puis poursuivit fièrement : « Il était jeune, mais il a fait arrêter l’usine ! » …


Fateh A : …Aujourd’hui je voudrais te dire des tas de choses ! Le pull destiné A Fernand, il avait froid le camarade en ce début du mois de février 1957 dans le quartier des condamnés à mort de la prison de Barberousse à ALGER ! Sa femme est venue te voir pour lui transmettre à travers son compagnon Georgio, un pull qui puisse le tenir au chaud car c’était ton jour de parloir ! …….. à la porte de la prison voulant faire la chaine pour voir ton amour GEORGIO, les femmes présentes sur les lieux t’avaient alors demandé de ne pas rentrer ce jour-là ! Étonnée et angoissée tu avais foncé vers la porte et là on t’informa que FERNAND IVETON a été guillotiné à l’aube, avec ses compagnons Mohamed OUENNOURI et MOHAMED LAKHNECHE. La terre avait tremblé sous tes pieds, et tu avais éclaté en sanglots, les femmes t’avaient dit alors ! Surtout pas devant eux ! Ne pleure pas devant « l’isstiaamar » le colonialisme.…
Ils les ont guillotinés à l’aube !...En sanglots tu te présentas au parloir devant GEORGIO qui te répéta la même chose « ne pleures pas, veux-tu faire plaisir aux gardiens ? Ressaisis toi, oui, à l’aube ils ont exécuté Fernand Iveton et les deux frères ! Surtout ne pleures pas ! Le couffin a été remis et le pull d’IVETON c’est GEORGIO qui l’a mis jusqu’à la fin, jusqu’à ce qu’il tombe en lambeaux ! …

La légende dit que ce pull a été porté par tous les condamnés à mort exécutés et ceux restés en vie !Par nos chouhadas tombés au champ d’honneur pour que vive l’ALGERIE libre et indépendante !Ce pull a voyagé dans le ciel bleu d’ALGERIE ! Pour raconter le rêve des martyrs pour la justice, la solidarité et la liberté !

K. Abdelghani : ne m’appelle plus, je ne peux pas te répondre et puis……… il y a un monde fou dans ce cimetière, tout le monde est là. je ne peux pas te parler maintenant, je……..

J’ai compris mon ami ! quand tu ne termines pas tes phrases, je sais que tu souffres. Mainte fois tu as perdu le verbe lorsque nous avions l’impression d’habiter les cimetières face à cette guerre absurde qui a vidé l’Algérie du meilleur de ses enfants.
Ne t’inquiète pas ! Je te sais, je te connais je te comprends….
prends ton temps pour mâcher ta douleur ; nous l’avons fait mainte fois donc je ne m’inquiète pas. Tu reviendras et tu me raconteras à ta façon l’enterrement de Georgio.


Moi : Il ne faut pas être triste du départ d’une personne mais du bonheur que l’on a eu de la connaître.
Oui, oui…. je sais tout ça, mais je ne peux pas ne pas être triste : il y a tout juste un mois, mon ami Fateh m’a proposé de rendre visite à Giorgio : « dès que tu passeras à Alger, on ira le voir, c’est promis. »
Fateh a toujours tenu ses promesses, mais pour cette fois, ça sera impossible !

Emportant Giorgio, la mort a vidé ce quartier de Bab el oued d’une partie de son Histoire.

GEORGES ACAMPORA faisait partie de ces hommes qui savent changer le destin en un avenir meilleur et lorsqu’il a pris les armes pour défendre le peuple algérien c’est pour extirper le colonialisme qui a vampirisé son pays : l’Algérie. Dans cette petite rue parallèle à la rue Livingstone, il y a un petit jardin. Dans ce petit jardin, il y a mon enfance. En face de ce jardin, il y a la maison de Giorgio.
Je sais, je sais maintenant que chaque fois que je traverserai le jardin de mon enfance ; j’aurai un gout amère qui me montera à la gorge…. je sais, je sais qu’il y aura de l’eau dans mes yeux….je sais aussi que
des hommes comme toi manqueront à l’Algérie.
UNE ENFANT DE BEO. H o u r i a


Ps : juste après l’enterrement, Ranou m’a téléphoné pour me dire que Fateh a beaucoup pleuré.

Juste après le coup de fil de Ranou, Fatah m’a téléphoné pour me dire que Ranou a beaucoup pleuré.

Et moi... et moi…entre vous deux et vos larmes qui ne finissent pas ; et ces chemins qui nous séparent et ces sanglots qui nouent ma gorge……. et cette nuit qui ne finit pas… je ne pouvais même pas vous rappeler pour me consoler car je savais que vous pleuriez !

À lire aussi pour comprendre pourquoi ces deux inséparables ont beaucoup pleuré Georgio.

http://www.socialgerie.net/spip.php?article741

http://www.socialgerie.net/spip.php?article620


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ORAISON FUNÈBRE DE GEORGES ACAMPORA

prononcée par Noureddine ABDELMOUMENE

" Chères sœurs, chers frères, chers amis, chers camarades,

Nous nous sommes retrouvés aujourd’hui pour accompagner ensemble un des nôtres à sa dernière demeure.

Georges Acampora avait 86 ans quand il s’est éteint à l’hôpital de Ain En Naadja.
Ce digne fils de notre pays, ce fils de Bab El Oued, est né à Bab El Oued, il y a vécu, va y demeurer pour l’éternité.
L’Algérie a été sa patrie, dans le sens plein du terme et ses habitants étaient ses frères et sœurs.

Ce fils du peuple a commencé à travailler à 14 ans pour aider son père à ramener le pain quotidien.
Cet ouvrier tourneur a fait son chois dès son jeune âge : syndicaliste remarquable il mènera un combat incessant pour les droits des travailleurs, il dirigera même une grève de 40 jours des travailleurs des tabacs de Bab El Oued.
Il rejoindra juste après les rangs du Parti Communiste Algérien et deviendra un des dirigeants de la section de Bab El Oued du PCA.

C’est donc naturellement, au déclenchement de la guerre de libération nationale qu’il rejoindra les CDL (Combattants de la libération du PCA), puis il est fidaî au sein de l’ALN-FLN, après les accords FLN-PCA.
Arrêté il est affreusement torturé, puis condamné à mort. Après des années de prison à Serkadji , puis à la prison d’El Harrach, il ne sera libéré qu’à l’indépendance.

Il prend tout de suite sa place dans l’autre combat, celui de l’édification de l’Algérie : il sera parmi les premiers volontaires qui iront réparer les tracteurs des domaines abandonnés par les colons ou lancer le reboisement mémorable de l’Arbaâtache
Au sein de la protection civile, il fera un parcours exemplaire jusqu’au grade de lieutenant- colonel.

Dans son quartier de Bab El Oued, le citoyen Acampora est à l’écoute de ses voisins, avec sa modestie légendaire. Ses voisins le lui rendent bien : lui et Juliette, son épouse, seront sous la tendre protection des habitants, même pendant les périodes les plus noires.
Georgeot avait plusieurs familles, d’abord celle de Bab El Oued, où il faut le rappeler, un jeune médecin du quartier donnera le nom à un centre de la clinique inaugurée à Hammamet près d’Alger. Il conservera sa famille du PCA, puis celle PAGS, celle de l’ALN-FLN, des anciens condamnés à mort, celle de la protection civile qui a été à ces côtés jusqu’à l’ultime minute.

Toutes ces familles se sont retrouvées ensemble pour rendre hommage à Georges et Juliette Acampora le 29 octobre 2011 à la clinique de Hammamet. Une cérémonie pleine de fraternité et d’émotion.

Ce jour là, Georgeot tu n’as pas fais de discours. Devant l’insistance de tes amis pour dire un mot, une phrase, tu as rassemblé toutes tes forces et ta voix pour dire les larmes aux yeux ta certitude : " TAHYA EL DJAZAIR"

Tu es parti un 11 février. Tu le sais bien, c’est aussi un 11 février, à l’ère coloniale que Mohamed Ouenouri, Mohamed Lakhnèche et Fernand Iveton ont été guillotinés. L’année dernière en février, dans ce même cimetière, devant la tombe de Fernand Iveton tu as dit " à quoi ont servi ces exécutions barbares, puisque, malgré ça, nous avons arraché l’indépendance".

Cette année nous nous préparons à célébrer le cinquantième anniversaire de cette indépendance.

À cette occasion, nous rendrons hommage à toutes les filles et fils de l’Algérie, qui comme toi, à travers les millénaires, les siècles et les années, à travers l’histoire , ont résisté, combattu, libéré et construit notre pays.

Avec toi nous dirons encore :
"TAHYA EL DJAZAIR"

Alger le 13 février 2012

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“LES YEUX DE ELIETTE LOUP”

message de Fateh Agrane

Elyette ! lors de l’enterrement de Georgio au cimetière,

je t’avais tendu le micro pour recueillir tes impressions

et tu m’avais souri très émue.

me disant "non impossible je vais tomber »

L’émotion était grande pour ton compagnon de lutte...... ,

de prison et de la liberté, mais tu m’as tout dit,

j’ai vu tes yeux et j’en garde une déchirure tissée emblème,

j’ai vu un croissant tremblant serrer une étoile sûre d’elle !

j’ai vue Zoubyda dans sa robe de blanche dentelle !


Révoltée par la misère et le racisme, Eliette Loup, fille de colons, a adhéré au PCA et est devenue clandestine dès 1955.
Arrêtée, torturée, elle a été détenue pendant 3 ans.
À sa libération elle a repris des activités militantes.
Elle vit toujours en Algérie.

Fateh


voir aussi sur socialgerie : “SERKADJI, QUARTIER DES FEMMES”, texte témoignage de Eliette Loup, publié dans “Al Houryia”, non signé au moment de la parution, puisque Eliette , après son retour clandestin de France après avoir fini sa détention (elle était placée en résidence surveillée) a repris ses acivités dans l’appareil clandestin, assumant en particulier plusieurs missions dangereuses et de confiance.

pour lire en article, cliquer ici ...

pour accéder au fac similé de “Al-Houryia”, cliquer ici ...

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CONDOLÉANCES À UNE FEMME NOMMÉE COURAGE

Houria _ Une enfant de BEO

Je suis passée voir Juliette comme prévu. La rencontre fut plus que chaleureuse. Dans ce petit Salon qui m’a fait partager avec cette femme courage un moment émouvant, il y avait le portrait de notre camarade George Acompora qui dominait ce petit espace pour nous dire qu’il sera toujours là tout près de ce qui fait battre les vérités lorsque les mots se taisent.
- Je vous présente mes condoléances, pour nous, c’est une perte, une grande perte.
- Qui nous ?
- D’abord, Sadek Hadjeres qui m’a demandé de vous dire que nous sommes toujours votre famille ; ensuite, des copains qui ne pouvaient pas venir avec moi aujourd’hui et surtout… Surtout, des femmes qui ont pleuré derrière leurs fenêtres à la vue du cercueil drapé de vert, de blanc et de rouge. Elles furent nombreuses à pousser des youyous….. et puis moi, je viens de faire plus de 500 km pour vous serrer dans mes bras.
- alors, on peut se tutoyer.
- oui : oui !

Je lui ai parlé du film, des messages et surtout des voisins qui ont tenu à rester jusqu’au bout pour accompagner Georgio. Juliette était émue ; c’est une femme courageuse, discrète et profonde. Elle sait écouter et elle porte en elle le poids d’une sagesse partagée avec un homme dont la vie et le combat resteront longtemps gravé dans la mémoire de ceux qui l’ont connu et aimé.
- je ne t’ai même pas proposé un café.
- non, non je ne veux pas un café, je ne veux rien ; j’ai eu tout ce que je voulais, il me manque juste un petit truc.
- quoi ?
- ça…. je l’ai serré encore une fois dans mes bras et j’ai murmuré tout bas : c’est une partie de nous, de notre histoire, cet homme qui a partagé ta vie, c’est une école ou on a appris le partage, la tolérance, le courage… toutes ces choses qui font que l’espoir est permis lorsque le rêve se tisse avec l’humain. Les gens du quartier qui l’ont connu plus d’un demi-siècle n’ont pas hésité à venir témoigner. Il eut des youyous, des larmes des applaudissements et des silences qui ont dit leur douleur face à cette perte.
- Merci. Merci.

Une porte s’ouvrit. Des yeux sont restés accrochés à cette porte qui tardait à se fermer pour immortaliser cet au revoir.
- Prends soin de toi, je repasserai, oui je repasserai.
- fais attention à toi, fais attention à toi.

Une porte se ferme et me voilà encore une fois face à ce jardin qui a bercé mon enfance. Il y a de l’eau dans mes yeux…. un goût amer me monte à la gorge ; je peux enfin pleurer ……….. je ne pouvais pas le faire devant toi JULLETTE !

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message reçu à socialgerie

Je lui rendais souvent visite quand il venait en vacances à Martigues.
Je profitais de ces moments uniques pour sentir Bab El Oued et partager des moments de grande convivialité avec Georgiot et Juliette.

Ces dernières années je n’osais plus lui parler de la révolution car tout simplement, il commençait à pleurer, le coeur à jamais blessé par le souvenir de ses camarades emportés par une "sale guillotine" en pleine fleur d’âge...
Dès qu’il prononçait le prénom d’Iveton, il explosait en larmes.
Derrière son silence, sa reserve, l’homme avec un grand "H" cumulait sa peine et sa tristesse à l’égard de ses frères tombés au champ d’honneur...

Son bonheur fut de se remémorer ses défits à l’après indépendance à la protection civile d’Alger et surtout ses rapports plus que chaleureux avec ses enfants de Bab El Oued City.

Comme tu l’as tant aimée ta patrie, ta chère terre natale l’Algérie ne t’oubliera jamais !

Repose en paix parmis les siens, qu’Allah t’acceuille dans son vaste paradis !

Tahya El Jazaïr...

Dj.

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